Lensman a écrit :La conversation dévie, mais je crois qu'il y a un point qui est absolument fondamental: la disponibilité (variété, réactivité, facilité d'achat). Le prix, là dedans, est secondaire.
Ceal peut surprendre certains de ceux d'entre nous qui n'ont pas beaucoup de sous, mais c'est une évidence. Il faut D'ABORD que l'offre soit très large et très commode. Les problèmes d'ajustement de prix veinnent après.
Oncle Joe
Pour moi, c'est le point le plus essentiel.
Si on part d'une base où l'auteur et l'éditeur se partagent 50/50 les revenus. Si l'auteur accepte moins de 50%, cela doit être compensé par des prestations. Il s'attend à une diminution de ce qu'il perçoit par exemplaire, en espérant une augmentation de ses revenus par une vente de x exemplaires supplémentaires.
A titre personnel, à l'inverse d'Ayerdahl, j'estime qu'un auteur peut légitimement demander entre 20 et 25% des droits (c'est la moyenne aux USA). Par conséquent, il reste 25% de droits qui concernent des prestations supplémentaires.
Et sur ces 25%, l'auteur peut gueuler. Quand je vois Numilog (qui est pas un machin de bidouilleurs fandomeux), mal conçu, mal pratique, je vois pas pourquoi l'auteur devrait payer pour ça. Les éditeurs n'arrêtent pas de seriner que les libraires sont essentiels, pour leurs fonctions de conseil au lecteur, de présentation, d'accompagnement. D'accord (même si mon expérience personnelle ne m'a jamais fait rencontrer qu'une seule Cathy Martin, et des palanquées de libraires gardiens du temple, mais bon, admettons que je sois mal tombé). Or, qu'est-ce qu'on voit sur Numilog et autres, des simples expositions de couverture, sans aucun service supplémentaire, rien pour accompagner le lecteur (et en plus, y'a des tas de notules pour expliquer qu'on peut pas lire sur iPad, alors que le truc est disponible depuis plus de 6 mois...).
Tout l'argent est passé dans les serveurs et les moyens de sécurisation des paiements et rien dans l'ergonomie pour l'acheteur...
Alors non. Pendant ce temps, quand on possède un Kindle, aux USA, on clique sur le livre qu'on veut, et pendant le temps que la carte bancaire est débitée, le fichier se télécharge directement sur la machine, sans aucune manipulation de l'utilisateur. Sur ibookstore, on clique sur le titre et pouf, il se télécharge pareil. A aucun moment on a l'impression d'être face à de l'informatique, à un gros machin pénible et qui punit (comme Eden Reader qui réalise l'exploit de permettre à l'utilisateur d'acheter des livres numériques qu'il ne peut PAS lire avec cette application...).
Elle est passée où l'expérience incalculable des libraires ? Elle se montre où ? Numilog est aussi excitant que de se balader dans un Lidl.