Pourquoi "Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil"? C'est aussi bien "Tout le monde il est laid, tout le monde, il est méchant", ou "Tout le monde il est laid, tout le monde il est gentil" (et le 4e cas). Quel rapport avec la discussion?Nébal a écrit :Ben c'est bien pour ça que je parlais d'intersubjectivité vers le début de ce fil absurde...
Sinon, le reste, c'est-à-dire le point de vue ultra-subjectif, euh, désolé, mais ça sonne un peu trop "tout le monde il est beau tout le monde il est gentil" pour moi.
Désolé, mais, en ce qui me concerne, en littérature comme au cinéma ou ailleurs, il y a des faiseurs, des yes men, qui font (plus ou moins) délibérément dans le formaté, l'aseptisé (ce formaté dépendant lui aussi, bien entendu, du temps, du lieu, des moeurs, etc.) ; on pourrait à la rigueur parler de style a minima...
Mais là encore, et c'est ça le point important, je ne vois pas ce qui empêche d'en parler. Si, dans un bouquin, le "style" me paraît correspondre à cette définition-là, ou - autre exemple, parlant pour la SF de l'âge d'or, notamment - être réduit au fonctionnel pur et simple, je ne vois pas pourquoi je ne le dirais pas, y compris pour le déplorer quand bien même le livre présenterait d'autres qualités par ailleurs.
Mais tu peux parfaitement exprimer ton opinion, tes goûts, etc. Qui voudrait t'en empêcher, et pourquoi ? Le débat, que je n'ai pas du tout trouvé vain pour ma part (encore une différence d'appréciation...) portait sur l'idée (répandue, je crois) de l'existence d'un système d'évaluation que tout le monde reconnaitrait, et qui pourrait permettre de dire, en étant bien compris par tout le monde, qu'un texte est "bien", "mal" ou "assez bien" (concession pour Cachou) écrit. Comme, pour ma part, je ne comprends pas le fonctionnement de ce système (et je ne suis vraiment pas le seul), je demande des éclaircissements. Le moins que l'on puisse dire, c'est que les tenant de ce système d'échelle de valeur ne sont guère précis dans leurs explications.
Une solution consiste à dire qu'il existe une subjectivité collective dans laquelle se retrouvent les tenants de ce système. Tant mieux, mais je leur serais reconnaissant de se rappeler, de temps à autre, que tout le monde n'appartient pas à la même subjectivité collective, et qu'ils n'ont pas l'exclusivité des échelles de valeur en littérature.
Cette demande est-elle si exorbitante? Mon discours est-il si obscur?
Oncle Joe