La SF ne paie pas
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La SF ne paie pas
Robert Silverberg a posté un article sur la SF pour expliquer combien elle ne payait pas (plus).
C'est ici
Fantasy.fr a traduit le billet :
"À présent, nous sommes revenus à la même situation que pendant de l’âge d’or des années 1950. Une carrière dans le roman de SF n’est au mieux qu’un hobbie et rares sont ceux à pouvoir gagner leur vie seulement en écrivant. Je ne parle pas de ceux qui pondent des trilogies à la pseudo-Tolkien, des romans de vampires, de zombies et d’autres sortes de Fantasy ultra-commerciale. A la fin des années 1970 jusqu’au début des années 1980, l’argent coulait à flot et toutes sortes de gens se sont lancés comme auteurs de SF à plein temps. Greg Bear, président de l’Association des Auteurs de Science-Fiction vers le milieu des années 1980, avait conseillé aux écrivains de ne pas quitter leur boulot "normal" car l’époque de l’argent facile était terminée. Il avait raison. »"
C'est ici
Fantasy.fr a traduit le billet :
"À présent, nous sommes revenus à la même situation que pendant de l’âge d’or des années 1950. Une carrière dans le roman de SF n’est au mieux qu’un hobbie et rares sont ceux à pouvoir gagner leur vie seulement en écrivant. Je ne parle pas de ceux qui pondent des trilogies à la pseudo-Tolkien, des romans de vampires, de zombies et d’autres sortes de Fantasy ultra-commerciale. A la fin des années 1970 jusqu’au début des années 1980, l’argent coulait à flot et toutes sortes de gens se sont lancés comme auteurs de SF à plein temps. Greg Bear, président de l’Association des Auteurs de Science-Fiction vers le milieu des années 1980, avait conseillé aux écrivains de ne pas quitter leur boulot "normal" car l’époque de l’argent facile était terminée. Il avait raison. »"
Jérôme
'Pour la carotte, le lapin est la parfaite incarnation du Mal.' Robert Sheckley
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- Don Lorenjy
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Re: La SF ne paie pas
L'époque de l'argent facile, ça veut dire quoi ? Une époque où de bons romans permettaient à leurs auteurs d'en vivre ?Robert Silverberg a écrit : Greg Bear, président de l’Association des Auteurs de Science-Fiction vers le milieu des années 1980, avait conseillé aux écrivains de ne pas quitter leur boulot "normal" car l’époque de l’argent facile était terminée. Il avait raison. »
Parce que l'époque où on se craque de thune en écrivant port'nawak, j'ai bien peur que ce ne soit pas fini... du tout.
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- marc
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Re: La SF ne paie pas
C'est plutôt l'époque où il était facile à un auteur de placer un texte dans un magasine ou de vendre un livre à un éditeur. C'est comme ça que j'interprète "argent facile".Don Lorenjy a écrit :L'époque de l'argent facile, ça veut dire quoi ? Une époque où de bons romans permettaient à leurs auteurs d'en vivre ?
Parce que l'époque où on se craque de thune en écrivant port'nawak, j'ai bien peur que ce ne soit pas fini... du tout.
Modifié en dernier par marc le ven. juil. 16, 2010 10:08 am, modifié 1 fois.
Marc Le Blog science-fiction de Marc et Phenix Mag
Auteurs préférés : Banks, Hamilton, Simmons, Heinlein, Reynolds, Vance, Weber, Bordage, P. Anderson, Eddings
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Re: La SF ne paie pas
Sans doute oui.marc a écrit :C'est plutôt l'époque où il était facile à un auteur de placer un texte dans un magasine ou de vendre un livre à un éditeur. C'est comma ça que j'interprète "argent facile".Don Lorenjy a écrit :L'époque de l'argent facile, ça veut dire quoi ? Une époque où de bons romans permettaient à leurs auteurs d'en vivre ?
Parce que l'époque où on se craque de thune en écrivant port'nawak, j'ai bien peur que ce ne soit pas fini... du tout.
Mais je pense (c'est à démontrer, mais ça me paraît assez sûr) que la plupart des auteurs qui on travaillé dans la SF étaient dans leur jeunesse des passionnés de SF. Ce n'étaient pas des gens qui se disaient: "Tiens, je sais un peu écrire, pourquoi pas ce genre ridicule mais où il y a de la demande? ça ou autre chose!" Pour une grande partie d'entre eux, en tout cas. Ce n'était pas pas SEULEMENT du pur mercenariat à la demande des éditeurs.
Des auteurs qui ont toujours rêvé d'écrire de la bit-lit, ça n'existe pas (on me trouvera une ou deux exceptions pour la forme, mais sérieusement...)
Oncle Joe
- bormandg
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Re: La SF ne paie pas
"Il existe" ne demande qu'un seul exemple, je crois.Lensman a écrit : ça n'existe pas (on me trouvera une ou deux exceptions pour la forme, mais sérieusement...)
Oncle Joe

"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
Re: La SF ne paie pas
C'est une exagération méridionale...bormandg a écrit :"Il existe" ne demande qu'un seul exemple, je crois.Lensman a écrit : ça n'existe pas (on me trouvera une ou deux exceptions pour la forme, mais sérieusement...)
Oncle Joe
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Re: La SF ne paie pas
...Lensman a écrit : Des auteurs qui ont toujours rêvé d'écrire de la bit-lit, ça n'existe pas (on me trouvera une ou deux exceptions pour la forme, mais sérieusement...)
Oncle Joe
J'ai le plus profond respect pour vous, Oncle Joe, mais là, franchement...
Autant j'accepterais ce genre de commentaires de votre part si vous connaissiez la bit'lit aussi bien que la SF, autant, ce n'est pas le cas, et donc prout.
Il y a toujours eu des auteurs qui ont voulu écrire des histoires avec des vampires qui sucent le sang de jeunes et frêles demoiselles séduites par leur aura ténébreuse. Et le succès de certaines séries avec des exterminatrices qui se font prendre par un loup-garou en pleine transformation ou des vampires qui vous mordent le placenta en plein accouchement a permis aux manuscrits de ces auteurs inconnus de franchir les portes des agents et des éditeurs. L'exploitation commerciale vient surtout de ces deux derniers acteurs plutôt que des auteurs, qui devaient être de ces élèves mis à part dans les écoles et sur qui on lançait des pierres à cause de leur fascination pour l'occulte.
Pour la bit'lit, on est actuellement dans la même phase que pour la SF des années 70/80 : les auteurs peuvent se faire du fric en écrivant le genre d'histoires qu'ils aiment.
Et puis, ça va retomber. Mais il y aura toujours derrière des auteurs pour écrire des histoires de jeunes femmes possédées par des démons parce qu'ils aiment raconter ce genre de choses.
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@ Kettch : La bit litt c'est comme les autres littératures. Il y a du bon et du mauvais.
La bit lit commence en 1994 avec la série des Vicky Nelson de Tanya Huff. Ensuite viendront les Anita Blake de Laurel K Hamilton et beaucoup d'autres choses. Bref la bit lit est déjà là au début des années 90. La principale source d'inspiration des auteurs c'est à l'époque la série de jeu de rôle, le Monde des Ténèbres de l'éditeur White Wolf. Et c'est également à cette époque que le mouvement gothique devient très populaire aux USA et notamment à New York. Et la série Buffy créera des attentes fortes dans le public.
Au milieu des années 2000, les éditeurs de l'imaginaire doivent faire face à une certaine mutation de la distribution. Pour vendre en super marché on privilégie un segment de marché la ménagère. Et on va donc vendre massivement la bit lit que l'on juge plutôt conçu pour ce genre de public. La bit lit va donc devenir une littérature d'exploitation. Ce qui a été le cas de la SF dans les années 50 et de la fantasy dans les années 80. L'histoire se répète.
+1Il y a toujours eu des auteurs qui ont voulu écrire des histoires avec des vampires qui sucent le sang de jeunes et frêles demoiselles séduites par leur aura ténébreuse.
La bit lit commence en 1994 avec la série des Vicky Nelson de Tanya Huff. Ensuite viendront les Anita Blake de Laurel K Hamilton et beaucoup d'autres choses. Bref la bit lit est déjà là au début des années 90. La principale source d'inspiration des auteurs c'est à l'époque la série de jeu de rôle, le Monde des Ténèbres de l'éditeur White Wolf. Et c'est également à cette époque que le mouvement gothique devient très populaire aux USA et notamment à New York. Et la série Buffy créera des attentes fortes dans le public.
Au milieu des années 2000, les éditeurs de l'imaginaire doivent faire face à une certaine mutation de la distribution. Pour vendre en super marché on privilégie un segment de marché la ménagère. Et on va donc vendre massivement la bit lit que l'on juge plutôt conçu pour ce genre de public. La bit lit va donc devenir une littérature d'exploitation. Ce qui a été le cas de la SF dans les années 50 et de la fantasy dans les années 80. L'histoire se répète.
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Le blog impertinent des littératures de l'imaginaire :
http://propos-iconoclastes.blogspot.com
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Re: La SF ne paie pas
Mais c'est épouvantable !Kettch a écrit :. Mais il y aura toujours derrière des auteurs pour écrire des histoires de jeunes femmes possédées par des démons parce qu'ils aiment raconter ce genre de choses.
Les pauvres petites !
Venez près de votre vieil oncle, qui va vous consoler... alors, il t'a fait mal où, le vilain loup-garou? ...
Oncle Joe
Heu...Fabien Lyraud a écrit : La bit lit commence en 1994 avec la série des Vicky Nelson de Tanya Huff.
Anne Rice ?
Elle compte pour des prunes ?
Si c'est pas de la bit'lit, ça en est quand même un superbe prototype, notamment avec Queen of the Damned (1988)
Et puis, si on veut vraiment mettre une date, il faut remonter aux origines de la bit'lit.
Déjà, la bit'lit, ça n'existe pas. C'est un terme trouvé en France pour faire le rapprochement avec la chick'lit.
La bit'lit aux US, c'est de la Paranormal Romance. Avec des bouts d'Urban Fantasy.
Or, la Paranormal Romance a ses origines dans la Gothic Fiction, qui contient des bouts d'horreur et des bouts de romance. C'est quand même vachement proche de ce que l'on appelle la bit'lit avec des vrais bouts d'horreur (tant littéraires que la présence de monstres) et d'harlequin pur jus.
Et la Gothic fiction serait née (au conditionnel tant il est difficile voire impossible de dater la naissance d'un genre littéraire, genre de toute façon défini de façon purement arbitraire et qui ne sert qu'à nous rassurer en classant chaque chose dans sa petite case) avec The Castle of Otranto de Horace Walpole écrit en 1764.
Dans le fantastique, essentiellement, même si certains textes lorgnent plutôt vers la fantasy ou la SF. C'est peut-être l'auteur qui a influencé le plus directement mon approche du fantastique.Travis a écrit :je n'ai jamais lu Lisa Tuttle, mais elle se situerait où?
En attendant les traductions de Mélanie.
Edit : et pour préciser par rapport au débat en cours, il n'y a pas trop de rapprochement possible avec les définitions de la bit-litt. On est plutôt dans le fantastique du malaise, du basculement progressif, du personnage placé face à ses démons intérieurs, etc. Pas trop dans le trip "action et romance", même si elle écrit beaucoup sur les relations de couple.
Modifié en dernier par Mélanie le ven. juil. 16, 2010 1:31 pm, modifié 1 fois.