Mais justement, puisque ton temps de lecture est limité, pas la peine de lire des critiques. Vu que ton jugement est bon. Parce que du coup, quand tu lis des critiques, c'est un peu comme si tu lisais les chroniques des courses hippiques pour savoir le temps qu'il va faire.Cibylline a écrit : Toi, tu n'as pas lu mon billet où j'expliquais que, à cause de mon handicap aux yeux, mon temps de lecture était limité.
Si je n'étais pas handicapée, je ferais comme ma mère : juste critique, pas lectrice des critiques.
culture et école
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"There's an old Earth saying, Captain. A phrase of great power and wisdom. A consolation to the soul, in times of need : Allons-y !" (The Doctor)
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Ben si, ça l'invalide. Vu que que tu considères qu'il y a un critère absolu esthétique, et que ton jugement est bon. Par conséquent, si les autres jugements ne correspondent pas à ton esthétique, ils sont naturellement erronés et du coup sans aucune valeur pour t'aider.Cibylline a écrit : (Puis à quel moment oublies-tu que le fait que MON jugement soit bon n'invalide pas le jugement DES AUTRES ?)
Ils ne peuvent t'aider que si tu admets que d'autres ont des critères esthétiques différents et que tu peux relativiser par rapport aux tiens.
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- dracosolis
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hum nous faisons tout çaCachou a écrit :Oh purée, je viens de lire les trois pages que j'ai manquées ce soir et j'ai plein de trucs à dire. En vrac:
Le rôle du cours de français:
Le cours de français se divise en deux parties ici: les secondaires inférieures où l'on apprend comment il faut écrire (grammaire, conjugaison, orthographe, les différences de langages et de styles, la presse écrite, la fable, toussa) et les secondaires supérieures où l'on découvre l'histoire de la littérature et où l'on se cultive tout en aiguisant son esprit critique (les différents courants littéraires, les genres paralittéraires, la peinture, les adaptations ciné, la bibliothèque, les jugements de goût, l'argumentation, la philosophie, toussa). En tout cas, chez nous, c'est bien clair. Le but est:
- d'apprendre à écrire correctement et à s'exprimer clairement
- d'apprendre à analyser un texte pour comprendre son sens (implicite VS explicite, etc.)
- d'apprendre à analyser les intentions de l'auteur (argumentation, presse, etc.) et à exercer son esprit critique quant à ce qu'il dit (ne pas se laisser avoir par diverses argumentations, etc.)
- d'apprendre à développer l'écriture imaginative (récits, poésie, etc.)
- d'acquérir un bagage culturel de base (les différents courants, etc.)
- d'apprendre à connaître la culture contemporaine, principalement dans les livres (lecture de romans, mais pas uniquement franco-français, d'ailleurs on doit faire lire obligatoirement un livre belge)
- de développer sa curiosité envers la culture et le goût de la lecture, en visant aussi les lectures-plaisirs (on ne peut pas donner que des classiques)
Le cours de français en France et en Belgique:
Excusez-moi, mais ici, on dénigre un peu la manière française de donner le cours de français, car tout semble trop se rattacher à l'histoire de la littérature. Le programme belge est plus souple et, surtout, il insiste sur des éléments qui sont "mal vus" par les français comme la littérature contemporaine ou les genres paralittéraires. On est même obligés de faire voir un film et une pièce de théâtre par an, de faire intervenir des personnes extérieurs (auteurs, etc.) et de faire un déplacement à la bibli.
Le français et la SF:
Beaucoup de professeurs de français donnent une séquence sur la SF et tous en donnent une sur le fantastique. En effet, dans le programme, il est précisé que l'on doit voir au moins un genre paralittéraire par an, ce pour les quatre dernières années.
L'année dernière, pour des troisièmes, je me suis amusée à voir le fantastique et la SF puis à faire la différenciation entre les deux en montrant un film qui mélange les codes des deux genres, "Le Prestige". La séquence à été géniale à donner.
Le français et les profs de français motivants
A vous lire, je me demande quelles calamités vous avez eues! Ma prof de français m'a fait découvrir, dans le cadre de lectures pour le cours de français, Cortazar, Mishima, Schlink ou encore Zweig. Elle n'était pas très orthodoxe quand on en venait au programme, et elle était très lunatique, mais elle a m'a ouvert des horizons littéraires que je n'aurais peut-être pas connus sans elle. Et j'essaie de faire pareil avec mes élèves. Pour l'instant, ça a l'air de fonctionner, et je peux vous dire que le fait d'éveiller la curiosité littéraire des élèves est quelque chose que l'on demande fortement et ouvertement aux professeurs de français ici. C'est tout le plaisir de mon métier en fait. Pour ça que je l'adore autant.
mais contrairement à ce que tu dis l'histoire de la littérature n'est pas le seul axe sur lequel nous nous reposons.
et surtout pas au collège où pareil nous utilisons des axes thématiques divers dont la fable, le polar, l'épistolaire, l'autobiographique, (littérature de genre -- qu'on n'appelle pas paralittérature, normalement^^.
quant au rôle du prof de français je l'ai dit cent fois à Sybille, ça n'est pas et n'a jamais été de faire "aimer lire" mais de faire "apprendre à lire", c'est à dire développer son esprit critique, comme ce n'est pas d'apprendre à écrire pour être écrivain, mais de développer une argumentation.
on forme des citoyens à l'école de la république, bizarrement pas des artistes.
(et c'est tant mieux j'ai horreur des artistes avec leurs egos en forme de ballon sonde^^)
maintenant si en plus on peut leur donner du plaisir c'est cool mais c'est un luxe et je ne crois pas au plaisir comme axe majeur sur lequel poser un apprentissage
un apprentissage c'est du travail et le travail c'est toujours chiant... même quand on aime le faire
(témoin le mal que j'ai à ALLER en classe, ou à m'assoir devant mon clavier pour écrire^^)
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Et comme d'habitude, tu lis de travers et tu caricatures plutôt que d'essayer de comprendre.Cibylline a écrit :Tu sais que ce genre d'argumentaire n'est pas recevable. Ce ne sont pas les seuls profs de français qui doivent donner leur avis sur ce métier, mais bien l'ensemble des gens qui se sentent concernés pour définir ce que, justement, ce métier pourrait être.Lensman a écrit :Je n'ai pas de solution, mais je dis que la critique est aisée, et l'art est difficile...
Cela dit, j'ai eu tort de me laisser embarquer dans cette discussion, surtout pour y lire qu'on doit forcer les mômes à lire les trucs qu'on décide parce que, soi, madame, on est bibliothécaire.
Je dis que les élèves, et encore même pas tous, seulement les CM1, sont tenus d'alterner entre une BD, un livre documentaire et un roman, et ne pas choisir à chaque fois un livre pour petits. Car si tu ne leur imposes pas ce système, ils ne feront pas l'effort d'aller vers le roman. Chez eux ils liront le bouquin en 5 mn, ou pas, puis ils joueront à la PS3. C'est comme ça que ça se passe.
Ils ne lisent pas ce que je décide, et je ne suis pas bibliothécaire d'ailleurs. Ils lisent ce qu'ils veulent, ils choisissent. Mais c'est notre rôle de les amener à la lecture. On ne peut pas pleurnicher d'un côté en se plaignant que les ados ne lisent plus et que le niveau de lecture/écriture, arrivés au collège (ou là par contre, on leur imposera ce qu'ils doivent lire), est déplorable, si on ne leur force pas la main dès l'école primaire. C'est dur mais, hé, c'est la vie qui est comme ça.
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+42.dracosolis a écrit :quant au rôle du prof de français je l'ai dit cent fois à Sybille, ça n'est pas et n'a jamais été de faire "aimer lire" mais de faire "apprendre à lire", c'est à dire développer son esprit critique, comme ce n'est pas d'apprendre à écrire pour être écrivain, mais de développer une argumentation.
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Ben oui, c'est ce que j'ai dit, juste avec d'autres mots. ^_^ Si ce n'est qu'en Belgique, on nous demande aussi beaucoup d'insister sur le plaisir de la lecture. Les lectures que l'ont fait faire, si elles rentrent dans le cadre des séquences, ont pour but de faire découvrir de nouveaux horizons littéraires aux étudiants, pas d'illustrer l'aspect histoire de la littérature. Nous leur faisons lire moins de classiques d'après ce que j'ai compris. Nous avons même un concours ouvert aux écoles, le Prix des Lycéens, qui lui aussi table sur le plaisir de lecture et du partage de la lecture avant tout. Et la Communauté française édite régulièrement un guide de conseils de lectures, "Au bonheur de lire",qui est publié entre autres pour les professeurs. On peut voir la dernière version ici. Il y a même une version "lectures pour l'été" qui est sortie ici. A savoir que les conseillers pédagogiques nous recommandent ce guide.dracosolis a écrit : quant au rôle du prof de français je l'ai dit cent fois à Sybille, ça n'est pas et n'a jamais été de faire "aimer lire" mais de faire "apprendre à lire", c'est à dire développer son esprit critique, comme ce n'est pas d'apprendre à écrire pour être écrivain, mais de développer une argumentation.
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(quant à la manière française, c'est ce que j'en avais déduit suite aux conversations avec deux amies françaises, dont une qui débute cette année, ainsi qu'avec mes collègues belges mais aussi suite à l'utilisation de manuels français. Apparemment c'est une idée répandue chez nous, mais tant mieux si je me trompe ^_^)
Commence par dire ce que tu veux dire, ça ira mieux après.Cibylline a écrit : Comme je n'ai pas dit ça, je ne peux pas vraiment te répondre car tu ne me réponds pas vraiment...
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C'est sûr, je n'ai jamais écrit sur l'art, je n'y connais absolument rien. J'ai jamais écrit une seule nouvelle de SF sur l'art, sur la peinture, ou quoi que ce soit ayant un rapport avec l'art.Cibylline a écrit : 3/ Olivier ne reconnaissant pas la notion d'art, je ne peux pas le considérer comme compétent dans un domaine dont il nie l'existence
Encore une fois, je te le répète parce que manifestement tu as des soucis pour lire : la notion de "bien écrit" est une notion relative, pas du tout universalisable.
Tu peux dire d'un texte : il m'intéresse, il ne m'intéresse pas, j'aime, j'aime pas, mais considérer que "c'est bien/mal écrit" et en faire un argument objectif, tu ne peux pas.
Evidemment, c'est un procédé facile que de se fonder sur cette idée, ça évite de se remettre en question et de s'interroger sur sa propre approche esthétique, c'est confortable la notion d'un "bien écrit" objectif.
Sauf que ce n'est qu'une illusion. En réalité, ce que moi, je considère bien écrit, ce que toi tu considères bien écrit, ce que machin ou truc considère bien écrit, ce sont des ensembles qui se recoupent parfois, souvent ou jamais.
Alors il vaut mieux, pour la paix des familles, ne jamais essayer de voir ce qu'il y a sous ce terme de "bien écrit". D'ailleurs, Flaubert, qui, comme moi, n'y connaissait rien à l'art, se méfiait de ce concept tellement il recouvrait des réalités très différentes.
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