D'abord, ça fait plaisir de lire une des oeuvres qui a donnée ses lettres de noblesse à l'esthétique gothique, à une époque où cette subculture subit le même appauvrissement que la fantasy. La preuve de cette qualité, 20 ans après, ça n'a pas pris une ride, contrairement à bien des productions récentes. Quand à savoir si l'univers de Gaiman dépasse cette esthétique, je ne m'y avancerais pas, de peur de tomber dans les travers des prescripteurs à propos de la SF (mais qu'est-ve qui m'arrive ?
![Shocked :shock:](./images/smilies/icon_eek.gif)
En tout cas, c'est un vertigineux univers de fantasy urbaine, qui entremêle avec brio les héros DC encore présent sur ce premier album (tel John Constantine) et les mythes à la sauce Gaiman, dont une étonnante relecture du mythe de Caïn et Abel et une vision de
l'Enfer à la fois impressionante et drôle. Le côté craspec n'est pas en reste, avec notamment l'histoire du Docteur Destiny qui atteint des sommets dans le genre derangeant.
Le dessin me rappelle pourquoi j'ame les anciens comics : on sens le crayonné, à cent lieues des photoshopages actuels.
Bref, voilà qui m'engagerait bien pour la suite
![Smile :)](./images/smilies/icon_smile.gif)