
Au début ça commence comme un thriller où le personnage principal est censé retrouver la trace d'une femme qui a disparu d'un asile. Puis on nous parle de la bulle qui entoure le système solaire et empêche de voir les autres étoiles de la galaxie. Mais une sonde peut franchir cette bulle sans problème. Jusque là c'est toujours bien. Ca s'améliore quand on aborde le chat de Schrodinger et la physique quantique.
Mais après 100 pages, Egan décide de nous parler de mod (programme qu'on peut implanter dans le cerveau), et les 200 pages suivantes se passe dans la cervelle du personnage principal. Le héros doute d'un mod qu'on lui a implanté qui le rend fidèle à une entreprise. Et pendant 200 pages il nous bassine avec ses doutes. La fin de l'histoire part un peu en eau de boudin. A la limite on ne s'intéresse pas à ce qui arrive à New Hong-Kong. A mon avis, Egan a fumé la moquette avant d'écrire ce livre. Et si c'est ça son meilleur livre, alors je me passerai volontiers des autres.
Ce livre convient peut-être à quelqu'un qui aime du Dick, mais certainement pas à quelqu'un qui aime du Hamilton ou du Banks. De plus, Hamilton s'en tire largement mieux dans la nano-technologie décrite dans son cycle L'aube de la nuit.
Si vous êtes un fan de Dick, ce livre est pour vous. Si vous aimez le cyberpunk, ce livre est pour vous. Si vous aimez la physique quantique, achetez-vous un livre de vulgarisation scientifique ou le dernier science et avenir consacré au chat de Schrödinger. Si vous aimez les espaces intergalactiques et l'aventure, passez votre chemin.

P.S. Ubik attendra un peu, le temps de me requinquer le moral. Un petit Scott Westerfeld devrait faire l'affaire...