Pour les gens en question, et indirectement pour les livres et les auteurs. En ce qui me concerne, ça revient ni plus ni moins qu'à les prendre pour des cons, ou au mieux des gosses, qui ont besoin d'être maternés, rassurés, etc., et qui ne chercheraient que cette fonction-là dans la littérature.Lucie a écrit :Nébal a écrit :Mouais...
Mais franchement, cette SF-là - dont je ne conteste pas la légitimité, hein, et qui a pu donner de très bonnes choses -, mais surtout, et a fortiori cette conception de la seule "littérature-plaisir" évacuant le flippant et/ou le déprimant pour le grand public - puisque à la base, comme l'avait si bien rappelé Lucie, c'était ça le sujet -, ben, désolé, mais ça me paraît affreusement bisounours.
Et je ne crois pas que les gens soient des bisounours. Et pour le coup, je trouve ça assez insultant, comme conception des choses.![]()
On n'y peut pas grand chose si tu trouves que ta façon de considérer ce que je dis est insultante. Le terme "Bisounours" ne signifie rien. A part que celui qui "accuse" autrui d'être un Bisounours sacrifie au "socialement correct" (puisqu'il est bien entendu que de nos jours, les valeurs de la contre-culture, mai 68, et le mouvement hippie sont à mettre à la poubelle, et qu'en conséquence, il est admirable de haïr et méprisable d'aimer et de prôner l'amour et l'amitié).
C'est drôle, ça me rappelle absolument l'essai d'Anne Larue dont je vous parlais plus haut. Je commence à percevoir la raison pour laquelle on l'a censuré, ce bouquin.
Or donc, le terme bisounours ne signifiant rien pour moi (qui suis trop vieille pour avoir jamais regardé l'émission pour enfants à laquelle il fait référence), j'ai un peu du mal à comprendre ce que tu veux réellement dire (à part une vanne). Tu ne veux pas expliquer sérieusement, STP ? Parce que ça m'intéresse. En quoi et pourquoi penser que la plupart des gens qui lisent de la fiction lisent pour le plaisir est une conception insultante et pour qui ? Pour les gens en question ? Pour les auteurs ? Pour les livres ?
J'assume volontiers une certaine part de misanthropie (appelle ça si tu veux rejet des valeurs de la contre-culture hippie ou de mai 68 - une imposture en ce qui me concerne, donc tu dois avoir raison ; pas dit que ça soit "socialement correct" pour autant...), mais je ne prends pas les gens pour des cons. Oh, il y en sans doute plein qui sont prêts à jouer aux aveugles, à la servitude volontaire, au bonheur dans l'esclavage et toutes ces sortes de choses. Mais pas tous, heureusement.
Alors leur servir du "bonheur en préfabriqué", non merci. Ce serait une imposture, une fraude, et ce serait bien trop restreindre le champ de la littérature, qui ne saurait avoir de limites que celles des expériences humaines - sans s'arrêter à un devoir moral ou à une quelconque "fonction" idéologique.
Je ne sais pas si je suis plus clair ?