Du sense of wonder à la SF métaphysique

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Erion
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Message par Erion » mar. févr. 23, 2010 6:52 pm

Lem a écrit : En passant, admirable déclaration de Jean-Michel Abrassart à propos de J.-P. Petit :
Spéculer sur le mode de propulsion de quelque chose dont aucune preuve ne soutient l'existence est totalement pseudo-scientifique. Cela équivaut à écrire des articles sur la biologie du monstre du Loch Ness, l'écologie des fées ou encore l'énergie des fantômes... A ce niveau là de spéculation, nous sommes presque plus dans une sorte de métaphysique bizarre que dans de la véritable science.
Hm, si tu te mets à parler de JP Petit, c'est sûr que ça va rendre la discussion compliquée. Va parler de JP Petit à Alain Jardy (fan de SF bien connu), tu verras comment tu seras reçu.
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bormandg
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Message par bormandg » mar. févr. 23, 2010 6:56 pm

Lem a écrit :La belle mort du fil (tu la souhaites, Sand ?), ce sera le post conclusif de GK.

En attendant, voici l'extrait d'un article de Jean-Claude Pecker paru dans Les Cahiers du MURS n°7 (hiver 1986/87) et intitulé Sciences, mythes et responsabilité ; il semble bien aller dans le sens de l'hypothèse M :
Entre la Science et le public, il se crée des intermédiaires nouveaux. Ils sont légion. Et si des journalistes scientifiques de qualité appartiennent à ce milieu de médiateurs du savoir en cherchant à faire comprendre au public la réalité de la science, ils n'y sont pas les seuls. C'est là que se développent les mythes de toutes sortes - et qu'ils se vendent !
On pourrait bien sûr se livrer à une analyse de ces mythes, à quelque taxonomie raisonnable des attitudes... Cependant, je me bornerai à en énumérer quelques-unes qui constituent pour l'homme - ou pour l'humanité - des dangers plus ou moins graves et qui interpellent sans aucun doute le sens que nous avons de nos responsabilités.

Je mentionnerai d'abord la science-fiction.

La science-fiction a des aspects multiples et l'on range sous ce même vocable bien des choses diffé rentes. Il y a d'abord le conte philosophique - les Voyages dans, les Etats de la Lune et du Soleil, de Cyrano de Bergerac, ou le Micromégas de Voltaire - oeuvres dont le propos est la parodie et où la science n'est que l'occasion amusante, improbable, reconnue comme telle, de la satire sociale, très terrestre. Il y a aussi le travail d'anticipation, sérieux, fondé sur la science contemporaine, et qui se borne à l'extrapoler en nous en offrant des développements vraisemblables: je pense à certaines oeuvres de Jules Verne bien sûr, De la Terre à la Lune par exemple.
Parmi les auteurs contemporains, ces deux courants subsistent: un Arthur Clarke relève de la postérité vernienne alors qu'un Ray Bradbury m'apparaît plutôt, dans ses Chroniques martiennes, comme le Wells de La GUERRE DES mondes, dans une lumière de critique sociale ou de réflexion philosophique.

Et puis il y a une autre sorte de science-fiction qui se développe beaucoup aujourd'hui: celle qui considère que l'extrapolation de la science est, nécessairement, irrationnelle; celle qui fait appel à des lois de physique inconnues, en contredisant les lois connues et qui, loin d'y trouver matière à réflexion, ne s'en sert que comme argument pour faire admettre l'idée d'une vérité irrationnelle, d'une faillite de la science non seulement dans ses conséquences connues mais également dans ses limitations en tant que moyen d'accès à la connaissance de la vérité.

Tant que cette science-fiction affiche son nom, soit ! Sinon, comment le lecteur fera-t-il la distinction ? D'autant plus que la télévision ou le cinéma, grâce aux trucages, permettent de donner une certaine plausibilité à ces extrapolations impossibles. Les films de Stanley Kubrick, par exemple, accréditent certaines visions que l'on peut parfois interpréter comme des apologues mais qui, trop souvent, sont exploitées contre la science par ce que l'on pourrait appeler "l'antiscience", d'un terme qui séduit quelques penseurs contemporains, comme Feyerabend ou Edgar Morin.

De cette déviation, j'ai peur ! Je ne pense pas que l'on puisse ainsi établir de symétrie ni entre l'avéré et le conjectural ni surtout entre la démarche scientifique et sa négation. De l'appréhension à la confusion: en passant par le mythe Le mot de Science, cependant, avec son mystère, conserve son pouvoir. Démêlant mal la différence entre la science qui se fait et celle dont on lui montre qu'elle pourrait bien se faire - à mi-chemin entre la magie et la prestidigitation - le public reste confiant dans le mot; en conséquence, il n'aura que trop tendance à croire ce qu'on lui dira sous couleur de vocabulaire scientifique ou en se réclamant de la science.
Rappelons que l'auteur est astrophysicien, professeur honoraire au Collège de France (Chaire d'Astrophysique théorique), et membre de l’académie des sciences ; qu'il a appartenu au cercle zéthétique (sceptique) et, apparemment, développé des contre-propositions hostiles au Big Bang.
Je ne vois rien dans ce texte qui puisse être interprété comme un rejet de la métaphysique ou comme un refuus de la SF pour raison de traitement de thèmes métaphysiques. Une réflexion interessante sur les limites de la SF "acceptablle par un physicien", mais ni confirmation, ni remise en cause de la thèseM. 8)
"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."

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Message par bormandg » mar. févr. 23, 2010 7:00 pm

Lem a écrit : En passant, admirable déclaration de Jean-Michel Abrassart à propos de J.-P. Petit :
Spéculer sur le mode de propulsion de quelque chose dont aucune preuve ne soutient l'existence est totalement pseudo-scientifique. Cela équivaut à écrire des articles sur la biologie du monstre du Loch Ness, l'écologie des fées ou encore l'énergie des fantômes... A ce niveau là de spéculation, nous sommes presque plus dans une sorte de métaphysique bizarre que dans de la véritable science.
"UNE SORTE DE métaphysique BIZARRE", et pas dans "LA METAPHYSIQUE". Au temps pour la thèse M.
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Lensman
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Message par Lensman » mar. févr. 23, 2010 7:02 pm

Lem a écrit :
tu n'as guère réagi au bel exemple (tout récent) de l'article sur "Metropolis", où le restaurateur du film (un type qui doit avoir une assez bonne notion de ce qu'est la culture) et l'auteur de l'article se réjouissaient de débarrasser ce chef-d'oeuvre de l'étiquette SF…
Que veux-tu que j'en dise ?
C'est un cas typique où l'étiquette est utilisée comme symbole de l'infâmie. On connaît ça par cœur.
Ce qui m'intéresse, c'est de comprendre comment on en est arrivé là – quelles sont les raisons profondes de ce détournement. C'est pour ça que j'ai mis M sur la table : pour compléter les analyses classiques.

En passant, admirable déclaration de Jean-Michel Abrassart à propos de J.-P. Petit :
Spéculer sur le mode de propulsion de quelque chose dont aucune preuve ne soutient l'existence est totalement pseudo-scientifique. Cela équivaut à écrire des articles sur la biologie du monstre du Loch Ness, l'écologie des fées ou encore l'énergie des fantômes... A ce niveau là de spéculation ]/quote]

Non, tu ne complètes pas: tu aimerais trouver des raisons plus "honorables" de déni, ce n'est pas la même chose. La "métaphysique", ça a une autre allure , tout de même, que l'explication par le rejet des cultures bas de gamme, car populaires et commerciales.
Pourtant, on a là des choses concrètes, qui veulent dire quelque chose sur le fonctionnement de la culture dans la société.
La césure science/art, aussi, est une césure fondamentale dans notre culture.
Classiques, ces explications? tu penses qu'on en a fait le tour? Tu penses que leur fonctionnement à été complètement éclairci? que les conséquences à en tirer ont été si clairement mises en avant?
Oncle Joe

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bormandg
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Message par bormandg » mar. févr. 23, 2010 7:06 pm

Lensman a écrit : Non, tu ne complètes pas: tu aimerais trouver des raisons plus "honorables" de déni, ce n'est pas la même chose. La "métaphysique", ça a une autre allure , tout de même, que l'explication par le rejet des cultures bas de gamme, car populaires et commerciales.
Pourtant, on a là des choses concrètes, qui veulent dire quelque chose sur le fonctionnement de la culture dans la société.
La césure science/art, aussi, est une césure fondamentale dans notre culture.
Classiques, ces explications? tu penses qu'on en a fait le tour? Tu penses que leur fonctionnement à été complètement éclairci? que les conséquences à en tirer ont été si clairement mises en avant?
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Je plussoie
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Lem

Message par Lem » mar. févr. 23, 2010 7:16 pm

Lensman a écrit :Non, tu ne complètes pas: tu aimerais trouver des raisons plus "honorables" de déni, ce n'est pas la même chose. La "métaphysique", ça a une autre allure , tout de même, que l'explication par le rejet des cultures bas de gamme, car populaires et commerciales.
Tu me refais un procès d'intention. Quel intérêt ?

Je ne vois pas de raison particulière d'attendre que la question noble/populaire ou science/littérature ait été complètement explorée pour scruter d'autres domaines.
De la tonalité R de la science-fiction, par exemple, on n'a finalement assez peu parlé. Je découvre ici un texte qui montre que ce ressenti est effectif. Dans le contexte littéraire français post-1950, un tel ressenti, même purement intuitif et embryonnaire, n'a pu que jouer contre le genre. Pourquoi ne pas étudier l'hypothèse ?

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Message par Lensman » mar. févr. 23, 2010 7:24 pm

Lem a écrit :
Lensman a écrit :Non, tu ne complètes pas: tu aimerais trouver des raisons plus "honorables" de déni, ce n'est pas la même chose. La "métaphysique", ça a une autre allure , tout de même, que l'explication par le rejet des cultures bas de gamme, car populaires et commerciales.
Tu me refais un procès d'intention. Quel intérêt ?

Je ne vois pas de raison particulière d'attendre que la question noble/populaire ou science/littérature ait été complètement explorée pour scruter d'autres domaines.
De la tonalité R de la science-fiction, par exemple, on n'a finalement assez peu parlé. Je découvre ici un texte qui montre que ce ressenti est effectif. Dans le contexte littéraire français post-1950, un tel ressenti, même purement intuitif et embryonnaire, n'a pu que jouer contre le genre. Pourquoi ne pas étudier l'hypothèse ?
Par contre, étudier les textes de SF où il serait question de "métaphysique", à condition encore de comprendre de quoi on parle, ça c'est intéressant. La religion, aussi, comme thématique, c'est intéressant. Les truc barjos aussi. Ce sont des domaines d'études passionnants. Tonalité, je ne sais pas trop ce que ça veut dire, mais thématique, je vois.
Oncle Joe

Lem

Message par Lem » mar. févr. 23, 2010 7:38 pm

Lensman a écrit :étudier les textes de SF où il serait question de "métaphysique", à condition encore de comprendre de quoi on parle, ça c'est intéressant. La religion, aussi, comme thématique, c'est intéressant. Les truc barjos aussi. Ce sont des domaines d'études passionnants.
Oui.
Mais on parle du déni. On essaie de comprendre ce qui l'a produit.
Tous ces thèmes sont présents dans la SF : métaphysique, religion, trucs barjos. Pourquoi refuser par principe de faire ce que tu fais avec la science ou le caractère "populaire" de la SF : les rapporter au déni ? Le milieu littéraire français n'a pas été seulement hostile à la science et méprisant à l'égard des genres ; il a été aussi (majoritairement, si pas massivement) cartésien, athée et anti-M.
Je ne vois aucune raison de ne pas explorer cette piste.

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Message par Lensman » mar. févr. 23, 2010 7:41 pm

Lem a écrit :MF >
C'est la liquidation tranquille du déni qui fait son chemin.
Je ne sais pas si tu places la méthode Coué dans la métaphysique, mais j'admire ton optimisme dans ta perception de la "liquidation tranquille" du déni…

Il me semble que ce critique, très intéressant,, est un critique marxiste. On croyait que cette espèce avait disparu!

Oncle Joe

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Message par Lensman » mar. févr. 23, 2010 7:48 pm

Lem a écrit :
Lensman a écrit :étudier les textes de SF où il serait question de "métaphysique", à condition encore de comprendre de quoi on parle, ça c'est intéressant. La religion, aussi, comme thématique, c'est intéressant. Les truc barjos aussi. Ce sont des domaines d'études passionnants.
Oui.
Mais on parle du déni. On essaie de comprendre ce qui l'a produit.
Tous ces thèmes sont présents dans la SF : métaphysique, religion, trucs barjos. Pourquoi refuser par principe de faire ce que tu fais avec la science ou le caractère "populaire" de la SF : les rapporter au déni ? Le milieu littéraire français n'a pas été seulement hostile à la science et méprisant à l'égard des genres ; il a été aussi (majoritairement, si pas massivement) cartésien, athée et anti-M.
Je ne vois aucune raison de ne pas explorer cette piste.
Tu n'as compris ce que je voulais dire, visiblement.
Il y a un partage, dans la société, entre science et culture. Ceux qui s'occupent d'un domaine n'empiètent pas sur le domaine des autres, c'est un accord tacite, et qu'importe ce que les uns pensent des autres. L"'hostilité" est un partage des pouvoirs. A titre individuel, des tas de scientifiques s'intéressent à la culture, et des tas de gens cultivés s'intéressent aux sciences.
Ensuite, il y a un rejet des cultures non savantes, cataloguées "commerciales", "populaires", etc, qui servent de faire-valoir et de repoussoir pour la "vraie" culture raffinée.
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Modifié en dernier par Lensman le mar. févr. 23, 2010 8:07 pm, modifié 1 fois.

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Message par bormandg » mar. févr. 23, 2010 7:49 pm

Lem a écrit : Le milieu littéraire français n'a pas été seulement hostile à la science et méprisant à l'égard des genres ; il a été aussi (majoritairement, si pas massivement) cartésien, athée et anti-M.
Je ne vois aucune raison de ne pas explorer cette piste.
Je rappelle le sens français de cartésien: quelqu'un qui croit au "bon sens", s'abstenir de toute réflexion critique ou spéculative, et, par dessus tout, des critiques de ce fou de René Descartes contre la scholastique et le manque de réflexion.. Un cartésien croit que la Terre est plate, que la Bible a été écrite par le BON dieu, le seul, et que la science et la science-fiction ne sont que des sornettes. Par contre il adore la métaphysique, pôurvu qu'elle soit "inspirée" et "littéraire".
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Message par Lensman » mar. févr. 23, 2010 7:52 pm

Je rappelle des exemples simples et clairs: des auteurs comme Dick et Ballard sont devenus des auteurs de littérature générale, dont le contenu des œuvres ne dérange personne. Il y a juste un tout petit prix à payer, infime, une broutille: supprimer l'étiquette SF.
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Message par bormandg » mar. févr. 23, 2010 7:54 pm

Lensman a écrit :Je rappelle des exemples simples et clairs: des auteurs comme Dick et Ballard sont devenus des auteurs de littérature générale, dont le contenu des œuvres ne dérange personne. Il y a juste un tout petit prix à payer, infime, une broutille: supprimer l'étiquette SF.
Oncle Joe
et les références aux autres auteurs du genre, toute la partie auto-reflexive de cette branche littéraire.
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Message par Lensman » mar. févr. 23, 2010 8:00 pm

bormandg a écrit :
Lensman a écrit :Je rappelle des exemples simples et clairs: des auteurs comme Dick et Ballard sont devenus des auteurs de littérature générale, dont le contenu des œuvres ne dérange personne. Il y a juste un tout petit prix à payer, infime, une broutille: supprimer l'étiquette SF.
Oncle Joe
et les références aux autres auteurs du genre, toute la partie auto-reflexive de cette branche littéraire.
C'est un rite de passage, ou plutôt une petite humiliation à subir. Le mieux, c'est que l'auteur lui-même finisse pas se convaincre de la nécessité esthétique de l'abandon, et remercie ceux qui lui ont fait comprendre qu'il avait mis un vilain habit de pouilleux.
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Message par bormandg » mar. févr. 23, 2010 8:07 pm

Lensman a écrit :
bormandg a écrit :
Lensman a écrit :Je rappelle des exemples simples et clairs: des auteurs comme Dick et Ballard sont devenus des auteurs de littérature générale, dont le contenu des œuvres ne dérange personne. Il y a juste un tout petit prix à payer, infime, une broutille: supprimer l'étiquette SF.
Oncle Joe
et les références aux autres auteurs du genre, toute la partie auto-reflexive de cette branche littéraire.
C'est un rite de passage, ou plutôt une petite humiliation à subir. Le mieux, c'est que l'auteur lui-même finisse pas se convaincre de la nécessité esthétique de l'abandon, et remercie ceux qui lui ont fait comprendre qu'il avait mis un vilain habit de pouilleux.
Oncle Joe
genre confession des procès de ton père spirituel?
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