Erion, l'édition numérique c'est pas mon métier.Erion a écrit :Bon, c'est bien gentil ce que tu dis, Gilles, mais y'a comme un léger son de pipeau derrière.
Dans l'édition imprimée, on a un éditeur qui choisit les manuscrits, les fait retravailler, les met en page, les fait imprimer, les stocke, et en assure la promotion. Il fait appel à un distributeur qui les envoie aux libraires, qui mettent l'ouvrage en place, et en assurent la visibilité ou la promotion (conseils de lecture par exemple).
C'est vaste, c'est coûteux, et l'auteur récupère en moyenne 10% de tout ça.
Dans l'édition numérique, on a toujours un éditeur qui choisit les manuscrit, les fait retravailler, et convertit le fichier doc de l'auteur en epub (temps de la manip, 30s) ou en fichier pour Kindle. Il contacte les magasins sur internet qui peuvent mettre à disposition le fichier. Et c'est terminé. A charge pour lui de faire la promotion.
Moi je fais de l'édition, et une part de la colonne "actifs" viendra bientôt du numérique, une part, pas tout. Dans cette optique, il faut trouver un modèle économique (ou une série de modèles économiques, si tu préfères) qui permet de donner à lire aux lecteurs sans foutre en l'air l'outil qui permet de publier dans de bonnes conditions des nouveautés, ou des rééditions rewritées.
A l'instant "t" le système Bélial' me semble le meilleur du marché français, et j'aimerais avoir quelque chose d'équivalent chez Denoël. J'ai encore envoyé des emails dans ce sens à qui de droit notamment concernant l'édition numérique du Vaisseau Ardent en préparation.
En sachant que je pèse 8% de Denoël qui ne pèse que X% du groupe Gallimard. Au final, rien.
(Et j'arrête là, devoir de réserve et toussa).
GD
PS : Et prie pour ne jamais m'entendre jouer du pipeau ou tout autre instrument de musique... ; - )