Lem a écrit :Aldaran a écrit :Il y a de la magie dans Star Wars. C'est un élément métaphysique. La présence de métaphysique dans la SF explique en partie le déni de celle-ci. D'où le four que s'est pris Star Wars, probablement...
(Grosse caricature, pardon.)
Accordé, sans souci.
Mais, hors toute caricature, tu fais la même erreur que Roland dans sa critique. Tu confonds succès commercial et légitimation.
Le matin des magiciens a été un grand succès de librairie. Ultérieurement, les collections dédiées à l'ésotérisme et à l'aventure mystérieuse également. Ces succès ont-ils conduit à une légitimation des thèmes qu'ils exploraient ? En aucun cas.
Et pour transposer dans le domaine de la fiction : le
Da Vinci Code a été un énorme best-seller, qui a suscité des dizaines d'imitations. Ce succès commercial débouche-t-il sur une légitimation intellectuelle ou littéraire du thriller ésotérique ? Evidemment non.
- "grosse carricature" qualifiait mon résumé, pas ta démonstration. Désolé pour cette confusion, c'est ma faute.
- pour ce qui est de l'erreur au sujet du succès commercial (enthousiasme de l'avis général, pour reprendre des termes déjà utilisés) et de la légitimation (les lettrés), je proteste. Cette confusion, tu l'entretiens depuis environ la page un, comme beaucoup de monde sur ce fil. Au bout d'un moment, l'entente semblait être de relier les deux pour parler du déni (non légitimation et "c'est des connerie, comme disait ma belle-mère").
Donc, soit on s'entend pour distinguer ces deux dénis une fois pour toute, soit on les amalgame définitivement le temps de la discussion. Mais on ne fait pas une fois l'un et une fois l'autre en fonction des besoins du moment et ne se sert pas de cette confusion soigneusement entretenue pour pointer des erreurs qui n'existent pas chez ses interlocuteurs.
- en quoi le Da Vinci Code peut-il être pris comme exemple dans notre discussion ? C'est de la SF ? À part l'unique avis qui va dans ce sens et que tu as cité plus haut, peut-on
vraiment prendre ce bouquin pour illustrer un succès commercial de SF ?
Lem a écrit :Aldaran a écrit :Le déni concerne surtout la SF écrite, non ? Faudrait développer le "etc." dans ce sens.
Ce que je voulais montrer en "sortant" les squelettes conceptuels de ces œuvres, c'est à quel point il est facile d'imaginer ces mêmes squelettes charpentant non plus des fictions mais des "essais" hétéroclites. Je sais bien que les scrupules méthodologiques qui se manifestent ici refusent de voir dans ce parallélisme un fait significatif au motif que "fiction" et "essai", c'est totalement différent. Mais je pense que c'est un paradoxe et une erreur.
1) paradoxe : on ne peut pas souligner le parallélisme entre science (essai) et science-fiction (fiction) et refuser de le prendre en compte dans l'autre domaine.
2) erreur : il suffit de reprendre l'exemple d'un auteur X livrant (hypothétiquement) un roman bourré d'idées d'extrême-droite (par exemple) pour sentir que le choc produit ne sera pas vraiment atténué par le fait qu'il s'agit d'une fiction. Ou en revenant à Dan Brown : les polémiques qui se sont manifestées à la sortie du DVC ont-elles tenu compte du fait qu'il s'agissait d'un roman ? Que les "thèses" de l'auteur étaient des thèses fictionnelles ? Non. Même le Vatican a cru bon de se prononcer. Dans l'espace public de la discussion et de la controverse, la nuance entre fiction et essai est… très poreuse.
- Donc, pour illustrer ton avis sur ce qui pourrait rapprocher des essais hétéroclites de fictions SF, tu compares des fictions de SF à des films de SF ?
Le procédé me laisse perplexe. Et il semble te laisser dans ce même état quand d'autres que toi l'utilisent.
- toujours la même surprise au sujet du Da Vinci Code : que vient-il faire dans une discussion autour du déni de la SF ?
néanmoins, ça fait rebondir sur un truc intéressant : pour une littérature ayant tellement utilisé le mot "dieu" et les concepts de divinité, la SF n'a jamais poussé le Vatican à monter au créneau. Dénierait-il lui aussi la SF ?
Ce que je te reproche, c'est de créer toujours plus de brume dans ta démonstration lorsqu'un de tes interlocuteurs met le doigt sur un argument discutable. Après cette réaction-ci, je ne peux m'attendre qu'à deux choses : pas de réponse ou un écran de fumée encore plus opaque. C'est assez... agaçant.