Lensman a écrit :Erion a écrit :Lensman a écrit :Que penser des lecteurs de Ian Banks, ou des lecteurs de Stephen Baxter?
Il me semble (on me corrigera) que leurs livres se vendent très correctement. Il faut croire que leurs lecteurs ne sont pas si angoissés que cela.
Oncle Joe
La SF de Iain Banks n'est pas dépressive ou déprimante. Elle part du principe qu'il y aura un futur. Après, ce qui s'y passe, c'est de la fiction, et les ressorts en sont aussi vieux que les auteurs grecs.
Le raisonnement du déprimant ne vaudrait (pour ce qu'il vaut...) que pour le futur proche...
Baxter est encore plus marrant: c'est la notion de "futur" unique qui perd son sens... voir d'univers unique.
Bref, il y a de la SF sophistiquée même pour les angoissés de la déprime.
Oncle Joe
J'avais raconté déjà, un collégien qui m'avait expliqué pourquoi il ne lisait pas de SF "c'est toujours des histoires de dictatures fascistes" (je résume). J'ai un peu la flemme d'aller rechercher sur ActuSF, mais un auteur américain a parlé justement de ce concept de littérature déprimante ou pas. Et il notait que même les romans de SF anciens, qui se finissaient mal, avec plein de destruction et de déprime, offraient toujours quelque chose en contrepartie qui faisait rêver et donnait envie de vivre ce futur là, malgré le bordel.
Après, je pense pas que la question soit entre littérature déprimante ou pas déprimante, concernant la SF, mais entre avoir de l'imagination et ne pas en avoir. Répéter 100 000 fois "on va tous mourir, les méchants hommes politiques vont tous nous lobotomiser", ce n'est pas faire oeuvre d'imagination, c'est utiliser une recette, de manière mécanique. Mais répéter 100 000 fois "c'est cool, et notre avenir sera pavé de fleur, et les soldats seront troubadours", c'est tout pareil.
La littérature, c'est pas un mantra.