Don Lorenjy a écrit :
J'ai du retard dans le débat, c'est vrai (faut dire que vous avancez vite), mais aucune définition ne pourra rien face à un déni qui s'appuierait sur ce qui définit justement le genre. De même qu'on continuera à nier le polar tant qu'on le définira comme littérature d'enquête et non comme analyse du crime (et de la société en général). Même la définition par l'essence du crime rejettera les lecteurs qui n'aiment pas ça, sans leur permettre de dire "ce n'est pas de la littérature parce que..."
En revanche, une définition suffisamment englobante de la SF, permettant d'en rapprocher des textes conçus comme littéraires, permettrait peut-être d'ouvrir un autre angle, différent des points de vue aboutissant au déni.
Chuis pas clair, mais vous voyez l'idée ?[/quote]
Pas vraiment.
"on continuera à nier le polar", hm qui nie le polar ? Bon, ok, le problème, c'est qu'on est jamais vraiment parvenu à savoir qui niait quoi, mais le polar n'est plus vraiment un truc horrible devant lequel les bibliothécaires font le signe de croix et sortent les pattes de lapin (il doit en exister, mais les bibliothèques sont des réserves naturelles pour dinosaures). Je dis pas "tous les polars", mais au moins certains. Perso, je suis fan de Sherlock Holmes, mais je suis pas fan de polar, sauf quand ils sont SF. Le fait que ce soit littéraire ou pas, c'est pas vraiment mon critère en l'espèce.
Et puis "textes conçus comme littéraires", ça me gêne aux entournures, tu peux pas savoir. Je vois grosso modo ce que tu veux dire, mais je ne vois pas en quoi une sélection des "oeuvres SF littéraires" va changer quoi que ce soit à la perception.
Vous savez, les gens sont pas idiots. Même si vous dites qu'il y a des textes de grande tenue littéraire en science-fiction, les "prescripteurs", ils auront toujours en tête Godzilla, Star Wars et les pyjamas de Star Trek. On peut pas effacer leur mémoire et la remettre à zéro. Ils verront vite qu'il y a une escroquerie.