Mort de la chaïne de magasins Tower Records aux US...
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Mort de la chaïne de magasins Tower Records aux US...
La mort de Tower Records symbolise l'agonie du CD
LE MONDE | 01.12.06 | 15h46 • Mis à jour le 01.12.06 | 15h46
Fondé en Californie, à Sacramento, en 1960, par un passionné de musique, Russ Solomon, la chaîne de magasins de disques Tower Records va disparaître. En dépôt de bilan, elle a été reprise auprès du tribunal des faillites de Wilmington (Delaware) par le liquidateur Great American Group pour 134,3 millions de dollars, tandis que ses dettes dépassent 200 millions. Le juge a préféré cette offre, supérieure de seulement 500 000 dollars à celle de Trans World Entertainment, qui offrait pourtant de conserver certains points de vente.
Les 89 magasins à l'enseigne jaune et rouge, présents dans 20 Etats des Etats-Unis, seront donc tous fermés avant Noël et les 3 000 employés licenciés. Le magasin le plus célèbre de Tower Records, celui de Sunset Boulevard, à Los Angeles, annonçait en 1969, lors de son ouverture, qu'il était "le plus grand vendeur de disques du monde connu - ouvert de 9 heures à minuit, 365 jours par an". Le bâtiment est déjà vendu pour 12 millions de dollars et un panneau sur la façade proclame désormais : "C'est la fin du monde tel que nous le connaissons", reprenant les paroles d'une chanson de REM.
Triste fin pour un nom ayant symbolisé la révolution musicale des années 1960 et 1970. Au juge des faillites, Russ Solomon a expliqué qu'il était victime du déclin accéléré des ventes de CD, du téléchargement de la musique sur Internet, du succès de l'iPod d'Apple et, pour finir, de la concurrence de chaînes de supermarchés comme Wal-Mart. Cette banqueroute marque l'effondrement du modèle économique de la vente traditionnelle de disques dans un magasin. Une illustration des propos du directeur d'EMI Music Alain Lévy : "Le CD est en voie de disparition." Plus de 1 000 boutiques de ce secteur ont disparu depuis le début de l'année aux Etats-Unis.
Tower a bien tenté de s'adapter : en 2000, son site était le numéro un des ventes en ligne de CD, mais il ne s'est mis au téléchargement qu'en juin 2006. Trop tard. La chaîne a été incapable, dans le même temps, de rester compétitive sur les prix, notamment quand la grande distribution, comme Wal-Mart, a fait des titres les plus vendus des produits d'appel. Même les cafés Starbucks vendent aujourd'hui de la musique : ils ont commercialisé plus de 800 000 exemplaires du CD de Ray Charles Genius Loves Company.
UNE CLIENTÈLE NOSTALGIQUE
Cette concurrence a laissé à Tower pour seuls clients les habitués et les experts, en nombre insuffisant, et qui en outre trouvent aujourd'hui sur Internet un choix plus vaste que dans les magasins. La société a une première fois déposé son bilan en 2004, parvenant alors à convaincre ses créanciers de la laisser continuer, avant de retomber en faillite le 20 août.
Avant la naissance de Tower, les vendeurs de disques étaient des boutiques de quartier. La chaîne commercialisait les disques moins chers, jour et nuit, et surtout offrait un choix sans précédent. Les employés travaillaient pour Tower parce que cela leur plaisait et, souvent, étaient eux-mêmes musiciens. Quand il s'est ouvert, le magasin de l'East Village, à Manhattan, s'étendait sur trois rues. Dans les années 1980, il était la porte d'entrée aux Etats-Unis de la "nouvelle vague" européenne et le lieu de rendez-vous préféré des adolescents new-yorkais. A Londres, Tower Records était alors installé à Piccadilly Circus. Depuis, le magasin a été cédé à Virgin. Tower avait construit un réseau international à Hongkong, en Malaisie, au Japon, aux Philippines, en Irlande, en Israël, en Colombie, en Equateur et au Mexique. Il a été vendu et liquidé suite au dépôt de bilan de 2004.
La fin de Tower signifie sans doute celle de quelques labels indépendants spécialisés et laisse les clients fidèles désemparés et nostalgiques. "Cela me rend triste", souligne Norman Greenberg, qui fouille frénétiquement dans les bacs d'un des quatre magasins à Manhattan, celui proche du Lincoln Center. Les amateurs peuvent encore trouver quelques affaires : une cassette de Van Halen pour 3,99 dollars et une réédition de l'album Never Mind the Bollocks, Here's the Sex Pistols pour 19,99 dollars avec 40 % de réduction.
Depuis près de vingt-cinq ans, Greg Cotta fréquente le magasin de l'East Village et achète des albums de jazz et d'opéra. Il se dit "frustré, en colère et déprimé". Selon le New York Times, la chaîne représentait près de la moitié des ventes de musique classique dans la métropole.
Ramsey Jones, qui tient la caisse au troisième étage dans l'East Village, se souvient que "les affaires ont longtemps été florissantes. Mais le téléchargement, la compétition des Virgin, Best Buy et autres Wal-Mart nous ont fait du mal. Les gens pouvaient venir ici et trouver tout ce qu'ils cherchaient. Ils pouvaient rester des heures dans les rayons et trouver quelqu'un à qui parler qui pouvait les aider à choisir, leur donner des conseils. Ils ne retrouveront plus l'étendue de notre catalogue".
Eric Leser
Article paru dans l'édition du 02.12.06.
LE MONDE | 01.12.06 | 15h46 • Mis à jour le 01.12.06 | 15h46
Fondé en Californie, à Sacramento, en 1960, par un passionné de musique, Russ Solomon, la chaîne de magasins de disques Tower Records va disparaître. En dépôt de bilan, elle a été reprise auprès du tribunal des faillites de Wilmington (Delaware) par le liquidateur Great American Group pour 134,3 millions de dollars, tandis que ses dettes dépassent 200 millions. Le juge a préféré cette offre, supérieure de seulement 500 000 dollars à celle de Trans World Entertainment, qui offrait pourtant de conserver certains points de vente.
Les 89 magasins à l'enseigne jaune et rouge, présents dans 20 Etats des Etats-Unis, seront donc tous fermés avant Noël et les 3 000 employés licenciés. Le magasin le plus célèbre de Tower Records, celui de Sunset Boulevard, à Los Angeles, annonçait en 1969, lors de son ouverture, qu'il était "le plus grand vendeur de disques du monde connu - ouvert de 9 heures à minuit, 365 jours par an". Le bâtiment est déjà vendu pour 12 millions de dollars et un panneau sur la façade proclame désormais : "C'est la fin du monde tel que nous le connaissons", reprenant les paroles d'une chanson de REM.
Triste fin pour un nom ayant symbolisé la révolution musicale des années 1960 et 1970. Au juge des faillites, Russ Solomon a expliqué qu'il était victime du déclin accéléré des ventes de CD, du téléchargement de la musique sur Internet, du succès de l'iPod d'Apple et, pour finir, de la concurrence de chaînes de supermarchés comme Wal-Mart. Cette banqueroute marque l'effondrement du modèle économique de la vente traditionnelle de disques dans un magasin. Une illustration des propos du directeur d'EMI Music Alain Lévy : "Le CD est en voie de disparition." Plus de 1 000 boutiques de ce secteur ont disparu depuis le début de l'année aux Etats-Unis.
Tower a bien tenté de s'adapter : en 2000, son site était le numéro un des ventes en ligne de CD, mais il ne s'est mis au téléchargement qu'en juin 2006. Trop tard. La chaîne a été incapable, dans le même temps, de rester compétitive sur les prix, notamment quand la grande distribution, comme Wal-Mart, a fait des titres les plus vendus des produits d'appel. Même les cafés Starbucks vendent aujourd'hui de la musique : ils ont commercialisé plus de 800 000 exemplaires du CD de Ray Charles Genius Loves Company.
UNE CLIENTÈLE NOSTALGIQUE
Cette concurrence a laissé à Tower pour seuls clients les habitués et les experts, en nombre insuffisant, et qui en outre trouvent aujourd'hui sur Internet un choix plus vaste que dans les magasins. La société a une première fois déposé son bilan en 2004, parvenant alors à convaincre ses créanciers de la laisser continuer, avant de retomber en faillite le 20 août.
Avant la naissance de Tower, les vendeurs de disques étaient des boutiques de quartier. La chaîne commercialisait les disques moins chers, jour et nuit, et surtout offrait un choix sans précédent. Les employés travaillaient pour Tower parce que cela leur plaisait et, souvent, étaient eux-mêmes musiciens. Quand il s'est ouvert, le magasin de l'East Village, à Manhattan, s'étendait sur trois rues. Dans les années 1980, il était la porte d'entrée aux Etats-Unis de la "nouvelle vague" européenne et le lieu de rendez-vous préféré des adolescents new-yorkais. A Londres, Tower Records était alors installé à Piccadilly Circus. Depuis, le magasin a été cédé à Virgin. Tower avait construit un réseau international à Hongkong, en Malaisie, au Japon, aux Philippines, en Irlande, en Israël, en Colombie, en Equateur et au Mexique. Il a été vendu et liquidé suite au dépôt de bilan de 2004.
La fin de Tower signifie sans doute celle de quelques labels indépendants spécialisés et laisse les clients fidèles désemparés et nostalgiques. "Cela me rend triste", souligne Norman Greenberg, qui fouille frénétiquement dans les bacs d'un des quatre magasins à Manhattan, celui proche du Lincoln Center. Les amateurs peuvent encore trouver quelques affaires : une cassette de Van Halen pour 3,99 dollars et une réédition de l'album Never Mind the Bollocks, Here's the Sex Pistols pour 19,99 dollars avec 40 % de réduction.
Depuis près de vingt-cinq ans, Greg Cotta fréquente le magasin de l'East Village et achète des albums de jazz et d'opéra. Il se dit "frustré, en colère et déprimé". Selon le New York Times, la chaîne représentait près de la moitié des ventes de musique classique dans la métropole.
Ramsey Jones, qui tient la caisse au troisième étage dans l'East Village, se souvient que "les affaires ont longtemps été florissantes. Mais le téléchargement, la compétition des Virgin, Best Buy et autres Wal-Mart nous ont fait du mal. Les gens pouvaient venir ici et trouver tout ce qu'ils cherchaient. Ils pouvaient rester des heures dans les rayons et trouver quelqu'un à qui parler qui pouvait les aider à choisir, leur donner des conseils. Ils ne retrouveront plus l'étendue de notre catalogue".
Eric Leser
Article paru dans l'édition du 02.12.06.
- Eric
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- Enregistré le : ven. déc. 16, 2005 1:03 pm
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C'est effctivement la fin d'une époque.
Evidemment les cassandres des maisons de disques en profitent pour rajouter une couche sur le téléchargement illégal, en oubliant de préciser que ce sont elles qui sont responsables de cet état de fait. Elles qui, en refusant d'admettre l'emergence d'internet à la fin des années 90 se sont tiré une balle dans le pied, et elles encore qui ont favorisé la vente en supermarché, impliquant une plus grosse produciton de singles, et en négligeant les petits groupes, et le petits labels.
Evidemment les cassandres des maisons de disques en profitent pour rajouter une couche sur le téléchargement illégal, en oubliant de préciser que ce sont elles qui sont responsables de cet état de fait. Elles qui, en refusant d'admettre l'emergence d'internet à la fin des années 90 se sont tiré une balle dans le pied, et elles encore qui ont favorisé la vente en supermarché, impliquant une plus grosse produciton de singles, et en négligeant les petits groupes, et le petits labels.
Modifié en dernier par Eric le sam. déc. 02, 2006 11:41 am, modifié 1 fois.
"Ueeuuggthhhg", laissa échapper Caity. Ce qui aurait pu vouloir dire n’importe quoi.
Oui, leur mauvaise foi est assez énervante, sur ce coup.Eric a écrit :C'est effctivement la fin d'une époque.
Evidemment les cassandre des maisons de disques en profitent pour rajouter une couche sur le téléchargement illégal, en oubliant de préciser que ce sont elles qui sont responsables de cet état de fait. Elles qui, en refusant d'admettre l'emergence d'internet à la fin des années 90 se sont tirer une balle dans le pieds, et elles encore qui ont favorisé la vente en supermarché, impliquant une plus grose produciton de single, et en négligeant les petits groupes, et le petits labels.
Les librairies souffrent-elles de la concurrence de Auchan et consorts pour les ventes de livres, au fait? Ca me semblerait logique...
Ouais, en même temps ça fait dix ans que le marché du disque agonise. Tout à commencé avec la disparition des disquaires indépendants au milieu des années 90, signe déjà que les majors étaient engagées dans une spirale commerciale qui conduirait tout droit à leur perte. Personnellement ça m'ennuie un peu car j'aime le support CD, j'aimais aller chez mon disquaire favoris taper la causette, découvrir de nouveaux artistes, écouter les nouveaux albums de mes groupes favoris et repartir avec une bonne petite galette sous le bras (avec une jolie pochette). Le téléchargement de MP3, personnellement ça me gonfle un peu, c'est trop impersonnel, c'est consommer de la musique sans comprendre que derrière il y a des gens qui bossent, des artistes. Le téléchargement, c'est un peu la négation de "l'album" en tant qu'objet artistique. J'ai pourtant un lecteur MP3, mais je ne l'alimente qu'avec mes propres disques, que je compresse amoureusement sur mon petit ordinateur.
- Eric
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Je suis assez d'accord, mais j'ai bien peur qu'il faille pourtant se faire à ce nouveau mode de consommation de la musique. Pour nos enfants, tout cela ne voudra déjà plus rien dire.
Ça ne sera plus qu'un truc de vieux sentimentaux un peu ringards.
Ça ne sera plus qu'un truc de vieux sentimentaux un peu ringards.
"Ueeuuggthhhg", laissa échapper Caity. Ce qui aurait pu vouloir dire n’importe quoi.
Si il y a encore des librairies indépendantes en france, c'est grâce à la loi Lang. Il n'y a pas eu de loi équivalente pour les disques.Davidian a écrit :Les librairies souffrent-elles de la concurrence de Auchan et consorts pour les ventes de livres, au fait? Ca me semblerait logique...
mon blog SF: http://justinesf.blogspot.com/
Wiki loi Langjustine a écrit :Si il y a encore des librairies indépendantes en france, c'est grâce à la loi Lang. Il n'y a pas eu de loi équivalente pour les disques.Davidian a écrit :Les librairies souffrent-elles de la concurrence de Auchan et consorts pour les ventes de livres, au fait? Ca me semblerait logique...
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- Enregistré le : dim. sept. 10, 2006 10:28 am
- Localisation : Auxerre (Yonne)
Entièrement d'accord avec toi et ce qui est vrai pour les Groupes que vous aimaient tous, l'est encore plus pour un vieux mélomane (ringardLe téléchargement de MP3, personnellement ça me gonfle un peu, c'est trop impersonnel

Pour les amateurs de classique, ce sera effectivement très, très dure. J'en connais qui ne jure encore que par le Vinyl! alors le MP3! En plus le découpage commercial d'une symphonie ou d'un opéra en petits morceaux standardisés de 3 a 4 minutes pour le téléchargement, pour un mélomane, c'est vomitif. Un truc ignoble inventé par des barbares incultes qui enlève tout son sens et toute sa force à ce style de musique (une symphonie de Malher peut durer près de 2 heures, un opéra de Wagner peut atteindre 5 heures).
Malheureusement il va falloir faire comme tous le monde, s'habituer à manger cette soupe ou alors crever!

- Roland C. Wagner
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- Enregistré le : jeu. mars 23, 2006 11:47 am
Il n'y a pas que les amateurs de classique. Ceux de rock aussi. Et je remplacerais bien « encore » par « toujours » dans ta phrase. En enlevant le « ne », évidemment.Papageno a écrit :Pour les amateurs de classique, ce sera effectivement très, très dure. J'en connais qui ne jure encore que par le Vinyl!
Hors du vinyle, point de salut.
« Regarde vers Lorient / Là tu trouveras la sagesse. » (Les Cravates à Pois)
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- Eric
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- Enregistré le : ven. déc. 16, 2005 1:03 pm
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Mouais... là par contre, les gars, je ne vous suis pas nécssairement sur le vinyle.
D'abord parce que le numérique, pour travailler le son, c'est tout de même carrément plus le pied que l'analogique. Ensuite, parce que les vinyles n'étaient pas tous, nécessairement bien pressés, et que certains avaient aussi un son de merde.
En plus, ils s'usaient plus vite. Quant au son prétendûment vachement plus chaleureux, c'était simplement un manque de définition dans les aigus, qui ne restituaient pas ceux qui était sur les masters bandes de l'époque. C'est vrai en rock, ça l'est encore plus en classique.
Si aujourd'hui la grande majorité des albums de rock ont un son pourri, ça ne tient pas du support numérique, mais des ingés son qui ont des feuilles en cartons et qui compressent tout comme des animaux en rut.
D'abord parce que le numérique, pour travailler le son, c'est tout de même carrément plus le pied que l'analogique. Ensuite, parce que les vinyles n'étaient pas tous, nécessairement bien pressés, et que certains avaient aussi un son de merde.
En plus, ils s'usaient plus vite. Quant au son prétendûment vachement plus chaleureux, c'était simplement un manque de définition dans les aigus, qui ne restituaient pas ceux qui était sur les masters bandes de l'époque. C'est vrai en rock, ça l'est encore plus en classique.
Si aujourd'hui la grande majorité des albums de rock ont un son pourri, ça ne tient pas du support numérique, mais des ingés son qui ont des feuilles en cartons et qui compressent tout comme des animaux en rut.
"Ueeuuggthhhg", laissa échapper Caity. Ce qui aurait pu vouloir dire n’importe quoi.
Salut,
Protools et autres, c'est bien, mais finalement pas très organique.
Pense à Hygelin tout content d'enregistrer son nouvel album dans une ferme.
Pense aux Depeche Mode qui, pour Playing the Angel ont ressortis leurs vieux Prophet et Farfisa. Le résultat: un album plus humain que le précédent, pourtant impécablement produit par Marc Bell.
Le tout numérique met à mon avis trop de distance entre l'oreille et les interprêtes.
A+
Patrice
Ben ça n'empêche, pendant longtemps j'ai écouté Harvest de Neil Young sur un vieux vinyle, pressage original, qui pétillait, soufflait... Mais quelle chaleur, justement, à croire que la musique avait été faite pour. Et puis crac, la rayure. Alors je suis passé au CD. Maintenant le son est propre, mais carrément asseptisé.En plus, ils s'usaient plus vite. Quant au son prétendûment vachement plus chaleureux, c'était simplement un manque de définition dans les aigus, qui ne restituaient pas ceux qui était sur les masters bandes de l'époque.
Protools et autres, c'est bien, mais finalement pas très organique.
Pense à Hygelin tout content d'enregistrer son nouvel album dans une ferme.
Pense aux Depeche Mode qui, pour Playing the Angel ont ressortis leurs vieux Prophet et Farfisa. Le résultat: un album plus humain que le précédent, pourtant impécablement produit par Marc Bell.
Le tout numérique met à mon avis trop de distance entre l'oreille et les interprêtes.
A+
Patrice
- Eric
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- Enregistré le : ven. déc. 16, 2005 1:03 pm
- Localisation : Paris
Mmmoui, enfin sans être à strictement parlé numérique, le Farfis s'en rapproche tout de même pas mal. tout comme le Prophet d'ailleurs. En outre, l'album à de toute les façon été mixé sur Pro Tools.
Et puis sans déconner, pour avoir fait les deux, je te certifie que je n'échangerais pas mon Pro Tools contre un vieux Otari analogique 24 pistes.
Et quiconque s'est déjà taper le recalage au tempo d'un batteur qui flotte vous dira la même chose.
En outre, le Pro Tools, tu ne l'étalonnes pas tous les deux mois, et ça c'est à l'ingénieur du son, ce que la machine à laver a été à la ménagère des années 50.
Quant à Neil Young, écoute Hey, Hey, My My, même en CD, ça sonne quand même comme le truc le plus analogique que tu puisses entendre.
Et puis sans déconner, pour avoir fait les deux, je te certifie que je n'échangerais pas mon Pro Tools contre un vieux Otari analogique 24 pistes.
Et quiconque s'est déjà taper le recalage au tempo d'un batteur qui flotte vous dira la même chose.
En outre, le Pro Tools, tu ne l'étalonnes pas tous les deux mois, et ça c'est à l'ingénieur du son, ce que la machine à laver a été à la ménagère des années 50.
Quant à Neil Young, écoute Hey, Hey, My My, même en CD, ça sonne quand même comme le truc le plus analogique que tu puisses entendre.
"Ueeuuggthhhg", laissa échapper Caity. Ce qui aurait pu vouloir dire n’importe quoi.
Salut,
Mais de toutes façons, c'est un live, et en matière d'enregistrement, c'est ce que je préfère, quand il y a une vraie synergie entre les musiciens.
A+
Patrice
Pour l'album Rust never sleep, on comprend mieux la structure du disque et la progression de l'électrification des morceaux sur un vinyle. Il est très nettement bâti comme un biface. Ce qu'un CD ne rend que moyennement.Quant à Neil Young, écoute Hey, Hey, My My, même en CD, ça sonne quand même comme le truc le plus analogique que tu puisses entendre.
Mais de toutes façons, c'est un live, et en matière d'enregistrement, c'est ce que je préfère, quand il y a une vraie synergie entre les musiciens.
A+
Patrice
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- Enregistré le : dim. sept. 10, 2006 10:28 am
- Localisation : Auxerre (Yonne)
Alors la d’accord, rien ne vaut le live, Les petits défauts, ratages et autres, c’est cela, la chaleur humaine. Le studio c’est trop parfait (techniquement du moins). Je parle pour le classique, mais à vous lire cela semble bien être identique pour les autres genres musicaux.
D’ailleurs à chaque fois qu’une personne se rend à un concert, elle est très souvent déçue si elle a déjà écouté une version enregistrée en studio
Avec le concert (classique) on a toutes les imperfections de la musique vivante qui sont camouflées par les moyens électroniques et informatiques d’aujourd’hui ce qui rendent beaucoup de ces enregistrements en studio froids et artificiels.
PS : oui Eric, L’aigu, l’aigu, aaaaah ! Quand une chanteuse lance un contre mi (voir un contre fa), pour l’amateur d’opéra, c’est comme un orgasme!
D’ailleurs à chaque fois qu’une personne se rend à un concert, elle est très souvent déçue si elle a déjà écouté une version enregistrée en studio
Avec le concert (classique) on a toutes les imperfections de la musique vivante qui sont camouflées par les moyens électroniques et informatiques d’aujourd’hui ce qui rendent beaucoup de ces enregistrements en studio froids et artificiels.
PS : oui Eric, L’aigu, l’aigu, aaaaah ! Quand une chanteuse lance un contre mi (voir un contre fa), pour l’amateur d’opéra, c’est comme un orgasme!
- Eric
- Administrateur - Site Admin
- Messages : 5185
- Enregistré le : ven. déc. 16, 2005 1:03 pm
- Localisation : Paris
J'avais pourtant l'impression que beaucoup de disques classiques étaient enregistrés en condition "live". Un couple de micro, trois brutes à la console, un musicologue au contrôle, et hop...
En tout cas, je sais que Radio France enregistre encore beaucoup comme ça.
En tout cas, je sais que Radio France enregistre encore beaucoup comme ça.
"Ueeuuggthhhg", laissa échapper Caity. Ce qui aurait pu vouloir dire n’importe quoi.