Du sense of wonder à la SF métaphysique
Modérateurs : Eric, jerome, Jean, Travis, Charlotte, tom, marie.m
Giangi est pour l'instant le seul à avoir compris ce que j'avais en tête.
Ce doit être moi qui m'exprime mal.
Je passe sur l'invocation de "la vraie vie" qui n'a rien à voir avec le truc.
Oncle > OK, statistiquement, il y a des chances pour que le texte se situe dans le futur.
Mais si, à la première page, tu découvres qu'il se passe aujourd'hui, à Paris ou New Dehli, ou au Moyen-Age, ou à la préhistoire, ou dans un lieu achronique où le temps ne passe pas du tout, tu ne seras pas scandalisé. Tu ne considéreras pas que le pacte implicite que tu as passé avec le texte à partir du label SF est violé et que tu t'es fait avoir.
De ce point de vue, je pense qu'on peut dire que l'horizon d'attente (ou l'état d'esprit) se caractérise par une disponibilité potentielle à peu près totale. Tu te reconnais là-dedans ?
Ce doit être moi qui m'exprime mal.
Je passe sur l'invocation de "la vraie vie" qui n'a rien à voir avec le truc.
Oncle > OK, statistiquement, il y a des chances pour que le texte se situe dans le futur.
Mais si, à la première page, tu découvres qu'il se passe aujourd'hui, à Paris ou New Dehli, ou au Moyen-Age, ou à la préhistoire, ou dans un lieu achronique où le temps ne passe pas du tout, tu ne seras pas scandalisé. Tu ne considéreras pas que le pacte implicite que tu as passé avec le texte à partir du label SF est violé et que tu t'es fait avoir.
De ce point de vue, je pense qu'on peut dire que l'horizon d'attente (ou l'état d'esprit) se caractérise par une disponibilité potentielle à peu près totale. Tu te reconnais là-dedans ?
Sand a répondu pour moi.Lem a écrit :Je donne un exemple personnel pour ne pas biaiser inutilement les réponses de ceux que ça amusera de réfléchir dans ces termes :
devant un tel roman (dont je sais ce que je sais, c'est à dire pas grand chose sinon qu'il paraît sous l'étiquette dans une collection dont les sujets sont très divers), je n'ai pas d'attente particulière en ce qui concerne l'époque où l'histoire se déroule. Je suis prêt à tout de ce point de vue.
Toutefois, je vais préciser ; je vais bien plus loin que toi ; je ne m'arrête pas à l'époque ; simplement, je suis prêt à tout.
Le message ci-dessus peut contenir des traces de second degré, d'ironie, voire de mauvais esprit.
Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.
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Plutôt que ça à voir.Lem a écrit :Giangi est pour l'instant le seul à avoir compris ce que j'avais en tête.
Ce doit être moi qui m'exprime mal.
Je passe sur l'invocation de "la vraie vie" qui n'a rien à voir avec le truc.
Quand je lis des SP, je suis prêt à tout, et bien souvent, je sais pas trop ce que ça donnera. Et je peux avoir de bonnes surprises.
Mais quand j'achète, quand je vais vers le livre, mon état d'esprit est très différent.
Comparer les deux, c'est une fausse expérience de pensée.
"There's an old Earth saying, Captain. A phrase of great power and wisdom. A consolation to the soul, in times of need : Allons-y !" (The Doctor)
http://melkine.wordpress.com/
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Totale? Quand bien même je le voudrais, cela m'est impossible. Je suis trop influencé par mes lectures nombreuses. La SF, c'est pas n'importe quoi n'importe comment, ça a une histoire, ça s'est construit depuis maintenant un bon moment, en tout cas, j'en ai une perception, comme tous ses lecteurs, à des degrés très divers d'ailleurs. Après, je n'aime pas systématiquement tous les textes de SF…Lem a écrit :Giangi est pour l'instant le seul à avoir compris ce que j'avais en tête.
Ce doit être moi qui m'exprime mal.
Je passe sur l'invocation de "la vraie vie" qui n'a rien à voir avec le truc.
Oncle > OK, statistiquement, il y a des chances pour que le texte se situe dans le futur.
Mais si, à la première page, tu découvres qu'il se passe aujourd'hui, à Paris ou New Dehli, ou au Moyen-Age, ou à la préhistoire, ou dans un lieu achronique où le temps ne passe pas du tout, tu ne seras pas scandalisé. Tu ne considéreras pas que le pacte implicite que tu as passé avec le texte à partir du label SF est violé et que tu t'es fait avoir.
De ce point de vue, je pense qu'on peut dire que l'horizon d'attente (ou l'état d'esprit) se caractérise par une disponibilité potentielle à peu près totale. Tu te reconnais là-dedans ?
Il se peut que le livre me plaise, et que je ne le considère pas du tout comme de la SF (peu probable, mais qui sait?). C'est ce qui n'est pas arrivé pour Wittemore (dommage pour moi).
Je ne vois pas bien où tu veux en venir.
Oncle Joe
Modifié en dernier par Lensman le mar. févr. 16, 2010 7:03 pm, modifié 2 fois.
@Lem (et aux autres, bien sûr) : à mon tour de te proposer une expérience de pensée.
Qu'est-ce qui fera que, éventuellement, tu reposeras ce livre après de 20 pages sans aller au bout ?
Qu'est-ce qui fera que, éventuellement, tu reposeras ce livre après de 20 pages sans aller au bout ?
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Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.
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C'est une excellente question. J'ai tendance à m'accrocher plus longtemps, car je fais confiance. Mais j'ai du mal à donner un nombre de pages moyen de "décrochage". A noter que quand je décroche sur des bouquins clairement SF, ça me fait plus de peine que pour les autres… je suis un grand sentimental (ne riez pas).MF a écrit :@Lem (et aux autres, bien sûr) : à mon tour de te proposer une expérience de pensée.
Qu'est-ce qui fera que, éventuellement, tu reposeras ce livre après de 20 pages sans aller au bout ?
Oncle Joe
On va beaucoup trop vite.
De la méthode, s'il vous plaît.
Et aussi, éventuellement, un peu de sens de l'abstraction.
On cherche une définition ou une représentation de la SF qui permette aux lecteurs non-spécialisés de se placer "dans le bon état d'esprit".
Et au lieu de passer par l'inventaire des objets (au lieu de dire : "vous allez tomber sur ça, ou ça, ou ça, dans les proportions statistiques suivantes…"), on essaie de caractériser cet état d'esprit en analysant de quelle manière il oriente nos attentes devant un texte dont on ne sait rien sinon qu'il est SF (c'est à dire par extension devant tout texte de SF par principe, devant le genre lui-même).
La réponse de MF est aussi la mienne : je suis prêt à tout.
Mais on ne peut pas s'en tenir là, ce n'est pas assez caractéristique. Il faut voir un peu plus finement de quoi il retourne.
Par exemple : je suis prêt à tout mais pas à un roman purement mainstream sans aucun élément SF (même si, par ailleurs, je peux projeter des contenus imaginaires sur certaines ambiguités du texte qui me le feront "sentir" SF alors que c'est moi qui ajoute ce qu'il faut).
D'accord jusque là ?
De la méthode, s'il vous plaît.
Et aussi, éventuellement, un peu de sens de l'abstraction.
On cherche une définition ou une représentation de la SF qui permette aux lecteurs non-spécialisés de se placer "dans le bon état d'esprit".
Et au lieu de passer par l'inventaire des objets (au lieu de dire : "vous allez tomber sur ça, ou ça, ou ça, dans les proportions statistiques suivantes…"), on essaie de caractériser cet état d'esprit en analysant de quelle manière il oriente nos attentes devant un texte dont on ne sait rien sinon qu'il est SF (c'est à dire par extension devant tout texte de SF par principe, devant le genre lui-même).
La réponse de MF est aussi la mienne : je suis prêt à tout.
Mais on ne peut pas s'en tenir là, ce n'est pas assez caractéristique. Il faut voir un peu plus finement de quoi il retourne.
Par exemple : je suis prêt à tout mais pas à un roman purement mainstream sans aucun élément SF (même si, par ailleurs, je peux projeter des contenus imaginaires sur certaines ambiguités du texte qui me le feront "sentir" SF alors que c'est moi qui ajoute ce qu'il faut).
D'accord jusque là ?
Non, parce que là, tu ne parles plus d'état d'esprit.Lem a écrit :Par exemple : je suis prêt à tout mais pas à un roman purement mainstream sans aucun élément SF (même si, par ailleurs, je peux projeter des contenus imaginaires sur certaines ambiguités du texte qui me le feront "sentir" SF alors que c'est moi qui ajoute ce qu'il faut).
D'accord jusque là ?
Tu es déjà dans l'analyse critique, post-mortem, de ta lecture.
Quand, comment, décides tu que le roman est purement mainstream ?
Le message ci-dessus peut contenir des traces de second degré, d'ironie, voire de mauvais esprit.
Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.
Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.
Tiens, en A&D, il y a un bouquin complètement mainstream mais dont beaucoup d'amateurs ne se sont pas plaints: "Les miroirs de l'esprit" de Spinrad. Donc, à la limite, il peut y avoir un livre de ce genre (il ne faut pas en abuser non plus, c'est entre connaisseurs…)Lem a écrit :On va beaucoup trop vite.
De la méthode, s'il vous plaît.
Et aussi, éventuellement, un peu de sens de l'abstraction.
On cherche une définition ou une représentation de la SF qui permette aux lecteurs non-spécialisés de se placer "dans le bon état d'esprit".
Et au lieu de passer par l'inventaire des objets (au lieu de dire : "vous allez tomber sur ça, ou ça, ou ça, dans les proportions statistiques suivantes…"), on essaie de caractériser cet état d'esprit en analysant de quelle manière il oriente nos attentes devant un texte dont on ne sait rien sinon qu'il est SF (c'est à dire par extension devant tout texte de SF par principe, devant le genre lui-même).
La réponse de MF est aussi la mienne : je suis prêt à tout.
Mais on ne peut pas s'en tenir là, ce n'est pas assez caractéristique. Il faut voir un peu plus finement de quoi il retourne.
Par exemple : je suis prêt à tout mais pas à un roman purement mainstream sans aucun élément SF (même si, par ailleurs, je peux projeter des contenus imaginaires sur certaines ambiguités du texte qui me le feront "sentir" SF alors que c'est moi qui ajoute ce qu'il faut).
D'accord jusque là ?
Oncle Joe
C'était la question que je me posais aussi quant à l'exemple de Lem…MF a écrit :Non, parce que là, tu ne parles plus d'état d'esprit.Lem a écrit :Par exemple : je suis prêt à tout mais pas à un roman purement mainstream sans aucun élément SF (même si, par ailleurs, je peux projeter des contenus imaginaires sur certaines ambiguités du texte qui me le feront "sentir" SF alors que c'est moi qui ajoute ce qu'il faut).
D'accord jusque là ?
Tu es déjà dans l'analyse critique, post-mortem, de ta lecture.
Quand, comment, décides tu que le roman est purement mainstream ?
Oncle Joe
Je n'analyse pas ma lecture. Je ne parle pas d'un texte spécifique dont la lecture m'aurait déçu parce qu'il est purement mainstream. Je parle de ce que j'attends d'un texte sur lequel apparaît le label.MF a écrit :Non, parce que là, tu ne parles plus d'état d'esprit.Lem a écrit :D'accord jusque là ?
Tu es déjà dans l'analyse critique, post-mortem, de ta lecture.
Quand, comment, décides tu que le roman est purement mainstream ?
"Prêt à tout" n'est pas parfaitement juste, il me semble qu'il y a une restriction.
On est plutôt dans l'ordre du "prêt à tout" (en matière de situation dans l'espace, le temps, de nature des personnages – ils peuvent être humains, animaux, ET, artificiels, virtuels, et tout ce qu'on voudra, de forme de l'intrigue, etc.) à condition que.
C'est du moins ce qu'il me semble.
(La remarque d'Oncle sur Spinrad est intéressante par ailleurs ; je vais y réfléchir.)
Pour ma part, je l'interprète comme un livre adressé aux connaisseurs de la collection en particulier et de la SF en général… C'est possible dans la mesure où il y a un public "captif" de connaisseurs. Cela fait un peu "subculture", pour tout dire…Lem a écrit :
(La remarque d'Oncle sur Spinrad est intéressante par ailleurs ; je vais y réfléchir.)
Oncle Joe
OK. Mais c'est quand même atypique ('un écrivain SF publiant un roman mainstream dans une collection SF parlant d'un autre écrivain de SF existant réellement qui a créé une secte à partir d'idées SF…).Lensman a écrit :Cela fait un peu "subculture", pour tout dire…
Je pense qu'on n'a pas besoin d'en tenir compte pour catactériser l'état d'esprit.
Donc, je reprends : prêt à tout à condition que – quoi ?
Enfin, au passage, c'est le genre de chose bien agréable que permet une collection spécialisée de SF.Lem a écrit :OK. Mais c'est quand même atypique ('un écrivain SF publiant un roman mainstream dans une collection SF parlant d'un autre écrivain de SF existant réellement qui a créé une secte à partir d'idées SF…).Lensman a écrit :Cela fait un peu "subculture", pour tout dire…
Je pense qu'on n'a pas besoin d'en tenir compte pour catactériser l'état d'esprit.
Donc, je reprends : prêt à tout à condition que – quoi ?
Pour ta question, je ne suis pas sûr de bien comprendre. Tu as des manières de plus en plus alambiquées de présenter les choses, qui font qu'il faut d'abord tout détricoter pour savoir où tu veux en venir, et ce n'est pas facile. Je baisse, avec l'âge…
Oncle Joe
Modifié en dernier par Lensman le mar. févr. 16, 2010 7:49 pm, modifié 1 fois.