Le sexe de ta plume de Joëlle Wintrebert
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A sa caricature, oui...
Et je ne doute pas un seul instant que c'était fait en pleine connaissance de cause, voire avec un certain cynisme, ou au mieux une certaine ironie...
Mais là on retombe dans les clichés, donc.
Et je ne doute pas un seul instant que c'était fait en pleine connaissance de cause, voire avec un certain cynisme, ou au mieux une certaine ironie...
Mais là on retombe dans les clichés, donc.
Hop : Cédric FERRAND, Wastburg
Moi sijusti a écrit :Peut-on m'expliquer en quoi "la douceur, la sensibilité, l’amour de l’autre et de la nature" sont des valeurs, des qualités ou je ne sais quoi typiquement féminines ?Aldaran a écrit :Même si ça ne doit pas courir les rues, est-ce que quelqu'un aurait fait un vague tour des auteurs masculins qui s'intéressent à "la douceur, la sensibilité, l’amour de l’autre et de la nature"
Et je ne parle pas de la "représentation-culturelle-de-notre-société-aujourd'hui" et autres clichés.

C'est pourquoi quand je prends le temps de ne pas faire de raccourci, je parle de valeurs etc rattachées à l'imagerie féminine. (ce rattachement est essentiellement traditionnel/culturel à mon avis, mais je pense qu'il y a quand même quelque chose qui doit venir du bain hormonal dans lequel baignent les cerveaux des hommes et des femmes. Ce n'est probablement pas prépondérant, mais ça doit être là quelque part.)
Bon, et puis quand même, parfois, c'est bien pratique. Personnellement, je trahis la cause fem régulièrement en ne cherchant pas comment je peux faire une chose moi-même, notamment en informatique, mais en faisant "tu peux le faire pour moi ?" à Ze man de la situation.
(qui ne sait pas planter les clous, je suis obligée de le faire. Pour les trous dans les murs on a demandé à une amie de venir avec sa perceuse, on est deux branques à ce niveau)
C'est venu avec le temps, je suis passée de "je peux le faire !" à "mais c'est moins fatiguant si c'est un autre qui le fait"
Dans mes études en communication, j'ai eu beaucoup de cours d'anthropologie (c'était ma "mineure", ma "majeure" étant le cinéma). Il est vrai que j'étais dans une université réputée pour sa cellule d'études féministes et que ça a dû jouer dans les théories qui nous ont été présentées, mais je suis restée marquée par l'explication de mon professeur d'anthropo, Pierre-Pol Gossiaux, qui nous a expliqué en long et en large que les différences sexuelles étaient culturelles. A notre époque, les différences de "corpulence" n'interviennent plus vraiment (le fait que l'homme soit physiquement plus fort, etc.), et ce qu'il reste de la caractérisation des genres n'appartient qu'à la culture, pas à la nature. C'est une théorie parmi d'autres, mais je dois dire y adhérer.
L'existence du transexualisme donne raison à ce type de théorie, à mon avis.
Mais je pense aussi qu'on ne peut pas écarter des bases biologiques certaines (et pas qu'au niveau de la corpulence : les hormones, ça compte beaucoup !). En revanche, du fait que la culture, chez l'humain, permet de faire évoluer à peu près tout dans tous les sens, je crois également que ces bases biologiques n'ont probablement pas beaucoup d'influence (Mais c'est difficile à mesurer.)
On ne peut pas éternellement se cacher derrière la testostérone pour "excuser" la violence des garçons. Cela l'explique, mais cela ne veut pas dire qu'on ne peut rien y faire.
(les filles sont beaucoup plus "recadrées" que les garçons, quand elles se mettent à taper les camarades de jeu ou à être agitées. On attend d'une fille qu'elle soit douce, du coup elles sont beaucoup plus surveillées à ce niveau.)
Je parle même pas des jouets : panoplie de marchande et aspirateur en plastique d'un côté, pistolets à eau et panoplie de docteur de l'autre. Cherchez l'erreur.
Mais je pense aussi qu'on ne peut pas écarter des bases biologiques certaines (et pas qu'au niveau de la corpulence : les hormones, ça compte beaucoup !). En revanche, du fait que la culture, chez l'humain, permet de faire évoluer à peu près tout dans tous les sens, je crois également que ces bases biologiques n'ont probablement pas beaucoup d'influence (Mais c'est difficile à mesurer.)
On ne peut pas éternellement se cacher derrière la testostérone pour "excuser" la violence des garçons. Cela l'explique, mais cela ne veut pas dire qu'on ne peut rien y faire.
(les filles sont beaucoup plus "recadrées" que les garçons, quand elles se mettent à taper les camarades de jeu ou à être agitées. On attend d'une fille qu'elle soit douce, du coup elles sont beaucoup plus surveillées à ce niveau.)
Je parle même pas des jouets : panoplie de marchande et aspirateur en plastique d'un côté, pistolets à eau et panoplie de docteur de l'autre. Cherchez l'erreur.
Marrant qu'en 3 pages, vous ne réagissiez que sur ce que Vintrebert exclut dans son papier (à savoir écriture féminine vs écriture masculine)...
Il me semble que ce qui est intéressant dans cet article, ce sont les éléments de réponse à la question "pourquoi si peu de femmes lectrices et auteurs de SF ?"
Il me semble que ce qui est intéressant dans cet article, ce sont les éléments de réponse à la question "pourquoi si peu de femmes lectrices et auteurs de SF ?"
Y'a pas que l'Europe.Cachou a écrit :J'arrive tard dans la bataille mais j'ai des trucs à dire (comme toujours). Pour revenir deux secondes à quelque chose qui a été dit précédemment:
Oui, l'Europe essaie de développer ce genre de politique, on a même eu droit à des pubs, etc., incitant les filles à se tourner vers des études scientifiques.Jean-Claude Dunyach a écrit : - le rapport à la science. C'est la première chose à laquelle on pense. Les classes scientifiques, dans les grandes écoles ou à l'université, sont elles aussi déséquilibrées en terme de proportion homme/femme. Cela n'est pas non plus une question de capacité (les études tendraient même à prouver le contraire), mais peut-être de choix, ou plus probablement de contrainte sociétale. Ca en est au point où l'Europe essaie de développer des politiques d'incitation à aller vers les carrières scientifiques pour les femmes afin de lutter contre l'idée ambiante de "ingénieur/chercheur/scientifique, c'est un métier d'homme, ce n'est pas pour toi ma fille". Si on ne s'intéresse pas à la science, si on est rebuté ou paralysé par elle, si on garde des souvenirs atroces des cours de physique de ses seize ans, la SF n'est pas nécessairement un champ que l'on a envie de cultiver.
Mais quand on voit comment Centrale s'y prend pour attirer les filles, je ne sais pas si c'est vraiment une bonne chose, en fait.
Sand a écrit :C'est pourquoi quand je prends le temps de ne pas faire de raccourci, je parle de valeurs etc rattachées à l'imagerie féminine. (ce rattachement est essentiellement traditionnel/culturel à mon avis, mais je pense qu'il y a quand même quelque chose qui doit venir du bain hormonal dans lequel baignent les cerveaux des hommes et des femmes. Ce n'est probablement pas prépondérant, mais ça doit être là quelque part.)
Les valeurs dont on parle ici sont des valeurs du 19ème. Je trouve à tout le moins curieux qu'on les évoque quand on parle de sf.
parce que la SF est écrite par des gens du XXe siècle (depuis peu du XXIe) toujours conditionnés par l'attribution genrée des qualités/défauts humains ?
(attribution qui remonte à bien avant le XIXe, il me semble, Hera au Foyer et Zeus baguenaudant, c'est pas des perdreaux de l'année)
Faudrait écrire de la SF sans personnage.
(attribution qui remonte à bien avant le XIXe, il me semble, Hera au Foyer et Zeus baguenaudant, c'est pas des perdreaux de l'année)
Faudrait écrire de la SF sans personnage.