La suggestion vs l'explicite

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Florent
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Message par Florent » lun. nov. 08, 2010 9:49 am

Mélanie a écrit :
Florent a écrit :Si si. Mais si on suit la logique jusqu'au bout, les personnages ne savent pas comment ça va finir, donc difficile d'exprimer leur ressenti en sachant comment tout va finir. Pour citer un exemple qui te parlera (non, pas Buffy), je suis sûr que S. King n'avait pas une foutue idée de ce qui allait se passer en écrivant Le Pistolero. Et d'ailleurs, il l'a "réécrit" après avoir publié le dernier bouquin de la saga, pour gagner en cohérence.
C'est peut-être pour ça que j'adhère moyennement au Pistolero, j'ai trop l'impression de voir l'auteur improviser au fil des pages sans savoir où il va.
Pour le coup, je parlais moins du ressenti des personnages que de l'ambiance qu'on essaie de poser et qui est pour moi (et pas forcément pour tout le monde, donc) totalement indissociable de la fin. En tant que lectrice, j'aime aussi savoir que le bouquin que je suis en train de lire tend vers une direction bien particulière que je découvre au fur et à mesure (raison pour laquelle, d'ailleurs, je m'éclate bien à traduire Brandon Sanderson qui est extrêmement doué à ce jeu-là : chaque détail est là pour une raison, et quand tout se met enfin en place, c'est assez jubilatoire).
C'est un peu l'histoire de la poule et de l'oeuf : la fin impose-t-elle l'ambiance, ou l'ambiance impose-t-elle la fin ?

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Mélanie
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Message par Mélanie » lun. nov. 08, 2010 9:53 am

Florent a écrit :C'est un peu l'histoire de la poule et de l'oeuf : la fin impose-t-elle l'ambiance, ou l'ambiance impose-t-elle la fin ?
Les deux à la fois, à mon avis. Et là, je me dis qu'il doit y avoir moyen de trouver une métaphore à base de tension sexuelle entre l'ambiance et la fin qui finissent ou non par consommer, mais j'ai la flemme de trouver la bonne formulation.

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Lensman
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Message par Lensman » lun. nov. 08, 2010 10:01 am

Je ne veux pas dire que l'option "feuilleton" où l'auteur improvise est sans charme. Cela peut parfaitement fonctionner. Mais alors, ce n'est pas le même type de texte, le lecteur ne le prendra pas de la même manière.
Le tout, c'est que ce soit assumé. Or, dans ma carrière de... lecteur, je suis souvent tombé sur des textes qui démarraient remarquablement, se développaient bien et... finissaient dans le vague, ou pire, sur un coup de théâtre foireux qui me fait penser: "Quoi ? tout ça pour ça?"
Peut-être suis-je déformé par ma passion musicale pour la symphonie. Rien de plus exaspérant, pour moi, qu'un "finale" raté, en dessous de ce que l'on a entendu avant.
Oncle Joe
Modifié en dernier par Lensman le lun. nov. 08, 2010 10:18 am, modifié 2 fois.

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Nébal
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Message par Nébal » lun. nov. 08, 2010 10:01 am

C'est que tu as beaucoup lu Van Vogt.

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Lensman
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Message par Lensman » lun. nov. 08, 2010 10:06 am

Nébal a écrit :C'est que tu as beaucoup lu Van Vogt.
Précisément: les fins van vogtiennes sont toujours sur un climax, comme une péroraison brucknérienne, qui donne l'impression que l'on a vu des choses étonnantes, mais que ça peut être encore plus étonnant, si on poursuit dans sa tête. Comme une formidable rampe de lancement (évidemment, cela demande aussi de l'imagination au lecteur, le lecteur sans imagination ne pourra pas y être sensible...)
Mais ce n'est qu'un cas particulier de "fin".

Oncle Joe

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Nébal
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Message par Nébal » lun. nov. 08, 2010 10:12 am

Je vais prendre un autre exemple sur un autre de mes bouquins fétiches, où il y a eu passage de l'explicite à la suggestion, qui a largement revêtu les formes de la censure, pour aboutir à une forme de trahison : Le Roman de Renart (oui, encore ; je sais...). Je recite ce que j'avais écrit dans mon compte rendu à l'époque.
Si Le Roman de Renart a largement imprégné nos mentalités, c’est pourtant une œuvre finalement très méconnue, car largement trahie. Pour dire les choses clairement, Le Roman de Renart, originellement, n’est pas du tout, mais alors PAS DU TOUT, destiné aux petits nenfants. C’est un texte violent, cru, subversif, immoral, ne rechignant pas à la vulgarité grivoise et/ou scatologique. Renart n’est pas simplement une astucieuse et souriante boule de poils, qui fait des mauvais tours, certes, mais relativement innocents en fin de compte : non, c’est une authentique ordure, un salopard fini, non seulement voleur et escroc (et assez sympathique…), mais aussi violeur et assassin, et fondamentalement cruel. Les mauvais tours de Renart, comme les railleries qui s’ensuivent (les « gabs »), témoignent de sa propension au mal : s’il use régulièrement de sa ruse pour sauver sa peau (au sens littéral…), en bien des occasions il trompe, trahit et fait souffrir uniquement parce que cela l’amuse... Les textes les plus anciens du Roman de Renart ne le jugent généralement pas (ou très hypocritement), et offrent simplement ses mauvais tours aux lecteurs et aux auditeurs dans un pur but de divertissement (ce qui, dans un sens, ne fait que renforcer l’aspect subversif de la chose… j’y reviendrai) ; mais les déclinaisons les plus tardives tentent de réintégrer la morale dans le Roman, et l’image du seigneur de Maupertuis (le « mauvais trou ») en fait les frais : le rusé goupil devient rien moins qu’un avatar du Diable… Et c’est pourtant le « héros », celui dont on suit les aventures avec plaisir, et dont les mauvais tours parfois franchement ignobles nous font tant rire et nous défoulent... dans la mesure où nous avons la chance de ne pas en être les victimes !

Pourtant, depuis longtemps déjà, Le Roman de Renart est souvent présenté comme une œuvre de littérature enfantine, et on l’étudie parfois, à l’école ou au collège, dans des versions drastiquement abrégées et expurgées, en provenance directe d’un XIXe siècle imprégné d’ordre moral, qui a privilégié l’élégance sur la rudesse originelle, gommé les traits les plus inacceptables et moralisé le tout. Il ne s’agit pas ainsi seulement d’un affadissement, mais d’une véritable trahison dans certains cas. Je me souviens, quand j’étais gamin, de ma découverte du Roman, dans une minuscule édition scolaire, saturée d’exercices de compréhension, puis, plus tard, de ma lecture en Folio de la version dite « classique » de Paulin Paris ; c’était déjà un régal en ce qui me concerne, mais le choc fut assez grand quand je découvris ultérieurement des éditions plus « pures ». Tenez, juste un exemple, concernant ce fragment pourtant essentiel du Roman de Renart qui conte l’origine de la guerre entre les barons Renart le goupil et Isengrin le loup (l'opposition de ces deux personnages étant le thème central du cycle).

Version propre-nenfants-XIXe : Renart se rend chez son compère, absent, et discute avec sa commère Hersent ; mais, subitement, il se moque de la portée de louveteaux et s’enfuit ; Hersent, furieuse, le suit à Maupertuis ; mais la louve, trop grosse, ne peut rejoindre le goupil dans son terrier et y reste bloquée ; Renart sort de son repaire par une autre ouverture, et profite de ce que Hersent est coincée, le postérieur à l’air, pour lui asséner quelques petits coups de bâton sur les fesses, à la Guignol ou Scapin, bref, comme un gamin facétieux.

En version originale, c’est quelque peu différent : Renart, chez Isengrin, séduit (ou est séduit par) Hersent ; la louve, nécessairement lascive et nymphomane, saute sur l’occasion de tromper son époux, guère satisfaisant sur le plan sexuel, et les deux canidés de forniquer allègrement. Après quoi, Renart, qui est un bien meilleur amant qu’Isengrin, s’en prend aux louveteaux ; prenant acte de sa coucherie récente (qui n’était probablement pas une première), il les traite de bâtards, considérant qu’il pourrait aussi bien être leur père, il leur pisse dessus (façon très animale de marquer sa propriété) et les roue de coups. Renart s’en va alors, laissant la famille des loups en larmes. Isengrin rentre chez lui, Hersent essaye de dissimuler l’aventure, mais les louveteaux dénoncent la mère infidèle et le traitement que leur a infligé Renart. Hersent se défend aussitôt en affirmant que Renart l’a violée, et qu’Isengrin doit la venger. Aussi Isengrin et Hersent se mettent-ils en quête de Renart. A Maupertuis, tandis qu’Isengrin fouille les environs, Hersent, donc, reste bloquée dans le terrier ; Renart en sort par une autre issue… et profite de ce qu’elle est coincée les fesses à l’air pour la violer brutalement, à plusieurs reprises, et finalement devant les yeux d’Isengrin, tout en insultant copieusement (et de manière très fleurie) la traînée et le cocu.
Ben moi je préfère la version originale, explicite, à la version "ordre moral", suggérée... Parce que c'est là que se trouve la vraie richesse du texte, et qu'il prend tout son sens.

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Lensman
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Message par Lensman » lun. nov. 08, 2010 10:23 am

Nébal:
Mais dans l'exemple que tu cites, il s'agit d'un tout autre problème; Chacune des versions a ses qualités et ses défauts, ne s'adresse pas au même public, n'est pas de la même époque, etc... il s'agit de "variations", autour de quelque chose qui n'est d'ailleurs fixé qu'à partir du moment où quelqu'un a eu la bonne (ou mauvaise? on pourrait même en discuter...) idée de "fixer" cela par écrit.
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Nébal
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Message par Nébal » lun. nov. 08, 2010 10:26 am

D'accord sur le fait que ça ne s'adresse pas au même public, bien sûr ; mais à la base, il s'agit quand même d'une même oeuvre, "relativement fixée" depuis longtemps, "de nouveau fixée" sous cette forme, et il me semble bien qu'on retrouve ici la thématique de l'explicite ou du suggéré, simplement poussée à l'extrême (à l'absurde ?) dans la mesure justement où le choix a été fait de ne pas s'adresser au même public (choix qui en dit long, et dont on pourrait débattre longtemps...) ; ce qui a abouti à une dénaturation complète de l'oeuvre originale.

Mais attention de ne pas commettre une erreur, tonton (excuse-moi si tu ne l'as pas commise, mais dans ta formulation, j'ai eu comme un doute...) : Le Roman de Renart, dès ses origines, est bien une oeuvre écrite, pas une oeuvre orale.

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Message par Lensman » lun. nov. 08, 2010 10:37 am

Nébal a écrit :D'accord sur le fait que ça ne s'adresse pas au même public, bien sûr ; mais à la base, il s'agit quand même d'une même oeuvre, "relativement fixée" depuis longtemps, "de nouveau fixée" sous cette forme, et il me semble bien qu'on retrouve ici la thématique de l'explicite ou du suggéré, simplement poussée à l'extrême (à l'absurde ?) dans la mesure justement où le choix a été fait de ne pas s'adresser au même public ; ce qui a abouti à une dénaturation complète de l'oeuvre originale.
Hum... je vois ce que tu veux dire, mais j'ai quand même l'impression que c'est un autre problème. La question que tu soulèves est celle de l'accès "général" à l'oeuvre supposée "originale". Je maintiens que dans ce cas, il n'y a pas d'oeuvre "originale", il y a l'état d'une oervre essentiellement orale et évolutive qui, à moment donné, a été fixée, PARCE QUE quelqu'un l'a transcrite par écrit. En principe, cette oeuvre "orale" aurait continué à évoluer et à se transformer selon les vicissitudes du temps, les évolutions sociales, etc. Toi, avec ta sensibilité et ta culture, tu vas apprécier la "vieille" version dans son état fixé à TA manière, qui n'est évidemment pas celle des contemporains de cette version, lesquels n'avaient pas la même conception de la trivialité que toi.
Bref, il y a un télescopage de cultures, ce qui n'est pas gênant (bien au contraire, c'est jouissif), mais attention aux gros contresens et erreurs d'optique...

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Nébal
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Message par Nébal » lun. nov. 08, 2010 11:01 am

Justement, tonton, le contresens, c'est toi qui le commets, là : je te l'ai dit à l'instant, Le Roman de Renart est dès ses origines une oeuvre écrite. Evolutive, certes, de par sa constitution en "branches" (et il y a bien une évolution dans le sens au fil des branches, les plus récentes étant les plus moralisantes, par exemple), mais ces branches sont dès l'origine écrites.

Les manuscrits du Roman, certes variés (ils ne comportent pas nécessairement les mêmes branches, pas dans le même ordre, etc.), sont "fixés" très tôt, dès la fin du XIIe et le début du XIIIe siècles. C'est d'ailleurs pourquoi les textes postérieurs faisant figurer Renart et compagnie (il y en a, très tôt et pendant quelque temps encore) ne sont pas considérés comme faisant partie du corpus.

Au XIXe siècle, il y a eu réappropriation d'un texte écrit pour en donner une autre version, affadie, car tout ce qui était explicite dans le texte original ne passait plus, les moeurs ayant changé ainsi que la conception que l'on se faisait du public "coeur-de-cible" (si j'ose employer cet odieux anachronisme) - et le tout a été sabré...

Maintenant, la question se pose aujourd'hui au lecteur contemporain qui dispose des deux versions. Certes, il y a la différence de public : le jeune lecteur pourra toujours s'initier avec les éditions "scolaires", la version "classique" de Paulin Paris... et passer aux choses sérieuses ultérieurement. C'est après tout ce que j'ai fait moi-même. Maintenant je pose la question aux lecteurs adultes : y en a-t-il pour préférer la version expurgée, "suggérée", à la version originale, "explicite" ?

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Message par Sybille » lun. nov. 08, 2010 6:39 pm

Julien d'Hem a écrit :
Sybille a écrit :Buffy, saison 6, épisode musical
Le rideau tombe sur Buffy et Spike qui s'embrassent passionnément.
Les épisodes suivants sont super réussis.
Oui certes, mais ces épisodes sont super réussis parce que Spike et Buffy ne s'aiment pas, ou du moins pas encore...
Je n'ai pas dit le contraire :wink: (Quoique Spike aime Buffy...)
Je dis juste que l'idée qu'un baiser soit une fin est une idée super limitée. De même que l'idée qu'on ne puisse pas "traiter" un couple. Limitée, voire idiote, l'idée.
(@Florent : Pourquoi dis-tu apprécier la série Buffy alors que tu ne la connais visiblement pas ?)

Sinon...
Je ne pense pas qu'on puisse écrire toute la fin travaillée dès le début car nos persos vont évoluer au fur et à mesure qu'on va oeuvrer et la fin en sera donc forcément au moins un peu changée.
Par contre, quand on écrit "comme ça", sans savoir la fin... ben, désolée, mais, perso, je fais partie des lecteurs qui le sentent et qui trouvent ça... mauvais : un bon début qui ne mène nulle part, c'est comme un beau mec qui te fait rire, te promet monts et merveilles et s'enfuit en courant quand on se retrouve au lit.
Bref, dans mon idée, l'auteur a la fin prête dans sa mémoire et va vers elle en se réservant des changements en cours de route. Un truc du genre.

(Quand j'ai une idée en tête, genre une ambiance ou des persos que j'ai envie de traiter, je n'écris rien tant que je n'ai pas trouvé ce qui va leur tomber dessus...)

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Soslan
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Message par Soslan » lun. nov. 08, 2010 8:09 pm

Sybille a écrit : Par contre, quand on écrit "comme ça", sans savoir la fin... ben, désolée, mais, perso, je fais partie des lecteurs qui le sentent et qui trouvent ça... mauvais : un bon début qui ne mène nulle part, c'est comme un beau mec qui te fait rire, te promet monts et merveilles et s'enfuit en courant quand on se retrouve au lit.
Bref, dans mon idée, l'auteur a la fin prête dans sa mémoire et va vers elle en se réservant des changements en cours de route. Un truc du genre.

(Quand j'ai une idée en tête, genre une ambiance ou des persos que j'ai envie de traiter, je n'écris rien tant que je n'ai pas trouvé ce qui va leur tomber dessus...)
Il y a un exemple de réussite, c'est les nouvelles d'André Pieyre de Mandiargues. Mais faut dire qu'on est dans un fantastique très expérimental (et surréaliste)
"La Lune commence où avec le citron finit la cerise" (André Breton)

http://karelia.over-blog.com/
Et pour ne pas faire que ma propre promo :
http://musardises.moonfruit.fr/

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Message par Jean-Claude Dunyach » lun. nov. 08, 2010 8:33 pm

Lensman a écrit :Ma réflexion est une réflexion de lecteur, qui s'imagine que la conception d'un roman, c'est comme celle d'un avion...
Euh.
Non, rien.
Je compte pour 1. Comme chacun de vous...
http://www.dunyach.fr/

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kibu
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Message par kibu » lun. nov. 08, 2010 8:34 pm

Pourvu qu'il n'arrive rien au moteur de l'inspiration.
A l'envers, à l'endroit

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Florent
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Message par Florent » lun. nov. 08, 2010 9:32 pm

Sybille a écrit :
Julien d'Hem a écrit :
Sybille a écrit :Buffy, saison 6, épisode musical
Le rideau tombe sur Buffy et Spike qui s'embrassent passionnément.
Les épisodes suivants sont super réussis.
Oui certes, mais ces épisodes sont super réussis parce que Spike et Buffy ne s'aiment pas, ou du moins pas encore...
Je n'ai pas dit le contraire :wink: (Quoique Spike aime Buffy...)
Je dis juste que l'idée qu'un baiser soit une fin est une idée super limitée. De même que l'idée qu'on ne puisse pas "traiter" un couple. Limitée, voire idiote, l'idée.
(@Florent : Pourquoi dis-tu apprécier la série Buffy alors que tu ne la connais visiblement pas ?)
J'ai vu pas mal d'épisodes de la première saison, peut-être même toute la première saison, je ne sais plus, à l'époque où elle a commencé à passer. A vue de nez ça doit faire plus de 10 ans. J'en retiens une image sympathique, mais je n'ai jamais trop compris l'engouement que j'ai pu constater ici et là. Pour moi, ça reste une série ciblée adolescents, ce qui n'est pas un mal en soi, mais de ce que j'ai pu voir je n'en fait pas une de mes références du genre. Je ne dois pas être le bon public. Voilà pour Buffy, j'espère qu'on ne reviendra pas dessus, à moins d'en faire un running gag.

Pour l'idée de traiter un couple, bien sûr on peut. Il y a des gens que ça va intéresser, de voir raconter une vie de couple. Il y a plein de films français sur le sujet, d'ailleurs, donc ça doit bien intéresser quelqu'un. Mais moi je dis que ce qui m'intéresse dans une histoire (et je crois qu'avant chaque post je vais maintenant indiquer MOI JE PENSE QUE, CE QUI NE VEUT PAS DIRE IL FAUT), c'est ce qui se passe avant, le jeu de séduction, ou la tension sexuelle, le "je t'aime moi non plus", et qu'une fois le couple formé et consommé mon intérêt retombe. Mais peut-être que j'intellectualise trop le truc.

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