A mes yeux, c'est aussi subtil que la différence rentre un livre de physique et un roman de hard-science: je veux dire qu'on sait au départ si le but est expérimental ou narratif et qu'un texte qui serait présenté avec l'une des étiquettes alors qu'il ressort de l'autre catégorie serait, tout simplement, mal classé.Lensman a écrit :Peux-tu donner un exemple? Je ne vois pas bien ce que tu veux dire (ça m'a l'air très subtil).bormandg a écrit : si une expérience de pensée devient une fiction, elle cesse d'être expérience de pensée
Oncle Joe
Du sense of wonder à la SF métaphysique
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- bormandg
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"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
D'accord, c'est exactement ce que j'avais compris de ce que tu disais...bormandg a écrit :A mes yeux, c'est aussi subtil que la différence rentre un livre de physique et un roman de hard-science: je veux dire qu'on sait au départ si le but est expérimental ou narratif et qu'un texte qui serait présenté avec l'une des étiquettes alors qu'il ressort de l'autre catégorie serait, tout simplement, mal classé.Lensman a écrit :Peux-tu donner un exemple? Je ne vois pas bien ce que tu veux dire (ça m'a l'air très subtil).bormandg a écrit : si une expérience de pensée devient une fiction, elle cesse d'être expérience de pensée
Oncle Joe
On en revient alors à une vieux problème, que j'évoque souvent, à savoir qu'un texte n'existe que peu en tant que tel: il faut savoir quel est le but de son auteur et à qui il l'adresse. Le statut initial du texte, c'est fondamental. Il peut certes y avoir des quiproquos, c'est inévitable (et parfois marrant), mais ça reste des quiproquos.
Certes, on peut dire métaphoriquement (hum): "c'est formidable, La Relativité (1) d'Albert Einstein se lit comme un roman!" Mais bon, c'est façon de parler...
(1) Disponible en Payot.
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Tu confonds dans un même mot, fiction, une action et un résultat (pour faire pédant, un processus et un produit de sortie). Tu ne parles pas de la fiction mais d'écrire une fiction.bormandg a écrit :Distraire, ou réaliser une oeuvre littéraire, c'est aussi un but, non?MF a écrit :Georges, je ne crois pas qu'une fiction aie un but...bormandg a écrit :Le but de l'expérience de pensée n'est pas celui de la fiction, et si une expérience de pensée devient une fiction, elle cesse d'être expérience de pensée. Et c'est encore plus vrai de la démarche scientifique...
Partant, tu commets la même erreur que l'interviewé.
Le message ci-dessus peut contenir des traces de second degré, d'ironie, voire de mauvais esprit.
Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.
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BzzzzzzzzzzzzzzzZzzzzzzzzzzzZZzzzzzzzzzzZZZzzzzzzz...
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Bzzz ?
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Hop : Cédric FERRAND, Wastburg
Mais le lecteur, là dedans, il fait quoi, quand il lit?MF a écrit :Tu confonds dans un même mot, fiction, une action et un résultat (pour faire pédant, un processus et un produit de sortie). Tu ne parles pas de la fiction mais d'écrire une fiction.bormandg a écrit :Distraire, ou réaliser une oeuvre littéraire, c'est aussi un but, non?MF a écrit :Georges, je ne crois pas qu'une fiction aie un but...bormandg a écrit :Le but de l'expérience de pensée n'est pas celui de la fiction, et si une expérience de pensée devient une fiction, elle cesse d'être expérience de pensée. Et c'est encore plus vrai de la démarche scientifique...
Partant, tu commets la même erreur que l'interviewé.
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Il décide du statut qu'il accorde au texte : fiction ou description de la réalité.Lensman a écrit :Mais le lecteur, là dedans, il fait quoi, quand il lit?MF a écrit :Tu confonds dans un même mot, fiction, une action et un résultat (pour faire pédant, un processus et un produit de sortie). Tu ne parles pas de la fiction mais d'écrire une fiction.bormandg a écrit :Distraire, ou réaliser une oeuvre littéraire, c'est aussi un but, non?MF a écrit :Georges, je ne crois pas qu'une fiction aie un but...bormandg a écrit :Le but de l'expérience de pensée n'est pas celui de la fiction, et si une expérience de pensée devient une fiction, elle cesse d'être expérience de pensée. Et c'est encore plus vrai de la démarche scientifique...
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Il choisi de son statut en tant qu'observateur. Va - t - il être un simple assistant ou un assistant participant ?Lensman a écrit :[
Mais le lecteur, là dedans, il fait quoi, quand il lit?
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Je te défie de lire le Somnium comme une oeuvre de fiction (ou L'Oeuf du dragon en tant qu'expérience de pensée, encore que là il suffise peut-être d'un peu (1) de mauvaise foi).MF a écrit :Il décide du statut qu'il accorde au texte : fiction ou description de la réalité.Lensman a écrit :Mais le lecteur, là dedans, il fait quoi, quand il lit?MF a écrit :Tu confonds dans un même mot, fiction, une action et un résultat (pour faire pédant, un processus et un produit de sortie). Tu ne parles pas de la fiction mais d'écrire une fiction.bormandg a écrit :Distraire, ou réaliser une oeuvre littéraire, c'est aussi un but, non?MF a écrit :Georges, je ne crois pas qu'une fiction aie un but...bormandg a écrit :Le but de l'expérience de pensée n'est pas celui de la fiction, et si une expérience de pensée devient une fiction, elle cesse d'être expérience de pensée. Et c'est encore plus vrai de la démarche scientifique...
Partant, tu commets la même erreur que l'interviewé.
Ceci étant, le lecteur non informé (archéologue extra-terrestre retrouvant des restes de bibliothèque après l'extinction de l'humanité suite au réchauffement) aurait peut-être un problème de reconnaissance. Mais ce n'est pas à un tel lecteur que s'adresse l'auteur, que ce soit pour une expérience de pensée ou pour une fiction.
(1) pas plus de 99,99%
"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
Pendant quelques pages de ce thread, il me semble que l'on a essayé d'entrouvrir le couvercle du récipient multiplement blindé et hautement sécurisé qui renferme la barjoterie. Il a été vite, très vite, refermé au vu de ce qui risquait d'en sortir (1).bormandg a écrit :Je te défie de lire le Somnium comme une oeuvre de fiction (ou L'Oeuf du dragon en tant qu'expérience de pensée, encore que là il suffise peut-être d'un peu (1) de mauvaise foi).
Ceci étant, le lecteur non informé (archéologue extra-terrestre retrouvant des restes de bibliothèque après l'extinction de l'humanité suite au réchauffement) aurait peut-être un problème de reconnaissance. Mais ce n'est pas à un tel lecteur que s'adresse l'auteur, que ce soit pour une expérience de pensée ou pour une fiction.
Partant, je te trouve bien présomptueux de vouloir étalonner à l'aune de ton expérience personnelle la capacité de crédulité (ou d'incrédulité) de l'être humain, lecteur.
(1) la barjoterie a sans doute quelque point commun avec les dimensions de la Basse-Fosse
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C'est le Somnium que tu traites de barjoterie?MF a écrit :Pendant quelques pages de ce thread, il me semble que l'on a essayé d'entrouvrir le couvercle du récipient multiplement blindé et hautement sécurisé qui renferme la barjoterie. Il a été vite, très vite, refermé au vu de ce qui risquait d'en sortir (1).bormandg a écrit :Je te défie de lire le Somnium comme une oeuvre de fiction (ou L'Oeuf du dragon en tant qu'expérience de pensée, encore que là il suffise peut-être d'un peu (1) de mauvaise foi).
Ceci étant, le lecteur non informé (archéologue extra-terrestre retrouvant des restes de bibliothèque après l'extinction de l'humanité suite au réchauffement) aurait peut-être un problème de reconnaissance. Mais ce n'est pas à un tel lecteur que s'adresse l'auteur, que ce soit pour une expérience de pensée ou pour une fiction.
Partant, je te trouve bien présomptueux de vouloir étalonner à l'aune de ton expérience personnelle la capacité de crédulité (ou d'incrédulité) de l'être humain, lecteur.
(1) la barjoterie a sans doute quelque point commun avec les dimensions de la Basse-Fosse

"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
Pas d'accord... ce statut lui est indiqué sur le livre.MF a écrit :Il décide du statut qu'il accorde au texte : fiction ou description de la réalité.Lensman a écrit :Mais le lecteur, là dedans, il fait quoi, quand il lit?MF a écrit :Tu confonds dans un même mot, fiction, une action et un résultat (pour faire pédant, un processus et un produit de sortie). Tu ne parles pas de la fiction mais d'écrire une fiction.bormandg a écrit :Distraire, ou réaliser une oeuvre littéraire, c'est aussi un but, non?MF a écrit :Georges, je ne crois pas qu'une fiction aie un but...bormandg a écrit :Le but de l'expérience de pensée n'est pas celui de la fiction, et si une expérience de pensée devient une fiction, elle cesse d'être expérience de pensée. Et c'est encore plus vrai de la démarche scientifique...
Partant, tu commets la même erreur que l'interviewé.
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Tu pourrais dire "comme SEULEMENT une oeuvre de fiction", parce qu'on peut le lire comme oeuvre de fiction (je l'ai lu en traduction française et anglaise, aussi, d'ailleurs). L'auteur insiste bien sur l'aspect "fictionnel" de l'aventure qu'il décrit. Ce qui n'empêche pas que c'est un traité d'astronomie, mais pas SEULEMENT un traité d'astronomie.bormandg a écrit : Je te défie de lire le Somnium comme une oeuvre de fiction
Il y a des descriptions d'animaux et plantes lunaires imaginaires, dont H.G. Wells s'est d'ailleurs inspiré pour son propre voyage dans la Lune. . L'auteur explique qu'en rêve - si ce n'est pas une fiction... - il a trouvé un livre, et que dans ce livre, il y avait cette histoire (il est prudent, hein?)
C'est un très mauvais exemple, pour le coup...
Il y a un contrat avec le lecteur: "je vais vous parler d'astronomie sérieuse, mais en même temps, on va s'amuser. D'ailleurs, si on vous dit que les idées exprimées dans ce livre sentent le soufre, n'oubliez pas de rappeler que c'est un livre pour se distraire, ça me rendra service!"
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Modifié en dernier par Lensman le sam. août 07, 2010 2:40 pm, modifié 2 fois.
- bormandg
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Exact...Lensman a écrit :Tu pourrais dire "comme SEULEMENT une oeuvre de fiction", parce qu'on peut le lire comme oeuvre de fiction (je l'ai lu en traduction française et anglaise, aussi, d'ailleurs). L'auteur insiste bien sur l'aspect "fictionnel" de l'aventure qu'il décrit. Ce qui n'empêche pas que c'est un traité d'astronomie, mais pas SEULEMENT un traité d'astronomiebormandg a écrit : Je te défie de lire le Somnium comme une oeuvre de fiction
Il y a des descriptions d'animaux et plantes lunaires imaginaires, dont H.G. Wells s'est d'ailleurs inspiré pour son propre voyage dans la Lune. . L'auteur explique qu'en rêve - si ce n'est pas une fiction... - il a trouvé un livre, et que dans ce livre, il y avait cette histoire (il est prudent, hein?)
C'est un très mauvais exemple, pour le coup...
Oncle Joe

Malheureusement je n'ai pas trouvé d'autre livre à citer sur une expérience de pensée.
"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
ça, c'est celui proposé par l'éditeur ; pas forcément celui décidé par le lecteur.Lensman a écrit :Pas d'accord... ce statut lui est indiqué sur le livre.MF a écrit :Il décide du statut qu'il accorde au texte : fiction ou description de la réalité.Lensman a écrit :Mais le lecteur, là dedans, il fait quoi, quand il lit?
Le message ci-dessus peut contenir des traces de second degré, d'ironie, voire de mauvais esprit.
Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.
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