Du sense of wonder à la SF métaphysique
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Et après avoir creusé, il faut pomper, non ?Patrice a écrit :Oui, mais pour savoir s'il y a de l'eau ou pas, il faut creuser, justement. Parce que la télédétection et le géomagnétisme, ça ne marche pas en littérature.
Je vois que l'on repasse par la case Shadock...
Le message ci-dessus peut contenir des traces de second degré, d'ironie, voire de mauvais esprit.
Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.
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Tout se tient!MF a écrit :Et après avoir creusé, il faut pomper, non ?Patrice a écrit :Oui, mais pour savoir s'il y a de l'eau ou pas, il faut creuser, justement. Parce que la télédétection et le géomagnétisme, ça ne marche pas en littérature.
Je vois que l'on repasse par la case Shadock...
Oncle Joe
Je croyais que la littérature élevait, j'apprends qu'elle sert à s'enfoncer.Patrice a écrit :Salut,
Oui, mais pour savoir s'il y a de l'eau ou pas, il faut creuser, justement. Parce que la télédétection et le géomagnétisme, ça ne marche pas en littérature.
"There's an old Earth saying, Captain. A phrase of great power and wisdom. A consolation to the soul, in times of need : Allons-y !" (The Doctor)
http://melkine.wordpress.com/
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Heu...bormandg a écrit :Mais on est tous (sauf toi) d'accord sur un point: cet ajout est totalement improductif et inutile.
Inutile ? Je ne pense pas. J'ai le sentiment que l'ensemble des participants ont, plus ou moins, intégré cet ajout dans leur approche personnel d'une définition possible de la SF et d'une possible, bien que toujours très personnelle, perception des causes du déni.
Improductif ? Seul l'avenir le dira. Tu ne crois pas au pouvoir spéculatif de la métaSF (*) ?
(*) rien de désobligeant pour qui que ce soit ; je désigne juste ainsi le corpus de discussions, études, articles, thèses... sur la SF et son déni produit depuis une cinquantaine d'année
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Toujours dans le cadre de mes questions "auxquelles on a déjà répondu, mais dont j'ai mal assimilé les réponses", je voudrais des précisions, Lem, sur le problème de la présence de métaphysique dans la littérature française de fiction, avant que le métaphysique soit, d'après toi, reléguée dans les vieilleries passées de mode, ou les sujets auxquels il est vain d'espérer trouver une réponse, ou aux absurdités (à remarquer en passant que ces différentes raisons de relégation ne sont pas du tout équivalentes). Comment, sous quelle forme précisément (j'insiste sur le "précisément") les thématiques "métaphysiques" se manifestaient-elles dans le roman français (je ne parle pas des essais philosophiques, ni de la poésie) avant sa disparition?
Oncle Joe
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Modifié en dernier par Lensman le mer. mars 10, 2010 1:20 pm, modifié 2 fois.
- Roland C. Wagner
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Histoire d'apporter un peu d'eau au moulin de Lem, voici deux exemples où la métaphysique est à mon sens la variable cachée du déni.MF a écrit :Improductif ? Seul l'avenir le dira. Tu ne crois pas au pouvoir spéculatif de la métaSF (*) ?
(*) rien de désobligeant pour qui que ce soit ; je désigne juste ainsi le corpus de discussions, études, articles, thèses... sur la SF et son déni produit depuis une cinquantaine d'année
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- dracosolis
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c'est juste une métaphore réifiée de "çui qu'a dit qui y est"Lensman a écrit :Je ne me souviens pas que quiconque ait prétendu être sain d'esprit sur ce fil… Quand bien même ce serait le cas, ça ne prouverait pas grand chose…Lem a écrit :Le type halluciné qui creuse en plein désert en jurant : "il y a de l'eau ici" ou les dix qui rebouchent son trou au fur et à mesure, en lui répétant, jour après jour, pendant des mois : "TU DÉLIRES !" – je me demande qui est le plus cinglé.bormandg a écrit :Mais on est tous (sauf toi) d'accord sur un point: cet ajout est totalement improductif et inutile
Oncle Joe
quelqu'un veut un coup de pelle?

Georges, te cache pas derrière ton petit camarade...
- Roland C. Wagner
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Assez bon exemple, en fait.
Si on oublie ce qu'est ce roman, son titre et son édition – si on sort la quatrième de couverture – qu'obtient-on ?
Si on oublie ce qu'est ce roman, son titre et son édition – si on sort la quatrième de couverture – qu'obtient-on ?
Fuyant dans l'espace à bord d’un étrange vaisseau issu d'un passé inconnu et très ancien, Starwallis et Diaphane, un couple de Terriens, se mettent en quête d'un nouveau monde qui pourrait les accueillir. Mystérieusement projetés à travers les millénaires, les deux jeunes gens feront alors face aux principales crises qu'affronte l'Humanité dans l’Univers où le Mal étend peu à peu son empire implacable. Et Starwallis est bien déterminé à le détruire. Siècle après siècle, il mènera alors des combats désespérés pour rétablir l'ordre, cela au prix des plus lourds sacrifices. Dans cette lutte du Bien contre le Mal, Starwallis se sentira peu à peu manipulé par une intelligence mystérieuse située hors de tout...
- Roland C. Wagner
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Merci, je me doutais que ça t'interpellerait.Lem a écrit :Assez bon exemple, en fait.
Surtout après les deux exemples de déni à l'évidence lié au contenu métaphysique d'un livre — exemples qui étayent l'idée de la "variable cachée" puisque la dimension métaphysique du texte, pourtant flagrante, n'est à aucun moment évoquée : l'absence dans l'un comme dans l'autre du terme "archétype" est à mon sens éclairante.
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Disons que si on ne sait pas d'où vient ce texte de quatrième de couve, il n'est pratiquement pas discernable de celui d'un space-opera standard des années 50 à 80. Le parfum MR d'éléments narratifs tels que "un passé inconnu et très ancien", "nouveau monde", "à travers les millénaires", "l'Humanité dans l’Univers", "le Mal étend peu à peu son empire", "une intelligence mystérieuse située hors de tout" est directement attribuable alors que d'habitude, il est masqué par la scientificisation. C'est intéressant.Roland C. Wagner a écrit :Merci, je me doutais que ça t'interpellerait.
Quant aux deux critiques hostiles au Spinrad, elles convergent sur la comparaison défavorable avec son œuvre passée, les coquilles, la longueur excessive, l'alternance de brio et d'ennui – mais n'ayant pas lu le roman, je me garderais d'en déduire quoi que ce soit.
- Roland C. Wagner
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Ce qui montre bien que, dans le cas de ce roman, la variable cachée du déni est la dimension métaphysique du texte, puisqu'elle n'est même pas évoquée pas les dénieurs.Lem a écrit :Quant aux deux critiques hostiles au Spinrad, elles convergent sur la comparaison défavorable avec son œuvre passée, les coquilles, la longueur excessive, l'alternance de brio et d'ennui.
Ben tu devrais.Lem a écrit :mais n'ayant pas lu le roman
Je comprends mieux maintenant comment tu as pu t'abuser sur le sens de ma critique, en fait. J'étais persuadé que tu avais lu Il est parmi nous, qui est quand même en plein cœur du sujet puisqu'il traite de science-fiction, et de métaphysique, et de métaphysique science-fictive et de science-fiction métaphysique.
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Pourtant, c'est curieux, nous sentons qu'il y a quelque chose qui ne va pas, que ce n'est pas de la SF au sens où nous l'entendons. Pourquoi? Au fond, aucun d'entre nous n'a lu ce livre, c'est bien formellement de la SF, sans aucun doute (vaisseaux spatiaux, planètes, temps…)… Et pourtant, personne ne va l'ouvrir. Est-ce seulement parce que c'est un "compte d'auteur", que donc on se méfie, ce qui, il est vrai, est un excellent argument?Lem a écrit :Disons que si on ne sait pas d'où vient ce texte de quatrième de couve, il n'est pratiquement pas discernable de celui d'un space-opera standard des années 50 à 80. Le parfum MR d'éléments narratifs tels que "un passé inconnu et très ancien", "nouveau monde", "à travers les millénaires", "l'Humanité dans l’Univers", "le Mal étend peu à peu son empire", "une intelligence mystérieuse située hors de tout" est directement attribuable alors que d'habitude, il est masqué par la scientificisation. C'est intéressant.Roland C. Wagner a écrit :Merci, je me doutais que ça t'interpellerait.
Mais est-ce vraiment la seule raison?
Oncle Joe