Hum, ça doit être vraiment très en gros alors. Je serais curieux de voir quel terme correspond à fantastique dans sa définition française traditionnelle, qui comprend aussi bien Poe et HPL que Kafka et Borges.Sand a écrit :fantasy urbaine est une traduction rapide de "urban fantasy", l'expression anglo-saxone pour désigner (en gros) ce que nous appelons fantastique, mot qui n'a pas d'équivalent en anglais.
La communauté steampunk française
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- Soslan
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Et pour ne pas faire que ma propre promo :
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C'est un peu mou, ça, des orties, je suis déçue.Nébal a écrit :Effectivement. J'aurais dû supprimer mon message.
Trop tard.
Je me flagelle avec des orties fraîchement coupées.
Mais c'est la faute à ce forum, aussi : on y parle tellement pour ne rien dire, à force, ben, voilà, je suis contaminé...
(je ne pratique jamais l'ironie moi, voyons)
- Eons
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Le terme "Big Bang" était lui aussi au départ une expression ironique, sortie par Fred Hoyle.Cachou a écrit :Je suis d'accord pour les origines, mais c'est vrai que ça ne s'est jamais vu, une blague qui pour finir est adoptée par d'autres et devient un mouvement sérieux...

Les beaux livres, c’est aussi par ici : www.eons.fr
L'origine des mots est une chose, leur praticité pour désigner des idées précises une autre...
Quand je dis que j'aimerais refaire la déco de mon salon en steampunk, les gens à qui je parle visualisent facilement le type d'objets que je voudrais trouver.
Quand je pense fantasy urbaine, je ne pense pas fantastique, et vice versa.
Plus on a de mots, plus on affine nos pensées.
Après, chacun fait ce qu'il veut. Perso, étant perpétuellement à la recherche de mots très précis, qui évitent les paraphrases, je suis ravie quand on m'en livre un. Chacun ses goûts, couleurs, toussa.
Quand je dis que j'aimerais refaire la déco de mon salon en steampunk, les gens à qui je parle visualisent facilement le type d'objets que je voudrais trouver.
Quand je pense fantasy urbaine, je ne pense pas fantastique, et vice versa.
Plus on a de mots, plus on affine nos pensées.
Après, chacun fait ce qu'il veut. Perso, étant perpétuellement à la recherche de mots très précis, qui évitent les paraphrases, je suis ravie quand on m'en livre un. Chacun ses goûts, couleurs, toussa.
Je dois dire avoir pris le terme de fantasy urbaine au pied de la lettre quand on m'a dit que "Neverwhere" en était: une histoire impliquant un monde fantastique (et donc pas un élément fantastique uniquement) vivant en marge de/sous/parallèlement à la ville. Mais apparemment, ce n'est pas du tout ça. Du coup, ce terme m'embrouille plus qu'autre chose je dois dire, alors que "steampunk", c'est plutôt clair et précis, non?
Je suis tombée par hasard sur un blog de déco steampunk, et certaines choses me plaisent (surtout les bibliothèques en fait): http://thesteampunkhome.blogspot.com/
Je suis tombée par hasard sur un blog de déco steampunk, et certaines choses me plaisent (surtout les bibliothèques en fait): http://thesteampunkhome.blogspot.com/
Y en a pas.Soslan a écrit :Hum, ça doit être vraiment très en gros alors. Je serais curieux de voir quel terme correspond à fantastique dans sa définition française traditionnelle, qui comprend aussi bien Poe et HPL que Kafka et Borges.Sand a écrit :fantasy urbaine est une traduction rapide de "urban fantasy", l'expression anglo-saxone pour désigner (en gros) ce que nous appelons fantastique, mot qui n'a pas d'équivalent en anglais.
La grille de lecture anglo-américaine est très différente de la nôtre. On pourrait avancer le terme "supernatural horror", en référence au célèbre essai de Lovecraft, dont le champ d'études correspondait au fantastique tel qu'il était défini en France.
Dans les années 80, Charles L. Grant a tenté d'imposer le terme "dark fantasy", pour bien distinguer le genre qui l'intéressait de l'"horror fiction", trop explicite à ses yeux.
Ce qu'il ne faut pas oublier, par ailleurs, c'est que le sens des mots évolue non seulement dans l'espace (d'un pays à l'autre), mais aussi dans le temps.
Le terme "steampunk", a l'origine forgé pour désigner (un peu comme un gag) une école purement littéraire, à l'image du cyberpunk qui triomphait alors en SF, a fini par être accepté comme décrivant non seulement des livres, mais aussi des films, des BD, et même un style de mode et de décoration.
Le lien avec le gothique, à mon avis, ne se justifie que par une référence partagée au XIXe siècle.
Et n'oublions pas le concept de "gaslight romance", qui précédait le steampunk et qui désigne des livres, films, BD, etc, situés dans un contexte victorien mais ne relevant pas nécessairement de la SF, du fantastique ou de la fantasy (les pastiches de Sherlock Holmes en sont un bon exemple).
JDB
Je veux pas dire, mais on dirait chez ma mère (avant les travaux) et ma grand-mère.Cachou a écrit :
Je suis tombée par hasard sur un blog de déco steampunk, et certaines choses me plaisent (surtout les bibliothèques en fait): http://thesteampunkhome.blogspot.com/
(Ce n'est pas spécialement un compliment ni une insulte, juste un constat)
Cela dit [mode troll on] :
Après les sacs à mains, les habits et la déco ?
Bientôt des fiches-cuisine, des dossiers psycho et un horoscope ?
Ca devient Femme ActuSF ici...
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Hop : Cédric FERRAND, Wastburg
Bien d'accord avec JDB.JDB a écrit :Y en a pas.Soslan a écrit :Hum, ça doit être vraiment très en gros alors. Je serais curieux de voir quel terme correspond à fantastique dans sa définition française traditionnelle, qui comprend aussi bien Poe et HPL que Kafka et Borges.Sand a écrit :fantasy urbaine est une traduction rapide de "urban fantasy", l'expression anglo-saxone pour désigner (en gros) ce que nous appelons fantastique, mot qui n'a pas d'équivalent en anglais.
La grille de lecture anglo-américaine est très différente de la nôtre. On pourrait avancer le terme "supernatural horror", en référence au célèbre essai de Lovecraft, dont le champ d'études correspondait au fantastique tel qu'il était défini en France.
Dans les années 80, Charles L. Grant a tenté d'imposer le terme "dark fantasy", pour bien distinguer le genre qui l'intéressait de l'"horror fiction", trop explicite à ses yeux.
Ce qu'il ne faut pas oublier, par ailleurs, c'est que le sens des mots évolue non seulement dans l'espace (d'un pays à l'autre), mais aussi dans le temps.
Le terme "steampunk", a l'origine forgé pour désigner (un peu comme un gag) une école purement littéraire, à l'image du cyberpunk qui triomphait alors en SF, a fini par être accepté comme décrivant non seulement des livres, mais aussi des films, des BD, et même un style de mode et de décoration.
Le lien avec le gothique, à mon avis, ne se justifie que par une référence partagée au XIXe siècle.
Et n'oublions pas le concept de "gaslight romance", qui précédait le steampunk et qui désigne des livres, films, BD, etc, situés dans un contexte victorien mais ne relevant pas nécessairement de la SF, du fantastique ou de la fantasy (les pastiches de Sherlock Holmes en sont un bon exemple).
JDB
On peut cependant ajouter, il me semble (JDB me corrigera si je me trompe) qu'il y a longtemps, les anglo-saxons pouvaient parler de "fantasy" de manière générale comme nous disons "fantastique", pour désigner en gros (je dis bien en gros) ce qui ne "recopie" pas la "réalité". Mais le terme "fantasy" (pour des raisons éditoriales, je suppose), a fini par prendre un sens plus précis (ou moins vague...), qui se rapproche davantage de ce que nous nommons en France aujourd'hui... "fantasy" (en recopiant ce qui est marqué sur les couvertures US...)
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SJNMT, les américains ont rarement employé "fantasy" sans adjectif pour désigner un "genre": les éditeurs ont utilisé successivement "science fantasy", "heroïc fantasy", "dark fantasy", "high fantasy", "urban fantasy"....Lensman a écrit :Bien d'accord avec JDB.JDB a écrit :Y en a pas.Soslan a écrit :Hum, ça doit être vraiment très en gros alors. Je serais curieux de voir quel terme correspond à fantastique dans sa définition française traditionnelle, qui comprend aussi bien Poe et HPL que Kafka et Borges.Sand a écrit :fantasy urbaine est une traduction rapide de "urban fantasy", l'expression anglo-saxone pour désigner (en gros) ce que nous appelons fantastique, mot qui n'a pas d'équivalent en anglais.
La grille de lecture anglo-américaine est très différente de la nôtre. On pourrait avancer le terme "supernatural horror", en référence au célèbre essai de Lovecraft, dont le champ d'études correspondait au fantastique tel qu'il était défini en France.
Dans les années 80, Charles L. Grant a tenté d'imposer le terme "dark fantasy", pour bien distinguer le genre qui l'intéressait de l'"horror fiction", trop explicite à ses yeux.
Ce qu'il ne faut pas oublier, par ailleurs, c'est que le sens des mots évolue non seulement dans l'espace (d'un pays à l'autre), mais aussi dans le temps.
Le terme "steampunk", a l'origine forgé pour désigner (un peu comme un gag) une école purement littéraire, à l'image du cyberpunk qui triomphait alors en SF, a fini par être accepté comme décrivant non seulement des livres, mais aussi des films, des BD, et même un style de mode et de décoration.
Le lien avec le gothique, à mon avis, ne se justifie que par une référence partagée au XIXe siècle.
Et n'oublions pas le concept de "gaslight romance", qui précédait le steampunk et qui désigne des livres, films, BD, etc, situés dans un contexte victorien mais ne relevant pas nécessairement de la SF, du fantastique ou de la fantasy (les pastiches de Sherlock Holmes en sont un bon exemple).
JDB
On peut cependant ajouter, il me semble (JDB me corrigera si je me trompe) qu'il y a longtemps, les anglo-saxons pouvaient parler de "fantasy" de manière générale comme nous disons "fantastique", pour désigner en gros (je dis bien en gros) ce qui ne "recopie" pas la "réalité". Mais le terme "fantasy" (pour des raisons éditoriales, je suppose), a fini par prendre un sens plus précis (ou moins vague...), qui se rapproche davantage de ce que nous nommons en France aujourd'hui... "fantasy" (en recopiant ce qui est marqué sur les couvertures US...)
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"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
Je crois que ça dépend de l'époque. Il fut un temps où un revue relativement connue pouvait s'appeler The Magazine of Fantasy and Science Fiction...bormandg a écrit : SJNMT, les américains ont rarement employé "fantasy" sans adjectif pour désigner un "genre": les éditeurs ont utilisé successivement "science fantasy", "heroïc fantasy", "dark fantasy", "high fantasy", "urban fantasy"....
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Là c'est autre chose: on dirait qu'ils voulaient prétendre que la SF était plus sérieuse, non?Lensman a écrit :Je crois que ça dépend de l'époque. Il fut un temps où un revue relativement connue pouvait s'appeler The Magazine of Fantasy and Science Fiction...bormandg a écrit : SJNMT, les américains ont rarement employé "fantasy" sans adjectif pour désigner un "genre": les éditeurs ont utilisé successivement "science fantasy", "heroïc fantasy", "dark fantasy", "high fantasy", "urban fantasy"....
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"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
Il me semble (à vérifier) que le "Science Fiction" a été rajouté à contre-coeur, pour des raisons commerciales (ça se vendait bien, à l'époque).bormandg a écrit :Là c'est autre chose: on dirait qu'ils voulaient prétendre que la SF était plus sérieuse, non?Lensman a écrit :Je crois que ça dépend de l'époque. Il fut un temps où un revue relativement connue pouvait s'appeler The Magazine of Fantasy and Science Fiction...bormandg a écrit : SJNMT, les américains ont rarement employé "fantasy" sans adjectif pour désigner un "genre": les éditeurs ont utilisé successivement "science fantasy", "heroïc fantasy", "dark fantasy", "high fantasy", "urban fantasy"....
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Pour rappeler que, dans la Fantasy (au sens large et dans l'acception anglo-saxonne) il y avait la SF, malgré tout "coeur de cible" de la revue.... si je comprends bien.Lensman a écrit :Il me semble (à vérifier) que le "Science Fiction" a été rajouté à contre-coeur, pour des raisons commerciales (ça se vendait bien, à l'époque).bormandg a écrit :Là c'est autre chose: on dirait qu'ils voulaient prétendre que la SF était plus sérieuse, non?Lensman a écrit :Je crois que ça dépend de l'époque. Il fut un temps où un revue relativement connue pouvait s'appeler The Magazine of Fantasy and Science Fiction...bormandg a écrit : SJNMT, les américains ont rarement employé "fantasy" sans adjectif pour désigner un "genre": les éditeurs ont utilisé successivement "science fantasy", "heroïc fantasy", "dark fantasy", "high fantasy", "urban fantasy"....
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Tout comme la revue française s'appelait Fiction, en mélangeant SF et fantastique (et fantasy, pas encore séparée)...
"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."