A leurs Claviers : HAPPINESS IN SLAVERY ...

Modérateurs : Eric, jerome, Jean, Travis, Charlotte, tom, marie.m

regis
Messages : 112
Enregistré le : lun. août 28, 2006 7:06 am
Localisation : Amiens (eh oui la ville de Jules)

Message par regis » mer. nov. 08, 2006 3:24 pm

ce qui me gene ds cette affaire, c'est la mise en accusation du lecteur et meme des forumeurs qui sont en fait des "amis" de l'oxymore..
erso, j'ai acheté quelques bouquins de chez eux
alors me faire e...... par natacha, je m'en souviendrai...
Regis

DO
Messages : 26
Enregistré le : dim. mai 14, 2006 7:58 am
Contact :

Message par DO » sam. nov. 11, 2006 11:45 am

gutboy a écrit :
Pour éduquer, il y a deux méthodes:
- t'es vraiment trop con, ce que tu fais est nul, laisse moi faire.
- c'est pas mal, mais tu peux aussi essayer comme ça, qu'en penses-tu?

Elle a choisi la première...
Je n'aurais pas mieux trouvé.
Sans compter que c'est tout de même extrêmement dangereux que prétendre que SA culture à SOI est plus valable que celle de l'autre.
Ca renvoie au problème Irakien en ce moment. Pour certains occidentaux, la culture arabe ne vaut rien.
"Attendez: on va vous apprendre!"

DO
Messages : 26
Enregistré le : dim. mai 14, 2006 7:58 am
Contact :

Message par DO » sam. nov. 11, 2006 12:41 pm

Peut-on dire, d'un côté : je ne veux pas entrer dans le formatage, je ne publie que ce que j'aime.
Et de l'autre: Ce texte fait 1OOOO signes de trop, je refuse de le lire parce qu'en le publiant, je refuserais un auteur de plus.
Aberrant!

D'autre part, quand on a du mal à boucler ses fins de mois, on n'achète pas pour faire plaisir aux éditeurs, mais pour se faire plaisir à soi. Ce qui veut dire qu'au moment d'acheter, on cherche, sur les étalages ou dans les rayons, ce qui nous plait.
Si à ce moment là, un éditeur n'est pas présent, à qui la faute? (d'accord, c'est pas si simple)
S'il ne publie pas ce qui nous plait, à qui la faute?

(cross-post du forum de Cezame)

PEREKAAN

Message par PEREKAAN » ven. nov. 17, 2006 10:54 am

Et de l'autre: Ce texte fait 1OOOO signes de trop, je refuse de le lire parce qu'en le publiant, je refuserais un auteur de plus.
Aberrant!
C'est dingue de voir que tu insistes grossièrement sur ce sujet, je vais te répondre en tant qu'auteur et aussi en tant qu'ex anthologiste.

Pas en tant qu'ex auteur ayant publié quelques textes chez Oxymore. Parce qu'Oxymore, c'est fini et j'ai fait mon deuil.

Si les appels à texte comportent une limite du nombre de signes, c'est
1) pour éviter de recevoir des romans en guise de nouvelles
2) une contrainte dictée par le volume de pages ou impératif budgétaire.
3) parce que l'anthologiste a un temps limité à consacrer à bâtir son anthologie. il n'y a pas que la lecture crois moi, un anthologiste relis sa sélection, se tire les cheveux pour voir comment il va composer son sommaire. Hésite...

Si l'on commence à accepter tous les textes dépassant la limite qui est de 50 000 signes le plus souvent (aux USA, elle est moindre, je te le garantis, d'ailleurs elle est en mot), on ne s'en sort plus.
je vais te tutoyer, mais tu n'imagines pas ce que c'est d'avoir à lire plusieurs dizaines de textes (70 -150 souvent), à peiner sur des choses ignobles quelquefois, même pas relues voire à trier le dossier de presse de personnes étranges qui joignent la nouvelle entre des articles de presse narrant leur passage à la tv....
et ensuite à devoir trancher, en sachant que derrière chaque texte il ya quelqu'un qui a mis une partie de son âme, à veiller ensuite à lui répondre en y prenant les pincettes nécessaires. Parce que tout auteur est susceptible.
SUr l'antho la route, j'ai refusé des textes mais à contrecoeur et ensuite, j'ai incité les auteurs à les soumettre ailleurs. Je ne dois pas être si méchant car l'an passé l'un d'eux m'a envoyé une lettre de remerciement car son texte avait été pris tel quel par lanfeust mag !
Mais je m'égare....

Maintenant qu'un anthologiste ne veuille pas lire le texte dans lequel tu t'es sans doute investi comme tout auteur qui essaie de s'en donner les moyens, parce qu'il dépasse la limite cela ne me choque pas. Comme je te l'ai dit tu n'es pas le seul à soumettre, le développement du PC a coincidé avec la multiplication des auteurs.
Ecris selon la taille demandée, et là si l'éditeur refuse de lire ton texte, tu pourras te plaindre.
Cela ne me choque pas non plus quand un éditeur me demande des corrections voire de couper des passages d'un texte. Ca m'est arrivé sur Venise chez Oxymore, mon texte faisait moins que la limite (environ 40 000 signes au lieu des 50 000 ), mais Léa Silhol, l'anthologiste m'a demandé de le couper et de revoir la psychologie d'une perso entre autres, pour laisser de la place à d'autres auteurs aussi. Parce qu'un sommaire réduit n'attire pas le chaland.

Avec un éditeur c'est une relation pro que tu bâtis, que tu cherches à bâtir. Si tu respectes ses premiers souhaits (le nombre de signes, la thématique, une enveloppe pour la réponse), tu es sur la bonne voie.
Après tu t'en prends plein la figure avec des lettres de refus, parfois si vagues que tu te demandes si le type a lu ton texte et quand tu les compares avec des potes et que tu as les mêmes, là tu peux râler intérieurement. Mais sur le point que tu soulevais je ne suis pas du tout d'accord.
Voilà, ca fait plusieurs jours que cela me démange de te répondre. et je le fais avec ma belle citation.
Jess

DO
Messages : 26
Enregistré le : dim. mai 14, 2006 7:58 am
Contact :

Message par DO » ven. nov. 17, 2006 12:08 pm

PEREKAAN a écrit :
Et de l'autre: Ce texte fait 1OOOO signes de trop, je refuse de le lire parce qu'en le publiant, je refuserais un auteur de plus.
Aberrant!
C'est dingue de voir que tu insistes grossièrement sur ce sujet, je vais te répondre en tant qu'auteur et aussi en tant qu'ex anthologiste.
Là, tu coupes mon propos. Il tenait dans une opposition. Chacun des termes, pris tout seul, perd grandement son sens.

Effectivement, il faut bien qu'il y ait des normes. Et personne ne peut envoyer un texte de 60 000 et espérer qu'il soit accepté quand on en demande 50.
Le problème n'a jamais été là. On entend ce qu'on veut bien entendre.

Mais on peut envoyer ce texte pour avoir un avis. Du genre: "je ne trouve pas comment le raccourcir. J'ai essayé dans tous les sens, pas moyen. Si vous avec une idée, je suis preneur. Sinon pas grave".

A mon sens, un éditeur, ça peut aussi servir à ça. Même si on comprendrait bien qu'il n'ait pas le temps. Donc on n'espère rien. Sauf que, comme on a écrit la nouvelle justement pour cet éditeur, on se dit: après tout, pourquoi pas? Même plus tard.

On n'attend pas vraiment une réponse du genre: "Eh connard! Tu sais pas lire?" "Cinquante c'est cinquante"

Ca existe aussi, des formules telles que : "désolé, trop busy". "Pas d'idée". "Pas du tout aimé le texte" "Pas mon style"

Bref, tout ça, ca représente bien des discussions, pour pas grand chose. Je me demande parfois s'il faudrait pas rebaptiser cet endroit, comme tant d'autres. Forums "de convictions" me semblerait plus approprié.

8)

Avatar du membre
Mélanie
Messages : 1224
Enregistré le : lun. avr. 03, 2006 9:32 am
Localisation : Paris
Contact :

Message par Mélanie » ven. nov. 17, 2006 12:20 pm

DO a écrit :Mais on peut envoyer ce texte pour avoir un avis. Du genre: "je ne trouve pas comment le raccourcir. J'ai essayé dans tous les sens, pas moyen. Si vous avec une idée, je suis preneur. Sinon pas grave".
Pas sûre que les éditeurs aient le temps pour ça, surtout compte tenu du temps que prend déjà la lecture des textes correspondant aux consignes. A mon avis, c'est le genre de choses qui contribue à rallonger le délai de réponse parfois conséquent des éditeurs (que ce soit pour des envois de nouvelles ou de romans d'ailleurs).

Avatar du membre
Roland C. Wagner
Messages : 3588
Enregistré le : jeu. mars 23, 2006 11:47 am

Message par Roland C. Wagner » ven. nov. 17, 2006 1:30 pm

Epistolier a écrit :Ça me rappelle quelques discussions avec des auteurs : Les lecteurs veulent de l'originalité, un livre qui soit vraiment de la SF, mais lorsque l'auteur fait du différent, il n'y a plus personne, il faut rester dans les canons du genre.
Pas du tout d'accord avec ça, pour plusieurs raisons.

D'abord, ce ne sont pas tous les lecteurs de SF qui veulent de l'originalité, mais seulement une frange (heureusement encore relativement importante) d'entre eux.

Ensuite, de nombreux lecteurs sont incapables, faute d'une connaissance suffisante du genre, de reconnaître ce qui est original de ce qui ne l'est pas.

Enfin, je ne comprends pas très bien cette histoire de « canons du genre ». Un genre, c'est un genre, on s'y inscrit — ou pas.
« Regarde vers Lorient / Là tu trouveras la sagesse. » (Les Cravates à Pois)

الكاتب يكتب

PEREKAAN

Message par PEREKAAN » ven. nov. 17, 2006 1:39 pm

Absolument d'accord avec Mélanie.
L'éditeur regarde devant sa porte, il ne va pas commencer à donner des conseils d'écriture (ce qui est dommage il est vrai) pour des textes qu'il n'a pas sollicité,
c'est sûr que les ateliers d'écriture ou une assos d'auteurs aiderait.. Mais ça ... !

Jess

Avatar du membre
Patrice
Messages : 3535
Enregistré le : jeu. mai 04, 2006 10:26 am
Contact :

Message par Patrice » ven. nov. 17, 2006 1:42 pm

Salut,

Petite réflexion personnelle.

Dans les années soixante-dix, tout le monde lisait de la SF, même la "SF Française illisible et politisée". On comptait pas jusqu'à une trentaine de collections différentes, une pléthore de textes, romans, recueils de nouvelles. Et tout ça a trouvé son lectorat.
A ce moment, Les Galaxiales étaient tirées à 100000 exemplaires (si je me souviens bien). Et Sadoul pouvait râler qu'Univers, pour être rentable, devait atteindre 30000 exemplaires vendus, ce qu'il ne faisait que péniblement...
Maintenant, Bifrost, Galaxies ou Fiction sont tirées à combien d'exemplaires? Combien subsiste-t-il de collection SF (sans ou avec pas trop de Fantasy)? Quel est leur tirage?

Le résultat de cette comparaison me fait un peu mal au coeur. Serait-ce à dire que le genre SF est mort en France?
Pas forcément. Werber (je sais, pas le bon exemple), Dantec ou Houellebecq se vendent à coups de milliers d'exemplaires. Pour les anglo-saxons, Gibson, Ballard, Dick ont trouvé refuge dans des collections généralistes et continuent à se vendre. Combien le Bélial' a-t-il vendu de son dernier Shepard (pourtant aussi un grand auteur)? Quel est le tirage d'un Ailleurs et Demain de nos jours?

La question que je me pose, donc, est la suivante: pour permettre la survie de la SF en France, ne faudrait-il pas abandonner définitivement le concept de collection ou d'éditeur spécialisé? Attention, c'est juste une question, pas une affirmation de ma part.

A+

Patrice

Avatar du membre
Roland C. Wagner
Messages : 3588
Enregistré le : jeu. mars 23, 2006 11:47 am

Message par Roland C. Wagner » ven. nov. 17, 2006 1:45 pm

Natacha a écrit :Le truc c'est que si tu parcoures aussi bien les forums, que les blogs, les sites dédiés, les billets d'humeur, tu trouveras partout des auteurs s'exprimant sur le fait que tel éditeur ait voulu corriger leur manuscrit dans un sens qui travestissait leur travail. Et les artistes s'indignent de cela. Et des centaines de gens leur font écho : "Ouais, c'est dégueulasse !"
Et ils ont à mon sens parfaitement raison.
Je me méfie de ce qu'un auteur peut raconter à ce sujet. Entre l'éditeur qui réclame des tonnes de corrections autoritaires (déformant éventuellement le travail de l'auteur) et celui qui conseille certaines modifications en vue d'améliorer l'œuvre concernée, il y a tout un tas de nuances possibles, que l'auteur en question, qui a le nez dans le guidon, ne perçoit pas forcément.
Les artistes sont en droit, intégralement, de revendiquer une démarche personnelle et de ne pas transiger dans l'expression de leur art juste pour pouvoir être publiés.
Oui, bien sûr. Mais qu'ils ne viennent pas se plaindre ensuite que personne ne veut les publier. (D'autant qu'un bon texte trouve toujours un éditeur, même si c'est après la mort de son auteur…)
« Regarde vers Lorient / Là tu trouveras la sagesse. » (Les Cravates à Pois)

الكاتب يكتب

Avatar du membre
Roland C. Wagner
Messages : 3588
Enregistré le : jeu. mars 23, 2006 11:47 am

Message par Roland C. Wagner » ven. nov. 17, 2006 1:48 pm

Patrice a écrit :La question que je me pose, donc, est la suivante: pour permettre la survie de la SF en France, ne faudrait-il pas abandonner définitivement le concept de collection ou d'éditeur spécialisé? Attention, c'est juste une question, pas une affirmation de ma part.
Je n'ai pas de réponse, mais une autre question :

En l'absence de collections et d'éditeurs spécialisés (et, donc, de rayons dédiés dans les librairies), comment qu'il fait, le lecteur de SF, pour trouver sa nourriture spirituelle ?
« Regarde vers Lorient / Là tu trouveras la sagesse. » (Les Cravates à Pois)

الكاتب يكتب

Avatar du membre
Patrice
Messages : 3535
Enregistré le : jeu. mai 04, 2006 10:26 am
Contact :

Message par Patrice » ven. nov. 17, 2006 1:50 pm

Salut,
En l'absence de collections et d'éditeurs spécialisés (et, donc, de rayons dédiés dans les librairies), comment qu'il fait, le lecteur de SF, pour trouver sa nourriture spirituelle ?
Évidemment, ça obligerait le lecteur à lire aussi revues et magazines. Mais encore, une fois, je n'ai rien affirmé, juste posé une question.

A+

Patrice

Avatar du membre
Qui?
Messages : 69
Enregistré le : dim. mai 21, 2006 6:30 pm

Message par Qui? » ven. nov. 17, 2006 2:37 pm

existe-il encore des éditeurs vraiment trés spécialisés ?

Il y a surtout des collection de littératures de l'imaginaire qui regroupe SF, fantasy et le reste. Lunes d'encre, atalante, fleuve noir, et Bragelonne ont des catalogues trés large au niveau des genres de l'imaginaire.

Pour ce qui est des magazines je sais pas si il connaitrons un nouvel âges d'or. Les sites internets les ont remplacé de maniére définitive a mon avis.

Avatar du membre
Nick_Holmes
Messages : 352
Enregistré le : mar. juin 13, 2006 11:53 am
Localisation : Paradise Lost
Contact :

Message par Nick_Holmes » ven. nov. 17, 2006 3:52 pm

Qui? a écrit :Pour ce qui est des magazines je sais pas si il connaitrons un nouvel âges d'or. Les sites internets les ont remplacé de maniére définitive a mon avis.
Vu la qualité de certains (le dernier Galaxie), on peut le comprendre. Et le prix + ou - élevé des magazines dissuadent les lecteurs potentiels.
Sur le net, on trouve de tout (au niveau qualité) mais gratuitement (et on peut filtrer selon ses affinités).

@+,
NicK.
My Paradise Lost
Last Books :
- Windhaven
- Légendes de la Fantasy
- Histoires écologiques

Last Chronicles :
D. Gemmell - Troie vol. 1
C. Barker - ColdHeart Canyon
M. Fazi - Notre Dame-Aux-Ecailles

Avatar du membre
Eric
Administrateur - Site Admin
Messages : 5185
Enregistré le : ven. déc. 16, 2005 1:03 pm
Localisation : Paris

Message par Eric » ven. nov. 17, 2006 4:12 pm

Qui? a écrit :existe-il encore des éditeurs vraiment trés spécialisés ?
Je dirais même que la tendance est à la spécialisation. Bon, plutôt en Fantasy, il est vrai...
"Ueeuuggthhhg", laissa échapper Caity. Ce qui aurait pu vouloir dire n’importe quoi.

Répondre

Retourner vers « Vos dernières lectures »