Lem a écrit :Que Roland dise aujourd'hui : je ne considère pas Morrow comme de la vraie SF, c'est évidemment son croit. Mais qu'il me dise que c'est déjà en toute lettre dans son texte, non.
Il le classe tout de même parmi
les plus "mystiques" des auteurs de SF, c'est dans la phrase qui suit juste la dernière de celles que tu as citées. Ça nuance un brin le "vraie SF".
Du coup je repose ma question que la dernière sortie de crocs à certainement fait passer à la trappe :
Lem a écrit :Lensman a écrit :Je ne classe pas "En remorquant Jéhovah" en SF (…) s'il s'agit juste d'aligner des visions bizarres pour le plaisir des visions bizarres, entrecoupées de considérations philosophiques, sa démarche est pour moi très peu SF.
Globalement d'accord avec tout ce qui est sous le (…) mais il faut aller au bout de ta conclusion.
"Très peu" SF ne signifie pas "pas SF du tout".
Dans ce "très peu" (sur lequel je suis d'accord aussi, effectivement, c'est le statut du livre de Morrow), il y a "quelque chose" de la SF. Quelque chose qui, de proche en proche, en passant par Ballard, Aldiss, certains Dick, finit par permettre le raccordement au cœur du genre. Je voudrais comprendre ce que c'est.
Peut-être que ce sont les auteurs, tout simplement ? (C'est une question.)
Morrow a été publié sous le label SF. Dick, Aldiss, Ballard en ont écrit. Cela suffit peut-être largement à placer les lecteurs dans un "état d'esprit SF" quand ils lisent des textes des mêmes auteurs et qu'ils y voient de la SF sans que ça en soit ? (Machin a écrit de la SF, tout ce qu'il écrit en est même si tout semble indiquer le contraire ?)
Dick se plaignait amèrement d'être définitivement catalogué comme auteur de SF, que ça lui pourrissait toutes ses tentatives d'être cet autre auteur dont il rêvait, je crois ?
Le raccordement n'est peut-être pas à faire ni dans les textes ni dans ceux qui les lisent ?
(Du coup, le cas Atwood, cher à Georges, s'expliquerait ? Même si elle n'arrive pas à nous duper, nous...)