Du sense of wonder à la SF métaphysique

[Lem]

… je m'élance et atteins la page 700 !

(C'est le genre de choses pires que je pourrais faire dans les années qui viennent : de la fiction cycliste !)

[Lensman]

… je m'élance et atteint la page 700 !

(C'est le genre de choses pires que je pourrais faire dans les années qui viennent : de la fiction cycliste !)

Et encore... il y a le précédent prestigieux d'Alfred Jarry...
Oncle Joe

[Roland C. Wagner]

… je m'élance et atteint la page 700 !

Ah bon ?

[Lem]

C'était édité un poil avant ton post (c'est le risque du trop grand plateau).

[Roland C. Wagner]

... ça ne me rassure pas, tout ça. Je me souviens de l'époque où Roland faisait de la... "musique". Aujourd'hui, j'en plaisante, mais c'était... terrible... je préfèrerais ne pas revivre un truc comme ça...

Tu plaisantes, j'espère ? C'était épouvantable.

Le pire, c'est que les gens sont restés.

Les capacités de résistance de l'être humain sont parfois incroyables.

M'enfin, aujourd'hui, le punk c'est plus trop dans le coup.

La faute aux drogues mp3 ?

[Lem]

tout ça est bien joli mais j'ai du travail : je vais voir Inception, un film M apparemment. Je vous dirai.

[Lensman]

tout ça est bien joli mais j'ai du travail : je vais voir Inception, un film M apparemment. Je vous dirai.

Un film Minable? J'ai hélas bien peur que "Le grand combat" (Tif & Tondu) ne soit supérieur... mais sait-on jamais...
Oncle Joe

[bormandg]

Pour aller dans le sens de soslan, je dirais que le mot de "rationnel" ne peut être employé à propos de fiction sans que ses connotations ne posent problème.
J'ai tendance à réserver le terme de "rationnel" aux fictions réalistes, mais dans le sens restreint de "qui ne veut pas choquer le sens commun en ce qui concerne la nature profonde de l'univers".
(Attention : les fictions réalistes ne sont qu'une petite partie des fictions - historiquement, l'idée d'une fiction qui respecte la "rationnalité" n'a pas grand sens avant le 18e, et surtout le 19e siècle - les fictions en général ne sont ni rationnelles, ni absurdes).

Entièrement d'accord sur ce point.

Les deux autres grands pôles sont la spéculation (qui diverge du sens commun tout en faisant mine d'en développer des postulats) et l'extraordinaire (qui décroche ostensiblement du sens commun). SF et fantasy sont chacune à leur manière "irrationnelles" dans ce sens restreint.

Ce n'est pas le sens que je donne au mot. La spéculation est rationnelle en ce sens qu'elle respecte les règles de la rationalité et du possible. La fantasy s'en affranchit.

Ce qui n'implique pas qu'elles soient "absurdes" - elles ne sont "anti-rationnelles" que dans la mesure où elles remettent en cause (de manière plus ou moins profonde ou plus ou moins ludique selon les textes) ce que le sens commun a à dire sur l'univers.

C'est effectivement ainsi que j'emploie le terme. Sauf qu'à la place du sens commun, je mettrais la réflexion scientifique, la rationnalité. Le sens commun, c'est l'outil des cartésiens, de M. Prudhomme qui ne veut pas savoir ce qu'a vraiment écrit Descartes.

En cela (et je n'ai pas grand-chose de nouveau à dire par rapport à ce que j'ai déjà avancé sur ce fil), les trois grands pôles de la fiction qui se préoccupent de la nature du monde, le "rationnel" du réalisme, le "spéculatif" de la SF et "l'extraordinaire" de la fantsy sont par nature des questionnements métaphysiques, car leurs univers de fiction amènent à réfléchir sur l'existence.

Je suis d'accord sur ce point

Et concernant le petit désaccord entre bormandg et soslan, je dirais que la fantasy (et la SF) se constitue de manière consciente en rupture avec les représentations communes de la réalité, même si les auteurs n'ont pas une thèse précise à défendre.

Sauf que cette rupture est, à mon avis, assez profondément différente quand d'uncôté on insiste sur le caractère possible, de l'autre sur le caractère merveilleux.

[bormandg]

La fiction réaliste : celle du regard en arrière. Entièrement tournée vers elle même. Celle des auteurs qui s'interrogent sur leur propre passé et qui écrivent pour dominer l'angoisse de l'avenir.
La fiction spéculative ; celle qui regarde vers l'avenir tout en cherchant en comprendre le présent et à l'analyser.
La fiction merveilleuse : Celle qui crée de véritables univers parallèles sans avoir d'autres motivations que la création et l'invention pures.

Et personne ne hurle

Je trouve l'idée schématique, mais pas totalement fausse. Mais je ne crois pas que la notion d'univers parallèles s'applique à la fantasy, d'une part, et je crois que la motivation n'est du tout pas la création et l'invention pures, mais bien le regret de mythes qui araient été préférables à la réalité. Et je vois en plus une démarche platonicienne (donc insupportable à mes yeux) dans l'exploitation de ces mythes qui seraient arrivés dans la caverne du réel...
Vaut mieux que je ne réfléchisse pas trop; je finirai par ne plus pouvoir lire de fantasy.

[Lensman]

Et concernant le petit désaccord entre bormandg et soslan, je dirais que la fantasy (et la SF) se constitue de manière consciente en rupture avec les représentations communes de la réalité, même si les auteurs n'ont pas une thèse précise à défendre.

Sauf que cette rupture est, à mon avis, assez profondément différente quand d'uncôté on insiste sur le caractère possible, de l'autre sur le caractère merveilleux.

C'est le problème des "espaces-temps contigus" dont parle silramil (et sur lesquels j'aimerais avoir des précisions).
En Fantasy, il n'est même pas question de "possible". De cohérence interne, je veux bien, mais pas de possible (même TRES lointain).
Oncle Joe

[bormandg]

il suffit que le diamètre des trous soit inférieur au diamètre de l’eau.

J'ai rigolé.

C'est malin ! Maintenant, on ne sait plus si les Shadocks sont une série de SF, une série 'pataphysique, une série humoristique, une série de cuisine-fantastique-métaphysique ou X sait quoi encore. Erion va sûrement vouloir dire un truc et ça rappellera sans doute en arrière un de ses vieux cours en avant à Fabien. C'est la page mille direct.

On note comment mille en numération shadok, au fait?

[bormandg]

Petite(s) précision(s) :
1. Mon commentaire sur le blog du chien n'était pas ironique : c'est du fascisme moisi, du vrai ;

les mots clés sont "second degré" "exagération" "humour". Mais il faut connaitre le blog depuis un certain temps ou en lire plusieurs pages pour s'en apercevoir, j'admets.

Certes, il n'aime pas le régionalisme, notamment quand il est instrumentalisé, et s'en moque. Ca suffit pour être du fascisme moisi ? (je dois sentir un peu le fromage, alors...)

Pardon aux familles toussa. J'ai un détecteur qui réagit parfois trop vite.
Cela dit, vu ma réaction exagérée après un aperçu de cinq secondes, j'ai consacré une minute au blog de monsieur le chien.
Et je maintiens. Ca schlingue.
Mainteant, s'il faut une bonne heure de lecture pour comprendre que c'est du 83e degré, j'ai pas le temps.
JDB

J'ai réagi comme JDB; et le second degré poussé trop loin fait le lit du fascisme primaire.

[Roland C. Wagner]

On note comment mille en numération shadok, au fait?

Avec beaucoup de shadoks et beaucoup de poubelles.

[Lensman]

J'ai réagi comme JDB; et le second degré poussé trop loin fait le lit du fascisme primaire.

Il y aurait un fascisme raffiné ?
Oncle Joe

[Erion]

il suffit que le diamètre des trous soit inférieur au diamètre de l’eau.

J'ai rigolé.

C'est malin ! Maintenant, on ne sait plus si les Shadocks sont une série de SF, une série 'pataphysique, une série humoristique, une série de cuisine-fantastique-métaphysique ou X sait quoi encore. Erion va sûrement vouloir dire un truc et ça rappellera sans doute en arrière un de ses vieux cours en avant à Fabien. C'est la page mille direct.

On note comment mille en numération shadok, au fait?

Meu Meu Zo Zo.

(Si je me suis pas trompé dans mes factorisation)