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La tarte aux pommes c'est le Mal !!!!
Et moi je m'en fiche, toutes les pâtisseries étant fermées, j'ai fait de la mousse au chocolat.
sinon c'est marrant ce que tu racontes le_navire, parce qu'on en est rendu à l'inverse, des collections Fantasy qui publient de temps en temps de la SF.
Je me demande si les lecteurs qui se retrouvent sans faire exprès avec stephenson en Bragelonne dans les mains râlent.
Pour le débat, dans l'absolu, on a le droit de dire que la SF ET la Fantasy c'était mieux avant ? (avec un air de Francis Lalanne dans les guignols).
Parce que c'est un peu ce que je ressens, donc soit on a vieillis soit il se passe quelque chose.
En gros il n'y a, à mon goût pas assez de bonne littérature peu exigeante.
De la mauvaise littérature peu exigeante (selon mes critères) il y en a plein, mais comme le dit Sand, à un moment le schéma répétitif nous fait réaliser qu'on est ptet plus aussi ado qu'on aimerait.
De la littérature exigeante, il y en a aussi, il suffit de chercher.
Mais des fois on a envie de lire autre chose sans pour autant aller chercher dans la mièvrerie sucrée.
Donc comme je ne crois pas que mon pâtissier ait arrêté de faire des babas au rhum, c'est qu'il a tellement agrandi sa vitrine que les babas sont trop bien cachés au milieu des tartes aux pommes et des éclairs, et j'ai plus de mal à les trouver.
Et moi je m'en fiche, toutes les pâtisseries étant fermées, j'ai fait de la mousse au chocolat.
sinon c'est marrant ce que tu racontes le_navire, parce qu'on en est rendu à l'inverse, des collections Fantasy qui publient de temps en temps de la SF.
Je me demande si les lecteurs qui se retrouvent sans faire exprès avec stephenson en Bragelonne dans les mains râlent.
Pour le débat, dans l'absolu, on a le droit de dire que la SF ET la Fantasy c'était mieux avant ? (avec un air de Francis Lalanne dans les guignols).
Parce que c'est un peu ce que je ressens, donc soit on a vieillis soit il se passe quelque chose.
En gros il n'y a, à mon goût pas assez de bonne littérature peu exigeante.
De la mauvaise littérature peu exigeante (selon mes critères) il y en a plein, mais comme le dit Sand, à un moment le schéma répétitif nous fait réaliser qu'on est ptet plus aussi ado qu'on aimerait.
De la littérature exigeante, il y en a aussi, il suffit de chercher.
Mais des fois on a envie de lire autre chose sans pour autant aller chercher dans la mièvrerie sucrée.
Donc comme je ne crois pas que mon pâtissier ait arrêté de faire des babas au rhum, c'est qu'il a tellement agrandi sa vitrine que les babas sont trop bien cachés au milieu des tartes aux pommes et des éclairs, et j'ai plus de mal à les trouver.
si on commence à mélanger sf archaïque et proto-sf, personne ne s'y retrouvera plus.
Dieu.
Dieu.
Ah, c''est un concept que j'aime bien.marypop a écrit : En gros il n'y a, à mon goût pas assez de bonne littérature peu exigeante.
Après tout, le succès de la littérature jeunesse, montre un attrait pour de la bonne littérature "peu exigeante" (dans le sens où il faut pas avoir lu tout le genre pour la comprendre, ni avoir fait l'agreg de lettres ou de philo pour comprendre). C'est quand on passe à l'âge adulte qu'il y a un trou d'air.
"There's an old Earth saying, Captain. A phrase of great power and wisdom. A consolation to the soul, in times of need : Allons-y !" (The Doctor)
http://melkine.wordpress.com/
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- bormandg
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Je rappelle que la SF est effectivement une branche littéraire où fans, auteurs et éditeurs exigent des oeuvres placées au 84° étage (RC=1926), qui respectent tous les acquis des étages précédents. Les lecteurs, eux, voudraient des portes d'entrée qui ne soient pas exclusivement des oeuvres d'avant 1940.Erion a écrit :Ah, c''est un concept que j'aime bien.marypop a écrit : En gros il n'y a, à mon goût pas assez de bonne littérature peu exigeante.
Après tout, le succès de la littérature jeunesse, montre un attrait pour de la bonne littérature "peu exigeante" (dans le sens où il faut pas avoir lu tout le genre pour la comprendre, ni avoir fait l'agreg de lettres ou de philo pour comprendre). C'est quand on passe à l'âge adulte qu'il y a un trou d'air.

"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
Euh non, les lecteurs voudraient lire des trucs intéressants, c'est tout. C'est pour ça que marypop a dit "bonne littérature" peu exigeante.bormandg a écrit : Je rappelle que la SF est effectivement une branche littéraire où fans, auteurs et éditeurs exigent des oeuvres placées au 84° étage (RC=1926), qui respectent tous les acquis des étages précédents. Les lecteurs, eux, voudraient des portes d'entrée qui ne soient pas exclusivement des oeuvres d'avant 1940.
On peut faire de la littérature pour le 84e étage, mais faut pas s'étonner de n'en vendre qu'à 10 personnes.
Et de la "bonne littérature peu exigeante", c'est pas synonyme de "truc commercial, pouah, méchant capitalisme qui détruit la civilisation". C'est juste de la littérature qui plait aux lecteurs.
C'est eux qui paient, c'est eux qui ont le droit de lire ce qui les intéresse.
La SF a toujours été capable de produire de la "bonne littérature peu exigeante", ce n'est plus le cas maintenant.
J'ai adoré "Vision aveugle", mais jamais je ne recommanderai ce livre à mes étudiants. En revanche, je conseille facilement les Tem.
Ces gens ont AUSSI le droit de lire. Je vois pas au nom de quoi les en priver.
Ou sinon, on peut effectivement ne vouloir écrire que de la littérature pour le 84e étage, vendre à 10 personnes, en être heureux, et fier, et se féliciter de ne pas avoir cédé aux mauvaises sirènes. Mais faut pas pleurer ensuite qu'Amélie Nothomb, Gavalda, Chattam et consorts vendent (même si dans les auteurs médiatiques, le seul dont je ne comprends pas le succès, mais vraiment pas, c'est Marc Lévy. Tous les autres, je suis capable d'en saisir les raisons littéraires).
Désolé, mais l'argument "tout ça, c'est du marketing, on impose ça aux lecteurs", ça tient pas la route. Les lecteurs, ils veulent bien se faire avoir une fois, mais pas deux. S'ils retournent vers un auteur, c'est qu'ils éprouvent du plaisir. Et ce plaisir n'est pas méprisable.
Quand j'achète un ouvrage, je me fous de la couverture, je ne regarde pas la 4eme de couv, je lis systématiquement la première page (sauf prologue). Et bien, je suis désolé de constater que la semaine dernière, sur 5 à 6 livres pris au hasard, les livres qui donnaient envie de tourner la page, qui dégageaient une atmosphère, qui savaient happer le lecteur, je les ai trouvé en fantasy, pas en SF. Même si c'est purement technique, ces ouvrages remplissaient un contrat essentiel à mes yeux, et de moins en moins rempli en SF : l'impression qu'un auteur parle à un lecteur, qu'il veut lui transmettre quelque chose, d'égal à égal, comme on parle à un ami.
Et bien, constater qu'en l'état actuel, à part chez quelques anglo-saxons, ce contrat de base n'est pas rempli, ça me fait chier, mais bien. Quand un livre ne remplit pas ce contrat minimal, ça peut être de la SF de haute volée ou non, j'en ai rien à secouer, ça ne m'intéresse pas. Et à mon avis, je dois pas être le seul.
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Nous sommes d'accord; quand je fais le constat que auteurs, critiques et éditeurs de SF veulet rester dans le 84° étage, je ne dis pas que j'en suis heureux. Comme toi, j'apprécie un ouvrage exigeant, mais je réclame des ouvrages accessibles aux nouveaux lecteurs.Erion a écrit :Euh non, les lecteurs voudraient lire des trucs intéressants, c'est tout. C'est pour ça que marypop a dit "bonne littérature" peu exigeante.bormandg a écrit : Je rappelle que la SF est effectivement une branche littéraire où fans, auteurs et éditeurs exigent des oeuvres placées au 84° étage (RC=1926), qui respectent tous les acquis des étages précédents. Les lecteurs, eux, voudraient des portes d'entrée qui ne soient pas exclusivement des oeuvres d'avant 1940.
On peut faire de la littérature pour le 84e étage, mais faut pas s'étonner de n'en vendre qu'à 10 personnes.
Et de la "bonne littérature peu exigeante", c'est pas synonyme de "truc commercial, pouah, méchant capitalisme qui détruit la civilisation". C'est juste de la littérature qui plait aux lecteurs.
C'est eux qui paient, c'est eux qui ont le droit de lire ce qui les intéresse.
La SF a toujours été capable de produire de la "bonne littérature peu exigeante", ce n'est plus le cas maintenant.
J'ai adoré "Vision aveugle", mais jamais je ne recommanderai ce livre à mes étudiants. En revanche, je conseille facilement les Tem.
Ces gens ont AUSSI le droit de lire. Je vois pas au nom de quoi les en priver.
Ou sinon, on peut effectivement ne vouloir écrire que de la littérature pour le 84e étage, vendre à 10 personnes, en être heureux, et fier, et se féliciter de ne pas avoir cédé aux mauvaises sirènes. Mais faut pas pleurer ensuite qu'Amélie Nothomb, Gavalda, Chattam et consorts vendent (même si dans les auteurs médiatiques, le seul dont je ne comprends pas le succès, mais vraiment pas, c'est Marc Lévy. Tous les autres, je suis capable d'en saisir les raisons littéraires).
Désolé, mais l'argument "tout ça, c'est du marketing, on impose ça aux lecteurs", ça tient pas la route. Les lecteurs, ils veulent bien se faire avoir une fois, mais pas deux. S'ils retournent vers un auteur, c'est qu'ils éprouvent du plaisir. Et ce plaisir n'est pas méprisable.
Quand j'achète un ouvrage, je me fous de la couverture, je ne regarde pas la 4eme de couv, je lis systématiquement la première page (sauf prologue). Et bien, je suis désolé de constater que la semaine dernière, sur 5 à 6 livres pris au hasard, les livres qui donnaient envie de tourner la page, qui dégageaient une atmosphère, qui savaient happer le lecteur, je les ai trouvé en fantasy, pas en SF. Même si c'est purement technique, ces ouvrages remplissaient un contrat essentiel à mes yeux, et de moins en moins rempli en SF : l'impression qu'un auteur parle à un lecteur, qu'il veut lui transmettre quelque chose, d'égal à égal, comme on parle à un ami.
Et bien, constater qu'en l'état actuel, à part chez quelques anglo-saxons, ce contrat de base n'est pas rempli, ça me fait chier, mais bien. Quand un livre ne remplit pas ce contrat minimal, ça peut être de la SF de haute volée ou non, j'en ai rien à secouer, ça ne m'intéresse pas. Et à mon avis, je dois pas être le seul.

"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
J'aime AUSSI me 84ème étage.
Je réclame le plaisir d'avoir des 42ème étages, et pas rien entre le 84 et le RDC.
Je pense en avoir acheté 2 récemment entre les nouvelles de banks et "ceci n'est pas un jeu" en tous cas je l'espère.
J'assume aimer pour cette raison là Morgan, et ça me fait plaisir que Bragelonne/Milady ouvre cette porte SF aux lecteurs Fantasy.
Comme ça, pour une fois je ne dis pas de mal d'eux *eg*
Je réclame le plaisir d'avoir des 42ème étages, et pas rien entre le 84 et le RDC.
Je pense en avoir acheté 2 récemment entre les nouvelles de banks et "ceci n'est pas un jeu" en tous cas je l'espère.
J'assume aimer pour cette raison là Morgan, et ça me fait plaisir que Bragelonne/Milady ouvre cette porte SF aux lecteurs Fantasy.
Comme ça, pour une fois je ne dis pas de mal d'eux *eg*
si on commence à mélanger sf archaïque et proto-sf, personne ne s'y retrouvera plus.
Dieu.
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Le 84 éme étage me fait chier profondément. Personnellement je suis bloqué quelque par entre les 40éme et le 60 éme étage. Et comme j'ai pris l'escalier j'aime bien de temps en temps me balader dans les étages inférieurs. Mais au dessus du 60éme étage (Hypérion), je m'y aventure assez peu parce que j'y trouve un peu trop d'oeuvre qui certes sont ambitieuses mais qui sont d'un ennuyeux.
Bienvenu chez Pulp Factory :
http://pulp-factory.ovh
Le blog impertinent des littératures de l'imaginaire :
http://propos-iconoclastes.blogspot.com
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J'ai l'impression qu'il faudrait changer de fil, non? Quoique si c'est pour dire tous la même chose de façon plus ou moins nuancée...
"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
En tout cas , je touve très curieuse la tendance de ce fil à s'exprimer de façon générale sans citer d'oeuvres précises qui permettraient de mieux saisir vos propos ( si le 84ème étage signifie l'année 2010 , il y a des oeuvres qui me paraissent accessibles à un public non initié : les Weber parus chez l'Atalante et Brage par exemple , pour le 83ème , tout ce qui a été publié sur les zombies , etc...).
Sur un autre sujet , j'ai du mal à saisir ce que certains entendent par littérature générale et son rejet , j'adore Kipling , Dumas ou Merle pour le romanesque , Proust , Cohen ou Céline pour le style et la réflexion artistique , et des tas d'autres pour des tas de raisons , et je vois mal comment on peut les fourrer dans le même sac ! (la liste d'exemples n'est pas exaustive , bien sûr)
Sur un autre sujet , j'ai du mal à saisir ce que certains entendent par littérature générale et son rejet , j'adore Kipling , Dumas ou Merle pour le romanesque , Proust , Cohen ou Céline pour le style et la réflexion artistique , et des tas d'autres pour des tas de raisons , et je vois mal comment on peut les fourrer dans le même sac ! (la liste d'exemples n'est pas exaustive , bien sûr)
"Tout est relatif donc rien n'est relatif !"
cause, effet ? toussa...Jean-Claude Dunyach a écrit :Mode Ironie lourde onErion a écrit :Surtout qu'on est pas encombrés de bons romans de SF, ces derniers temps. Ca laisse du temps pour lire autre chose.
Et de toute façon le marché du livre (et de la culture en général) se porte tellement bien dans ces temps d'abondance économique qu'on peut parfaitement s'amuser à le démolir gratuitement, il est solide.
Mode Ironie lourde off
[sans ironie aucune]
Le "marché du livre" me donne parfois l'impression de se dépêcher pour rattraper son retard sur le "marché de l'audiovisuel".
Il y a une quinzaine d'années que je n'allume plus la télévision.
Sauf pour le rugby...
[/sans ironie aucune]
Le message ci-dessus peut contenir des traces de second degré, d'ironie, voire de mauvais esprit.
Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.
Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.
Pas besoin d'étages.
On peut lire de la SF - découvrir la SF s'entend - sans avoir la moindre connaissance de ce qui a été fait auparavant. Bien sur que si on veut lire quelque chose de nouveau en SF, il faut avoir absorbé ce qui a précédé. C'est une des caractéristiques de la SF. Un de ses points faibles sans doute aussi.
Mais si on songe au nouveau lecteur, celui qui se cherche (l'enjeu véritable est là), ça n'a rien d'indispensable.
De ce point de vue, il y a vraiment une égalité d'accès pour le jeune lecteur entre la SF, la Fantasy et le Fantastique. Le problème est ailleurs.
L'un des problèmes de la SF est que le lecteur ne peut pas a priori savoir où il est, ni quand, ni comment. L'auteur doit tout construire et expliquer. Ca prend du temps pour l'auteur, ça demande du boulot pour le lecteur. Bon je n'invente rien là tout le monde le sait.
Le lecteur lambda aujourd'hui ne sait pas / ne veut pas / n'a pas le temps de faire ça.
Là où la Fantasy a un avantage, et c'est peut-être pour ça, Erion, que les premières pages des bouquins de Fantasy t'absorbent plus vite, c'est que le lecteur sait déjà où il est.
Rois, barbares, magicien, féodalité, créatures mythologiques, pas de technologie, cochez les cases correspondantes et c'est parti!
Le lecteur sait déjà tout ça avant d'ouvrir le livre, l'auteur peut directement attaquer.
Il n'y a pas besoin d'être nouveau, il y a besoin d'être imaginatif dans un cadre bien connu.
Aucun doute, c'est une des raisons du succès à la fois de la Fantasy (en particulier de la Big Commercial Fantasy), et des mega-cycles en général. C'est la même technique avec la collection Harlequin et la raison du succès de cette dernière - cela dit sans vouloir offenser personne, je n'écris pas cela de façon péjorative ou cynique. C'est réellement le même processus amha. Le lecteur n'a aucun travail à faire, il n'a qu'à se laisser porter.
C'est un avantage majeur du genre.
C'est personnellement une choses qui me gave avec la Fantasy, déjà connaitre 90% de l'environnement, avec juste les noms qui changent, mais j'en comprends l'attrait chez les lecteurs.
Et ne parlons pas de la littgen où alors là c'est carément 99.99% du cadre qui est connu à l'avance.
A l''opposé total de cela, la nouvelle de SF, qui cumule tous les désavantages. Non seulement on ne sait ni où on est ni quand ni comment mais en plus, il faut le ré-apprendre toutes les 50 pages!
Et le Fantastique, hein, le Fantastique? Il se situe comment le Fantastique?
On peut lire de la SF - découvrir la SF s'entend - sans avoir la moindre connaissance de ce qui a été fait auparavant. Bien sur que si on veut lire quelque chose de nouveau en SF, il faut avoir absorbé ce qui a précédé. C'est une des caractéristiques de la SF. Un de ses points faibles sans doute aussi.
Mais si on songe au nouveau lecteur, celui qui se cherche (l'enjeu véritable est là), ça n'a rien d'indispensable.
De ce point de vue, il y a vraiment une égalité d'accès pour le jeune lecteur entre la SF, la Fantasy et le Fantastique. Le problème est ailleurs.
L'un des problèmes de la SF est que le lecteur ne peut pas a priori savoir où il est, ni quand, ni comment. L'auteur doit tout construire et expliquer. Ca prend du temps pour l'auteur, ça demande du boulot pour le lecteur. Bon je n'invente rien là tout le monde le sait.
Le lecteur lambda aujourd'hui ne sait pas / ne veut pas / n'a pas le temps de faire ça.
Là où la Fantasy a un avantage, et c'est peut-être pour ça, Erion, que les premières pages des bouquins de Fantasy t'absorbent plus vite, c'est que le lecteur sait déjà où il est.
Rois, barbares, magicien, féodalité, créatures mythologiques, pas de technologie, cochez les cases correspondantes et c'est parti!
Le lecteur sait déjà tout ça avant d'ouvrir le livre, l'auteur peut directement attaquer.
Il n'y a pas besoin d'être nouveau, il y a besoin d'être imaginatif dans un cadre bien connu.
Aucun doute, c'est une des raisons du succès à la fois de la Fantasy (en particulier de la Big Commercial Fantasy), et des mega-cycles en général. C'est la même technique avec la collection Harlequin et la raison du succès de cette dernière - cela dit sans vouloir offenser personne, je n'écris pas cela de façon péjorative ou cynique. C'est réellement le même processus amha. Le lecteur n'a aucun travail à faire, il n'a qu'à se laisser porter.
C'est un avantage majeur du genre.
C'est personnellement une choses qui me gave avec la Fantasy, déjà connaitre 90% de l'environnement, avec juste les noms qui changent, mais j'en comprends l'attrait chez les lecteurs.
Et ne parlons pas de la littgen où alors là c'est carément 99.99% du cadre qui est connu à l'avance.
A l''opposé total de cela, la nouvelle de SF, qui cumule tous les désavantages. Non seulement on ne sait ni où on est ni quand ni comment mais en plus, il faut le ré-apprendre toutes les 50 pages!
Et le Fantastique, hein, le Fantastique? Il se situe comment le Fantastique?
Listen now. Whoever you are, with these eyes of yours that move themselves along this line of text; whoever, wherever, whenever. If you can read this sentence, this one fragile sentence, it means you're alive. (Jeff Noon - Falling out of cars)
Peut-être car je suis bien simplette, j'évalue à plus de 10% l'inventivité des auteurs en fantasy :gutboy a écrit : Là où la Fantasy a un avantage, et c'est peut-être pour ça, Erion, que les premières pages des bouquins de Fantasy t'absorbent plus vite, c'est que le lecteur sait déjà où il est.
Rois, barbares, magicien, féodalité, créatures mythologiques, pas de technologie, cochez les cases correspondantes et c'est parti!
Le lecteur sait déjà tout ça avant d'ouvrir le livre, l'auteur peut directement attaquer.
Il n'y a pas besoin d'être nouveau, il y a besoin d'être imaginatif dans un cadre bien connu.
Aucun doute, c'est une des raisons du succès à la fois de la Fantasy (en particulier de la Big Commercial Fantasy), et des mega-cycles en général. C'est la même technique avec la collection Harlequin et la raison du succès de cette dernière - cela dit sans vouloir offenser personne, je n'écris pas cela de façon péjorative ou cynique. C'est réellement le même processus amha. Le lecteur n'a aucun travail à faire, il n'a qu'à se laisser porter.
C'est un avantage majeur du genre.
C'est personnellement une choses qui me gave avec la Fantasy, déjà connaitre 90% de l'environnement, avec juste les noms qui changent, mais j'en comprends l'attrait chez les lecteurs.
Et ne parlons pas de la littgen où alors là c'est carément 99.99% du cadre qui est connu à l'avance.
- pour les systèmes de magie, les "cadres géographiques et surtout historiques"
- l'utilisation du "bestiaire"
- les "mythes" réinvestis
Ce qui me fascine le plus, ce sont les auteurs "transgenres" comme Vandermeer, Mieville, Damasio
Et je ne vois qu'une question de "palier" avec la fantasy : la partie "science" ayant un champ incomparablement plus vaste pour établir les cadresgutboy a écrit :A l''opposé total de cela, la nouvelle de SF, qui cumule tous les désavantages. Non seulement on ne sait ni où on est ni quand ni comment mais en plus, il faut le ré-apprendre toutes les 50 pages!
De fait, on ne peut pas juger en 10 pages!
- bormandg
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Sauf que ce que tu appelles "transgenres", c'est du pur roman spéculatif autrement dit de la SF, limite si on y tient! Pour Miéville ou Damasio, pas de doute (pas lu Vandermeer)...arsenie a écrit : Ce qui me fascine le plus, ce sont les auteurs "transgenres" comme Vandermeer, Mieville, Damasio

Mais vu que la SF n'est pas, et n'a jamais été, un "genre"....

"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."