réédition d'en terre étrangère ?
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- Gregory Drake
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Le temps incertain de Jeury n'est plus, lui non plus, édité en poche. Pour mémoire Dieu himself a affirmé : "(...) oeuvre que je tiens pour l'une des plus remarquables de la littérature contemporaine"*. Sachant que Le temps incertain est de manière incontestée, semble-il, son chef d'oeuvre absolu, je me pose une question. Stratégie commerciale ?
Non... comme ça, en tant que client... quelqu'un peut-il me rappeller la différence de prix qu'il y a entre un poche et un grand format ?
* in La Science Fiction, Lorris Murail, Larousse(!), 1999.
Non... comme ça, en tant que client... quelqu'un peut-il me rappeller la différence de prix qu'il y a entre un poche et un grand format ?
* in La Science Fiction, Lorris Murail, Larousse(!), 1999.
- Eons
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Pas disponible. Par que, édité en poche, il l'a été.Gregory Drake a écrit :Le temps incertain de Jeury n'est plus, lui non plus, édité en poche.

Les beaux livres, c’est aussi par ici : www.eons.fr
Re: réédition d'en terre étrangère ?
Bof, bof... les bons auteurs se laissent aller à cette tentation de la longueur comme les autres...Priscille a écrit : Nous sommes d'accord pour le tout venant, mais la probabilité qu'il n'y ait pas assez d'idées pour justifier quelques longueurs décroît sensiblement quand le texte est un prix Hugo. Et là, on parle d'un des chefs-d'œuvre incontestés de la science-fiction !
Once Joe
Re: réédition d'en terre étrangère ?
Tu triches. Tu parlais de probabilités.Lensman a écrit : Bof, bof... les bons auteurs se laissent aller à cette tentation de la longueur comme les autres...
- Gregory Drake
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Un grand format coûte en moyenne environ 20 €, un poche équivalent 6 ou 7 €. Ce rapport de l'ordre de 1 à 3 semble ancien et assez constant.Gregory Drake a écrit :Le temps incertain de Jeury n'est plus, lui non plus, édité en poche. Pour mémoire Dieu himself a affirmé : "(...) oeuvre que je tiens pour l'une des plus remarquables de la littérature contemporaine"*. Sachant que Le temps incertain est de manière incontestée, semble-il, son chef d'oeuvre absolu, je me pose une question. Stratégie commerciale ?
Non... comme ça, en tant que client... quelqu'un peut-il me rappeller la différence de prix qu'il y a entre un poche et un grand format ?
* in La Science Fiction, Lorris Murail, Larousse(!), 1999.
Le problème du poche, c'est qu'il ne permet pas ou plus d'amortir notamment les frais de traduction.
En terre étrangère a été édité au moins deux fois au Livre de Poche et réimprimé plusieurs fois. Il doit donc se trouver aisément sur le marché de l'occasion car toutes éditions confondues, il a dû dépasser très largement les 100 000 exemplaires, voire le double ou le triple.
Comme pour Le Temps incertain, je suis en train d'étudier pour ce Heinlein et d'autres titres une formule intermédiaire de réédition, genre "trade paper books" dans la zone des 10 ou 12 € dans l'esprit de "Pavillons poche". Le projet sera finalisé (sic) à la rentrée et on devrait voir les livres en 2011.
Les réimpressions en grand format sont jugées trop chères et le public est trop étroit pour justifier des rééditions en poche. En dessous de 10 000 ventes en poche, on est très mal et en dessous de 5000 on perd carrément de l'argent.
D'où cette formule. Une vingtaine de titres sont déjà prévus à paraître de façon échelonnée. Il ne faut pas saturer le marché qui souffre déjà assez comme ça de la surproduction.
La difficulté est qu'il faut refaire ou réadapter tous les contrats.
Concernant la réédition "complète" de Stranger in a strange land, j'ai exagéré dans ma note 14 en disant que je ne l'avais pas lue. J'ai bien eu le texte entre les mains, je l'ai examiné et comparé sur certains points à la première édition, constaté qu'il y avait beaucoup de répétitions et de dialogues tirés à la ligne et je ne suis pas allé plus loin. En ce sens, je n'ai pas lu entièrement le texte en effet. Par ennui et parce que plusieurs critiques compétents déploraient cette "découverte".
En effet, les éditeurs américains faisaient leur boulot à l'époque. Et si Heinlein avait été frustré de l'édition officielle, il aurait fait reparaître la "complète" de son vivant, ce qu'il n'a pas fait.
J'ai également lu, avec difficulté, à la suite du livre de Picholle et Bellagamba, deux des trois derniers romans de RH, et j'ai eu bien du mal à rester éveillé.
On comprend qu'ils n'aient jamais été traduits.
Mon immortalité est provisoire.
La version canonique est de toute façon la version "courte" , c'est sûr. Et il n'est pas sûr que Heinleinl aurait cautionné la présence simultanée de deux éditions distinctes sur le marché.Gérard Klein a écrit : En effet, les éditeurs américains faisaient leur boulot à l'époque. Et si Heinlein avait été frustré de l'édition officielle, il aurait fait reparaître la "complète" de son vivant, ce qu'il n'a pas fait.
Il est sûr aussi qu'il y a eu beaucoup d'abus avec les "découvertes" posthumes de textes de Heinlein. Il avait lui-même enterré For us the living et le faux juvenile de Spider Robinson est minable.plusieurs critiques compétents déploraient cette "découverte".
Je comprends donc votre prudence, mais je suis un peu surprise de vous voir vous réclamer d'autres "critiques compétents".
Je n'ai vraiment apprécié Number of the beast qu'en deuxième lecture, mais je l'aime beaucoup. Pour Time enough for love, c'est l'inverse : je l'ai adoré en première lecture, mais j'ai laissé tomber la seconde à mi-chemin. Mais à mon avis, ils méritent tous les deux d'être traduits et lus !J'ai également lu, avec difficulté, à la suite du livre de Picholle et Bellagamba, deux des trois derniers romans de RH, et j'ai eu bien du mal à rester éveillé.
On comprend qu'ils n'aient jamais été traduits.
- bormandg
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A quelles oeuvres fais-tu allusion? Ses derniers romans, que je n'ai pas apprécié non plus, (Le chat passe-muraille et Au-delà du crépuscule) ont été traduits.Gérard Klein a écrit : J'ai également lu, avec difficulté, à la suite du livre de Picholle et Bellagamba, deux des trois derniers romans de RH, et j'ai eu bien du mal à rester éveillé.
On comprend qu'ils n'aient jamais été traduits.
Dans les non-traduits, il y a l'excellent Waldo, avec son "doublon" Magic Inc., le médiocre mais amusant Farnham's freehold, le dispensable Time enough for love et l'indispensable Number of the beast (d'accord, on peut s'arreter à la rencontre avec Lazarus Long, après c'est ce qui a été répété dans les deux suivants).
Je ne compte pas les posthumes For us, the living (dont ce qui est intéressant a été réutilisé dans l'Enfant de la science) et Variable star, maltraité par Spîder Robinson (avec une fin qu'Heinlein aurait vomie, ama) et dont l'essentiel a été utilisé dans Une porte sur l'été.
Modifié en dernier par bormandg le jeu. août 05, 2010 12:16 pm, modifié 1 fois.
"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
- bormandg
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Priscille a écrit :J'ai adoré Number of the beast et ai failli crever de rire p.27; mais c'est une série de clins d'oeils aux lecteurs compulsifs dans mon genre. La partie drôle s'arrête d'ailleurs à l'entrée en scène de Lazarus Long. TEFL m'a barbé, et son contenu a largement été repris dans Le chat passe-muraille et Au-delà du crépuscule; AMA il n'apportera donc rien aux lecteurs français. Et, vu la longueur du roman, je plains le traducteur à qui on infligera ce pensum.Gérard Klein a écrit :
Je n'ai vraiment apprécié Number of the beast qu'en deuxième lecture, mais je l'aime beaucoup. Pour Time enough for love, c'est l'inverse : je l'ai adoré en première lecture, mais j'ai laissé tomber la seconde à mi-chemin. Mais à mon avis, ils méritent tous les deux d'être traduits et lus !
Je redis les omissions inacceptables: Waldo et Magic, inc.
"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
J'ai aussi lu les gros Heinlein non traduits de la fin de sa vie... et leur intérêt est aussi documentaire : the number of the beast comme time enough for love résolvent la contradiction entre l'Heinlein quasi hippie de Stanger et le militariste parfois qualifié de "facho" d'autres oeuvres... dans ces deux gros livres on voit qu'Heinlein combine très bien son côté paramilitaire et son côté libidineux, à la manière des "libertarians" américains pour les armes à feu, les milices privées, les drogues libres et l'avortement. Ah oui, the number of the beast vaut aussi pour l'hommage appuyé au cycle de Mars de Burroughs.
Sinon, j'ignorais totalement l'existence d'une version longue de "Stranger", et je me souviens effectivement m'être demandé pourquoi au milieu de mes Heinlein "gris" de chez Pocket, il m'avait fallu insérer un "En terre étrangère" à tranche noire, également de chez Pocket. Cela dit, j'ai toujours trouvé ce roman un peu surfait, quoique plaisant... personnellement je préfère le rythme de "Révolte sur la lune" ou même de ses romans "jeunesse".
Sinon, j'ignorais totalement l'existence d'une version longue de "Stranger", et je me souviens effectivement m'être demandé pourquoi au milieu de mes Heinlein "gris" de chez Pocket, il m'avait fallu insérer un "En terre étrangère" à tranche noire, également de chez Pocket. Cela dit, j'ai toujours trouvé ce roman un peu surfait, quoique plaisant... personnellement je préfère le rythme de "Révolte sur la lune" ou même de ses romans "jeunesse".
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"Il aura fallu des millions d'années à l'espèce humaine pour descendre des arbres et seulement dix de plus pour se mettre en vitrine." R. Powers
"Il aura fallu des millions d'années à l'espèce humaine pour descendre des arbres et seulement dix de plus pour se mettre en vitrine." R. Powers
La vraie difficulté, c'est comment retirer au lecteur français l'ennui provoqué par ces daubes que son Le chat passe-muraille et Au-delà du crépuscule. On peut ajouter Vendredi. quelle tristesse de lire ça sous la plume d'un type qui a écrit l'Histoire du futur... Mais il est vrai que van Vogt a pu ne pas toujours tenir ses promesses (hum...), je l'admets... (en privé...)bormandg a écrit : J'ai adoré Number of the beast et ai failli crever de rire p.27; mais c'est une série de clins d'oeils aux lecteurs compulsifs dans mon genre. La partie drôle s'arrête d'ailleurs à l'entrée en scène de Lazarus Long. TEFL m'a barbé, et son contenu a largement été repris dans Le chat passe-muraille et Au-delà du crépuscule; AMA il n'apportera donc rien aux lecteurs français. Et, vu la longueur du roman, je plains le traducteur à qui on infligera ce pensum.
Des grands auteurs écrivent parfois des trucs nuls, c'est regrettable, mais la chair est faible. Les éditeurs devraient être là pour épargner ça au public, afin qu'il ne connaisse que ce qui est valable. Mais les gens font de moins en moins bien leur métier, dans le monde de l'édition... (métier au sens "publier de bons textes", non pas au sens "gagner de l'argent", voyons!!!)
Oncle Joe
ben voilà, des phrases comme ça, ça me rassure : y'a pas que moi !Lensman a écrit : La vraie difficulté, c'est comment retirer au lecteur français l'ennui provoqué par ces daubes que sont Le chat passe-muraille
(tout le monde me l'ayant recommandé comme "bonne approche de l'auteur", je craignais la faute de goût de ma part.)
Oh, mais on peut être plusieurs à avoir mauvais goût...Sand a écrit :ben voilà, des phrases comme ça, ça me rassure : y'a pas que moi !Lensman a écrit : La vraie difficulté, c'est comment retirer au lecteur français l'ennui provoqué par ces daubes que sont Le chat passe-muraille
(tout le monde me l'ayant recommandé comme "bonne approche de l'auteur", je craignais la faute de goût de ma part.)
En fait, c'est simple, tous ses romans de fin de carrière sont à éviter, point.
Une "bonne approche"??? alors qu'il y a des textes comme Révolte sur la lune? des trucs hilarants comme Route de la gloire? des recueils de nouvelle géniaux, comme celui du Livre d'or (Pocket)? Tu es tombée sur un fou!
C'est comme si je recommandais comme "bonne approche" de l'oeuvre de Bruckner ses pièces pour piano!!!
Par contre, presque tout le reste est à lire, notamment les juvénile.
Je ne sais pas pourquoi les Heinleiniens nous gavent avec ce problème . Cela arrive à de très grands auteurs, c'est hélas banal, ce type de fin de carrière. Le service à rendre, c'est dire: évitez! C'est ça, le véritable amour !
Oncle Joe
C'est idiot. C'est le second volume d'un cycle très complexe, avec une réalité changeante, où coexistent le pays des Merveilles, le pays d'Oz, le monde de Révolte sur la Lune, etc. Sans l'exposition de ce multivers dans The number of the Beast, le Chat passe-muraille est incompréhensible. C'est même fou qu'un éditeur ait pu le traduire et le vendre comme un single shot !Sand a écrit : tout le monde me l'ayant recommandé comme "bonne approche de l'auteur"
Parce qu'on est quelques-uns à trouver ces romans géniaux, et que même si un éditeur a, lui, le droit de ne pas les aimer et de ne pas les publier, il n'a pas celui de les saboter et de les discréditer ?Lensman a écrit :Je ne sais pas pourquoi les Heinleiniens nous gavent avec ce problème .
Je ne te le fais pas dire !Lensman a écrit :on peut être plusieurs à avoir mauvais goût...
