culture et école
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culture et école
Un post sérieux trouvé dans le cadre du boulot... ça change...
Culture de l'Ecole, culture des jeunes
"Le clivage pertinent n'est sans doute plus tant entre culture savante et culture populaire ou culture de masse, mais entre ceux qui ont accès à une grande diversité de biens et services culturels et ceux dont l'éventail des pratiques s'avère très peu diversifié... D'où des questions essentielles pour l'école : que sait-elle des cultures des jeunes ? Qu'en fait-elle ? Comment favorise-t-elle l'accès à d'autres cultures ?" Nicole Priou, qui ouvre ainsi ce nouveau numéro des Cahiers pédagogiques (n°486) rappelle à quel point il est difficile de donner accès à cette diversité. Elle réussit à construire un Cahier qui est sans doute parmi les plus originaux et les plus réussis.
En effet le numéro offre d'abord de très intéressantes contributions sur les cultures des jeunes et particulièrement les cultures qui s'appuient sur les TICE. Ainsi Serge Tisseron montre l'enjeu d'accompagner les jeunes dans leurs usages d'Internet.Cécile Perret et Vincent Massart-Leluc invitent à utiliser les habitudes d'écritures des élèves sur les supports numériques. Une seconde partie montre que la culture de l'école relève du patrimoine et qu'il faut y initier les élèves. Par exemple, pour Marie Alice Mendioni il faut apprendre aux élèves à visiter une exposition. Jacques Bernardin rappelle que la culture scolaire est une épreuve pour certains élèves.
Toute la dernière partie invite justement à "des rencontres de classe". Alain Chopin s'appuie pour cela sur le partage des émotions ressenties à la lectured 'un poème d'Apollinaire. Claude Léa Schneider montre comment une équipe enseignante crée un va-et-vient permanent entre des icones adolescentes (Mickael Jackson) et des mythes fondateurs de la culture occidentale. Nous voilà bien dans une activité de passeur qui n'est pas seulement celle d'un enseignant mais celle de tout adulte qui veut faire société.
Culture de l'école, cultures des jeunes, n°486 des Cahiers pédagogiques.
Oncle Joe
Culture de l'Ecole, culture des jeunes
"Le clivage pertinent n'est sans doute plus tant entre culture savante et culture populaire ou culture de masse, mais entre ceux qui ont accès à une grande diversité de biens et services culturels et ceux dont l'éventail des pratiques s'avère très peu diversifié... D'où des questions essentielles pour l'école : que sait-elle des cultures des jeunes ? Qu'en fait-elle ? Comment favorise-t-elle l'accès à d'autres cultures ?" Nicole Priou, qui ouvre ainsi ce nouveau numéro des Cahiers pédagogiques (n°486) rappelle à quel point il est difficile de donner accès à cette diversité. Elle réussit à construire un Cahier qui est sans doute parmi les plus originaux et les plus réussis.
En effet le numéro offre d'abord de très intéressantes contributions sur les cultures des jeunes et particulièrement les cultures qui s'appuient sur les TICE. Ainsi Serge Tisseron montre l'enjeu d'accompagner les jeunes dans leurs usages d'Internet.Cécile Perret et Vincent Massart-Leluc invitent à utiliser les habitudes d'écritures des élèves sur les supports numériques. Une seconde partie montre que la culture de l'école relève du patrimoine et qu'il faut y initier les élèves. Par exemple, pour Marie Alice Mendioni il faut apprendre aux élèves à visiter une exposition. Jacques Bernardin rappelle que la culture scolaire est une épreuve pour certains élèves.
Toute la dernière partie invite justement à "des rencontres de classe". Alain Chopin s'appuie pour cela sur le partage des émotions ressenties à la lectured 'un poème d'Apollinaire. Claude Léa Schneider montre comment une équipe enseignante crée un va-et-vient permanent entre des icones adolescentes (Mickael Jackson) et des mythes fondateurs de la culture occidentale. Nous voilà bien dans une activité de passeur qui n'est pas seulement celle d'un enseignant mais celle de tout adulte qui veut faire société.
Culture de l'école, cultures des jeunes, n°486 des Cahiers pédagogiques.
Oncle Joe
Ca veut tout dire et rien dire, ce truc. Qu'appelle-t-on la "culture des jeunes" ? Si c'est la culture populaire, les jeunes y sont suffisament "soumis" dans leur vie quotidienne pour que l'école se concentre sur l'apprentissage d'une culture plus classique vers laquelle ils n'iront pas spontanément, car jugée chiante.
« J’ai un projet, devenir fou. »
Charles Bukowski
Charles Bukowski
Je suppose qu'il faudrait lire le numéro de la revue... je n'ai pas le courage...Florent a écrit :Ca veut tout dire et rien dire, ce truc. Qu'appelle-t-on la "culture des jeunes" ? Si c'est la culture populaire, les jeunes y sont suffisament "soumis" dans leur vie quotidienne pour que l'école se concentre sur l'apprentissage d'une culture plus classique vers laquelle ils n'iront pas spontanément, car jugée chiante.
Oncle Joe
Si j'y avais accès, je pourrais le lire pour vous, ça m'intéresse comme sujet, notamment à cause de l'amalgame dénoncé par Florent mais aussi à cause du mépris marqué de certains professeurs envers ce qu'ils appellent la culture des jeunes et qui peut se révéler bien plus intéressante qu'ils n'imaginent. Notamment en ce qui concerne la littérature jeunesse d'ailleurs ^_^ (mais bon, pas Chattam...).
Y a-t-il un lien avec ceci ?Florent a écrit :Ca veut tout dire et rien dire, ce truc. Qu'appelle-t-on la "culture des jeunes" ? Si c'est la culture populaire, les jeunes y sont suffisament "soumis" dans leur vie quotidienne pour que l'école se concentre sur l'apprentissage d'une culture plus classique vers laquelle ils n'iront pas spontanément, car jugée chiante.
JDB
“Miss Judith Lee, vous êtes l’une des choses les plus étranges de ce monde très étrange.”
Ce texte du ministre a beaucoup amusé (genre rire jaune) la rédaction de mon magazine d'information préféré, Diapason (numéro de janvier 2011). Un papier au ton ironique lui a été consacré, adressé au ministre...JDB a écrit :Y a-t-il un lien avec ceci ?Florent a écrit :Ca veut tout dire et rien dire, ce truc. Qu'appelle-t-on la "culture des jeunes" ? Si c'est la culture populaire, les jeunes y sont suffisament "soumis" dans leur vie quotidienne pour que l'école se concentre sur l'apprentissage d'une culture plus classique vers laquelle ils n'iront pas spontanément, car jugée chiante.
JDB
Oncle Joe
Ou pas. Parfois, trop de choix tue le choix, et on se dirige plus facilement vers ce qu'on connaît que vers ce qu'on pourrait découvrir.Lensman a écrit :Hé hé... subtilement paradoxal !Florent a écrit :Ce que j'en pense, c'est que la culture n'a jamais été aussi facilement accessible, mais que l'on peut difficilement forcer les gens à se détourner de la facilité.
Oncle Joe
Et involontaire en plus. Disons que d'un côté il y a la facilité d'accès : pour qui veut bien, il est facile d'accéder à moindre prix à la culture. Mais pour cela il faut être motivé, avoir envie car une fois qu'on a l'oeuvre dans les mains ou devant soi, il faut la lire ou la regarder. Alors que regarder Lagaf, c'est non seulement facile d'accès pour peu que l'on ait une télé, mais c'est facile à assimiler et à digérer (vu que quelque part, c'est déjà digéré, ah ah).
« J’ai un projet, devenir fou. »
Charles Bukowski
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C'est vrai que c'est "caricatural" (il passe encore à la télé, Lagaf? O_O), mais je dois bien dire que, par exemple, j'ai beaucoup de films classiques en attente, mais que je regarde plus facilement les sitcoms, comédies ou les films gores qui sont à ma disposition parce que je peux faire autre chose en même temps, alors que pour un film plus recherché, j'aime bien me poser et me concentrer en le regardant, ce que je prends moins souvent le temps de faire.
Maintenant, il faut bien mettre en avant le fait que si je peux voir ces films classiques ou plus difficiles à trouver, c'est bien grâce à cet accès plus facile à la culture de notre époque (et pour ça je dois dire que je suis très très très heureuse d'être née à l'ère d'internet et des bibliothèques qui se décoincent du cul!).
Maintenant, il faut bien mettre en avant le fait que si je peux voir ces films classiques ou plus difficiles à trouver, c'est bien grâce à cet accès plus facile à la culture de notre époque (et pour ça je dois dire que je suis très très très heureuse d'être née à l'ère d'internet et des bibliothèques qui se décoincent du cul!).
- Soslan
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Ah, parce que faire une différence de qualité entre la culture exigeante et Lagaff, c'est être un élitiste réac ? Pas mal comme raccourci.Cibylline a écrit :Mouais, j'adore ce genre de propos bien réac, délicieusement élitiste.Florent a écrit :Et involontaire en plus. Disons que d'un côté il y a la facilité d'accès : pour qui veut bien, il est facile d'accéder à moindre prix à la culture. Mais pour cela il faut être motivé, avoir envie car une fois qu'on a l'oeuvre dans les mains ou devant soi, il faut la lire ou la regarder. Alors que regarder Lagaf, c'est non seulement facile d'accès pour peu que l'on ait une télé, mais c'est facile à assimiler et à digérer (vu que quelque part, c'est déjà digéré, ah ah).
Des fois, je fatigue...
Faut franchement arrêter d'invoquer le relativisme à tort et à travers pour nous faire croire que tout se vaut, ça ne ressemble plus à rien à force. Je rappelle que dans le cas qui nous occupe il s'agit d'école, qui est censée éveiller l'esprit de l'élève à la réflexion, et donc ne pas lui laisser croire que Lagaff vaut Descartes.
"La Lune commence où avec le citron finit la cerise" (André Breton)
http://karelia.over-blog.com/
Et pour ne pas faire que ma propre promo :
http://musardises.moonfruit.fr/
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Et pour ne pas faire que ma propre promo :
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Une de mes libraires (celle qui est fan des Milady) m'a dit, contente, qu'une prof de français cliente chez eux faisaient lire "Fascination" à ses élèves.Soslan a écrit :Ah, parce que faire une différence de qualité entre la culture exigeante et Lagaff, c'est être un élitiste réac ? Pas mal comme raccourci.
Faut franchement arrêter d'invoquer le relativisme à tort et à travers pour nous faire croire que tout se vaut, ça ne ressemble plus à rien à force. Je rappelle que dans le cas qui nous occupe il s'agit d'école, qui est censée éveiller l'esprit de l'élève à la réflexion, et donc ne pas lui laisser croire que Lagaff vaut Descartes.
Alors, je suis d'accord, il faut donner le goût de la lecture aux élèves, je suis pour l'introduction dans les listes de lecture de livres funs et légers, mais bon, l'école est là aussi pour faire découvrir aux élèves ce qu'ils n'auraient peut-être pas rencontré sans ça. "Twilight" est dans toutes les biblis, sur toutes les lèvres des élèves (et va même sortir en poche bientôt donc sera adapté à presque toutes les bourses). De plus, l'écriture n'est peut-être pas le meilleur des exemples, et les coquilles fortement présentes posent quand même problème en ce qui concerne une lecture dans le cadre du cours de français. Alors pourquoi ne pas essayer de trouver quelque chose d'autre? Je suis peut-être élitiste en disant ça, mais je considère que le rôle du professeur de français est d'ouvrir les horizons littéraires des élèves tout en tenant compte de leurs goûts et de leur plaisir (et non du sien), et non pas de faire preuve d'une certaine forme de démagogie juste sous prétexte d'amener les jeunes à lire... Par contre, je trouve qu'il ne faut pas pour autant exagérer en ne donnant que des classiques qui, souvent, s'ils sont mal expliqués ou s'ils sont donnés trop tôt, barbent les élèves qui en gardent un certain dégoût et s'en détourneront (comme ces profs qui donnent "Madame Bovary" à lire à des 16-17 ans...).
- Soslan
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Je suis d'accord pour ce juste milieu dans le rôle de prof. Le mot-clé c'est la curiosité des élèves, donc ni les dégoûter, ni les maintenir dans ce qu'ils connaissent déjà (dans ce dernier cas à quoi servirait l'école ?).Cachou a écrit : Une de mes libraires (celle qui est fan des Milady) m'a dit, contente, qu'une prof de français cliente chez eux faisaient lire "Fascination" à ses élèves.
Alors, je suis d'accord, il faut donner le goût de la lecture aux élèves, je suis pour l'introduction dans les listes de lecture de livres funs et légers, mais bon, l'école est là aussi pour faire découvrir aux élèves ce qu'ils n'auraient peut-être pas rencontré sans ça. "Twilight" est dans toutes les biblis, sur toutes les lèvres des élèves (et va même sortir en poche bientôt donc sera adapté à presque toutes les bourses). De plus, l'écriture n'est peut-être pas le meilleur des exemples, et les coquilles fortement présentes posent quand même problème en ce qui concerne une lecture dans le cadre du cours de français. Alors pourquoi ne pas essayer de trouver quelque chose d'autre? Je suis peut-être élitiste en disant ça, mais je considère que le rôle du professeur de français est d'ouvrir les horizons littéraires des élèves tout en tenant compte de leurs goûts et de leur plaisir (et non du sien), et non pas de faire preuve d'une certaine forme de démagogie juste sous prétexte d'amener les jeunes à lire... Par contre, je trouve qu'il ne faut pas pour autant exagérer en ne donnant que des classiques qui, souvent, s'ils sont mal expliqués ou s'ils sont donnés trop tôt, barbent les élèves qui en gardent un certain dégoût et s'en détourneront (comme ces profs qui donnent "Madame Bovary" à lire à des 16-17 ans...).
"La Lune commence où avec le citron finit la cerise" (André Breton)
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Et pour ne pas faire que ma propre promo :
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