A l’estomac de Chuck Palahniuk

Modérateurs : Eric, jerome, Jean, Travis, Charlotte, tom, marie.m

Répondre
jerome
Administrateur - Site Admin
Messages : 14744
Enregistré le : jeu. déc. 15, 2005 4:12 pm
Localisation : Chambéry

A l’estomac de Chuck Palahniuk

Message par jerome » mar. sept. 19, 2006 7:51 am

Je viens de finir A l’estomac de Chuck Palahniuk (la chronique est en ligne).

C'est violent, brutal et un rien dérangeant.

Est-ce que quelqu'un l'a lu ?
Jérôme
'Pour la carotte, le lapin est la parfaite incarnation du Mal.' Robert Sheckley

rmd
Messages : 2248
Enregistré le : mer. mars 08, 2006 1:44 pm

Re: A l’estomac de Chuck Palahniuk

Message par rmd » mar. sept. 19, 2006 9:14 am

jerome a écrit :Je viens de finir A l’estomac de Chuck Palahniuk (la chronique est en ligne).

C'est violent, brutal et un rien dérangeant.
Plus que les autres Palahniuk ?

Avatar du membre
céline B
Messages : 779
Enregistré le : dim. janv. 22, 2006 11:08 pm

Message par céline B » lun. sept. 25, 2006 3:03 pm

c'est le premier que je lisais mais ca fout une grande claque !!
si d'autres personnes l'ont lu, n'hésitez pas à venir en parler.
I have a cunning plan
"Je me suis permis de féconder votre caviar" docteur Zoiberg - futurama
Venez découvrir mon univers: www.domaine-cypreyhall.com

PierrePaul
Messages : 260
Enregistré le : ven. févr. 10, 2006 3:19 am
Localisation : Sol-3

Message par PierrePaul » lun. sept. 25, 2006 3:10 pm

Mon libraire n'en avait plus, donc je l'ai commandé et je l'attends, mais si tout est du calibre de l'histoire de Sainte Descente de Boyaux, un texte à vous retourner l'estomac (pardon) qui est paru sous forme de nouvelle dans Playboy avant d'être repris dans le Year's Best Fantasy and Horror #18 où je l'ai lu, je pense que le titre du bouquin ne doit pas être volé...

jerome
Administrateur - Site Admin
Messages : 14744
Enregistré le : jeu. déc. 15, 2005 4:12 pm
Localisation : Chambéry

Message par jerome » lun. sept. 25, 2006 4:06 pm

PierrePaul a écrit :Mon libraire n'en avait plus, donc je l'ai commandé et je l'attends, mais si tout est du calibre de l'histoire de Sainte Descente de Boyaux, un texte à vous retourner l'estomac (pardon) qui est paru sous forme de nouvelle dans Playboy avant d'être repris dans le Year's Best Fantasy and Horror #18 où je l'ai lu, je pense que le titre du bouquin ne doit pas être volé...
Tout n'est pas au niveau en ce qui concerne le glaucque, mais y'a du sanglant, sale et macabre... Promis...

(Mais Sainte Descente de Boyaux est quand même une des pires nouvelles)
Jérôme
'Pour la carotte, le lapin est la parfaite incarnation du Mal.' Robert Sheckley

Avatar du membre
hermann
Messages : 22
Enregistré le : dim. oct. 29, 2006 7:57 pm
Localisation : Paris

Message par hermann » dim. oct. 29, 2006 8:15 pm

Très clairement, St Descente de Boyaux, miam... Mais on ne gache pas le plaisir des autres... Pour moi, un nouveau livre de Chuck, c'est toujours un évènement quand on voit le bien qu'il fait à la littérature d'aujourd'hui. En ce qui concerne celui là en particulier, je l'ai trouvé de bon niveau, mais moins bon que Berceuse ou, encore mieux, que Survivant. Fight Club est hors catégorie (la catégorie d'histoire qui marque une génération)... Mais c'est quand même divertissant... et de temps en temps, on sent bien son estomac se tordre... Donc on ne nous ment pas sur la marchandise...
"N'est pas mort ce qui à jamais dort, et au long des ères peut mourir même la mort..."

rmd
Messages : 2248
Enregistré le : mer. mars 08, 2006 1:44 pm

Message par rmd » mar. janv. 30, 2007 9:25 am

Bon, je l'ai quasiment fini et je suis plutot décu. Ce bouquin a deux gros défauts. Premièrement, il est trop long. L'alignement de textes plus ou moins degueux devient ennuyeux. Surtout que le meilleur texte est le premier, St Descente de boyaux. Ensuite, toutes les nouvelles sont censés avoir été écrites par des personnages différents, et pourtant elles se ressemblent toutes, on y trouve les thématiques habituelles de l'auteur.

Bref, arrivé à la moitié, je regrettais qu'il en reste autant à lire et l'enchainement de ces petites atrocités a fini par me lasser. Reste 2 ou 3 bonne nouvelles, ce qui fait peu pour un livre de cette épaisseur.

Concernant Palahniuk, c'est le troisième bouquin que je lis (après fight club et berceuse) et deux m'ont paru plutot faible (dans berceuse, palahniuk fait mal en 300 pages ce que Brown avait fait bien en 5 pages).

Palahniuk serait-il l'homme d'un seul livre ?
Après des années de cérémonie du Thé, il n’y a rien de meilleur que de vomir de la Bière.

sophie
Messages : 86
Enregistré le : jeu. mars 16, 2006 6:44 pm

Message par sophie » mer. août 22, 2007 8:23 am

Voici la critique que j'en avais fait il y a quelques semaines quand je l'ai lu :

Sorte de roman-recueil de nouvelles-recueil de poésie qui met en scène une vingtaine d'"écrivains" (ou qui veulent le devenir), enfermés dans un vieux théâtre qui tombe en ruines par un vieux fou.
Il leur a promis trois mois pour écrire un chef d'oeuvre, trois mois où ils pourront enfin laisser derrière eux tout ce qui habituellement les empêche d'écrire leur chef d'oeuvre.
Et ils ont marché, bien sur.
Parce que tous, aussi banals et étriqués qu'ils soient, ils sont convaincus d'être des auteurs potentiels de chef d'oeuvre.

Mais dans le théâtre, les conditions se font plus dures qu'ils ne l'avaient imaginé. On est loin de la résidence d'auteurs avec chateau et piscine. Très très loin.

Petit à petit se qui se met en place c'est le théâtre de la bêtise et de la souffrance humaine. La bêtise d'aimer sa souffrance, de l'envenimer pour ensuite pouvoir la raconter, l'étaler à qui mieux mieux, se faire plaindre, se faire aimer...

Palahniuk n'est pas tendre avec eux, nous, avec les êtres humains étriqués dans leur habitude d'avoir mal et d'en redemander.
Bien sur, dans la plupart des cas, personne ne va jusqu'à ce que font les personnages de ce livre. Personne ne se coupe des doigts, ne se mutile volontairement. Ca se manifeste sous une autre forme.
Palahniuk, lui, va évidemment mettre ça en exergue, le pousser dans la logique extrême, pour le pointer du doigt.

Ce roman, comme n'importe quel roman, se lit en principe de façon "linéaire", c'est à dire du début à la fin en entier.
Mais on peut aussi l'attraper au milieu, lire quelques nouvelles, quelques poèmes... puisque le livre est construit comme ça, de façon morcelée. Il y a d'ailleurs plusieurs nouvelles qui sont excellentes.

Bref. Très très intéressant.
Le seul reproche qu'on pourra lui faire, c'est celui qu'on peut faire à pas mal d'auteurs américains contemporains : être trop longs. Un peu plus de concision ne ferait pas de mal.

Mais hormis ça, c'est du très bon.

Répondre

Retourner vers « Vos dernières lectures »