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par Patrice » mer. sept. 22, 2010 1:47 pm
Salut,
Ayé, relu Wampus. Que dire?
J'en gardais un excellent souvenir tronqué, pour n'avoir lu, quand j'avais 10-11 ans, que quelques épisodes (le passage au Japon), et depuis tout ce temps, j'en étais resté à une seule question: "mais comment donc est-ce que ça se finit?", d'autant plus qu'à l'époque ce personnage m'avait vraiment impressionné.
Wampus est un monstre atypique. C'est lui le véritable héros de cette série: un ET vaguement humanoïde, qui, en contact avec l'eau, peut prendre n'importe quelle forme, et, au contact du feu, retrouve sa vraie apparence, apparence terrifiante à laquelle s'ajoute le pouvoir de faire fondre les métaux.
Wampus est sur Terre pour semer le chaos au sein de l'humanité: il est le fléau qui doit frapper cette création jugée maléfique. Tout commence donc petit, avec quelques catastrophes mineures en France, et graduellement Wampus se prend d'ambition, allant jusqu'à faire sauter Londres tout entière.
A côté de cela, son adversaire, l'ancien agent secret Jean Sten, fait un peu fade, quoi qu'il se pose en bon prototype de Fox Mulder, paranoïaque que personne ne croit.
Le dessin de Bernasconi est franchement extra. C'est vif, dynamique, et sans maladresses. Le scénario de Frescura parfois un peu incohérent, avec des dialogues souvent grandiloquent, mais c'est le genre qui veut ça: après tout, nous sommes dans une BD populaire datant de 1969!
J'aime beaucoup moins le final scénarisé par Jean-Marc Lofficier (désolé Jean-Marc!), qui se pose comme une sorte d'énorme crossover entre divers personnages issus des production Lug. Ca va trop vite, c'est brouillon, quoi que toujours aussi bien dessiné.
En tout cas, c'est clairement, pour moi, un classique de la BD populaire francophone, malgré (ou peut-être à cause) de ses défauts.
Certains râleront sans doute sur le prix (35€), mais cela représente tout de même 532 pages, et là où il me faut ordinairement une grosse demie-heure pour achever la lecture d'une BD, ici, c'est plusieurs journées qui sont nécessaires, tant il y a de la matière et des rebondissements.
A+
Patrice