Tu vas avoir des problèmes, toi...Virprudens a écrit :Ca, c'est vraiment injuste.fabrice a écrit :sans les incohérences, les yeux "bleu tungstène"
Dantec fait bien pire, il range l'ultraviolet dans le visible, alors bon ...
Le coup de gueule de Bernard Werber
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Je ne pensais pas à Marc Lévy qui est quelqu'un d'assez sage dans le milieu littéraire branché chic parisienLe_navire a écrit :Hum, la sphère de Fabrice... Et je ne suis pas du tout d'accord avec toi. Même Marc Lévy a la décence (ou la fausse humilité, mais ça me va aussi bien) de ne pas prétendre à être un écrivain, juste un type qui raconte des histoires qui plaisent.Lucie a écrit : Pas du tout. Au contraire, ils la ramènent plus. Mais pas dans ce que tu estimes être TA sphère.

Bien sûr qu'on peut s'interroger, mais dire que la littérature est en danger à cause de Werber me parait du plus haut comique.Le_navire a écrit :Tu mélanges les arguments.Lucie a écrit :Parce que bon... ce type d'argument, c'est exactement ce qu'on a sorti à propos de la BD aui devait faire disparaître la littérature, et puis plus tard on a dit que les mangas tuaient la BD. Je t'épargne ce qu'on a dit au sujet de la TV, du jeu de rôles, et des jeux vidéo. Tu dois les avoir en mémoire. On l'a dit de la fantasy qui allait tuer la SF, et puis tuer la littérature, ou bien la sauver, c'est selon
Mais juste, ça me fait marrer d'un ex-auteur de jeux de rôle (ou du moins pratiquant), nouvellement auteur de BD sorte ce genre de truc à propos d'un écrivain qu'il estime médiocre. Après avoir abondé dans mon sens quand j'ai dit que lire Werber n'empêchait pas de passer à autre chose ensuite, qui plus est.
Mais bon, c'est sûrement de l'humour et j'ai marché
"On" dit ce qu'il veut.
Le risque aujourd'hui n'a rien à voir avec celui d'autrefois : le livre n'est devenu objet de consommation de masse que depuis une quarantaine d'années (voire moins puisque j'ai vécu en direct les premières grandes concentrations qui n'ont que 25 ans)
Quand Robert Laffont avait lancé sa collection "Best Sellers", c'est John Le Carré qu'il y publiait, pas Bernard Werber. Le système économique du livre d'aujourd'hui n'est pas le même, et on peut décemment s'interroger de savoir où il va.
Et Erion a bien raison de rapprocher ça des critiques contre Eugène Sue. Maintenant, on écrit tous "il était apparemment" et non pas "il était en apparence" (je cite de mémoire), et est-ce que ça a tué la littérature ? Non. Ça a certainement tué une certaine idée de la littérature qu'avaient les contemporains de Sue, par contre. Mais je ne crois pas qu'ils liraient Dufour ou Noirez plus facilement que Werber

Modifié en dernier par Lucie le mer. mars 31, 2010 11:30 am, modifié 1 fois.
Écrivain ?Le_navire a écrit :Hum, la sphère de Fabrice... Et je ne suis pas du tout d'accord avec toi. Même Marc Lévy a la décence (ou la fausse humilité, mais ça me va aussi bien) de ne pas prétendre à être un écrivain, juste un type qui raconte des histoires qui plaisent.Lucie a écrit :Pas du tout. Au contraire, ils la ramènent plus. Mais pas dans ce que tu estimes être TA sphère.
La France est le [seul] pays où (...) le souci de la forme en soi (...) ait dominé et persisté jusqu'à notre époque. Un « écrivain », en France, est autre chose qu'un homme qui écrit et publie. Un auteur, même du plus grand talent, connût-il le plus grand succès, n'est pas nécessairement un « écrivain ». Tout l'esprit, toute la culture possible, ne lui font pas un « style ».
Valéry, Regards sur le monde actuel, 1931, p. 186
Je ne sais pas si Werber se prétend "écrivain". As tu des sources ?
Le message ci-dessus peut contenir des traces de second degré, d'ironie, voire de mauvais esprit.
Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.
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Oui, et ce que je dis, c'est qu'en 180 ans, on voit toujours les mêmes positions, et que rien ne change.Le_navire a écrit :Erion : Sue n'est toujours pas un bon auteur. Ce n'est pas pour rien qu'il est fort oublié de nos jours, le plaisir de ses récits ayant été émoussé largement par le passage des ans, contrairement à d'autres. Et personne ne vient dire ici que toute la littérature a toujours été de qualité (ça se saurait) avant l'arrivée de Werber, mais je ne me souviens pas avoir jamais lu où que ce soit des auteurs comme Sue s'affirmer en défenseur d'une forme littéraire quelle qu'elle soit : tout juste rêvaient-ils à l'époque d'entrer à l'Académie, ce qui leur arrivait d'ailleurs régulièrement vu que le système en place était déjà celui d'une cooptation de la médiocrité. Ce qu'on brocardait d'ailleurs allègrement au XIXe siècle.
Donc, pas la peine de s'en prendre à Werber, comme s'il détruisait la littérature. C'est tout aussi ridicule que de vouloir la reconnaissance des instances légitimantes.
Werber écrit, il SAIT écrire, il écrit pour dire quelque chose à un lecteur. C'est le minimum qu'on demande à un écrivain.
Si, dans nos milieux, tous les auteurs, plutôt qu'écrire pour la littérature, se contentaient déjà de ce service minimum, personnellement, je considère qu'on aurait fait un grand pas.
Je ne dis pas que Werber est un grand écrivain. Je me fous de savoir s'il passera à la postérité ou non, mais il sait ce qu'il fait. C'est la grande différence avec Marc Lévy.
Etant en train de corriger les textes de mes étudiants, je peux te dire que des gens ne savant pas écrire, je sais ce que c'est, j'en lis chaque année des trucs mal foutus, mal écrits, sans intérêt. La différence entre un lecteur de manuscrits dans une maison d'édition et moi, c'est que je dois les lire jusqu'au bout. Ce qui n'est pas rien. Si la moitié écrivait comme Werber, ça rendrait mes corrections moins fastidieuses, crois-moi.
"There's an old Earth saying, Captain. A phrase of great power and wisdom. A consolation to the soul, in times of need : Allons-y !" (The Doctor)
http://melkine.wordpress.com/
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Ce qui est énervant, surtout, avec Werber, ça n'est pas sa façon d'écrire, mais sa gentillesse désarmante. C'est bien ça, le pire. Ca serait un Dantec qui insulte ses contradicteurs, là ça serait facile, ça encourage la haine, ça conforte le critique dans sa vindicte, mais Werber, il est tout simplement... sympa. C'est rageant.
« J’ai un projet, devenir fou. »
Charles Bukowski
Charles Bukowski
Salut,
A+
Patrice
Si tu projettes ton expérience de prof sur la littérature, c'est un peu n'importe quoi. Un peu comme si tu disais: si tous les peintres en bâtiment peignaient comme Klein, les maisons seraient plus jolies.Etant en train de corriger les textes de mes étudiants, je peux te dire que des gens ne savant pas écrire, je sais ce que c'est, j'en lis chaque année des trucs mal foutus, mal écrits, sans intérêt. La différence entre un lecteur de manuscrits dans une maison d'édition et moi, c'est que je dois les lire jusqu'au bout. Ce qui n'est pas rien. Si la moitié écrivait comme Werber, ça rendrait mes corrections moins fastidieuses, crois-moi.
A+
Patrice
Je te rappelle qu'on a affirmé "il ne sait pas écrire" "il écrit comme un écolier".Patrice a écrit : Si tu projettes ton expérience de prof sur la littérature, c'est un peu n'importe quoi. Un peu comme si tu disais: si tous les peintres en bâtiment peignaient comme Klein, les maisons seraient plus jolies.
Lisant ce qu'écrivent ceux qui ne savent pas écrire, je sais faire la différence. Ta comparaison avec les peintres en bâtiment est débile. Il y a des diplômes pour devenir peintre en bâtiment, un cursus, un apprentissage. C'est technique. Dans les arts, on peut très bien être peintre sans être sorti des Beaux-Arts, et écrivain sans être sorti du Clarion.
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Salut,
Patrice
PS: "débile" est d'ailleurs le genre d'argument que tu utilises décidément trop souvent. L'injure ne grandit personne. Même quand on part de très bas.
Je renvoyais juste une comparaison débile à une autre, c'est tout. Tu sais, ton argument préféré dans une conversation... "C'est celui qui dit qui est".Erion a écrit :Je te rappelle qu'on a affirmé "il ne sait pas écrire" "il écrit comme un écolier".Patrice a écrit : Si tu projettes ton expérience de prof sur la littérature, c'est un peu n'importe quoi. Un peu comme si tu disais: si tous les peintres en bâtiment peignaient comme Klein, les maisons seraient plus jolies.
Lisant ce qu'écrivent ceux qui ne savent pas écrire, je sais faire la différence. Ta comparaison avec les peintres en bâtiment est débile. Il y a des diplômes pour devenir peintre en bâtiment, un cursus, un apprentissage. C'est technique. Dans les arts, on peut très bien être peintre sans être sorti des Beaux-Arts, et écrivain sans être sorti du Clarion.
Patrice
PS: "débile" est d'ailleurs le genre d'argument que tu utilises décidément trop souvent. L'injure ne grandit personne. Même quand on part de très bas.
- Don Lorenjy
- Messages : 1442
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Avant, on écrivait "en revanche" au lieu de "par contre", ce qui n'enlève rien à ton argument.Lucie a écrit :...
Et Erion a bien raison de rapprocher ça des critiques contre Eugène Sue. Maintenant, on écrit tous "il était apparemment" et non pas "il était en apparence" (je cite de mémoire), et est-ce que ça a tué la littérature ? Non. Ça a certainement tué une certaine idée de la littérature qu'avaient les contemporains de Sue, par contre. Mais je ne crois pas qu'ils liraient Dufour ou Noirez plus facilement que Werber
J'aime bien l'idée de "communication" plutôt que "littérature". Ce que communique Werber aux autres, je ne sais pas, mais chaque fois que j'ouvre un de ses livres (bien représentés à la bibliothèque du village) j'ai une sorte de lassitude à tous les niveaux qui s'exprime par un "Oh zut, encore ?". Je n'ai pas envie d'aller plus loin, de me taper ces détails inutiles convoqués là pour "faire exister les personnage" (ou tirer à la ligne), de me fader ces trucs de chapitres en une phrase ou d'aphorismes façon proverbe chinois, de m'endormir sur ces phrases ânonnées comme une récitation... Bref, l'écriture de Werber me communique l'ennui, ce qui est à l'opposé de ce qu'il clame défendre.
A part ça il est gentil et certainement bon camarade. Sans ironie.
Les marques Don Lorenjy et Don Lo sont retirées des rayons
[Modération]Je rappelle que l'échange d'insultes est interdite sur le forum[/Modération]Patrice a écrit : PS: "débile" est d'ailleurs le genre d'argument que tu utilises décidément trop souvent. L'injure ne grandit personne. Même quand on part de très bas.
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Le "risque" lié à la transmutation du livre en objet de consommation de masse apparu il y a 40 ans.Le_navire a écrit :Tu mélanges les arguments.Lucie a écrit :Parce que bon... ce type d'argument, c'est exactement ce qu'on a sorti à propos de la BD aui devait faire disparaître la littérature, et puis plus tard on a dit que les mangas tuaient la BD. Je t'épargne ce qu'on a dit au sujet de la TV, du jeu de rôles, et des jeux vidéo. Tu dois les avoir en mémoire. On l'a dit de la fantasy qui allait tuer la SF, et puis tuer la littérature, ou bien la sauver, c'est selon
Mais juste, ça me fait marrer d'un ex-auteur de jeux de rôle (ou du moins pratiquant), nouvellement auteur de BD sorte ce genre de truc à propos d'un écrivain qu'il estime médiocre. Après avoir abondé dans mon sens quand j'ai dit que lire Werber n'empêchait pas de passer à autre chose ensuite, qui plus est.
Mais bon, c'est sûrement de l'humour et j'ai marché
"On" dit ce qu'il veut.
Le risque aujourd'hui n'a rien à voir avec celui d'autrefois : le livre n'est devenu objet de consommation de masse que depuis une quarantaine d'années (voire moins puisque j'ai vécu en direct les premières grandes concentrations qui n'ont que 25 ans)
Quand Robert Laffont avait lancé sa collection "Best Sellers", c'est John Le Carré qu'il y publiait, pas Bernard Werber. Le système économique du livre d'aujourd'hui n'est pas le même, et on peut décemment s'interroger de savoir où il va.
Tu fumes quoi en ce moment ?
wikipédia a écrit :Roman-Feuilleton
Un roman-feuilleton est un roman populaire dont la publication est faite par épisodes dans un journal. C’est une catégorie de roman qui se définit donc par sa forme et non par son fond (tout comme le roman épistolaire). Un roman-feuilleton peut être, par ailleurs, un roman d’amour, d’aventures, un policier ou un roman érotique, sans restriction de genre. Depuis ses origines (1836), le roman-feuilleton est considéré comme une sous-production littéraire, et la virulence des propos tenus dès le milieu du XIXe siècle par ses détracteurs peut sembler ne pas coïncider avec les noms de Charles Dickens, Dumas ou de Balzac, qui furent feuilletonistes à leurs heures. L’histoire de ce mode de récit permet de mieux comprendre les questions d’ordre éthique et esthétique qu’il a posé dès son apparition, et qui sont toujours d’actualité.
(...)
Le public montre un fort engouement pour ce mode de publication, et les grands journaux de l’époque ne manquent pas de constater l’effet de fidélisation que leur valent les « feuilleton-romans ». Dans cette première étape du genre, l’écriture romanesque n’est pas affectée par ce mode de publication, qui est envisagé comme une première présentation de l’œuvre au public par épisodes, avant d’être présentée en volume. Le choix des chapitres présentés, le découpage de l’œuvre, ne sont pas, alors, antérieurs à son écriture. Mais une révolution se prépare, qui va entraîner avec elle la transformation du feuilleton-roman en véritable technique littéraire : la démocratisation de la presse.
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Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.
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Certes, et je te remercie de me l'avoir fait remarquer. Tu viens de gagner un poste de beta-lecteurDon Lorenjy a écrit :Avant, on écrivait "en revanche" au lieu de "par contre", ce qui n'enlève rien à ton argument.Lucie a écrit :...
Et Erion a bien raison de rapprocher ça des critiques contre Eugène Sue. Maintenant, on écrit tous "il était apparemment" et non pas "il était en apparence" (je cite de mémoire), et est-ce que ça a tué la littérature ? Non. Ça a certainement tué une certaine idée de la littérature qu'avaient les contemporains de Sue, par contre. Mais je ne crois pas qu'ils liraient Dufour ou Noirez plus facilement que Werber
On a déjà employé cette expression, la communication plutôt que la littérature. Mais c'est que justement, pour faire de la comm par écrit, il faut savoir rudement bien écrire. Et l'argument "ne sait pas écrire" ne devrait pas être employé dans le sens de "son style littéraire est pauvre". Ce sont deux choses tout à fait différentes. On oublie trop qu'il y a des tonnes d'écrits, de livres, qui ne sont pas de la fiction, pas de la littérature, mais qui demandent du métier, du savoir-faire, des gens qui savent écrire.Don Lorenjy a écrit :J'aime bien l'idée de "communication" plutôt que "littérature". Ce que communique Werber aux autres, je ne sais pas, mais chaque fois que j'ouvre un de ses livres (bien représentés à la bibliothèque du village) j'ai une sorte de lassitude à tous les niveaux qui s'exprime par un "Oh zut, encore ?". Je n'ai pas envie d'aller plus loin, de me taper ces détails inutiles convoqués là pour "faire exister les personnage" (ou tirer à la ligne), de me fader ces trucs de chapitres en une phrase ou d'aphorismes façon proverbe chinois, de m'endormir sur ces phrases ânonnées comme une récitation... Bref, l'écriture de Werber me communique l'ennui, ce qui est à l'opposé de ce qu'il clame défendre.
C'est peut-être là où le bât blesse pour certains : finalement, c'est un bisounours et les science-fictionneux n'aiment pas les bisounours à ce que j'ai cru comprendreDon Lorenjy a écrit :A part ça il est gentil et certainement bon camarade. Sans ironie.

ça dépendLucie a écrit :C'est peut-être là où le bât blesse pour certains : finalement, c'est un bisounours et les science-fictionneux n'aiment pas les bisounours à ce que j'ai cru comprendre
faut qu'ils aient des écailles, des gros seins et une épée à deux mains
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... C'est "assimilés" pas "annihilés" et je me demande si ton choix du terme est conscient ... bon je fais semblant de me demander, parce que je sais qu'il l'est. Et je trouve ça très pertinant, l'annihilation par l'assimilation.fabrice a écrit : J'ai dû rater plein d'épisodes, mais de quels ennemis de la SF parle-t-on, au juste ? Il y a eu des attaques récentes ? Un bombardement ? Une déclaration du type "toute résistance est futile, rendez-vous ou vous serez annihilés" ?
Vous pouvez reprendre une activité normale et dire du bien/du mal de Werber et son combat.
si on commence à mélanger sf archaïque et proto-sf, personne ne s'y retrouvera plus.
Dieu.
Dieu.