World War Z de Max Brooks
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- Lune
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World War Z de Max Brooks
En tant que fan de post-apo, je ne pouvais pas ne pas lire ce livre !
J'ai aimé sa forme particulière. World War Z réunit des points de vue sous la forme d'interviews entre un observateur de l'ONU et les survivants de la guerre. Un roman qui n'a pas la forme d'un roman, et difficile à lâcher.
Son propos nous emmène dans un futur (proche, même si le livre ne contient aucune date) post-apo-zombiesque tout en analysant notre monde actuel en pointant de nombreux problèmes : le trafic d'organes, le conflit israelo-palestinien, la société de consommation, l'apartheid... pour ne citer que ceux-là. Des zombies et de la géopolitique, que du bonheur !
Et juste pour rire un peu, un article récent de 20minutes.fr ici.
J'ai aimé sa forme particulière. World War Z réunit des points de vue sous la forme d'interviews entre un observateur de l'ONU et les survivants de la guerre. Un roman qui n'a pas la forme d'un roman, et difficile à lâcher.
Son propos nous emmène dans un futur (proche, même si le livre ne contient aucune date) post-apo-zombiesque tout en analysant notre monde actuel en pointant de nombreux problèmes : le trafic d'organes, le conflit israelo-palestinien, la société de consommation, l'apartheid... pour ne citer que ceux-là. Des zombies et de la géopolitique, que du bonheur !
Et juste pour rire un peu, un article récent de 20minutes.fr ici.
Ce n'est pas parce que je dis n'importe quoi que j'ai tort.
- Goldeneyes
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- Enregistré le : jeu. nov. 01, 2007 10:48 am
Oui. Excellent souvenir en ce qui me concerne. L'une de mes meilleures lectures de l'année passée. Et je crois que les ventes sont bonnes (j'ai en tête le chiffre de 15000 exemplaires écoulés ). Et puis la traduction est aux petits oignons.
J'ai adoré le parti pris Zombi version cosmopolite, avec cette rigueur quasi documentaire / journalistique qui donne au tout une touche "réaliste" tout à fait jubilatoire. A transposer dans un autre cadre, genre le monde frappé par une pandémie grippale... Le bouquin trouve une certaine résonnance avec notre époque, ce qui renforce son impact. Et les scènes de guerres sont franchement bien écrites. Et puis c'est très drôle. Parce que ça soulève des questions fondamentales, du genre : que fait un zombi sous l'eau ? Un zombi dégèle-t-il ?
Mouarf.
J'ai adoré le parti pris Zombi version cosmopolite, avec cette rigueur quasi documentaire / journalistique qui donne au tout une touche "réaliste" tout à fait jubilatoire. A transposer dans un autre cadre, genre le monde frappé par une pandémie grippale... Le bouquin trouve une certaine résonnance avec notre époque, ce qui renforce son impact. Et les scènes de guerres sont franchement bien écrites. Et puis c'est très drôle. Parce que ça soulève des questions fondamentales, du genre : que fait un zombi sous l'eau ? Un zombi dégèle-t-il ?
Mouarf.
Un défaut : les descriptions de certains pays non-américains et de leurs narrateurs-protagonistes tournent vite au caricatural.
Je me souviens des 2 japonais et du français qui m'avaient particulièrement marqué.
Je me souviens des 2 japonais et du français qui m'avaient particulièrement marqué.
Tous avec moi pour fonder le fan club de Kevin J Anderson et du communisme, le meilleur auteur de SF de tous les temps et le meilleur système social jamais appliqué de tous les temps ! \o/
- Charlotte
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Tout pareil que Goldeneyes, l'un des meilleurs bouquins que j'ai lus l'année dernière. Au-delà du fait que j'aime bien les romans avec des morceaux de zombies dedans, le côté pandémie incontrôlable m'a semblé tout à fait juste et participe à l'ambiance angoissante du récit.
Et puis, un truc tout bête qui m'a rendu World War Z éminemment sympathique, j'y ai cru. A tel point que cela ne m'aurait pas surprise de croiser un zombie au détour d'une rue ^^
Et puis, un truc tout bête qui m'a rendu World War Z éminemment sympathique, j'y ai cru. A tel point que cela ne m'aurait pas surprise de croiser un zombie au détour d'une rue ^^
J'ai fini de le lire :
BOn alors déjà ça pète
Nan sérieux c'est ultra rythmé : des séquences de batailles MAIS des batailles de malades quoi avec des armes de fous furieux qui en réalité ne servent à rien (ou quasiment puisque seulement une balle dans le crâne peut tuer un infecté alors les méga-bombes chimiques par exemple ne servent à rien. Ya une bonne réflexion sur la motivation dans une bataille : comment continuer à avoir la volonté de se foutre sur la gueule quand le mec en face de toi n'éprouve rien? Ni douleur ni compassion ni peur.) sur les zombis. C'est LE truc du bouquin : La guerre dans tout ce qu'elle a de plus horrible : les mensonges du gouvernement aux citoyens (la stratégie utilisée dans par l'armée (enfin c'est un mec qui l'a trouvée tout seul dans sa caravane) pour arriver à bout des zombis et complètement affreuse mais efficace et réaliste :
[spoiler]A savoir : tuer 10% de la population non infectée pour enrayer le virus c'est à dire : donner de faux points de rendez-vous aux rescapés pendant que l'armée s'arme et se prépare dan un lieu retiré, sans crainte d'invasion zombie et uen fois les civils au point donné on largue le napalm
Bon là je simplifie mais c'est un peu ça.[/spoiler]
Le truc que je n'ai pas aimé dans ce bouquin c'est que l'on a 90% de témoignages de militaires, généraux, ou médecins mais très très rarement de civils tout simples. Je pensais que ce serait plus ambitieux donc plus large de références "survivalistes" : ici c'est vraiment axé sur l'armée. Sur la guerre.
[spoiler]Ya pas de happy-end. La guerre est gagnée mais il reste , d'après des communiqués : entre 10 et 20 millions d'infectés gisants soit dans l'Océan (scène culte du roman avec un sous-marin qui harponne des centaines de zombies : rescapés qui pensaient être libres et survivre tranquille sur l'eau mais une fois que tu y es tu fais quoi? Surtout que plusieurs infectés étaient parmi eux sans le savoir et le virus se répand donc facilement sur un bateau.
) soit givrés pour le Nord soit en galère dans les bois coupés en deux etc...[/spoiler]
C'est bourré de références, de petites notes, ça me parait très réaliste, c'est prenant, c'est très rythmé, ça pète, et quand tu t'imagines bien le truc le film "pourrait" être un projet monstrueux.
BOn alors déjà ça pète

Nan sérieux c'est ultra rythmé : des séquences de batailles MAIS des batailles de malades quoi avec des armes de fous furieux qui en réalité ne servent à rien (ou quasiment puisque seulement une balle dans le crâne peut tuer un infecté alors les méga-bombes chimiques par exemple ne servent à rien. Ya une bonne réflexion sur la motivation dans une bataille : comment continuer à avoir la volonté de se foutre sur la gueule quand le mec en face de toi n'éprouve rien? Ni douleur ni compassion ni peur.) sur les zombis. C'est LE truc du bouquin : La guerre dans tout ce qu'elle a de plus horrible : les mensonges du gouvernement aux citoyens (la stratégie utilisée dans par l'armée (enfin c'est un mec qui l'a trouvée tout seul dans sa caravane) pour arriver à bout des zombis et complètement affreuse mais efficace et réaliste :
[spoiler]A savoir : tuer 10% de la population non infectée pour enrayer le virus c'est à dire : donner de faux points de rendez-vous aux rescapés pendant que l'armée s'arme et se prépare dan un lieu retiré, sans crainte d'invasion zombie et uen fois les civils au point donné on largue le napalm

Le truc que je n'ai pas aimé dans ce bouquin c'est que l'on a 90% de témoignages de militaires, généraux, ou médecins mais très très rarement de civils tout simples. Je pensais que ce serait plus ambitieux donc plus large de références "survivalistes" : ici c'est vraiment axé sur l'armée. Sur la guerre.
[spoiler]Ya pas de happy-end. La guerre est gagnée mais il reste , d'après des communiqués : entre 10 et 20 millions d'infectés gisants soit dans l'Océan (scène culte du roman avec un sous-marin qui harponne des centaines de zombies : rescapés qui pensaient être libres et survivre tranquille sur l'eau mais une fois que tu y es tu fais quoi? Surtout que plusieurs infectés étaient parmi eux sans le savoir et le virus se répand donc facilement sur un bateau.

C'est bourré de références, de petites notes, ça me parait très réaliste, c'est prenant, c'est très rythmé, ça pète, et quand tu t'imagines bien le truc le film "pourrait" être un projet monstrueux.
" Un anniversaire c'est quoi? Une année de plus dans une vie de merde..."
http://www.myspace.com/theyeland
http://www.myspace.com/theyeland
Je me permets de remonter ce sujet pour parler du guide de survie en territoire zombie, du même auteur.
La forme adoptée est donc celle d'un guide fourmillant de conseils pratiques pour augmenter la durée de vie du lecteur lors d'une infestation de morts-vivants. La fiction présentée sous une autre forme que le roman m'est suffisamment peu familière pour que je salue la démarche.
Et c'est à peu près tout ce que j'ai de bien à dire sur l'ouvrage.
Le plus gros défaut, à mon avis, est que l'auteur à le cul entre deux chaises : d'un côté il rationalise le zombie et fait en sorte que le guide ait un côté pratico-pratique ; d'un autre côté, il faut tout de même convaincre le lecteur que la menace est réelle, que le danger est omniprésent et que le zombie est terrifiant.
Les deux volontés sont antagonistes et mènent au premier irritant du guide : des incohérences.
Les premières incohérences concernent la nature même du zombie. Provoquée par un virus, la zombification entraine la mort du sujet et sa résurrection 24h plus tard. C'est une bonne façon de garder les traits du mort-vivant à la mode en les rendant crédibles. Sauf qu'on ne nous expliquera pas comment le corps ressuscité produit l'énergie nécessaire à son déplacement, pourquoi il ne digère pas les corps qu'il ingère, pourquoi il ingère des corps qu'il ne peut pas digérer. Tout ça, c'est magique. Magique aussi l'ouïe et l'odorat surdeveloppés des zombies. C'est parce qu'ils utilisent leurs sens autrement. Comme les aveugles qui entendent péter à plusieurs kilomètres de distance. Ah non ? Ah bon.
L'autre truc qui me chicote est la question du blackout médiatique sur les invasions zombies. Il n'est absolument pas justifié, simplement, les gouvernements du monde nous cachent la vérité. Pourquoi ? On n'en sait rien.
On vit dans un monde où les gouvernements avouent avoir volontairement exposé des soldats à des radiations "pour voir", mais cacheraient des informations de cette nature ? Le blackout est tellement absolu que même l'armée n'est pas au courant. Du coup, forcément, en cas d'invasion, hop, ladite armée se trouve fort dépourvue et se fait défoncer. Encore une fois, j'ai un peu de mal à y croire.
L'auteur est un peu coincé dans sa rationalisation du canon de l'invasion zombie, parce que tout bêtement, si c'était rationnel, ça ne se passerait pas comme dans le canon.
Autre point chagrinant, pour un guide pratique, il manque singulièrement d'informations pratiques. En fait, on n'y apprend strictement rien.
Je ne sais pas comment étaient foutus les guides de survie après l'apocalypse nucléaire du temps de la guerre froide, mais j'espère que c'était un peu mieux, parce que là je n'ai même pas appris à faire du feu ou à me nourrir par mes propres moyens. Évidemment, on veut avant tout parler de zombies, mais un peu d'efforts consentis sur la forme n'auraient pas causé de tort. Et en plus, il y a des redondances chiantes (ex : le désert, c'est chaud pendant la journée nous explique-t-on deux fois).
Finalement, je suis un peu dubitatif face à l'idéologie qui parcourt le guide, le côté forge ton destin seul, le fusil à la main. Mais ça doit être parce que je suis mou et velléitaire.
La forme adoptée est donc celle d'un guide fourmillant de conseils pratiques pour augmenter la durée de vie du lecteur lors d'une infestation de morts-vivants. La fiction présentée sous une autre forme que le roman m'est suffisamment peu familière pour que je salue la démarche.
Et c'est à peu près tout ce que j'ai de bien à dire sur l'ouvrage.
Le plus gros défaut, à mon avis, est que l'auteur à le cul entre deux chaises : d'un côté il rationalise le zombie et fait en sorte que le guide ait un côté pratico-pratique ; d'un autre côté, il faut tout de même convaincre le lecteur que la menace est réelle, que le danger est omniprésent et que le zombie est terrifiant.
Les deux volontés sont antagonistes et mènent au premier irritant du guide : des incohérences.
Les premières incohérences concernent la nature même du zombie. Provoquée par un virus, la zombification entraine la mort du sujet et sa résurrection 24h plus tard. C'est une bonne façon de garder les traits du mort-vivant à la mode en les rendant crédibles. Sauf qu'on ne nous expliquera pas comment le corps ressuscité produit l'énergie nécessaire à son déplacement, pourquoi il ne digère pas les corps qu'il ingère, pourquoi il ingère des corps qu'il ne peut pas digérer. Tout ça, c'est magique. Magique aussi l'ouïe et l'odorat surdeveloppés des zombies. C'est parce qu'ils utilisent leurs sens autrement. Comme les aveugles qui entendent péter à plusieurs kilomètres de distance. Ah non ? Ah bon.
L'autre truc qui me chicote est la question du blackout médiatique sur les invasions zombies. Il n'est absolument pas justifié, simplement, les gouvernements du monde nous cachent la vérité. Pourquoi ? On n'en sait rien.
On vit dans un monde où les gouvernements avouent avoir volontairement exposé des soldats à des radiations "pour voir", mais cacheraient des informations de cette nature ? Le blackout est tellement absolu que même l'armée n'est pas au courant. Du coup, forcément, en cas d'invasion, hop, ladite armée se trouve fort dépourvue et se fait défoncer. Encore une fois, j'ai un peu de mal à y croire.
L'auteur est un peu coincé dans sa rationalisation du canon de l'invasion zombie, parce que tout bêtement, si c'était rationnel, ça ne se passerait pas comme dans le canon.
Autre point chagrinant, pour un guide pratique, il manque singulièrement d'informations pratiques. En fait, on n'y apprend strictement rien.
Je ne sais pas comment étaient foutus les guides de survie après l'apocalypse nucléaire du temps de la guerre froide, mais j'espère que c'était un peu mieux, parce que là je n'ai même pas appris à faire du feu ou à me nourrir par mes propres moyens. Évidemment, on veut avant tout parler de zombies, mais un peu d'efforts consentis sur la forme n'auraient pas causé de tort. Et en plus, il y a des redondances chiantes (ex : le désert, c'est chaud pendant la journée nous explique-t-on deux fois).
Finalement, je suis un peu dubitatif face à l'idéologie qui parcourt le guide, le côté forge ton destin seul, le fusil à la main. Mais ça doit être parce que je suis mou et velléitaire.
- bormandg
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- Enregistré le : lun. févr. 12, 2007 2:56 pm
- Localisation : Vanves (300 m de Paris)
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Tu fais bien de me réveiller: si j'avais critiqué World war Z ici, j'ai omis de faire une critique du Guide de survie, il va falloir que je le fasse. D'autant plus que comme toi j'ai été déçu, le guide de survie voulant trop montrer que les attaques de zombies sont un phénomène ancien et caché à tel point que la non-réalisation depuis longtemps de l'invasion de type 4 devient invraisemblable. C'est tout le problème structurel du guide: pour avoir un sens, il DOIT avoir été écrit après que les attaques de zombies soient devenues un fait connu et accepté, et bien documenté; prétendre le proposer dans notre monde et avec de plus non-reconnaissance officielle du phénomène crée une contradiction interne dans le livre.
"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."