Mais comment peut-on ?
Explique-moi.
Parce que là, vraiment, je ne vois pas.
Sans ironie aucune.
Je suis juste consternation.
Luc Besson prépare un gros projet de SF
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Hop : Cédric FERRAND, Wastburg
On peut, c'est tout. Comme on peut être touché par d'autres poètes que Rimbaud. Comme on peut trouver parfois l'écriture de Ballard trop froide pour apprécier ses histoires. Comme on peut trouver "Lost Highway" magnifique et "The Straight Story" geignard. Sans réelles raisons, simplement parce qu'en sortant de la salle, j'étais encore dans cet univers. Que cet homme qui n'arrive pas à se définir, à savoir s'il est humain ou pas m'a touchée. Parce que les effets spéciaux m'ont amusée. C'est tout.Nébal a écrit :Mais comment peut-on ?
Explique-moi.
Parce que là, vraiment, je ne vois pas.
Sans ironie aucune.
Je suis juste consternation.
Et puis non, sans aucune raison, simplement parce que j'y ai été sensible sans avoir à l'expliquer, tout comme tu peux être sensible à "Conan" alors que moi je n'y ai trouvé aucune des subtilités que tu y as vus (et que ce n'est pas pour autant que je vais avancer ironiquement "les goûts et les couleurs", parce que je n'estime pas que personne n'a le droit d'aimer ce film simplement parce que moi je l'ai trouvé ridicule). Simplement parce qu'on est différent et qu'on peut donc apprécier différemment les choses sans que l'un de nous ait raison et l'autre pas. Le pire, c'est que j'ai l'impression de sortir des platitudes, alors qu'en fait, ce ne sont pas des "vérités" pour tout le monde...
Non, non, je ne parlais pas en général. Admettons. Pour moi, au-delà d'un certain seuil, a pu possib', mais admettons.
Je parlais de Terminator 4.
Comment peut-on ?
Que peut-on y sauver ?
Qu'est-ce qui peut faire qu'on... aime ce film ?
Je parlais de Terminator 4.
Comment peut-on ?
Que peut-on y sauver ?
Qu'est-ce qui peut faire qu'on... aime ce film ?
Hop : Cédric FERRAND, Wastburg
Nébal, tu n'as pas tout lu. J'ai répondu: parce que j'ai aimé les doutes de l'homme qui n'arrive pas à comprendre ce qu'il est. C'est bateau, ça a déjà été dit plusieurs fois, mais j'ai été sensible à la manière dont ça a été évoqué ici. Sans avoir une explication rationnelle à donner sur le pourquoi de cette sensibilité. Juste parce que ça m'a touchée.Nébal a écrit :Non, non, je ne parlais pas en général. Admettons. Pour moi, au-delà d'un certain seuil, a pu possib', mais admettons.
Je parlais de Terminator 4.
Comment peut-on ?
Que peut-on y sauver ?
Qu'est-ce qui peut faire qu'on... aime ce film ?
J'ai bien aimé les effets visuels aussi, dans le genre grosse machine qui en met plein la vue, parce que des fois, j'aime bien aussi qu'on me montre où est passé l'argent des effets spéciaux.
Et simplement parce que je suis sortie de la salle en étant encore dans cet univers, et qu'au final, peu de films savent me retenir comme ça dans leur filet une fois la lumière rallumée.
Je sais que ces raisons ne te seront pas suffisantes. Mais j'ai pris plaisir à voir ce film, et pour moi ça reste l'essentiel, c'est ça que je recherche d'abord en allant au cinéma, peu importe que ce soit avec une comédie romantique, un gros film d'action bourrain ou un film d'art et essais travaillé et délicat. L'important reste le plaisir que j'en ai tiré.
C'est parce que la plupart des gens confondent "aimer/apprécier" et "c'est bien/ça a des qualités".
Alors que si affect et intelligence étaient liés, depuis le temps, quelqu'un s'en serait rendu compte...
Du coup beaucoup de gens prennent comme offense personnelle ce qui est une attaque contre l'objet de leur affection. (faut faire attention parce qu'on se fait tous piéger à un moment ou à un autre à ce jeu-là)
J'ai bien aimé T4. Plus agréable que le 3. (comme disent les spécialistes : in T2 John Connor has an attitude ; in T3 he lost it ; in T4 he's got his attitude back. Sa crétinerie est en revanche constante.)
Mais c'est quand même un film très con. Je ne m'énerverai jamais parce que quelqu'un trouve ce film (ou un autre du même tonneau) très con, puisqu'il l'est.
Mais je l'aime bien quand même.
J'assume d'avoir des goûts sans rapport avec l'intelligence du propos de ce que j'aime*, et je ne me considère pas comme dépréciée personnellement quand on déprécie les choses que j'apprécie. Je ne cherche pas à trouver des qualités pour justifier mon affection. C'est cela, les goûts et les couleurs...
(ce qui est exactement l'inverse de ce qu'a fait DPoldonski, il n'a pas du tout argumenté sur les goûts et les couleurs, même si c'est ce qu'il a mis en avant, il a essayé de cherché des qualités "objectives" au film. Manque de bol, y'en a pas beaucoup...).
*moment d'assumation intense : j'apprécie beaucoup Plus belle la vie, par exemple. Chacun ses perversions.
Alors que si affect et intelligence étaient liés, depuis le temps, quelqu'un s'en serait rendu compte...
Du coup beaucoup de gens prennent comme offense personnelle ce qui est une attaque contre l'objet de leur affection. (faut faire attention parce qu'on se fait tous piéger à un moment ou à un autre à ce jeu-là)
J'ai bien aimé T4. Plus agréable que le 3. (comme disent les spécialistes : in T2 John Connor has an attitude ; in T3 he lost it ; in T4 he's got his attitude back. Sa crétinerie est en revanche constante.)
Mais c'est quand même un film très con. Je ne m'énerverai jamais parce que quelqu'un trouve ce film (ou un autre du même tonneau) très con, puisqu'il l'est.
Mais je l'aime bien quand même.
J'assume d'avoir des goûts sans rapport avec l'intelligence du propos de ce que j'aime*, et je ne me considère pas comme dépréciée personnellement quand on déprécie les choses que j'apprécie. Je ne cherche pas à trouver des qualités pour justifier mon affection. C'est cela, les goûts et les couleurs...
(ce qui est exactement l'inverse de ce qu'a fait DPoldonski, il n'a pas du tout argumenté sur les goûts et les couleurs, même si c'est ce qu'il a mis en avant, il a essayé de cherché des qualités "objectives" au film. Manque de bol, y'en a pas beaucoup...).
*moment d'assumation intense : j'apprécie beaucoup Plus belle la vie, par exemple. Chacun ses perversions.
Hop : Cédric FERRAND, Wastburg
Certainement pas ! Voir ce que je disais plus haut sur le seuil.
Je voulais seulement dire que j'assumais moi aussi mes perversions. Car ça doit être un peu pervers que de défendre ce film improbable.
Quand même.
Je voulais seulement dire que j'assumais moi aussi mes perversions. Car ça doit être un peu pervers que de défendre ce film improbable.
Quand même.
Hop : Cédric FERRAND, Wastburg
Mais c'est peut-être justement parce que l'argument "goûts et couleurs" était tourné en dérision par les autres qu'il s'est senti obligé d'essayer de rationaliser son amour pour ce film - peu importe que ses arguments vous semblent acceptables ou pas. Je me suis déjà retrouvée plusieurs fois face à des personnes qui n'acceptaient pas que j'aime simplement quelque chose "parce que", sans "pourquoi", et qui me demandaient d'argumenter encore et encore (l'une d'elle est d'ailleurs ici ^_^).Sand a écrit : (ce qui est exactement l'inverse de ce qu'a fait DPoldonski, il n'a pas du tout argumenté sur les goûts et les couleurs
Pour l'avoir vécu moi-même, parfois on se sent "accusé" d'une quelconque faute parce qu'on n'a pas eu le bon goût d'aimer les bons films ou qu'on a eu le "mauvais goût" d'aimer ceux qui ne plaisent pas aux autres. Je m'en fous que les autres aiment ou pas ce que j'aime, ça fait des années (voire des décennies) que j'ai réalisé que je n'aimerai jamais les mêmes choses que les autres ni celles qu'il "faut" et je m'en contrefiche maintenant, je prends le plaisir là où il est. Je ne vais pas pour autant reprocher aux autres de ne pas avoir les mêmes goûts que moi en disant qu'il est absurde d'aimer ce qu'ils aiment. Et pourtant, je ne compte plus le nombre de fois où, sur mon blog (ou dans ma vie), certaines personnes m'ont directement dénigrée parce que mes goûts ne correspondaient pas aux leurs (j'ai d'ailleurs un spécialiste du genre qui ne cesse pas de venir sur mon blog - même si je ne lui répond plus - alors qu'il est toujours en désaccord avec moi, et qui m'a même accusée plusieurs fois de tous les maux simplement parce que je ne voulais pas me plier à sa vision concernant certains films, comme si la sienne était la seule valable et acceptable). D'accord, on a tendance à être touchés quand les autres critiquent une œuvre que l'on aime (d'ailleurs, sachant cela, pourquoi continuer à les attaquer sur ce point au lieu de les laisser en paix une fois les points de vue de chacun exprimés?). Mais, pareillement (et c'est quelque chose que l'on peut observer très souvent sur ce forum, et encore plus sur ce fil), certains ont tendance à rabaisser et dévaloriser les goûts des autres parce qu'ils ne correspondent pas aux leurs. Ils ne semblent pas réaliser que d'autres personnes peuvent percevoir et apprécier les choses différemment d'eux, qu'il n'y a pas une ligne qui départage le bon du mauvais, avec les "justes" d'un côté et ceux qui n'ont pas des goûts assez élaborés pour pouvoir émettre un jugement qui puisse être pris en considération de l'autre.
Du coup, je trouve normal de s'indigner dans ce cas-là, pas parce qu'on a osé dire qu'un film qu'on aime est con (pour info d'ailleurs, même si je ne le trouve pas d'une extrême subtilité, je ne trouve pas T4 con pour autant, mais là n'est pas la question) mais parce qu'il a été sous-entendu clairement plusieurs fois (même dit ouvertement je pense) qu'il est juste impossible de l'aimer, ce film con, et que toute personne qui se laisse aller à le faire doit avoir quelque chose qui ne tourne pas rond. Et c'est bien ce qui a été fait ici...
Eh bien, pourquoi ne l'appliques-tu pas alors? o_ONébal a écrit :Sand a écrit :Chacun ses perversions.
D'accord sur ça.
Tu aimes Zardoz et Conan. J'aime Terminator 4 et Le Cinquième Elément. Je ne vais pas dire qu'il est impossible d'aimer Conan et Zardoz parce qu'il n'y a rien à sauver de ces films, et pourtant tu connais l'ampleur de mon désamour pour Conan (mais est-ce que j'ai dit une seule fois aux commentateurs qui m'ont plutôt pas mal démolie quand j'ai parlé de ce film qu'ils n'avaient aucune raison de l'aimer et que c'était juste absurde de le faire?). Que dis-tu dès lors pour Terminator 4?
Modifié en dernier par Cachou le mar. nov. 23, 2010 1:19 pm, modifié 1 fois.
@ Cachou : Pfff... Skynet a frappé.
Je t'avais préparé une looooongue réponse, et ma connexion Wifi a sauté.
Bon.
Là, j'ai la flemme.
Plus tard peut-être.
(Sinon, sur Nanarland, on avait eu un beau cas qui nous avait tenu la grappe sur plus de 70 pages, je crois, sur Rocky IV... Mais là, c'était du sport extrême.)
Je t'avais préparé une looooongue réponse, et ma connexion Wifi a sauté.
Bon.
Là, j'ai la flemme.
Plus tard peut-être.
(Sinon, sur Nanarland, on avait eu un beau cas qui nous avait tenu la grappe sur plus de 70 pages, je crois, sur Rocky IV... Mais là, c'était du sport extrême.)
Hop : Cédric FERRAND, Wastburg
et en entrant dans ce jeu, tu sors forcément de l'argument "goûts et couleurs", et tu es morte.Cachou a écrit :Mais c'est peut-être justement parce que l'argument "goûts et couleurs" était tourné en dérision par les autres qu'il s'est senti obligé d'essayer de rationaliser son amour pour ce film - peu importe que ses arguments vous semblent acceptables ou pas. Je me suis déjà retrouvée plusieurs fois face à des personnes qui n'acceptaient pas que j'aime simplement quelque chose "parce que", sans "pourquoi", et qui me demandaient d'argumenter encore et encore (l'une d'elle est d'ailleurs ici ^_^).Sand a écrit : (ce qui est exactement l'inverse de ce qu'a fait DPoldonski, il n'a pas du tout argumenté sur les goûts et les couleurs
Faut jamais argumenter ses goûts (rationaliser l'affect, c'est inutile), et faut apprendre à dire "je vous merde", aussi, ça aide dans la vie !
Après, je suis désolée, je n'ai presque jamais vu de dépréciateurs d'oeuvres déprécier les personnes qui apprécient ces mêmes oeuvres. En revanche, j'ai vu plein d'appréciateurs se sentir attaqués. Et là ça part en couille. Faut jamais rationaliser son affect (bis).
et en entrant dans ce jeu, tu sors forcément de l'argument "goûts et couleurs", et tu es morte.
Faut jamais argumenter ses goûts (rationaliser l'affect, c'est inutile), et faut apprendre à dire "je vous merde", aussi, ça aide dans la vie !
Mais tout le monde n'a pas forcément la force de dire "je vous merde", surtout à des personnes qu'on connaît moins, dont on estime parfois l'opinion et avec qui on a envie de continuer à discuter... Ce genre de chose, je ne le fais qu'avec des gens que je connais assez pour savoir qu'ils ne seront pas vexés (ou quand j'en ai vraiment assez comme ici). C'est-à-dire quasi jamais sur internet, vu qu'au final, j'ai rencontré assez peu de gens avec qui je parle.
Pas besoin de chercher loin: pour un exemple léger, remonte deux réponses dans ce fil. Pour un exemple plus lourd, je peux te donner le lien vers ma critique (positive) de la version de "Lolita" de 1997 si tu veux...Après, je suis désolée, je n'ai presque jamais vu de dépréciateurs d'oeuvres déprécier les personnes qui apprécient ces mêmes oeuvres. En revanche, j'ai vu plein d'appréciateurs se sentir attaqués. Et là ça part en couille.
