Les agents littéraires en France
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Les agents littéraires en France
Le Motif vient de mettre en ligne une étude sur les agents littéraires.
Je vous mets une partie de la conclusion :
"Agent, une profession comme les autres ? Au terme de cette enquête, le métier
d’agent d’auteurs apparaît banalisé. Il s’agit d’un simple intermédiaire dans la
chaîne éditoriale. Il peut exercer une fonction utile dans certains cas, pas dans
d’autres, mais il est difficile de lui imputer sans nuance une capacité de nuisance
globale sur le système littéraire. En revanche, la profession est certainement
pénalisée par son absence de structure, de statut, de pratiques cohérentes. Elle
gagnerait en image si elle s’organisait et s’unifiait.
S’agissant de l’utilité des agents, il va de soi que les besoins des auteurs, des
éditeurs et de toute l’édition sont très divers. Les fonctions des agents et celles des
éditeurs se rejoignent pour partie, ce pourquoi les seconds réprouvent ces
concurrents qui interviennent sur leur domaine. Mais ils gardent la main sur les
choix éditoriaux, et ils ont suffisamment fait la preuve de leurs compétences pour
ne pas avoir à craindre l’intervention de nouveaux partenaires. Cette cohabitation
est peut-être même parfois à leur bénéfice. Et dans un système de pluralisme
économique, l’émergence de nouveaux interlocuteurs contribue peut-être à
dynamiser et à équilibrer les échanges, en élargissant la marge de manoeuvre et les
possibilités de choix des auteurs.
Sans prédire l’avenir, il semble que la singularité française en matière d’agents
s’atténuera progressivement.
La situation actuelle reflète certes la capacité du secteur à préserver ses
principes, son respect des auteurs et de la créativité littéraire. Mais à moins d’un
cataclysme dû par exemple aux transformations numériques, l’édition devrait
poursuivre le processus de concentration en cours. On peut déplorer la perte des
liens traditionnels entre auteurs et éditeurs et la financiarisation de l’édition, force
est de les constater et de s’y adapter au mieux. Eu égard à ces évolutions,
l’introduction progressive de l’agent dans le jeu éditorial semble un processus
inévitable, les agents trouvant leur place au coeur même de ces transformations,
avec l’édition numérique pour opportunité de développement.
Quant aux conséquences de ce processus, peut-être convient-il d’y réfléchir sans
dramatiser. Les exemples étrangers montrent que l’émergence des agents est plutôt
la conséquence que la cause des transformations de l’économie du livre. Si ces
dernières ont des effets néfastes pour les auteurs, l’intervention des agents contribue
peut-être à les pallier en partie. Certains vont même plus loin : « Pour l’avenir de ce
qui s’écrit en langue française et avant qu’il ne soit trop tard, à savoir que bon
nombre d’auteurs français aient pris des agents à Londres, Barcelone, Zurich,
Berlin, New York, voire à Shanghai et à Mexico, ce qui serait une sorte de
capitulation, il est urgent de faire de la place aux agents littéraires, découvreurs et
propulseurs de talents, en France127. »"
Je vous mets une partie de la conclusion :
"Agent, une profession comme les autres ? Au terme de cette enquête, le métier
d’agent d’auteurs apparaît banalisé. Il s’agit d’un simple intermédiaire dans la
chaîne éditoriale. Il peut exercer une fonction utile dans certains cas, pas dans
d’autres, mais il est difficile de lui imputer sans nuance une capacité de nuisance
globale sur le système littéraire. En revanche, la profession est certainement
pénalisée par son absence de structure, de statut, de pratiques cohérentes. Elle
gagnerait en image si elle s’organisait et s’unifiait.
S’agissant de l’utilité des agents, il va de soi que les besoins des auteurs, des
éditeurs et de toute l’édition sont très divers. Les fonctions des agents et celles des
éditeurs se rejoignent pour partie, ce pourquoi les seconds réprouvent ces
concurrents qui interviennent sur leur domaine. Mais ils gardent la main sur les
choix éditoriaux, et ils ont suffisamment fait la preuve de leurs compétences pour
ne pas avoir à craindre l’intervention de nouveaux partenaires. Cette cohabitation
est peut-être même parfois à leur bénéfice. Et dans un système de pluralisme
économique, l’émergence de nouveaux interlocuteurs contribue peut-être à
dynamiser et à équilibrer les échanges, en élargissant la marge de manoeuvre et les
possibilités de choix des auteurs.
Sans prédire l’avenir, il semble que la singularité française en matière d’agents
s’atténuera progressivement.
La situation actuelle reflète certes la capacité du secteur à préserver ses
principes, son respect des auteurs et de la créativité littéraire. Mais à moins d’un
cataclysme dû par exemple aux transformations numériques, l’édition devrait
poursuivre le processus de concentration en cours. On peut déplorer la perte des
liens traditionnels entre auteurs et éditeurs et la financiarisation de l’édition, force
est de les constater et de s’y adapter au mieux. Eu égard à ces évolutions,
l’introduction progressive de l’agent dans le jeu éditorial semble un processus
inévitable, les agents trouvant leur place au coeur même de ces transformations,
avec l’édition numérique pour opportunité de développement.
Quant aux conséquences de ce processus, peut-être convient-il d’y réfléchir sans
dramatiser. Les exemples étrangers montrent que l’émergence des agents est plutôt
la conséquence que la cause des transformations de l’économie du livre. Si ces
dernières ont des effets néfastes pour les auteurs, l’intervention des agents contribue
peut-être à les pallier en partie. Certains vont même plus loin : « Pour l’avenir de ce
qui s’écrit en langue française et avant qu’il ne soit trop tard, à savoir que bon
nombre d’auteurs français aient pris des agents à Londres, Barcelone, Zurich,
Berlin, New York, voire à Shanghai et à Mexico, ce qui serait une sorte de
capitulation, il est urgent de faire de la place aux agents littéraires, découvreurs et
propulseurs de talents, en France127. »"
Jérôme
'Pour la carotte, le lapin est la parfaite incarnation du Mal.' Robert Sheckley
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Ben... de ce dont les auteurs ne vivent pas. Soit à ce qu'on te dit !Lensman a écrit :Et ils vivraient de quoi, les malheureux?dracosolis a écrit :OUIil est urgent de faire de la place aux agents littéraires, découvreurs et
propulseurs de talents, en France
Oncle Joe
Les marques Don Lorenjy et Don Lo sont retirées des rayons
J'ai plus ma tête... manque de café...Don Lorenjy a écrit :Ben... de ce dont les auteurs ne vivent pas. Soit à ce qu'on te dit !Lensman a écrit :Et ils vivraient de quoi, les malheureux?dracosolis a écrit :OUIil est urgent de faire de la place aux agents littéraires, découvreurs et
propulseurs de talents, en France
Oncle Joe
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