dracosolis a écrit :
j'ajoute qu'il ne faut pas se leurrer, la littérature forme AUSSI le goût littéraire des gosses et j'ai toujours trouvé super étonnant que le lectorat "imaginaire" qu'on recrutait dans cette tranche ne se transporte pas dans les versions adultes
or les seules critiques que l'on ait en jeunesse (ou quasiment) sont celles des prescripteurs généralistes, les bibliothécaires, les académies, les profs...
Ah ça, c'est vrai que c'est le grand mystère. La littérature jeunesse fonctionne bien, les ventes peuvent nourrir bien des auteurs, mais dès qu'on arrive au cas adulte, y'a évaporation.
Un jour, Denis Guiot avait dit qu'avec ses collections, il préparait les lecteurs de SF de demain. Il semble, au vu de l'état de l'édition SF en France, que ce soit un échec.
Mais mon avis personnel, c'est que l'échec n'est pas celui de Denis, mais plutôt de l'autre côté du banc.
Malgré les prescripteurs, les bibliothécaires, les profs, les académies qui trouvent que la SF c'est pas sérieux, les élèves en lisent et aiment ça. Par quel mécanisme, arrivés à l'âge adulte, tout ça disparaît comme par magie et qu'il n'en reste rien ?
Dire que c'est la faute des médias, c'est vraiment prendre les gamins pour des imbéciles. S'ils ont aimé un truc, ils vont pas se mettre à le rejeter sous prétexte que Libé, Le Monde et Télérama en disent du mal.
Bref, un jour, faudra se pencher sur la question, qui n'est pas du tout anodine.