Ca sort uniquement de la subjectivité du critique, et ça ne dit rien sur l'oeuvre en question. Si quelqu'un dit d'une oeuvre qu'elle est bien écrite, il est impossible de savoir ce qu'il en retourne.justi a écrit : En fait, ça vient de la subjectivité d'un critique. "C'est bien écrit" ne peut se juger que par rapport à cela. Venant de nulle part, c'est sûr, ça veut rien dire. Mais ça ne sort pas de nulle part.
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Et Autre-Monde, de Maxime Chattam, ça vaut quoi ?
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"There's an old Earth saying, Captain. A phrase of great power and wisdom. A consolation to the soul, in times of need : Allons-y !" (The Doctor)
http://melkine.wordpress.com/
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Regarde sur Google, et des tas de gens disent de Werber que "c'est bien écrit".bormandg a écrit :On peut effectivement le dire avec assez de mauvaise foi...Erion a écrit : En revanche, on peut dire de Werber que "c'est bien écrit".
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- bormandg
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Pourquoi, ils vérifient la bonne foi des auteurs chez Google?Erion a écrit :Regarde sur Google, et des tas de gens disent de Werber que "c'est bien écrit".bormandg a écrit :On peut effectivement le dire avec assez de mauvaise foi...Erion a écrit : En revanche, on peut dire de Werber que "c'est bien écrit".
"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
Bon Dieu, tu me sors tout un truc sur "l'autorité d'un critique" et tu n'en tiens pas compte comme critère...Erion a écrit :Ca sort uniquement de la subjectivité du critique, et ça ne dit rien sur l'oeuvre en question. Si quelqu'un dit d'une oeuvre qu'elle est bien écrite, il est impossible de savoir ce qu'il en retourne.justi a écrit : En fait, ça vient de la subjectivité d'un critique. "C'est bien écrit" ne peut se juger que par rapport à cela. Venant de nulle part, c'est sûr, ça veut rien dire. Mais ça ne sort pas de nulle part.
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En gros, si Dorémieux me dit "c'est bien écrit", c'est probablement bien écrit. Si c'est Ackerman, j'y crois moins. C'est entièrement subjectif, mais ça a un sens.
- bormandg
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Ackerman n'était peut-être pas un grand auteur, mais je pense qu'il savait distinguer uèn texte bien écrit d'un charabia boursoujlé, non?justi a écrit :Bon Dieu, tu me sors tout un truc sur "l'autorité d'un critique" et tu n'en tiens pas compte comme critère...Erion a écrit :Ca sort uniquement de la subjectivité du critique, et ça ne dit rien sur l'oeuvre en question. Si quelqu'un dit d'une oeuvre qu'elle est bien écrite, il est impossible de savoir ce qu'il en retourne.justi a écrit : En fait, ça vient de la subjectivité d'un critique. "C'est bien écrit" ne peut se juger que par rapport à cela. Venant de nulle part, c'est sûr, ça veut rien dire. Mais ça ne sort pas de nulle part.
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En gros, si Dorémieux me dit "c'est bien écrit", c'est probablement bien écrit. Si c'est Ackerman, j'y crois moins. C'est entièrement subjectif, mais ça a un sens.
"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
En revanche, ça montre que le critique manque un peu d'imagination ("Ah ! non ! c'est un peu court, jeune homme !...")Erion a écrit :Ca sort uniquement de la subjectivité du critique, et ça ne dit rien sur l'oeuvre en question. Si quelqu'un dit d'une oeuvre qu'elle est bien écrite, il est impossible de savoir ce qu'il en retourne.justi a écrit : En fait, ça vient de la subjectivité d'un critique. "C'est bien écrit" ne peut se juger que par rapport à cela. Venant de nulle part, c'est sûr, ça veut rien dire. Mais ça ne sort pas de nulle part.
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Oncle Joe
bormandg a écrit :justi a écrit :Bon Dieu, tu me sors tout un truc sur "l'autorité d'un critique" et tu n'en tiens pas compte comme critère...Erion a écrit :Ca sort uniquement de la subjectivité du critique, et ça ne dit rien sur l'oeuvre en question. Si quelqu'un dit d'une oeuvre qu'elle est bien écrite, il est impossible de savoir ce qu'il en retourne.justi a écrit : En fait, ça vient de la subjectivité d'un critique. "C'est bien écrit" ne peut se juger que par rapport à cela. Venant de nulle part, c'est sûr, ça veut rien dire. Mais ça ne sort pas de nulle part.
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En gros, si Dorémieux me dit "c'est bien écrit", c'est probablement bien écrit. Si c'est Ackerman, j'y crois moins. C'est entièrement subjectif, mais ça a un sens.
Ackerman n'était peut-être pas un grand auteur, mais je pense qu'il savait distinguer uèn texte bien écrit d'un charabia boursoujlé, non?
Certes, mais je suis moins souvent d'accord avec lui.
Et puis j'ai choisi des gens morts pour ne pas créer une polémique de plus.
Hm.justi a écrit : En gros, si Dorémieux me dit "c'est bien écrit", c'est probablement bien écrit. Si c'est Ackerman, j'y crois moins. C'est entièrement subjectif, mais ça a un sens.
Voilà un extrait d'une critique d'Alain Dorémieux à propos d'un recueil d'Andrevon : "Le style est limpide comme de l'eau, il est pour un débutant habilement contrôlé, il explose parfois en giclées qui font mouche."
A propos d'un roman de Patrick Grainville : "Une écriture exigeante, percutante et inspirée, un récit merveilleux qui devient vite un merveilleux récit, volontiers tendre, bien que résonnent déjà tout au long du roman les premières salves de la Troisième Guerre Mondiale."
Pas de "c'est bien écrit". Il qualifie le style de limpide, il parle d'une écriture percutante. Ce sont des qualificatif ouvertement subjectifs, mais on peut se représenter à quoi ça correspond et surtout, il n'est pas fait référence à une quelconque notion de "bien", de "beau", ou de quoi que ce soit qui ferait que ces auteurs se conformeraient à des règles du "bien écrire".
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Erion a écrit :Hm.justi a écrit : En gros, si Dorémieux me dit "c'est bien écrit", c'est probablement bien écrit. Si c'est Ackerman, j'y crois moins. C'est entièrement subjectif, mais ça a un sens.
Voilà un extrait d'une critique d'Alain Dorémieux à propos d'un recueil d'Andrevon : "Le style est limpide comme de l'eau, il est pour un débutant habilement contrôlé, il explose parfois en giclées qui font mouche."
A propos d'un roman de Patrick Grainville : "Une écriture exigeante, percutante et inspirée, un récit merveilleux qui devient vite un merveilleux récit, volontiers tendre, bien que résonnent déjà tout au long du roman les premières salves de la Troisième Guerre Mondiale."
Pas de "c'est bien écrit". Il qualifie le style de limpide, il parle d'une écriture percutante. Ce sont des qualificatif ouvertement subjectifs, mais on peut se représenter à quoi ça correspond et surtout, il n'est pas fait référence à une quelconque notion de "bien", de "beau", ou de quoi que ce soit qui ferait que ces auteurs se conformeraient à des règles du "bien écrire".
Ce n'est pas avec deux extraits choisis spécifiquement pour défendre ton argumentation que tu me rallieras à ton point de vue.
Ensuite, c'était une métaphore (ou une métonymie, sais plus).
J'aime beaucoup les discussions stériles, mais maintenant c'est cuit.
Et bien cuit.
Les critiques sont disponibles sur le site de noosfère. Il y en a deux autres, mais là, il ne parle pas du style. J'ai pas été choisir spécifiquement, j'ai pris ce qui était facilement disponible.justi a écrit : Ce n'est pas avec deux extraits choisis spécifiquement pour défendre ton argumentation que tu me rallieras à ton point de vue.
A moins que tu disposes d'éléments précis concernant Dorémieux, faut pas balancer des noms comme ça.
C'est pour ça que Jacques Chambon avait un canon à métaphore (Berthelot le connait bien), parce qu'il arrive que les métaphores tombent à côté.Ensuite, c'était une métaphore (ou une métonymie, sais plus).
"There's an old Earth saying, Captain. A phrase of great power and wisdom. A consolation to the soul, in times of need : Allons-y !" (The Doctor)
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Le but n'est pas tant de "rallier à des points de vue", que d'exposer le plus clairement et complètement possible les points de vue. On peut très bien ne pas changer de point de vue, et en même se rendre compte que ce que l'on pense soi-même si évident ne l'est pas de manière universelle. Etre contredit, perso, je vois ça comme une occasion de clarifier ma pensée (et qui sait. d'en changer), pas comme un comme un défit pour abattre l'"adversaire" (même si j'aime bien ironiser, pousser dans les retranchements...). Mais bon, ça doit être l'âge qui me rend si mou.justi a écrit :
Ce n'est pas avec deux extraits choisis spécifiquement pour défendre ton argumentation que tu me rallieras à ton point de vue.
Dans le temps, j'étais moins gentil.
Oncle Joe
- Jean-Claude Dunyach
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Très intéressante remarque, Joe. Prenons, si tu le veux bien, la tirade du nez de ce cher Cyrano, ce qui me permettra de foutre un peu le bordel.Lensman a écrit : En revanche, ça montre que le critique manque un peu d'imagination ("Ah ! non ! c'est un peu court, jeune homme !...")
Elle est constituée d'un enchaînement de formulations distinctes, stylistiquement typées, avec le même contenu informationnel. En gros : vous avez un grand nez.
Cette tirade est-elle "bien écrite" ? Par rapport à sa fonction théâtrale, certainement, même si elle demande une sacrée technique respiratoire si on veut la manger proprement. Par contre, ses sous-ensembles (les formulations) sont d'inégales valeurs stylistiques, car l'auteur l'a voulu ainsi. Entre le familier et le précieux, le "militaire" et le descriptif, et la parodie de Pyrame, on peut difficilement mettre chaque sous-ensemble au même niveau. Alors que l'ensemble de la tirade, en tant qu'unité textuelle, est à juger avec des critères différents de ceux applicables à chaque sous-ensemble considéré de façon indépendante.
Allons plus loin... L'alternance des styles dans la tirade n'est pas neutre. Que le curieux "à quoi vous sert, monsieur, cette oblongue capsule", qui est plat, voire monotone dans sa rythmique, succède au descriptif enflammé et martelé "que dis-je c'est un cap, c'est une péninsule" entraîne un effet voulu par l'auteur. Idem pour le sec "pointez contre cavalerie", qui tranche (comme un sabre) avec le reste.
Sans oublier, bien sûr, les contraintes stylistiques (alexandrin, rime) qui contribuent à forcer certaines solutions au détriment d'autres.
Résumons : on a une tirade constituée de vers réguliers, assez longue, dont les sous-ensembles sont d'inégale valeur stylistique (volontairement), dont le choix des enchaînements est à lui seul un effet de style, dont le choix délibéré d'un mauvais style local (la parodie de Pyrame) est excellent, stylistiquement parlant, quand on considère l'ensemble de la tirade.
Est-ce bien écrit ? Est-ce que la question a du sens ?
Pour moi non, désolé. Pas en ces termes. Parce que le mot "bien", dans ce contexte, a besoin d'être tellement étiré, précisé, fragmenté, facetté, qu'il ne sert à rien. C'est là que je rejoins Olivier. Quand on dit "c'est bien écrit", cela peut signifier, au choix ou simultanément, "cela remplit son rôle fonctionnel de transmission d'information", "cela ne m'a pas posé de problèmes de compréhension", "cela est stylistiquement cohérent avec une forme canonique de référence (l'alexandrin rimé de Cyrano, par exemple, mais aussi les formes spécifiques à chaque sous-ensemble de la tirade)", "cela m'a évoqué des images (la lecture m'a emporté vers un ailleurs)" "cela ne m'a pas évoqué d'images (aucune vision parasite n'a ralenti ma lecture)", "cela sonnait bien", "cela ne faisait pas de bruit", "les mots étaient riches comme je les aime", "les mots étaient simples comme je les aime"... Ad nauseam. Et il est impossible de savoir ce que veux dire ce "bien écrit" sans poser des tas de questions supplémentaires liées à celui ou celle qui a formulé cela (et à son environnement, sa culture, son histoire...). C'est à ce titre que je trouve cette affirmation peu, voire pas, utile. Elle s'applique à beaucoup trop de cas irréconciliables.
Par contre, les exemples de critiques de Dorémieux cité par Olivier sont déjà beaucoup plus parlants pour moi et m'évoquent réellement ce que peut être l'écriture des auteurs qu'il cite. Preuve que la tâche n'est pas impossible !
Je compte pour 1. Comme chacun de vous...
http://www.dunyach.fr/
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Vu que Erion dit qu'on a Tort, et que c'est Mal, je crains qu'il soit pourtant bien en état non pas de chercher à rallier à son point de vue, mais à révéler la Vérité des avis et opinions.Lensman a écrit :
Le but n'est pas tant de "rallier à des points de vue", que d'exposer le plus clairement et complètement possible les points de vue. On peut très bien ne pas changer de point de vue, et en même se rendre compte que ce que l'on pense soi-même si évident ne l'est pas de manière universelle. Etre contredit, perso, je vois ça comme une occasion de clarifier ma pensée (et qui sait. d'en changer), pas comme un comme un défit pour abattre l'"adversaire" (même si j'aime bien ironiser, pousser dans les retranchements...). Mais bon, ça doit être l'âge qui me rend si mou.
Dans le temps, j'étais moins gentil.
Oncle Joe
Alors que perso je m'en fous qu'il se refuse à estimer que quelque chose est bien ou mal écrit, c'est lui que ça regarde. Je ne vais pas le forcer à se positionner sur cet axe si ça ne lui convient pas.
Curieux comme il aimerait me forcer à ne pas utiliser cet axe... Pourtant, à moi, ça me convient.
Et demander à tomber d'accord qu'on n'est pas d'accord a déjà été testé. Autant pisser dans un violon.