Extrait :
BBE : Quels sont les éléments qui ont changé par rapport à la précédente édition ? Qu’as-tu réécrit ? Quel regard portes-tu sur ce roman ?
Nicolas Cluzeau : À part l’ajout de noms de chapitres, nous avons repris – la directrice de collection et moi – le texte et l’avons allégé un peu, mais sans toucher à la dimension lyrique qui en faisait son charme à l’écriture et à la lecture. Un chapitre a aussi été ajouté vers le début, pour expliquer certaines petites choses qui manquaient dans la première édition et que je considérai à l’époque comme allant de soi. Avec du recul et dix ans d’expérience en écriture en plus, je me suis dit que ce nouveau chapitre allait enrichir l’introduction à l’histoire plutôt que l’alourdir. Le regard que je porte sur La Ronde des vies éternelles est très mitigé : écrit dans une période plutôt noire de ma vie, j’y ai mis beaucoup des blessures de mon âme – c’est du moins ce que je pense en lisant les critiques de l’époque – et les ai mélangées à un texte où mystères, énigmes et drames s’interpénètrent pour donner un roman, je crois, exigeant mais riche en interprétations.