Imaginales 2010 : Conf. "Écrire pour le grand public...
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Tiens, on retombe sue ce vieux problème qui m'intrigue aussi: qu'est-ce que la reconnaissance littéraire?
Je crois qu'on ne peut en donner qu'une définition purement relative (en seplaçant, déjà, du point de vue de l'auteur) : être reconnu par les gens desquels on a envie d'être reconnu...
Oncle Joe
Je crois qu'on ne peut en donner qu'une définition purement relative (en seplaçant, déjà, du point de vue de l'auteur) : être reconnu par les gens desquels on a envie d'être reconnu...
Oncle Joe
Peu de réactions à mon intervention, tant pis : j'ai dû me tromper de débat.
Au fait, il s'agissait d'une citation de La Nouvelle Bohème (New Grub Street), un roman de George Gissing paru en 1891 (traduction de Suzanne Calbris et Pierre Coustillas, Publications de l'Université de Lille III, 1978).
JDB
Au fait, il s'agissait d'une citation de La Nouvelle Bohème (New Grub Street), un roman de George Gissing paru en 1891 (traduction de Suzanne Calbris et Pierre Coustillas, Publications de l'Université de Lille III, 1978).
JDB
Tu es un amour, Oncle...Lensman a écrit :
Pas oubliés par votre serviteur, en tout cas... comment pourrais-je oublier "L'île aux fossiles vivants"?
Et ça m'étonnerait que je sois le seul à ne pas avoir oublié...
Comptons nous!
Oncle Joe
Mais je ne suis pas sûre qu'il n'aie préféré qu'on se souvienne de L'Odéon, du Navire en pleine ville, du Lit de Procuste, de Soleil de cuivre, du Rendez-vous du lac Majeur ou d' Une femme trop aimée, parmi tant d'autres de ses romans pour adultes... Comme quoi, la postérité, on peut en rêver, on peut y prétendre, mais on ne la maîtrise pas.
Ne te fâche pas, JDB, moi j'ai bien rigolé, mais je trouvais que la démonstration se suffisant en elle-même, il n'y avait guère à commenter... ^^JDB a écrit :Peu de réactions à mon intervention, tant pis : j'ai dû me tromper de débat
"Ils ne sont grands que parce que vous êtes à genoux"
- Don Lorenjy
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- Enregistré le : jeu. mars 09, 2006 9:03 am
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C'est tata fait ça.Lensman a écrit :Tiens, on retombe sue ce vieux problème qui m'intrigue aussi: qu'est-ce que la reconnaissance littéraire?
Je crois qu'on ne peut en donner qu'une définition purement relative (en seplaçant, déjà, du point de vue de l'auteur) : être reconnu par les gens desquels on a envie d'être reconnu...
Oncle Joe
J'aurais bien aimé que la SF soit reconnue par la région Rhône-Alpes quand elle m'a refusé une bourse littéraire pour un projet d'anticipation (sans doute paske c'est pô d'la littérature)
Les marques Don Lorenjy et Don Lo sont retirées des rayons
Bon, on est dans la 11ème page ce soir, après le boulot, mais, au final, ben... au fond, on n'a pas grand chose à débattre
Y'en a parmi nous qui pensent qu'il faut promouvoir la lecture et d'autres qui s'en fichent ; y'en a qui aimeraient une barrière entre les romans de gare et des romans plus aboutis (on va dire, hein, pour ne vexer personne) et d'autres qui s'en fichent...
Perso, je suis dans le camp de ceux qui s'en fichent.
Moi, ce que j'aimerais, c'est que les autres aient les mêmes goûts que moi pour ne trouver que des tonnes de livres qui me conviennent, mais ça ne marche pas. Ou que les autres n'aiment que ce que j'écris pour devenir adulée, le maître du monde, toussa. Mais ça ne marche pas non plus.
Au fond, je dois être trop accro aux libertés individuelles. Ca m'énervait déjà quand, à l'école, on m'obligeait à lire certains textes (je faisais l'impasse, of course) ou quand on voulait que je fasse une analyse de texte parce que je me disais que l'auteur, l'aurait bien voulu dire au prof de français "j'écris ce que je veux et je t'emmerde".
Au final, chaque lecteur fera son tri.

Y'en a parmi nous qui pensent qu'il faut promouvoir la lecture et d'autres qui s'en fichent ; y'en a qui aimeraient une barrière entre les romans de gare et des romans plus aboutis (on va dire, hein, pour ne vexer personne) et d'autres qui s'en fichent...
Perso, je suis dans le camp de ceux qui s'en fichent.
Moi, ce que j'aimerais, c'est que les autres aient les mêmes goûts que moi pour ne trouver que des tonnes de livres qui me conviennent, mais ça ne marche pas. Ou que les autres n'aiment que ce que j'écris pour devenir adulée, le maître du monde, toussa. Mais ça ne marche pas non plus.
Au fond, je dois être trop accro aux libertés individuelles. Ca m'énervait déjà quand, à l'école, on m'obligeait à lire certains textes (je faisais l'impasse, of course) ou quand on voulait que je fasse une analyse de texte parce que je me disais que l'auteur, l'aurait bien voulu dire au prof de français "j'écris ce que je veux et je t'emmerde".
Au final, chaque lecteur fera son tri.
Tiens, je me sens un peu visée là (chuis prof de français)(arch, je sens que je vais me faire lapider). Mais chuis prof de français en Belgique, et chez nous, on peut - et on doit - faire lire des auteurs contemporains, donc les listes de lecture, c'est plus fun. Un certain Dick squatte l'une des miennes d'ailleurs, ainsi qu'un autre Lovecraft et son copain Bradbury (sans parler de Sturgeon qui vient tout juste d'y débarquer). Du coup, je me demande si tu n'aurais pas plus aimé notre système...Sybille a écrit : Au fond, je dois être trop accro aux libertés individuelles. Ca m'énervait déjà quand, à l'école, on m'obligeait à lire certains textes (je faisais l'impasse, of course) ou quand on voulait que je fasse une analyse de texte parce que je me disais que l'auteur, l'aurait bien voulu dire au prof de français "j'écris ce que je veux et je t'emmerde".
Au final, chaque lecteur fera son tri.
- Soslan
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- Enregistré le : sam. juin 13, 2009 1:22 pm
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La flemme de lire les 11 pages ce soir, donc sorry si je doublonne.
Sur la question de la culture populaire vs élitiste,Wiki aussi peut faire de bonnes mises au point (et certains passages gratinés mettent toutes les milices d'accord
).
Sur la question de la culture populaire vs élitiste,Wiki aussi peut faire de bonnes mises au point (et certains passages gratinés mettent toutes les milices d'accord

"La Lune commence où avec le citron finit la cerise" (André Breton)
http://karelia.over-blog.com/
Et pour ne pas faire que ma propre promo :
http://musardises.moonfruit.fr/
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Et pour ne pas faire que ma propre promo :
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Ah, mais mon bon Nébal, tu me parles là d'un temps où l'industrieux chef d'entreprise était un patron propriétaire.Nébal a écrit :Je vais faire mes deux minutes quotidiennes d'utopie limite HS et rejoindre Le_navire : j'ai lu hier L'Edition sans éditeurs d'André Schiffrin (publié il est vrai chez les ultra-gauchiss' de La Fabrique) ; assez intéressant, ce petit bouquin, et qui montrait bien comment les grands groupes, à jouer uniquement la carte du profit pour chaque livre et des avances énormes pour les auteurs à best sellers et uniquement ceux-là, se sont retrouvés finalement à perdre de l'argent comme des couillons, parfois. Alors c'est justement une partie du problème, qu'ils s'en tapent de savoir si les lecteurs/consommateurs vont lire autre chose un jour...
Où le retour sur investissement se mesurait à l'aune d'une ou deux générations.
Où Monsieur Chameroy achetait une nouvelle presse pour l'entreprise, car celle-ci servirait de dot à sa fille Henriette.
A l'heure des transactions financières rythmées par les fontaines à césium et des valorisations boursières aussi fiables que les prédictions d'Elisabeth Tessier sur la date de première observation du boson de Higgs, l'important est de vendre n'importe quoi avant d'être vendu à n'importe qui.
Tout le reste c'est... de la littérature

Le message ci-dessus peut contenir des traces de second degré, d'ironie, voire de mauvais esprit.
Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.
Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.
- Roland C. Wagner
- Messages : 3588
- Enregistré le : jeu. mars 23, 2006 11:47 am
Juste une observation en passant : de tout temps, la science-fiction a été composée de textes couvrant plus ou moins tout le spectre possible entre littérature populaire produite à la chaîne et grande littérature sophistiquée. Au hasard, les années 30 ont vu la publication du début de la série des Fulgurs et de Créateur d'étoiles.Sybille a écrit :Y'en a parmi nous qui pensent qu'il faut promouvoir la lecture et d'autres qui s'en fichent ; y'en a qui aimeraient une barrière entre les romans de gare et des romans plus aboutis (on va dire, hein, pour ne vexer personne) et d'autres qui s'en fichent...
D'après ce que je sais, ça a l'air tout aussi valable pour le fantastique, moins pour la fantasy.
Dans tous les cas, si on met une barrière, on coupe le(s) genre(s) en deux.
C'est bête.
« Regarde vers Lorient / Là tu trouveras la sagesse. » (Les Cravates à Pois)
الكاتب يكتب
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Je viens seulement de remonter le fil, et je plussoie. J'ai adoré Werber ado (oui, j'ai bien dit adoré, et alors?), j'ai presque tout lu de lui, plus par fidélité qu'autre chose parce que les derniers livres m'ont définitivement dégoutée et j'ai arrêté de le lire. Et juste pour dire, ce n'est pas Werber qui m'a amené à la "bonne" SF, j'ai découvert Philip K. Dick deux ans avant de commencer à lire du Werber (et Philip K. Dick est, depuis mes 14 ans, un de mes auteurs préférés)(il faut dire aussi que j'ai commencé Werber grâce à un ami et à une remarque que le monsieur avait faite sur Dick, qu'il aime beaucoup si mes souvenirs sont bons, et quelqu'un qui aime Dick ne peut pas être foncièrement mauvais, si?)(pardon, je suis naïve).Tigger Lilly a écrit :D'accord avec toi. J'ai lu Werber quand j'étais ado également, la trilogie des fourmis dont je garde un excellent souvenir, un peu plus tard les Thanatonautes et Le père de nos pères qui m'ont assez déçue, j'étais sans doute déjà en train de passer à autre chose ...Daelf a écrit :Ahem. J'ai lu du Werber étant ado, du coup, étant depuis passée à laaargement mieux (dont Miéville, oui, et faut vraiment que j'essaye Vonnegut), je peux avancer une autre hypothèse : ça dépend aussi de "quand" on le lit. Ado j'avais pas beaucoup de sens critique, mais j'avais déjà lu beaucoup de SF avant, et de la bonne. Du coup j'ai bien aimé W. un moment, mais ça m'a vite passé (d'abord en constatant à quel point il se répète bêtement, et surtout à quel point c'est creux de partout.)
Mais euh... Werber dit vraiment à ses lecteurs d'aller lire de la bonne SF ? O_o
Je ne pense pas vraiment que lire Werber et de la bonne SF soit incompatible. Faut voir aussi pourquoi on lit. Les bouquins de Werber sont faciles à lire, bouquin de plage idéal, au même titre qu'un Da Vinci Code, je pense. On n'a pas tous les jours envie de lire du Dick ^^
Je pense que Werber, comme Nothomb aussi d'ailleurs, est un auteur idéal pour les adolescents: il les confrontent à des idées qui leur parlent (encore une fois, je suis sérieuse en disant ça) et qu'ils ne retrouvent peut-être pas ailleurs. Je ne fustigerai donc jamais ces auteurs que j'ai moi-même aimé ado, même si je suis passée à autre chose (et, juste parce que la remarque m'avait fait rire, j'ai prévu de lire mon premier Vonnegut bientôt) et je les conseillerai même à mes étudiants, s'ils peuvent leur apporter le plaisir que j'ai eu a les lire et que je regrette parfois d'avoir perdu...