Il y eut donc de l'heroic fantasy médiévale franco dans les règles avec un spin-off mondial dès les années 50 :


… et une modernisation récente qui va dans le sens de la conversation :

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Tu m'as mal compris. Je n'ai jamais écrit que ces romans interdisaient toute exploitation ultérieure de la culture gréco-latine, mais qu'ils célébraient la fin des dieux gréco-latins et par là signifiaient que cette culture était une ruine, belle, certes, mais sans efficacité, ce qui n'avait pas été le cas jusqu'au 19° siècle, ne serait-ce que parce que la dissertation du bac devait se faire en latin jusque vers 1880 je crois. Les plus belles traditions se perdent.Lem a écrit :C'est peut-être oublier un peu vite Zelazny. Peut-être négliger le torrent de résurgences mythologiques classiques dans les comics américains y compris quelques uns des meilleurs actuels, Prométhéa et Hellboy. Peut-être oublier l'Hercules de Disney. Peut-être faire l'impasse sur l'extraordinaire roman de John Fowles, Le mage, tirer un trait sur Gene Wolfe (Arété) et Dan Simmons (Illium/Olympos), sur quelques best sellers jeunesse récents genre Artemis Fowl et Percy Jackson, etc. Le succès de Tolkien et de ses suiveurs ont certes massivement mis en circulation les images (le plus souvent fantasmées) des mythologies nordiques et scandinaves mais le fonds gréco-latin reste présent, sous de multiples formes. En tout cas, je ne vois rien qui permette de dire que Malpertuis ait enterré quoi que ce soit.Gérard Klein a écrit :Il me semble que La Cabale et Malpertuis enterrent le fantasme d'une culture gréco-latine toujours vivante.
Quelques titres épars comme indice :C'est quoi la série francophone de 1952? Pardonnez à mon inculture.
– La Pierre de lune (1956)
– Le Serment des vikings (1957)
– La Source des dieux (1957)
– La Flèche noire (1959)
– Le Pays maudit (1964)
…
Exact pour Stevenson. J'aurais dû vérifier. J'ai lu ça aussi il y a plus de soixante ans.Papageno a écrit :Walter Scott, je ne sais pas, mais Stevenson, j'en suis surEt La Flèche noire, n'est-ce pas un titre de Walter Scott. En tout cas, j'ai jadis lu un roman historique médiéval sous ce titre.
(j'ai du lire ça en étant môme)
Je pensais avoir lu de la science-fiction avant la fantasy. Mais maintenant que tu en parle, je constate que c'est l'inverse car ma première BD (je n'ai pas dit comics), c'est bien "La flute à six schtroumpfs".Lem a écrit :Bon. Oncle a vendu la mèche.
Il y eut donc de l'heroic fantasy médiévale franco dans les règles avec un spin-off mondial dès les années 50
Il n'y a pas eu que Rabelais.Notre Père A Tous, à savoir Rabelais, abrite dans sa masse énorme tous les ferments nécessaires & suffisants au développement d'une fantasy française – exactement comme Shakespeare pour l'anglais – mais il est clair que cette ligne de développement est restée lettre morte ou quasiment. On lui a historiquement préféré les maîtres du mètre.
Cette mythologie aurait aussi put être un merveilleux terreau.Par ailleurs, je crois la mythologie gréco-latine a occupé dans les pays latins, longtemps, presque toute la place dévolue au merveilleux,
Morris ne sort pas de rien. Lui et Dunsany sont membres du mouvement Arts & Crafts qui lutte contre l'industrialisation et veut remettre au goût du jour la culture du moyen âge et de la renaissance. Il n'y a pas eu de mouvements artistique aussi contestataire vis à vis de l'industrialisation. Peut être le surréalisme a occupé ce rôle plus tard. Mais les surréalistes se voulaient aussi des chercheurs, des expérimentateurs et ne cherchaient pas à créer un contre feu culturel face à l'industrialisation et occuper cet espace. Ils cherchaient surtout à expérimenter. Donc là aussi superbe occasion manquée.Là-dessus se greffe la réaction anti-industrielle et anti-capitaliste d'un Morris.
Y a - t - il eût un péplum littéraire en France ?on devrait peut-être se demander si le peplum (né dans les années 20 en Italie je crois, et dont l'âge d'or se situe dans les années 50-60) n'a pas également "joué le rôle" de l'HF (toujours tendance Conan).
qui sont, d'une certaine manière, des hobbits bleus (france), non?Lensman a écrit :
Et les SCHtroumpfs...
Oncle Joe
En France, par contre, c'est pas évident...Lem a écrit :Sur la matière gréco-latine, une autre idée qui rejoint la réflexion sur le roman préhistorique : on devrait peut-être se demander si le peplum (né dans les années 20 en Italie je crois, et dont l'âge d'or se situe dans les années 50-60) n'a pas également "joué le rôle" de l'HF (toujours tendance Conan). Dieux antiques, acteurs recrutés dans le casting des monsieur Muscles, moyen-orient cruel et raffiné, squelettes vivants… On n'est pas si loin. En fait, la jonction est même ouvertement opérée dans le remake récent du Choc des titans.
Seulement après piqure par la mouche Bzz, ça!rmd a écrit :Aussi dit hobbits au cirage.bormandg a écrit :qui sont, d'une certaine manière, des hobbits bleus (france), non?