Deux remarques:Erion a écrit :La situation actuelle, c'est pas le choix entre littérature populaire et littérature élitiste, c'est que les gens attirés par la SF ne la trouvent pas, n'en entendent pas parler, ne savent pas qu'elle existe (cf ce que dit Marypop, par exemple)Nébal a écrit :Ben mon oeil.
Je crois qu'il serait temps de voir la vérité en face, les amis : la SF n'est pas une littérature populaire. Elle ne l'est plus depuis pas mal de temps déjà. Y'a peu de chances qu'elle le redevienne. Ca vaut même pour la SF la plus commerciale. Et si, pour qu'elle redevienne populaire, on doit en passer par le nivellement par le bas, non merci.
Moi, la situation actuelle me va très bien. Si je veux lire un RB, je peux ; si je veux lire un truc plus classieux, je peux aussi. Ce choix me paraît une chance. Et comme je ne me sens pas de faire du prosélytisme à tout va...
C'est bien beau de décréter que ce n'est pas une littérature populaire et de se satisfaire de la situation actuelle, mais quand on voit les ventes moyennes, et les ventes extrêmes, on se dit qu'il y a une marge énorme qui n'est pas exploitée.
Je veux bien croire que jamais un livre de SF se vendra à 300 000 exemplaires. Ca ne me dérange pas, je peux vivre avec, mais la SF a largement les moyens à sa disposition pour qu'un titre se vende à 10 000 exemplaires, de manière régulière. Même 5 000, ça serait bien.
C'est très, très loin d'être le cas.
1 LA SF n'existe pas, puisqu'il y a une SF populaire et une SF élitiste, et le public qui cherche l'une et trouve l'autre sous la même étiquette est dégouté.
2 Prendre en compte le changement d'habitudes du public, i.e. la recherche d'autres formes de fiction que la littérature (vidéos, jeux,...). Le retour du goût de LIRE passerait, si ça se trouve, par une catastrophe qui ne laisserait plus que l'écrit comme moyen disponible d'accès à la fiction.

Je reviens sur le 1 à cause de ma signature: le talent d'Heinlein (et d'autres) était de fournir une SF de qualité sous des abords de SF populaire. Les deux ne sont pas totalement incompatibles, donc. Mais il faut un certain talent pour tirer le public qui ne demande que du bas de gamme vers le haut (et il vaut mieux éviter de viser trop bas, de charcher à faire descendre les exigences du public de la SF de qualité, bien sûr, même si ça parait plus facile pour les compagnies).