Exactement. Mais surtout, quand j'entends les éditeurs se plaindre à longueur de temps, que tout va mal, que c'est la fin, qu'on va tous mourir et que c'est la faute à Werber/Bragelonne/Internet/les subprimes/les extra-terrestres, bref, à partir du moment où ils ne sont pas contents du système existant, alors faut qu'ils le changent. C'est douloureux, difficile, compliqué, angoissant, je veux bien le croire, mais cela m'est un poil plus sympathique.Sand a écrit :non mais Maypop je t'explique : Erion a décidé il y a belle lurette que l'édition devait se réinventer, et qu'en dehors de ça point de salut. Toute idée allant dans le sens du maintien de l'existant est de la merde.
Imaginales 2010 : Conf. "Écrire pour le grand public...
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Ce qui est marrant, c'est que tu dis que si un éditeur se plante, c'est de la faute des autres - éditeurs -, du système, des lecteurs, etc... Mais pas de la faute de ceux qui se plantent. Parce - par exemple - qu'ils ne savent pas analyser un marché, gérer correctement leur boite, se sont plantés sur un choix - ça arrive et c'est tout à leur honneur -...
C'est toujours de la faute des autres mais jamais la leur.
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Pas vraiment : plutôt une confirmation de ce qu'on dit depuis des années maintenant : le numérique va probablement engendrer une mutation profonde de la librairie y compris physique. Libraires passionnés, de niche et grandes surfaces. Ce sont les librairies papeteries de campagne et les librairies moyennes qui vont morfler.Cachou a écrit :De toute manière, c'est foutu, cette conversation ne sert à rien si on en croit Le Monde...
"Ils ne sont grands que parce que vous êtes à genoux"
(mais je veux pas moi...Le_navire a écrit :Pas vraiment : plutôt une confirmation de ce qu'on dit depuis des années maintenant : le numérique va probablement engendrer une mutation profonde de la librairie y compris physique. Libraires passionnés, de niche et grandes surfaces. Ce sont les librairies papeteries de campagne et les librairies moyennes qui vont morfler.Cachou a écrit :De toute manière, c'est foutu, cette conversation ne sert à rien si on en croit Le Monde...

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Y'a des gens qui rejettent la science-fictionLucie a écrit : yep, mais des tas de gens ne veulent pas essayer la SF parce qu'ils croient, à tort ou à raison peu importe, que ça va les déprimer.
Fallait voir la réaction des visiteurs à St Malo. A un moment, à propos de Plumes de chats, j'ai commis l'errreur de parler de science-fiction. L'effet a été immédiat : un rejet total.
- parce qu'elle est optimiste
- parce qu'elle est pessimiste
- parce qu'elle est déprimante
- parce qu'elle est délirante
- parce que c'est trop sérieux
- parce que c'est trop fantaisiste
- parce que c'est pour les vieux
- parce que c'est pour les jeunes
etc.... Un seul point d'accord entre 59 millions et demi de français: la SF, c'est mal.

"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
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Le territoire! Cite Korzibsky correctement.dracosolis a écrit :la carte n'est pas le paysce sont deux choses très différentes, l'image et la chose...

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Par contre Platon ne fait pas partie de mes références, mais alors là pas du tout.Lucie a écrit :sans parler des ombres sur la paroi de la cavernedracosolis a écrit :la carte n'est pas le paysce sont deux choses très différentes, l'image et la chose...

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Si tu connais des exemples de quotas qui ont obtenu un autre effet que la disparition du produit "défendu par le quota", j'aimerais le connaître. L'instauration d'un quotaSand a écrit :quota de livres de petits et moyens éditeurs.Lensman a écrit :[ Mais s'il y a des idées, autre que de tapper vainement sur les auteurs de best-sellers, elles seraient les bienvenues.
Le problème est la place limitée des rayonnages et le fait que les libraires préfèrent mettre 3 piles de Stephenie Meyer plutôt que de 2 piles seulement et une pile de trucs à moins fort potentiel.
Obligeons la distribution à réserver une place aux productions "smallpress".
Ca marche très bien pour les créations françaises musicales et télévisuelles, un peu moins bien pour les fruits et légumes (mais dans ce secteur c'est un accord, pas une loi)
Tant qu'à faire dans l'excuse de l'exception culturelle, utilisons les ficelles qui lui sont attachées.
Seulement cette proposition ne sauvera pas les libraires indépendants. Pour eux il y a eu le prix unique du livre.
Et reste évidemment à définir les critères de ce qu'est un petit ou un moyen éditeur...
- marginalise ceux qui auraient spontanément dépassé le quota
- provoque l'apparition de bénéficiaires opportunistes qui prennent la place des véritables destinataires (ici, par exemple, ce seraient des micro-filiales des grands éditeurs, ou des pseudo-éditeurs qui publieraint n'importe quoi pour profiter de la place réservée
- provoque un sentiment général dans le public que ce qui est imposé par e quota, c'est ce qui ne mérite pas d'être proposé sur le marché,
etc...
Les quotas ont souvent été la pire des "bonnes" solutions.

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Si je l'avais fait, y'aurait pas eu de réaction. J'ai donc bien vérifié l'orthographe fausse avant de poster.kibu a écrit :Autant citer le nom (Korzybski) correctement, alors.Le territoire! Cite Korzibsky correctement

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- Eric
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Les quotas de chansons françaises en radio.bormandg a écrit : Si tu connais des exemples de quotas qui ont obtenu un autre effet que la disparition du produit "défendu par le quota", j'aimerais le connaître.
Elles ont réellement obligé les maisons de disques à chercher sur la scène française des groupes à signer.
Je ne dis pas que c'est nécessairement pour le meilleur, hein ? Mais il est évident que des groupes comme Aston Villa ou en variétés des Bénabar, Delerm, Emilie Loizeau, etc... n'auraient jamais obtenu de contrats sans ça.
Même des artistes qui étaient là avant, comme Axel Bauer ou les Wampas ont pu bénéficier d'un second souffle grâce au quotas.
L'effet pervers, c'est que certains groupes passant par de petits labels (surtout en electro) ont compris que chanter en français limitait l'accès au marché anglo-saxon et que, de toute façon, si le morceau est assez bon, il sera tout de même diffusé même s'ils chantent en anglais. Mais encore faut-il le pondre ce tube...
- bormandg
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Possible. Je pense que dans ce cas là le quota n'a pas trop produit d'effets pervers parce que, de toute manière, le public était demandeur et que les artistes ou groupes étaient désirés. Mais ce que tu écris sur le second souffle me fait réfléchir..Eric a écrit :Les quotas de chansons françaises en radio.bormandg a écrit : Si tu connais des exemples de quotas qui ont obtenu un autre effet que la disparition du produit "défendu par le quota", j'aimerais le connaître.
Elles ont réellement obligé les maisons de disques à chercher sur la scène française des groupes à signer.
Je ne dis pas que c'est nécessairement pour le meilleur, hein ? Mais il est évident que des groupes comme Aston Villa ou en variétés des Bénabar, Delerm, Emilie Loizeau, etc... n'auraient jamais obtenu de contrats sans ça.
Même des artistes qui étaient là avant, comme Axel Bauer ou les Wampas ont pu bénéficier d'un second souffle grâce au quotas.
L'effet pervers, c'est que certains groupes passant par de petits labels (surtout en electro) ont compris que chanter en français limitait l'accès au marché anglo-saxon et que, de toute façon, si le morceau est assez bon, il sera tout de même diffusé même s'ils chantent en anglais. Mais encore faut-il le pondre ce tube...

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Oui, parce que bon, hein...Eric a écrit :Je ne dis pas que c'est nécessairement pour le meilleur, hein ?
Hop : Cédric FERRAND, Wastburg