La Course au Paradis, J. G. Ballard
Modérateurs : Eric, jerome, Jean, Travis, Charlotte, tom, marie.m
La Course au Paradis, J. G. Ballard
J'ai été très étonnée de ne pas trouver de fil sur ce livre (uniquement sur sa couverture...). Du coup, j'espère que je ne l'ai pas loupé dans les recherches.
Donc, j'ai lu cette Course au Paradis qui fait parler d'elle pour sa critique de l'écologisme ET du féminisme (si on en croit le bandeau). Ouaich... Je cherche encore où peut bien se cacher la critique du féminisme là-dedans (voire les problématiques féministes tout court)...
Nous sommes donc en présence ici d'un récit construit en deux temps. Premier temps: un groupe d'écolos activistes dirigé par le Docteur Barbara Rafferty décide de défendre les albatros d'une île sur laquelle les Français veulent procéder à des essais nucléaires (méchants français!). Cela dégénère et donne la seconde partie où les écolos décident d'occuper l'île et vont, toujours sous les ordres du Docteur, créer une petite communauté qui se révèlera bientôt vouloir préserver autre chose que les oiseaux...
Ce livre raconte la folie d'une femme misandre, voire misanthrope. On y critique un peu cet écologisme activiste qui va trop loin, mais là n'est pas vraiment le but, qui me semble plutôt être de parler de l'évolution de cette étrange communauté qui va pourrir de l'intérieur. Il est agréable à lire, l'écriture de Ballard m'a semblé étonnamment fluide, surtout quand on la compare au Monde englouti, l'histoire prenante mais un peu facile (les retournements de situations se devinent très facilement)(et très tôt, ce qui est un peu râlant quand l'auteur nous dévoile ce qui se passe réellement comme s'il s'agissait d'une révélation inattendue). Mais les personnages, encore une fois, m'ont sérieusement agacée, entre cette docteur à la folie interpellante mais dont la psychologie est tellement peu développée qu'il est difficile de croire à sa folie et son jeune "beau", adolescent de son état, qui a autant de jugeote qu'un ours qui hiberne et qui n'arrive pas à réfléchir seul.
Mais bon, malgré cela, le livre reste agréable à lire.
Cependant, ce qui m'a gênée n'est pas dans le livre mais dans ce qui est annoncé par le bandeau et repris jusqu'à plus soif dans les critiques plus "officielles": "Quand Ballard célèbre les noces sanglantes de l'écologie et du féminisme". Apparemment, La Course au Paradis serait aussi une critique du féminisme...
...
Ah bon? Et où aborde-t-on le sujet du féminisme dans le livre? J'ai parcouru cette histoire un crayon à la main, vu que j'avais envie au départ de lire le livre pour voir ce qu'il en était de Ballard et du féminisme. J'ai noté tous les passages où l'on aborde la question des femmes, des hommes, de leur rapport, les piques, tous ces trucs. A part une boutade du personnage principale qui dit à un moment donné:Pas exactement. Dans le mariage, ce sont les femmes qui font le travail et les hommes qui se la coulent douce: on appelle ça aller au bureau., jamais il n'est fait directement ou indirectement référence au féminisme.
Oui, on a des personnages misandres. Plein, plein plein. Mais depuis quand la misandrie et le féminisme sont pareils? Je suis désolée, mais ici, les personnages misandres ne parlent pas d'une haine provoquée par une oppression des hommes, par leur comportement, par une quelconque préoccupation féministe même qui, je le rappelle, est un mouvement EGALITARISTE, par définition, vu qu'il réclame l'égalité de droits entre les hommes et les femmes, la valorisation du rôle de la femme dans la société et l'amélioration de ses conditions de vie. Point barre. Dès lors, quand des femmes n'aiment pas les hommes sans que leur haine ne soit provoquée par une des oppressions masculines (vu que l'auteur n'apporte aucune motivation à cette haine, si ce n'est éventuellement une explication biologique, donc complètement misandre, rien à voir avec une revendication féministe), pourquoi l'éditeur et les critiques rattachent d'office cette misandrie au féminisme?
Une personne avisée m'a dit que c'est parce que l'attitude de ces femmes ressemblent aux dérives de certaines féministes extrémistes. Là encore, je dis non. Certaines femmes ont tenu des propos misandres et ridicules. Elles se sont éventuellement rattachées au mouvement féministe pour essayer de donner du crédit aux stupidités qu'elles avançaient. Mais ce n'est pas pour autant que ça en fait des féministes, et que leurs actions deviennent une dérive de ce mouvement qui ne parle à aucun moment de la supériorité d'un sexe sur l'autre, au contraire vu que la base de son propos, c'est justement de réclamer l'égalité de traitement des deux sexes... Ce n'est pas parce qu'un jour, alors que je n'ai jamais lu de SF, je vais me mettre à tenir des propos sur les livres du genre, me proclamant spécialiste en SF, que ce que je vais dire aura du crédit et pourra être considéré comme étant un discours appartenant au monde de la SF. Dès lors, pourquoi s'empresse-t-on de si vite assimiler deux choses qui n'ont rien à voir comme le féminisme et la misandrie? N'est-ce pas le signe que le féminisme n'est plus perçu comme ce qu'il est réellement mais comme ceux qui ont essayé de le saper ont voulu nous le présenter?
Je dois dire connaître très peu de Français à savoir que le féminisme est un mouvement égalitariste, la plupart d'entre eux m'ayant déjà dit à un moment ou à un autre que, quand même, il y avait plein de féministes qui exagéraient et que le mouvement était devenu trop violent. Mais vous n'entendrez pas ce genre de réflexions en Belgique où l'on n'assimile pas les misandres aux féministes...
Dès lors, j'ai l'impression que les discours tenus par les critiques et autres autour de ce livre cristallisent bien le problème actuel du féminisme: il n'est plus considéré pour ce qu'il est mais pour ce que ses détracteurs le prétendent être. Et c'est ainsi que l'on perd peu à peu les quelques avancées que les générations précédentes ont réussi à obtenir...
Tout ça pour dire que j'essaie encore de trouver où, dans ce roman de Ballard, peut bien se trouver la critique du féminisme et où il est même question de féminisme, au départ... Ou alors, dès qu'une femme tiendra des propos mauvais voire misandres sur un homme, il s'agira d'une dérive du féminisme? Eh bien, on n'est pas sortis de l'auberge alors...
Ma critique plus détaillée (si si, elle est encore plus longue) ici.
Donc, j'ai lu cette Course au Paradis qui fait parler d'elle pour sa critique de l'écologisme ET du féminisme (si on en croit le bandeau). Ouaich... Je cherche encore où peut bien se cacher la critique du féminisme là-dedans (voire les problématiques féministes tout court)...
Nous sommes donc en présence ici d'un récit construit en deux temps. Premier temps: un groupe d'écolos activistes dirigé par le Docteur Barbara Rafferty décide de défendre les albatros d'une île sur laquelle les Français veulent procéder à des essais nucléaires (méchants français!). Cela dégénère et donne la seconde partie où les écolos décident d'occuper l'île et vont, toujours sous les ordres du Docteur, créer une petite communauté qui se révèlera bientôt vouloir préserver autre chose que les oiseaux...
Ce livre raconte la folie d'une femme misandre, voire misanthrope. On y critique un peu cet écologisme activiste qui va trop loin, mais là n'est pas vraiment le but, qui me semble plutôt être de parler de l'évolution de cette étrange communauté qui va pourrir de l'intérieur. Il est agréable à lire, l'écriture de Ballard m'a semblé étonnamment fluide, surtout quand on la compare au Monde englouti, l'histoire prenante mais un peu facile (les retournements de situations se devinent très facilement)(et très tôt, ce qui est un peu râlant quand l'auteur nous dévoile ce qui se passe réellement comme s'il s'agissait d'une révélation inattendue). Mais les personnages, encore une fois, m'ont sérieusement agacée, entre cette docteur à la folie interpellante mais dont la psychologie est tellement peu développée qu'il est difficile de croire à sa folie et son jeune "beau", adolescent de son état, qui a autant de jugeote qu'un ours qui hiberne et qui n'arrive pas à réfléchir seul.
Mais bon, malgré cela, le livre reste agréable à lire.
Cependant, ce qui m'a gênée n'est pas dans le livre mais dans ce qui est annoncé par le bandeau et repris jusqu'à plus soif dans les critiques plus "officielles": "Quand Ballard célèbre les noces sanglantes de l'écologie et du féminisme". Apparemment, La Course au Paradis serait aussi une critique du féminisme...
...
Ah bon? Et où aborde-t-on le sujet du féminisme dans le livre? J'ai parcouru cette histoire un crayon à la main, vu que j'avais envie au départ de lire le livre pour voir ce qu'il en était de Ballard et du féminisme. J'ai noté tous les passages où l'on aborde la question des femmes, des hommes, de leur rapport, les piques, tous ces trucs. A part une boutade du personnage principale qui dit à un moment donné:Pas exactement. Dans le mariage, ce sont les femmes qui font le travail et les hommes qui se la coulent douce: on appelle ça aller au bureau., jamais il n'est fait directement ou indirectement référence au féminisme.
Oui, on a des personnages misandres. Plein, plein plein. Mais depuis quand la misandrie et le féminisme sont pareils? Je suis désolée, mais ici, les personnages misandres ne parlent pas d'une haine provoquée par une oppression des hommes, par leur comportement, par une quelconque préoccupation féministe même qui, je le rappelle, est un mouvement EGALITARISTE, par définition, vu qu'il réclame l'égalité de droits entre les hommes et les femmes, la valorisation du rôle de la femme dans la société et l'amélioration de ses conditions de vie. Point barre. Dès lors, quand des femmes n'aiment pas les hommes sans que leur haine ne soit provoquée par une des oppressions masculines (vu que l'auteur n'apporte aucune motivation à cette haine, si ce n'est éventuellement une explication biologique, donc complètement misandre, rien à voir avec une revendication féministe), pourquoi l'éditeur et les critiques rattachent d'office cette misandrie au féminisme?
Une personne avisée m'a dit que c'est parce que l'attitude de ces femmes ressemblent aux dérives de certaines féministes extrémistes. Là encore, je dis non. Certaines femmes ont tenu des propos misandres et ridicules. Elles se sont éventuellement rattachées au mouvement féministe pour essayer de donner du crédit aux stupidités qu'elles avançaient. Mais ce n'est pas pour autant que ça en fait des féministes, et que leurs actions deviennent une dérive de ce mouvement qui ne parle à aucun moment de la supériorité d'un sexe sur l'autre, au contraire vu que la base de son propos, c'est justement de réclamer l'égalité de traitement des deux sexes... Ce n'est pas parce qu'un jour, alors que je n'ai jamais lu de SF, je vais me mettre à tenir des propos sur les livres du genre, me proclamant spécialiste en SF, que ce que je vais dire aura du crédit et pourra être considéré comme étant un discours appartenant au monde de la SF. Dès lors, pourquoi s'empresse-t-on de si vite assimiler deux choses qui n'ont rien à voir comme le féminisme et la misandrie? N'est-ce pas le signe que le féminisme n'est plus perçu comme ce qu'il est réellement mais comme ceux qui ont essayé de le saper ont voulu nous le présenter?
Je dois dire connaître très peu de Français à savoir que le féminisme est un mouvement égalitariste, la plupart d'entre eux m'ayant déjà dit à un moment ou à un autre que, quand même, il y avait plein de féministes qui exagéraient et que le mouvement était devenu trop violent. Mais vous n'entendrez pas ce genre de réflexions en Belgique où l'on n'assimile pas les misandres aux féministes...
Dès lors, j'ai l'impression que les discours tenus par les critiques et autres autour de ce livre cristallisent bien le problème actuel du féminisme: il n'est plus considéré pour ce qu'il est mais pour ce que ses détracteurs le prétendent être. Et c'est ainsi que l'on perd peu à peu les quelques avancées que les générations précédentes ont réussi à obtenir...
Tout ça pour dire que j'essaie encore de trouver où, dans ce roman de Ballard, peut bien se trouver la critique du féminisme et où il est même question de féminisme, au départ... Ou alors, dès qu'une femme tiendra des propos mauvais voire misandres sur un homme, il s'agira d'une dérive du féminisme? Eh bien, on n'est pas sortis de l'auberge alors...
Ma critique plus détaillée (si si, elle est encore plus longue) ici.
Modifié en dernier par Cachou le jeu. janv. 06, 2011 12:14 am, modifié 4 fois.
Mais va lire les critiques de ce livre, qui elles l'ont peut-être pris trop au sérieux, ce bandeau...Lensman a écrit :Le bouquin est dans le coin "presse" de la Gare St-Lazare, je le vois tous les jours (sauf le week-end). A chaque fois, le bandeau me fait rigoler... je suis bon public, côté humour...
Oncle Joe
- dracosolis
- Messages : 7417
- Enregistré le : mar. févr. 07, 2006 8:08 pm
- Contact :
je comprends bien le distingo que tu fait entre misandrie et féminisme, mais je crains que tu ne nies plus ou moins consciemment aussi que parfois dans certains mouvements féministes ce sont les misandres qui ont gagné.et qui tiennent le haut du pavé de leur mouvement...
tu me fais penser à ceux qui tentent désespérément de démontrer que communisme n'égale pas staline
ce n'est bien sûr théoriquement pas faux, matériellement, c'est peut-être une autre paire de... chaussettes.^^
et de ce que j'ai pu voir de la vie quotidienne au Canada, par exemple, je peux te dire que la misandrie a gagné, et haut la main, et qu'on fait passer ça pour du féminisme.
le problème est que si on admet ça on ouvre la porte aussi aux conneries machistes
bordel
c'est sans fin
tu me fais penser à ceux qui tentent désespérément de démontrer que communisme n'égale pas staline
ce n'est bien sûr théoriquement pas faux, matériellement, c'est peut-être une autre paire de... chaussettes.^^
et de ce que j'ai pu voir de la vie quotidienne au Canada, par exemple, je peux te dire que la misandrie a gagné, et haut la main, et qu'on fait passer ça pour du féminisme.
le problème est que si on admet ça on ouvre la porte aussi aux conneries machistes
bordel
c'est sans fin
Re: La Course au Paradis, J. G. Ballard
Ca fait du bien de l'entendre dire. Lorsque le sujet vient sur la table, j'entends aussi généralement identifier le féminisme à la misandrie ou au matriarcat. C'est lassant (pour dire le moins).Cachou a écrit :
Je dois dire connaître très peu de Français à savoir que le féminisme est un mouvement égalitariste, la plupart d'entre eux m'ayant déjà dit à un moment ou à un autre que, quand même, il y avait plein de féministes qui exagéraient et que le mouvement était devenu trop violent. Mais vous n'entendrez pas ce genre de réflexions en Belgique où l'on n'assimile pas les misandres aux féministes...
Dès lors, j'ai l'impression que les discours tenus par les critiques et autres autour de ce livre cristallisent bien le problème actuel du féminisme: il n'est plus considéré pour ce qu'il est mais pour ce que ses détracteurs le prétendent être. Et c'est ainsi que l'on perd peu à peu les quelques avancées que les générations précédentes ont réussi à obtenir...
Je ne sais absolument pas ce qu'il en est aux USA ou au Canada.
On offre de face la vérité à son égal : on la laisse entrevoir de profil à son maître.
(Chamfort, Eloge de La Fontaine)
(Chamfort, Eloge de La Fontaine)
Tu dis exactement le truc:
Comme je viens de le dire sur le blog de Lunes d'Encre, un livre qui aurait étudié les dérives du féminisme aurait dû mettre en avant une volonté (exagérée) d'effacer les différences entre les sexes qui pourrait, par exemple, découler sur une communauté androgyne, qui refuse les signes extérieurs de différences sexuelles, qui rejette tout ce qui peut mettre en avant la différence entre les hommes et les femmes. Là, oui, ce serait une critique des dérives du féminismes...
Mais si on se met aussi en littérature à mettre la misandrie comme dérive du féminisme, on ajoute seulement les dernières pierres pour détruire la crédibilité d'un mouvement nécessaire mais de moins en moins reconnu, à cause de l'incroyable travail de sape qui est réalisé à son encontre depuis une ou deux décennies...
J'ai déjà été traitée d'idéaliste sur ce point, mais je refuse de considérer les misandres comme des féministes. Je ne connais pas assez le communisme pour me positionner sur ce que tu avances comme analogie, mais je continue à croire les deux choses différentes (pour le féminisme, hein ^_^). Ce n'est pas du tout le même point de vue. Alors peut-être que la misandrie a gagné du terrain dans certains endroits, mais pourquoi la rattacher d'office au féminisme? La seule raison que je vois est de décrédibiliser ainsi le mouvement féministe en le résumant à ce qu'il n'est pas, à des femmes qui se croient supérieures aux hommes, alors que le but du féminisme est justement de montrer que la femme est l'égal de l'homme, rien de plus, rien de moins.dracosilis a écrit :je peux te dire que la misandrie a gagné, et haut la main, et qu'on fait passer ça pour du féminisme
Comme je viens de le dire sur le blog de Lunes d'Encre, un livre qui aurait étudié les dérives du féminisme aurait dû mettre en avant une volonté (exagérée) d'effacer les différences entre les sexes qui pourrait, par exemple, découler sur une communauté androgyne, qui refuse les signes extérieurs de différences sexuelles, qui rejette tout ce qui peut mettre en avant la différence entre les hommes et les femmes. Là, oui, ce serait une critique des dérives du féminismes...
Mais si on se met aussi en littérature à mettre la misandrie comme dérive du féminisme, on ajoute seulement les dernières pierres pour détruire la crédibilité d'un mouvement nécessaire mais de moins en moins reconnu, à cause de l'incroyable travail de sape qui est réalisé à son encontre depuis une ou deux décennies...
- bormandg
- Messages : 11906
- Enregistré le : lun. févr. 12, 2007 2:56 pm
- Localisation : Vanves (300 m de Paris)
- Contact :
Comme tu l'écrivais plus haut, tu refuses de cosidérer les stalinistes comme des communistes, alors même qu'ils ont toujours infléchi dans leur sens la ligne du parti et même souvent fait exclure les modérés comme traîtres. Et AMA la situation est la même dans les groupes féministes: si le groupe n'est pas ouvertement misandre, il est cosidéré, par les autres groupes féministes comme par l'opinion, comme un grope de traîtres et de femmes soumises.Cachou a écrit :Tu dis exactement le truc:J'ai déjà été traitée d'idéaliste sur ce point, mais je refuse de considérer les misandres comme des féministes.dracosilis a écrit :je peux te dire que la misandrie a gagné, et haut la main, et qu'on fait passer ça pour du féminisme
Draco signale le cas Canadien particulièrement extrême; sans doute le cas US est-il semblable. Et c'est probablement aussi net en Russie, pour d'autres raisons...
Pas comme dérive: comme base; c'est nettement plus grave.Cachou a écrit :Mais si on se met aussi en littérature à mettre la misandrie comme dérive du féminisme, on ajoute seulement les dernières pierres pour détruire la crédibilité d'un mouvement nécessaire mais de moins en moins reconnu, à cause de l'incroyable travail de sape qui est réalisé à son encontre depuis une ou deux décennies...
"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
- bormandg
- Messages : 11906
- Enregistré le : lun. févr. 12, 2007 2:56 pm
- Localisation : Vanves (300 m de Paris)
- Contact :
Tu appelles Gérard? Tu te trompes d'éditeur.rmd a écrit :mondieumondieumondieu.

"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
- dracosolis
- Messages : 7417
- Enregistré le : mar. févr. 07, 2006 8:08 pm
- Contact :
humCachou a écrit : Mais si on se met aussi en littérature à mettre la misandrie comme dérive du féminisme, on ajoute seulement les dernières pierres pour détruire la crédibilité d'un mouvement nécessaire mais de moins en moins reconnu, à cause de l'incroyable travail de sape qui est réalisé à son encontre depuis une ou deux décennies...
le travail de sape sur le féminisme n'a pas une ou deux décennies, il sort des cavernes en même temps que l'espèce, si tu réfléchis bien^^
le problème c'est que garder une position mesurée, (genre : ne pas couper les couilles au voisin ou dire d'un ton ferme et coquin, comme je l'ai fait à Anticipation, que non je ne me sentais pas menacée une seconde par la virilité d'Aral vorkosigan^^) est impossible, car d'un côté, tu te fais incendier par les misandres, de l'autre, les machos arrivent avec leurs gras sabots et se servent de ta modération pour mettre de l'eau à leur moulin
c'est en cela que c'est sans fin
on se fait toujours baiser par les extrêmes qui cherchent les solutions simples
O_Obormandg a écrit :Comme tu l'écrivais plus haut, tu refuses de cosidérer les stalinistes comme des communistes, alors même qu'ils ont toujours infléchi dans leur sens la ligne du parti et même souvent fait exclure les modérés comme traîtres. Et AMA la situation est la même dans les groupes féministes: si le groupe n'est pas ouvertement misandre, il est cosidéré, par les autres groupes féministes comme par l'opinion, comme un grope de traîtres et de femmes soumises.Cachou a écrit :Tu dis exactement le truc:J'ai déjà été traitée d'idéaliste sur ce point, mais je refuse de considérer les misandres comme des féministes.dracosilis a écrit :je peux te dire que la misandrie a gagné, et haut la main, et qu'on fait passer ça pour du féminisme
Draco signale le cas Canadien particulièrement extrême; sans doute le cas US est-il semblable. Et c'est probablement aussi net en Russie, pour d'autres raisons...Pas comme dérive: comme base; c'est nettement plus grave.Cachou a écrit :Mais si on se met aussi en littérature à mettre la misandrie comme dérive du féminisme, on ajoute seulement les dernières pierres pour détruire la crédibilité d'un mouvement nécessaire mais de moins en moins reconnu, à cause de l'incroyable travail de sape qui est réalisé à son encontre depuis une ou deux décennies...
...
Là je suis sans voix, je ne sais sincèrement pas quoi répondre. Je dois dire que surtout la dernière phrase me désole autant qu'elle me révolte...
- bormandg
- Messages : 11906
- Enregistré le : lun. févr. 12, 2007 2:56 pm
- Localisation : Vanves (300 m de Paris)
- Contact :
Moi aussi, le fait énoncé me révolte. Mais c'est bien ce que représente le bandeau duquel nous parlons, non?Cachou a écrit :O_Obormandg a écrit :Comme tu l'écrivais plus haut, tu refuses de cosidérer les stalinistes comme des communistes, alors même qu'ils ont toujours infléchi dans leur sens la ligne du parti et même souvent fait exclure les modérés comme traîtres. Et AMA la situation est la même dans les groupes féministes: si le groupe n'est pas ouvertement misandre, il est cosidéré, par les autres groupes féministes comme par l'opinion, comme un grope de traîtres et de femmes soumises.Cachou a écrit :Tu dis exactement le truc:J'ai déjà été traitée d'idéaliste sur ce point, mais je refuse de considérer les misandres comme des féministes.dracosilis a écrit :je peux te dire que la misandrie a gagné, et haut la main, et qu'on fait passer ça pour du féminisme
Draco signale le cas Canadien particulièrement extrême; sans doute le cas US est-il semblable. Et c'est probablement aussi net en Russie, pour d'autres raisons...Pas comme dérive: comme base; c'est nettement plus grave.Cachou a écrit :Mais si on se met aussi en littérature à mettre la misandrie comme dérive du féminisme, on ajoute seulement les dernières pierres pour détruire la crédibilité d'un mouvement nécessaire mais de moins en moins reconnu, à cause de l'incroyable travail de sape qui est réalisé à son encontre depuis une ou deux décennies...
...
Là je suis sans voix, je ne sais sincèrement pas quoi répondre. Je dois dire que surtout la dernière phrase me désole autant qu'elle me révolte...
"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
Là, tu m'as fait peur je dois dire. J'ai cru que tu pensais que la misandrie était la base du féminisme...bormandg a écrit :Moi aussi, le fait énoncé me révolte. Mais c'est bien ce que représente le bandeau duquel nous parlons, non?Cachou a écrit :O_Obormandg a écrit :Comme tu l'écrivais plus haut, tu refuses de cosidérer les stalinistes comme des communistes, alors même qu'ils ont toujours infléchi dans leur sens la ligne du parti et même souvent fait exclure les modérés comme traîtres. Et AMA la situation est la même dans les groupes féministes: si le groupe n'est pas ouvertement misandre, il est cosidéré, par les autres groupes féministes comme par l'opinion, comme un grope de traîtres et de femmes soumises.Cachou a écrit :Tu dis exactement le truc:J'ai déjà été traitée d'idéaliste sur ce point, mais je refuse de considérer les misandres comme des féministes.dracosilis a écrit :je peux te dire que la misandrie a gagné, et haut la main, et qu'on fait passer ça pour du féminisme
Draco signale le cas Canadien particulièrement extrême; sans doute le cas US est-il semblable. Et c'est probablement aussi net en Russie, pour d'autres raisons...Pas comme dérive: comme base; c'est nettement plus grave.Cachou a écrit :Mais si on se met aussi en littérature à mettre la misandrie comme dérive du féminisme, on ajoute seulement les dernières pierres pour détruire la crédibilité d'un mouvement nécessaire mais de moins en moins reconnu, à cause de l'incroyable travail de sape qui est réalisé à son encontre depuis une ou deux décennies...
...
Là je suis sans voix, je ne sais sincèrement pas quoi répondre. Je dois dire que surtout la dernière phrase me désole autant qu'elle me révolte...