Voici un article-interview avec Yves Frémion intitulé Les écrivains et les droits numériques : ne cédez rien !
Extrait :
Pourquoi ne pas vendre numérique et papier au même prix ?
L'idée est effrayante : « Il me semble normal que l'auteur gagne autant avec un livre numérique qu'avec un livre papier. Et je ne parle pas du tout de toucher le même pourcentage, mais bien la même somme. Quelle idée idiote de dire que l'on vend le papier à 20 € et le numérique à 10 € ! Pourquoi ne pas faire 15 € et 15 € dans ce cas, sinon, cela tuera tout simplement l'édition papier, non ? »
Et puisque l'on parle de droits, il faut qu'il y ait une véritable négociation, droit par droit. « Est-il surréaliste de dire qu'un auteur devrait percevoir 90 % du prix d'un livre numérique ? Ou du moins qu'il ne devrait pas toucher moins de 80 % ? Non. D'une part parce que l'éditeur a des frais ridicules par rapport à l'édition papier. Mais surtout, ils ne supportent pas l'idée que leur auteur empoche plus qu'eux. Dans certains cas, c'est admis, par exemple si l'auteur apporte une affaire, comme une adaptation en film qu'un copain à lui veut réaliser. Alors là, oui, il gagnera plus. »
Les écrivains et les droits numériques
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Jérôme
'Pour la carotte, le lapin est la parfaite incarnation du Mal.' Robert Sheckley
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Re: Les écrivains et les droits numériques
C'est Yves qui sort cette connerie ? Il me déçoit, là !D'une part parce que l'éditeur a des frais ridicules par rapport à l'édition papier.
Il oublie tout le boulot de lecture, relecture, décoquillage, mise en page (oui, même pour du Mobipocket ou de l'ePub !), les contrats à passer (auteur, mais aussi illustrateur et, le cas échéant traducteur...), le planning, la gestion des ventes, la taxe Agessa...
En outre, si le support matériel qu'est le papier a un coût, le lecteur l'admet aisément vu que e-book et imprimé au même prix tuent dans l'oeuf les ventes numériques.
En revanche, un % de droits d'auteur supérieur pour le numérique va de soi.
Pour info, chez Eons, entre le papier et le numérique sans DRM, le % des droits est doublé. Du coup, un Lunatique numérique rapporte plus aux auteurs qui y sont publiés que le même papier.
Les beaux livres, c’est aussi par ici : www.eons.fr