Et les explorateurs?dracosolis a écrit :@ erion ouais mais ils sont le résultat d'une EN orientée technicité
je hais la linguistique
Oncle Joe
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Mais est ce que des "adultes" de 40 ans non habitués à la SF auraient mieux compris l'ironie du texte que tu leur as fait étudié ?Erion a écrit :Hoêl a écrit :C'est quand même un peu logique que l'analyse précède la synthèse .Erion a écrit :Bon, on va être plus précis. Oui, ils ont des lacunes dans le vocabulaire, et c'est du gros boulot, mais je ne pense pas que l'ironie soit dans les mots. Dans le texte de Silverberg, y'a zéro problème de compréhension du vocabulaire, mais ils n'ont pas vu l'organisation globale du texte.Anne a écrit : Mes élèves ont d'énormes lacunes en vocabulaire et je bosse beaucoup là-dessus (Draco aussi je crois).
Je sais pas d'où ça vient, si c'est les cours de français, l'air du temps où quoi que ce soit, mais parfois, je suis sidéré à quel point ils sont capables d'analyse très fine sur les détails d'un texte, et totalement à la rue quand on passe au global.
Enfin, ils ont 20 ans, mes étudiants. Ils ont pas 10 ans. Si à vingt ans, ils sont pas capable de faire la synthèse sur un texte, y'a comme un problème.
Oui, mais tu comprends que pour les auteurs, ca pose un gros problème. Un texte, c'est pas qu'une collection de techniques d'écritures.dracosolis a écrit :@ erion ouais mais ils sont le résultat d'une EN orientée technicité
je hais la linguistique
Euh non. Les littéraires, ce sont plutôt ceux qui ont intégré la technique et la lient à la narration.Erion a écrit :Oui, mais tu comprends que pour les auteurs, ca pose un gros problème. Un texte, c'est pas qu'une collection de techniques d'écritures.dracosolis a écrit :@ erion ouais mais ils sont le résultat d'une EN orientée technicité
je hais la linguistique
Hm, attendez...
Une réflexion me traverse l'esprit...
Ca expliquerait pas des trucs sur l'opposition entre style et narration ? Que ceux qui aiment les romans avec du style, ce seraient des techniciens, alors que les autres seraient des littéraires ?
bergamote a écrit :Mais est ce que des "adultes" de 40 ans non habitués à la SF auraient mieux compris l'ironie du texte que tu leur as fait étudié ?Erion a écrit :Hoêl a écrit :C'est quand même un peu logique que l'analyse précède la synthèse .Erion a écrit :Bon, on va être plus précis. Oui, ils ont des lacunes dans le vocabulaire, et c'est du gros boulot, mais je ne pense pas que l'ironie soit dans les mots. Dans le texte de Silverberg, y'a zéro problème de compréhension du vocabulaire, mais ils n'ont pas vu l'organisation globale du texte.Anne a écrit : Mes élèves ont d'énormes lacunes en vocabulaire et je bosse beaucoup là-dessus (Draco aussi je crois).
Je sais pas d'où ça vient, si c'est les cours de français, l'air du temps où quoi que ce soit, mais parfois, je suis sidéré à quel point ils sont capables d'analyse très fine sur les détails d'un texte, et totalement à la rue quand on passe au global.
Enfin, ils ont 20 ans, mes étudiants. Ils ont pas 10 ans. Si à vingt ans, ils sont pas capable de faire la synthèse sur un texte, y'a comme un problème.
Je ne pense pas que ton constat soit une question d'âge. Passé 15-16 ans, il me semble qu'il n'y a plus de question d'age à se poser par rapport à la lecture. Ce qui va jouer c'est plus le "bagage littéraire" mais ca ne se traduit pas directement par l'age...
ben déjà les vieux, hein ?Cachou a écrit :
Puis faut les former aussi à l'ironie. Moi, je l'utilise tellement avec eux que maintenant, ils font de même avec moi et j'en suis ravie. Du coup, quand il y a de l'ironie dans un texte, je le souligne encore plus et je pense qu'ils doivent tout doucement commencer à capter le truc. Mais c'est vrai que l'ironie est quelque chose qui semble de plus en plus difficilement compris par certains ados qui prennent tout ce qu'on leur dit au premier degré. Mais à quoi c'est dû, là, je ne sais pas...
Certains sociologues prétendent que le second degré n'existe pas... pour la télépathie et les soucoupes volantes, je veux bien qu'on ait des doutes, mais le second degré... ce serait ma fin, je cesserais d'exister...Cachou a écrit :J'ai comme l'impression que je ne dois pas la prendre au premier degré, celle-là... (ça va, j'ai bon?)Lensman a écrit :Je voulais faire une remarque, mais je viens d'oublier...Cachou a écrit : Puis faut les former aussi à l'ironie..
Oncle Joe
C'est une jolie réflexion, mais un peu trop idéaliste. Les catégorisations des ados peuvent être encore plus rigides que celles des adultes, simplement ça joue plus sur ce qui est acceptable d'un point de vue social... Maintenant c'est à la mode d'aimer "Twilight", ceux qui n'aiment pas me le dise à demi-voix. Ce n'est plus à la mode d'aimer High School Musical, donc ils s'en moquent ouvertement. Mais c'est vrai que les différentes catégories, si elles sont acceptables par les pairs, sont moins marquées alors... Et puis faut dire que si leurs profs leur apprennent à l'école qu'il y a une bonne et une mauvaise littérature, ben ils vont peut-être finir par y croire...Tony a écrit :Tout ça me rappelle les propos d'un spécialiste japonais de littérature jeunesse ; il disait en gros que la grande force des enfants (et des jeunes ados) était de tout mettre sur un pied d'égalité : jeux vidéos, mangas, littérature... pour eux les genres et les jugements de valeur n'ont pas d'importance, du moment que c'est intéressant. Et c'est en grandissant qu'on commence à fabriquer des cases bien rangées qu'on ne doit surtout pas mélanger entre elles...
Il se demandait justement si ce n'était pas seulement les adultes que nous sommes qui s'inquiétaient de la disparition de ces barrières qu'on a construites artificiellement (y compris le terme de littérature jeunesse, dont il situe l'apparition au Japon dans les années 1920) et du flou (entre les transfictions, les adultes qui lisent de la jeunesse, ces livres qu'on ne sait plus bien où mettre...) constaté ces dernières années.
Pour ma part, j'avais trouvé les réflexions (que je rapporte à gros trait) de ce monsieur très intéressantes, d'autant plus dans un pays où tout est segmenté et bien ciblé.
Ces remarques sonnent justes, mais pourtant, les jeunes peuvent aussi se montrer très "exclusifs" sur un truc donné à la mode. Il y a les deux extrêmes.Tony a écrit :Tout ça me rappelle les propos d'un spécialiste japonais de littérature jeunesse ; il disait en gros que la grande force des enfants (et des jeunes ados) était de tout mettre sur un pied d'égalité : jeux vidéos, mangas, littérature... pour eux les genres et les jugements de valeur n'ont pas d'importance, du moment que c'est intéressant. Et c'est en grandissant qu'on commence à fabriquer des cases bien rangées qu'on ne doit surtout pas mélanger entre elles...
Il se demandait justement si ce n'était pas seulement les adultes que nous sommes qui s'inquiétaient de la disparition de ces barrières qu'on a construites artificiellement (y compris le terme de littérature jeunesse, dont il situe l'apparition au Japon dans les années 1920) et du flou (entre les transfictions, les adultes qui lisent de la jeunesse, ces livres qu'on ne sait plus bien où mettre...) constaté ces dernières années.
Pour ma part, j'avais trouvé les réflexions (que je rapporte à gros trait) de ce monsieur très intéressantes, d'autant plus dans un pays où tout est segmenté et bien ciblé.
Oh, joli, on a dit plus ou moins la même chose en même temps! (ou le comm inutile...Lensman a écrit :Ces remarques sonnent justes, mais pourtant, les jeunes peuvent aussi extrêmement "exclusifs" sur un truc donné à la mode.Tony a écrit :Tout ça me rappelle les propos d'un spécialiste japonais de littérature jeunesse ; il disait en gros que la grande force des enfants (et des jeunes ados) était de tout mettre sur un pied d'égalité : jeux vidéos, mangas, littérature... pour eux les genres et les jugements de valeur n'ont pas d'importance, du moment que c'est intéressant. Et c'est en grandissant qu'on commence à fabriquer des cases bien rangées qu'on ne doit surtout pas mélanger entre elles...
Il se demandait justement si ce n'était pas seulement les adultes que nous sommes qui s'inquiétaient de la disparition de ces barrières qu'on a construites artificiellement (y compris le terme de littérature jeunesse, dont il situe l'apparition au Japon dans les années 1920) et du flou (entre les transfictions, les adultes qui lisent de la jeunesse, ces livres qu'on ne sait plus bien où mettre...) constaté ces dernières années.
Pour ma part, j'avais trouvé les réflexions (que je rapporte à gros trait) de ce monsieur très intéressantes, d'autant plus dans un pays où tout est segmenté et bien ciblé.
Oncle Joe