Etonnant, de la part d'un matheux. J'aurais cru les exceptions plus universelles !bormandg a écrit :A partir du moment où on prétend émettre une opinion générale, on est sûr de se planter dans 50% des cas...
Salon du livre = les foires aux auteurs bestiaux ?
Modérateurs : Eric, jerome, Jean, Travis, Charlotte, tom, marie.m
Malgré un rappel du respect de la novlangue que personne ne doit oublier, ce fil a repris un visage humain.
Merci Francis. (Et pour mon jugement sur tes propos - les premiers - nous n'avions simplement pas la même idée des origines des saillies de Virprudens).
Ça risque quand même d'être pfouuuuuuu... compliqué de redonner leur humanité aux auteurs au sein d'amoureux du livre-objet, de chasseurs de signatures, de simples groupies de base et de commerciaux qui caressent tout ce beau monde dans le sens du poil de leur main libre.
Mais je veux bien tenir le coude du bateau dans la manif' !
Merci Francis. (Et pour mon jugement sur tes propos - les premiers - nous n'avions simplement pas la même idée des origines des saillies de Virprudens).
Ça risque quand même d'être pfouuuuuuu... compliqué de redonner leur humanité aux auteurs au sein d'amoureux du livre-objet, de chasseurs de signatures, de simples groupies de base et de commerciaux qui caressent tout ce beau monde dans le sens du poil de leur main libre.
Mais je veux bien tenir le coude du bateau dans la manif' !
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Ben faudrait lire en détail avant de dire n'importe quoi. Attention, je viens de me faire Ayerdhal sur sa page Facebook, je suis en forme. Je voudrais que tu m'expliques. Vas-y, s'il te plazit. Explique ce que rtu viens de dire, argumentes. J'attends.kibu a écrit :En fait, c'est un méli-mélo entre ma provoc' et tes trolls répétés. C'est rigolo d'ailleurs, surtout ça :Je ne sais pas bien qui ça vise (en tout cas, ça doit pas être moi, parce que je n'ai jamais parlé de gauche et de droite)Je sais maintenant pourquoi la gauche est morte.être de gauche et défendre ses intérêts ou poser la question des intérêts de sa "corporation" me semble cohérent
Une chanson pour adoucir l'ambiance.
Pour le reste, je reviens dès que j'ai le temps de lire en détail.
Elle aussi ?kibu a écrit :Je sais maintenant pourquoi la gauche est morte.
Après la SF, c'est une épidémie...
Le message ci-dessus peut contenir des traces de second degré, d'ironie, voire de mauvais esprit.
Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.
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Hé bien nous sommes d'accord avec cette position. Peut-être qu'un jour vous serez confrontés au même problème que dans le polar, voire à la limite je le souhaite car cela signifiera que l'imaginaire est répandu au point de saturer. A noter qu'en jeunesse, des festivals paient les dédicaces sans barguigner depuis longtemps sous l'influence de La Charte des auteurs et illustrateurs. Je balance ça en polar et c'est la SF qui aussi s'enflamme (au point de faire sortir Yal de ses gonds !). J'insiste enfin sur le sens des foiresà dédicaces -mais encore une fois, oui, en SF c'est sans doute différent.LDavoust a écrit :Bonjour Francis et merci de ton (on ne se connaît pas mais je suis l'usage forumesque, j'espère que tu ne t'en formaliseras pas!) intervention.
On pressentait effectivement chez moi que les deux milieux, polar et SF étaient différents (j'ignore quasiment tout du premier) - et si WP n'avait pas planté, j'aurais eu une réponse autrement plus argumentée que le minable article réducteur de trois lignes par lequel j'ai dû la remplacer. Cela génère forcément des attitudes différentes, notamment cet aspect communautaire de la SF qui implique probablement beaucoup plus que tout auteur est ou a été un fan à la base. C'est très sympa parce que tout le monde est accessible, cela peut aussi générer des copinages et un amateurisme (au sens: pas d'argent pour faire les choses) qui ne servent pas forcément la Cause. Avantages et inconvénients des petits milieux, bref, rien de neuf.
Je trouve pour ma part en revanche que les dédicaces restent particulièrement utiles en terme de promotion, d'image et surtout de rencontre. Les deux tiers des lecteurs qui repartent avec un de mes bouquins ou, à défaut, la carte de mon site pour lire les textes en accès gratuit parce qu'ils sont fauchés, sont des personnes que jamais je n'aurais pu toucher par d'autres biais. On peut penser que dix lecteurs par jour (c'est une moyenne), c'est peu, mais vingt fois dans l'année, plus le bouche à oreille et la relation qui va s'établir et, espérons-le, se pérenniser à travers les réseaux sociaux et le blog, je trouve ça au contraire d'une importance capitale en terme de communauté.
Avec cette activité online que je considère indissociable des rencontres IRL, je me suis aperçu que je me vois comme un proprio de bar qui anime un peu la conversation des habitués et accueille les nouveaux. Bien sûr, il faut que les clients commandent un verre pour que la boutique tourne (faut que je gagne ma vie), sinon je suis obligé de fermer, mais ce n'est pas le but premier du site, ni de mes déplacements (même si je suis évidemment ravi quand les ventes sont bonnes!).
Après, je suis chez de petits éditeurs sans diffusion / distribution; notre façon de faire est forcément différente, avec une collaboration réelle avec les blogueurs, etc., et je ne prétends pas comparer les échelles. De plus, là encore c'est peut-être dû à une dynamique différente des deux milieux, notamment le fait qu'à ma connaissance, l'imaginaire est largement plus ghettoisé que le polar, ce qui implique d'aller chercher les lecteurs réticents par la main et les convaincre que non, ce n'est pas sale.
Dans cette dynamique et ce milieu, les salons du livre tels qu'ils sont conçus actuellement restent encore très utiles à mon sens. Ne serait-ce qu'à travers les festivals grand public où, quasiment tous les ans, il faut reprendre une partie de "l'éducation" aux fondations: qu'est-ce que l'imaginaire, pourquoi c'est une vraie littérature, pourquoi c'est bien et intelligent. Il y a un véritable travail de fond dont on commence tout juste à voir les fruits mais qu'il faut maintenir en permanence (et contre laquelle - je vais me faire taper mais tant pis - l'attitude clanique de l'Initié Qui Sait joue hélas pas mal).
Ce qui ne signifie pas que l'imaginaire n'arrivera pas un jour à la même situation que le polar ni qu'on ne peut pas envisager d'autres façons de faire, bien sûr. Il existe assurément des salons d'imaginaire pleins de bonne volonté mais un peu improductifs, souvent à cause d'un enthousiasme qui dépasse de très loin la modestie des moyens. Mais pour moi, c'est le jeu.
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Hé bien nous sommes d'accord avec cette position. Peut-être qu'un jour vous serez confrontés au même problème que dans le polar, voire à la limite je le souhaite car cela signifiera que l'imaginaire est répandu au point de saturer. A noter qu'en jeunesse, des festivals paient les dédicaces sans barguigner depuis longtemps sous l'influence de La Charte des auteurs et illustrateurs. Je balance ça en polar et c'est la SF qui aussi s'enflamme (au point de faire sortir Yal de ses gonds !). J'insiste enfin sur le sens des foiresà dédicaces -mais encore une fois, oui, en SF c'est sans doute différent.LDavoust a écrit :Bonjour Francis et merci de ton (on ne se connaît pas mais je suis l'usage forumesque, j'espère que tu ne t'en formaliseras pas!) intervention.
On pressentait effectivement chez moi que les deux milieux, polar et SF étaient différents (j'ignore quasiment tout du premier) - et si WP n'avait pas planté, j'aurais eu une réponse autrement plus argumentée que le minable article réducteur de trois lignes par lequel j'ai dû la remplacer. Cela génère forcément des attitudes différentes, notamment cet aspect communautaire de la SF qui implique probablement beaucoup plus que tout auteur est ou a été un fan à la base. C'est très sympa parce que tout le monde est accessible, cela peut aussi générer des copinages et un amateurisme (au sens: pas d'argent pour faire les choses) qui ne servent pas forcément la Cause. Avantages et inconvénients des petits milieux, bref, rien de neuf.
Je trouve pour ma part en revanche que les dédicaces restent particulièrement utiles en terme de promotion, d'image et surtout de rencontre. Les deux tiers des lecteurs qui repartent avec un de mes bouquins ou, à défaut, la carte de mon site pour lire les textes en accès gratuit parce qu'ils sont fauchés, sont des personnes que jamais je n'aurais pu toucher par d'autres biais. On peut penser que dix lecteurs par jour (c'est une moyenne), c'est peu, mais vingt fois dans l'année, plus le bouche à oreille et la relation qui va s'établir et, espérons-le, se pérenniser à travers les réseaux sociaux et le blog, je trouve ça au contraire d'une importance capitale en terme de communauté.
Avec cette activité online que je considère indissociable des rencontres IRL, je me suis aperçu que je me vois comme un proprio de bar qui anime un peu la conversation des habitués et accueille les nouveaux. Bien sûr, il faut que les clients commandent un verre pour que la boutique tourne (faut que je gagne ma vie), sinon je suis obligé de fermer, mais ce n'est pas le but premier du site, ni de mes déplacements (même si je suis évidemment ravi quand les ventes sont bonnes!).
Après, je suis chez de petits éditeurs sans diffusion / distribution; notre façon de faire est forcément différente, avec une collaboration réelle avec les blogueurs, etc., et je ne prétends pas comparer les échelles. De plus, là encore c'est peut-être dû à une dynamique différente des deux milieux, notamment le fait qu'à ma connaissance, l'imaginaire est largement plus ghettoisé que le polar, ce qui implique d'aller chercher les lecteurs réticents par la main et les convaincre que non, ce n'est pas sale.
Dans cette dynamique et ce milieu, les salons du livre tels qu'ils sont conçus actuellement restent encore très utiles à mon sens. Ne serait-ce qu'à travers les festivals grand public où, quasiment tous les ans, il faut reprendre une partie de "l'éducation" aux fondations: qu'est-ce que l'imaginaire, pourquoi c'est une vraie littérature, pourquoi c'est bien et intelligent. Il y a un véritable travail de fond dont on commence tout juste à voir les fruits mais qu'il faut maintenir en permanence (et contre laquelle - je vais me faire taper mais tant pis - l'attitude clanique de l'Initié Qui Sait joue hélas pas mal).
Ce qui ne signifie pas que l'imaginaire n'arrivera pas un jour à la même situation que le polar ni qu'on ne peut pas envisager d'autres façons de faire, bien sûr. Il existe assurément des salons d'imaginaire pleins de bonne volonté mais un peu improductifs, souvent à cause d'un enthousiasme qui dépasse de très loin la modestie des moyens. Mais pour moi, c'est le jeu.
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merci.Erion a écrit :Ah bon, c'est être de gauche que de vouloir affamer les artistes ? C'est nouveau, ça ?kibu a écrit :En fait, c'est un méli-mélo entre ma provoc' et tes trolls répétés. C'est rigolo d'ailleurs, surtout ça :Je ne sais pas bien qui ça vise (en tout cas, ça doit pas être moi, parce que je n'ai jamais parlé de gauche et de droite)Je sais maintenant pourquoi la gauche est morte.être de gauche et défendre ses intérêts ou poser la question des intérêts de sa "corporation" me semble cohérent
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Ben oui. J'y vois une professionnalisation du métier et une meilleure façon de promouvoir l'écrit, de le rendre présent. Bukowski lisait ses poèmes en fac. pourquoi on ne fait pas de telles choses ici ?Transhumain a écrit :Ce qui me gêne dans les propos de Francis, et de certains ici, ce n'est pas leur sentiment, qui est aussi le mien, que les salons et leurs signatures de masse ne sont pas d'un grand intérêt. Ce n'est pas non plus le ras-le-bol du bénévolat bonne poire. Non, ce qui me gêne, c'est que l'on ne nous dit pas : "ce temps passé à boire des coups dans les salons, ou à promouvoir le livre, ou à raconter n'importe quoi en table ronde, je préfèrerais le passer à faire ce que je sais faire, ce que j'aime faire, ce que je veux faire : écrire". Non, on nous dit : "bon, écrire, c'est bien, c'est mieux que faire le pitre pour des prunes, mais ça ne rapporte pas non plus un max, alors faites-nous faire des trucs qui justifient une rémunération, et payez-nous".
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merci merci merciErion a écrit :Nan, mais faudrait quand même arrêter, dès qu'un auteur prétend parler d'argent pour... VIVRE (pas pour s'acheter une Ferrari), de lui balancer qu'il est indigne, qu'il tue la gauche, que c'est un salaud. Ces minables arguments pseudo-politiques sont gerbants. Au lieu de soutenir les auteurs qui veulent juste avoir des conditions de vie et de travail correctes, vous êtes acharnés à les insulter et à les considérer comme des traitres à "la cause".kibu a écrit :Essaie encore. Tu peux faire mieux.Ah bon, c'est être de gauche que de vouloir affamer les artistes ? C'est nouveau, ça ?
C'est clair, vaut mieux être un auteur de droite, personne vous fait chier et vous pouvez réclamer qu'on vous paie sans avoir une horde de gauchistes chevelus qui vous huent et réclament votre mort.
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Hé, si tu veux militer, je ne t'empêche pas. Je ne suis pas flic. Milite mon garçon, milite. J'ai donné pour ma part. Je vois que l'effet est pervers. Je te souhaite de ne pas te retrouver au même point. C'est tout.kibu a écrit :Retour du chevelu gauchiste (je veux bien assumer tout ce que vous voulez si ça vous amuse).
Bon, j'ai lu les interventions des uns et des autres. Je vais essayer de résumer (vous me dites si je pige que couic, hein ?).
Les salons et festivals exploitent les auteurs (et d'autres), les faisant travailler dans des conditions dignes des sweatshops (je force le trait). Tout le monde partage cet avis et je veux bien vous croire, du moins pour les gros trucs fourre-tout, que je ne fréquente pas de toute manière. J'ai horreur de la foule. Eh oui, j'ai mes petites psychoses (à ajouter au gauchisme).
Francis Mizio propose plusieurs solutions pour remédier à cet état de fait dont le paiement pour les dédicaces. Payées par qui : les organisateurs (ils n'ont qu'à budgéter tout cela). Ou alors ils n'ont qu'à organiser des interventions annexes rétribuées, avec un temps laissé pour les dédicaces. En attendant, il ne se déplacera plus dans ces foires aux gros. D'ailleurs, il ne se déplacera plus du tout, même dans les micro-festivals organisés par des associations.
Eh bien moi, c'est là que j'aimerai voir apparaître une distinction ou une nuance. Et pas un simple : "sympa les gars, mais le militantisme c'est dépassé."
ps : Et qu'on ne me fasse pas dire que je n'ai pas de la compassion pour le métier d'écrivain.
Ca mérite de se prendre autant de bêtise en retour ?
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- Enregistré le : mar. sept. 28, 2010 10:10 pm
Me fait penser à une phrase de Le Tellier qui me fait rire (je cite ici pour détendre l'atmosphère, cela ne vise ni Fabrice ni personne) : "La majorité des gens est plus con que la moyenne"fabrice a écrit :Sérieusement : j'adore cette phrase.bormandg a écrit :A partir du moment où on prétend émettre une opinion générale, on est sûr de se planter dans 50% des cas...
La question est posée sérieusement, j'y réponds sérieusement.Mors Ultima Ratio a écrit :Heu. Je ne veux pas paraître plus stupide que je ne le suis, et du coup vous me mettez le doute, mais il y a une différence fondamentale entre un "auteur" et un "traducteur", non?
Pour moi, un "auteur" crée et un "traducteur" retranscrit/adapte/localise, enfin ce que vous voulez.
Je ne souhaite pas envenimer (plus) la discussion, mais j'aimerais comprendre mon erreur manifeste.
La principale différence entre un auteur et un traducteur, à mon sens, c'est qu'il est rare que le traducteur travaille sans l'assurance d'être payé.
Un auteur peut consacrer plusieurs mois à travailler sur un ouvrage sans l'assurance d'avoir un contrat, donc une rémunération acquise, alors que le traducteur professionnel, en principe, ne se met au travail que lorsqu'un à-valoir lui est garanti.
Cela dit, vu la façon dont l'édition (d)évolue en ce moment, cela peut changer.
JDB