3615 Nos lifes à nous

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Patrice
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Message par Patrice » jeu. oct. 14, 2010 2:13 pm

Salut,
Herbefol a écrit :
Tétard a écrit :Au cours des cinquante dernières années, les pensions sont passées de 5% à 12% du PIB, alors qu’au cours des cinquante prochaines, elles devraient passer de 12% à 20% si l’on supprime les réformes menées depuis 1987: le poids des pensions a été multiplié par 2, 4 de 1950 à 2000, il devrait l’être par 1, 7 seulement d’ici 2050. (citation de Bernard Friot)
Merci de confirmer qu'il y a donc un besoin d'argent fort important pour équilibrer le système.
Plein de piste de financement ici.

Hélas, l'article de La Tribune n'est pas en libre accès. Mais en tant que journal économique, on ne peut que le croire non?
De l'argent, il y en a.

A+

Patrice

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Tétard
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Message par Tétard » jeu. oct. 14, 2010 5:19 pm

Herbefol a écrit :
Tétard a écrit :Au cours des cinquante dernières années, les pensions sont passées de 5% à 12% du PIB, alors qu’au cours des cinquante prochaines, elles devraient passer de 12% à 20% si l’on supprime les réformes menées depuis 1987: le poids des pensions a été multiplié par 2, 4 de 1950 à 2000, il devrait l’être par 1, 7 seulement d’ici 2050. (citation de Bernard Friot)
Merci de confirmer qu'il y a donc un besoin d'argent fort important pour équilibrer le système.
Puisque la pédagogie consiste à répéter : il ne s'agit pas de prélever une part supplémentaire sur une somme constante, mais d'accroître parallèlement (en partageant les gains de productivité) le niveau de vie des actifs et celui des retraités. Autrement dit, la répartition des revenus du K et du travail devra être modifiée, mais sans que cela ne lèse personne. La question n'est pas d'enlever aux uns ou aux autres, mais de répartir autrement les richesses créées en plus au cours des prochaines décennies.

Je cite à nouveau Friot :

6. Le problème démographique est un fantasme, l’augmentation du taux de cotisation patronale est possible et nécessaire

Le raisonnement selon lequel le recul de la part des actifs occupés rendra impossible le financement des retraites en répartition est aussi absurde que si l’on avait prédit au début du 20ème siècle la famine pour la France du 21ème parce que la part des paysans allait se réduire à moins de 3% de la population. Depuis plus de soixante ans, nos régimes de pension par socialisation du salaire nous montrent que nous avons assumé sans aucun problème une croissance du poids des pensions dans le PIB très supérieure à sa croissance future. Au cours des cinquante dernières années, les pensions sont passées de 5% à 12% du PIB, alors qu’au cours des cinquante prochaines, elles devraient passer de 12% à 20% si l’on supprime les réformes menées depuis 1987: le poids de pensions a été multiplié par 2, 4 de 1950 à 2000, il devrait l’être par 1, 7 seulement d’ici 2050.

A moins de fonder les calculs sur une perspective de stagnation du PIB ce qu’aucun des réformateurs ne fait, cette décélération (alors que le discours du choc démographique suppose une accélération fantasmée) signifie évidemment une plus grande facilité demain à absorber la hausse du poids des pensions, alors même qu’elle l’a été sans difficulté jusqu’ici. Cette facilité s’explique simplement: le PIB doublant de volume tous les quarante à cinquante ans, la progression plus rapide d’un de ses éléments s’accompagne de la progression, et non pas de la régression, de la richesse disponible pour les autres composantes. Dans un PIB qui augmente, il n’y a pas besoin de déshabiller les actifs pour habiller les retraités.

7. La lutte contre l’épargne retraite doit se poursuivre

La démonstration de la nocivité de l’accumulation financière, qui n’a entraîné aucune croissance de l’investissement mais contribué fortement à la bulle spéculative, n’empêche pas les réformateurs de continuer à préconiser l’épargne retraite avec deux arguments. Le premier est «l’équité intergénérationnelle»: les droits à pensions que se constitue la génération aujourd’hui au travail seront une charge excessive pour la génération future. Il faut donc que chaque génération, au moins partiellement, finance ses propres pensions par de l’épargne qui sera liquidée lors de son entrée en retraite. D’autant plus que – second argument – le travail va manquer relativement aux besoins à satisfaire (on reconnaît là la rhétorique du «problème démographique»), et nous serons heureux lorsque viendra la disette d’avoir épargné des fonds que nous pourrons alors liquider pour compenser le déficit en travail. Ces deux arguments sont faux.

La monnaie déposée pour l’épargne sert à acheter des titres financiers qui n’ont en eux-mêmes aucune valeur. Mais - et c’est l’origine de la croyance dans leur capacité à congeler de la valeur - ils sont des titres de propriété dotés de droits à valoir sur la monnaie en circulation le jour où ils seront liquidés. Si la monnaie ne préexiste pas à cette transformation des titres en monnaie, les titres ne valent rien. Or c’est le travail courant qui rend possible cette création de monnaie préalable à la liquidation des titres.

Autrement dit, à supposer que les retraites soient assurées par l’épargne des fonds de pensions, la vente de titres nécessaire à la transformation de l’épargne en pensions en 2040 sera fonction de la monnaie dont disposeront alors les actifs désireux de les acheter pour se constituer eux-mêmes des droits. Cette monnaie sera l’équivalent de ce qu’ils auront produit par leur travail de l’année 2040. Dans ce cas, l’épargne ne sert à rien puisque les actifs auraient pu affecter à un régime en répartition cette monnaie utilisée pour acheter des titres. Qu’on soit en répartition ou en capitalisation, c’est toujours le travail de l’année qui produit la richesse correspondant à la monnaie qui finance les pensions de l’année. L’épargne ne peut donc en aucun cas être un substitut du travail, ni permettre à chaque génération de financer ses pensions. Sa promotion repose en réalité sur deux choses. D’une part, la propriété de titres permet de ponctionner de la monnaie sur le travail du monde entier, alors que la répartition est réduite à l’espace national des règles politiques du droit du travail: magie du raisonnement impérial. D’autre part, comme le rendement des titres est, hors les situations de crise financière aiguë, supérieur au taux de croissance, la rente progresse plus vite que les salaires et donc que les cotisations pour la retraite, qui progressent moins vite que le taux de croissance: faire valoir en faveur de la capitalisation qu’il est plus rentable d’épargner que de cotiser, c’est avouer très ingénument que toute épargne retraite est un vol sur le travail d’autrui, et qu’il est infiniment plus rentable d’avoir un portefeuille de titres que de travailler.
On offre de face la vérité à son égal : on la laisse entrevoir de profil à son maître.
(Chamfort, Eloge de La Fontaine)

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Lensman
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Message par Lensman » jeu. oct. 14, 2010 5:33 pm

J'ai acheté un paquet de Granola, cela faisait longtemps... j'ai failli partir sans payer, ce qui a bien fait rire la dame de la caisse.

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Lhisbei
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Message par Lhisbei » jeu. oct. 14, 2010 6:17 pm

la boulangère a mis deux brioches en bonus pour le goûter :) miam
et ce soir ce sera sushis ou temakis
Malheureusement, les progrès de la science sont souvent comme une hache dans les mains d’un criminel pathologique - Albert Einstein

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Lensman
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Message par Lensman » jeu. oct. 14, 2010 8:07 pm

Beau reportage sur la réintroduction du bœuf musqué en Sibérie, sur Arte.
Mais gros coup de fatigue, je vais allers somnoler...
Oncle Joe

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Message par bormandg » jeu. oct. 14, 2010 9:26 pm

Le_navire a écrit :
Herbefol a écrit :
Tétard a écrit :Au cours des cinquante dernières années, les pensions sont passées de 5% à 12% du PIB, alors qu’au cours des cinquante prochaines, elles devraient passer de 12% à 20% si l’on supprime les réformes menées depuis 1987: le poids des pensions a été multiplié par 2, 4 de 1950 à 2000, il devrait l’être par 1, 7 seulement d’ici 2050. (citation de Bernard Friot)
Merci de confirmer qu'il y a donc un besoin d'argent fort important pour équilibrer le système.
ça veut dire quoi "équilibrer le système" ?
Excuse, hein ?
Mais considérant l'augmentation de la durée de vie sur 50 ans, la progression de la part du PIB est peu importante. On a donc de la marge.
Sauf à trouver qu'on devrait mieux employer notre PIB qu'à offrir une retraite décente en fin de carrière. C'est vrai quoi, on pourrait utiliser notre PIB à des choses plus importantes. On a pas une guerre ou deux sur le feu, là ? On pourrait peut être s'en faire une autre. On a de la marge.
Mais les dépenses personnelles des Sarkozy père et fils, et le rachat par Bolloré des entreprises indépendantes, ce n'est pas plus important que le niveau de vie des plus de 60 ans? quand à la guerre, Sarkozy s'apprète à la déclarer au reste du pays.
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Message par JDB » ven. oct. 15, 2010 6:20 am

Soirée d'hier : commedia dell'arte déjantée avec le Lazzi Théâtre dans le cadre du Bazar au Bazacle.
Surprise, leur création de cette année tenait de la SF... enfin, presque. A Toulouse en 1789, le hobereau arrogant du coin est frappé d'un sort et échange son esprit avec celui d'un chômeur du XXIe siècle qui se demande ce qu'il fout là. Mais comme il comprend vite et a retenu ses cours d'histoire, ça chauffe et puis ça dégénère un peu.
Trois acteurs interprétant tous les rôles grâce à des masques, des perruques, des costumes et une certaine vivacité.
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Message par Lensman » ven. oct. 15, 2010 7:43 am

temps gris, ce matin.
Tiens, j'ai l'impression que tout le monde est arrivé plus tôt. Le café est prêt!
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Hoêl
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Message par Hoêl » ven. oct. 15, 2010 7:53 am

JDB a écrit :Soirée d'hier : commedia dell'arte déjantée avec le Lazzi Théâtre dans le cadre du Bazar au Bazacle.
Surprise, leur création de cette année tenait de la SF... enfin, presque. A Toulouse en 1789, le hobereau arrogant du coin est frappé d'un sort et échange son esprit avec celui d'un chômeur du XXIe siècle qui se demande ce qu'il fout là. Mais comme il comprend vite et a retenu ses cours d'histoire, ça chauffe et puis ça dégénère un peu.
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JDB
Ca rappelle De peur que les ténèbres .
"Tout est relatif donc rien n'est relatif !"

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Message par Lensman » ven. oct. 15, 2010 8:44 am

La connexion au Net rame un peu, au boulot.
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Message par Le_navire » ven. oct. 15, 2010 10:00 am

JDB a écrit :Soirée d'hier : commedia dell'arte déjantée avec le Lazzi Théâtre dans le cadre du Bazar au Bazacle.
Surprise, leur création de cette année tenait de la SF... enfin, presque. A Toulouse en 1789, le hobereau arrogant du coin est frappé d'un sort et échange son esprit avec celui d'un chômeur du XXIe siècle qui se demande ce qu'il fout là. Mais comme il comprend vite et a retenu ses cours d'histoire, ça chauffe et puis ça dégénère un peu.
Trois acteurs interprétant tous les rôles grâce à des masques, des perruques, des costumes et une certaine vivacité.
JDB
Ça fait envie. Ils vont tourner ?
"Ils ne sont grands que parce que vous êtes à genoux"

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Message par Lensman » ven. oct. 15, 2010 10:37 am

On ne verra plus Alain le Bussy.
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Message par Lensman » ven. oct. 15, 2010 10:50 am

Un cortège de lycées vient de passer devant le Rectorat, et ces lycées sont... de Versailles !!!
On n'en revient pas !
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Sand
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Message par Sand » ven. oct. 15, 2010 11:29 am

le cortège ici est passée sous mes fenêtres à 9h - motivés les jeunes, de si bon matin !

(certes, ce sont ceux qui se sont pris les flashball hier, ils ont de quoi être bien remontés)

On souhaite aller au ciné tout à l'heure, j'espère que ce sera possible

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Message par Lensman » sam. oct. 16, 2010 12:49 am

Déjà demain!
Il faut que je dorme...
Oncle Joe

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