De la science fiction à Chartres
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De la science fiction à Chartres
Week end de SF à Chartres les 4 et 5 février.
Vendredi 4 février : à la médiathèque de Chartres, aura lieu pour les gens ne connaissant rien à la SF une Lecture-découverte de la science-fiction de 18h à 19h faite par Claude Ecken.
Samedi 5 février : toujours à la médiathèque, aura lieu une Table-ronde de
15h30 à 17h30 sur Les Univers Parallèles : Sciences et Science-fiction : laquelle influence l'autre ? Avec la participation de Roland Lehoucq et Claude Ecken. La conférence sera suivie d'une petite séance de dédicace.
Vendredi 4 février : à la médiathèque de Chartres, aura lieu pour les gens ne connaissant rien à la SF une Lecture-découverte de la science-fiction de 18h à 19h faite par Claude Ecken.
Samedi 5 février : toujours à la médiathèque, aura lieu une Table-ronde de
15h30 à 17h30 sur Les Univers Parallèles : Sciences et Science-fiction : laquelle influence l'autre ? Avec la participation de Roland Lehoucq et Claude Ecken. La conférence sera suivie d'une petite séance de dédicace.
Jérôme
'Pour la carotte, le lapin est la parfaite incarnation du Mal.' Robert Sheckley
'Pour la carotte, le lapin est la parfaite incarnation du Mal.' Robert Sheckley
J'ai assisté à la discussion entre Roland Lehoucq et Claude Ecken aujourd'hui à Chartres.
Les deux orateurs sont persuasifs, chacun à leur manière, et même si c'est à plus petite échelle qu'une exposition comme Science et Fiction ou les utopiales, ce type de rencontre avec des lecteurs me paraît très utile. En tout cas, ça m'a remonté le moral d'écouter un scientifique et un écrivain parler de science-fiction comme d'une chose naturelle et aimable, devant un public attentif (avec quelques gentils barjots, quand même).
En termes de contenu, c'était de la vulgarisation de bon aloi, très saine, sans prétention : le goût du détail des auteurs de SF, leur souci de la cohérence, le dialogue possible avec l'état contemporain des sciences, l'attention portée aux conséquences humaines des découvertes scientifiques...
Bref, un bon moment pour moi.
Les deux orateurs sont persuasifs, chacun à leur manière, et même si c'est à plus petite échelle qu'une exposition comme Science et Fiction ou les utopiales, ce type de rencontre avec des lecteurs me paraît très utile. En tout cas, ça m'a remonté le moral d'écouter un scientifique et un écrivain parler de science-fiction comme d'une chose naturelle et aimable, devant un public attentif (avec quelques gentils barjots, quand même).
En termes de contenu, c'était de la vulgarisation de bon aloi, très saine, sans prétention : le goût du détail des auteurs de SF, leur souci de la cohérence, le dialogue possible avec l'état contemporain des sciences, l'attention portée aux conséquences humaines des découvertes scientifiques...
Bref, un bon moment pour moi.
Ce dont on ne peut parler, il faut le faire.
- bormandg
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Parce que tu crois que mettre un auteur littéraire plus ou moins difficile à la portée du public est différent de "vulgariser" la science?Hoêl a écrit :Ca , quand même , c'est rigolo : que la S.F. ait désormais besoin d'être "vulgarisée"... comme si c'était une science... le littéraire que je suis se marre...En termes de contenu, c'était de la vulgarisation de bon aloi, très saine, sans prétention
"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
Youpi, j'aurais appris quelque chose à quelqu'un hier !Hoêl a écrit :Ca , quand même , c'est rigolo : que la S.F. ait désormais besoin d'être "vulgarisée"... comme si c'était une science... le littéraire que je suis se marre...En termes de contenu, c'était de la vulgarisation de bon aloi, très saine, sans prétention
En tant que chercheur en littérature, j'ai toujours eu le sentiment que la littérature avait besoin d'une bonne vulgarisation pour être accessible au maximum de gens.cnrtl a écrit :Vulgarisation : "Fait de diffuser dans le grand public des connaissances, des idées, des produits. Synon. diffusion, propagation." "En partic. Fait d'adapter des notions, des connaissances scientifiques ou techniques afin de les rendre compréhensibles au non-spécialiste; reformulation d'un discours spécialisé qui consiste généralement à le débarrasser de ses difficultés spécifiques, de ses caractères techniques afin de le rendre accessible au grand public."
Ce dont on ne peut parler, il faut le faire.
C'est indéniable , de là à dire que la littérature aurait une base scientifique , il y a un pas que , certes , j'ai vu franchir par certain(e)s , mais que , pour ce qui me concerne , je considère comme infranchissable .En tant que chercheur en littérature, j'ai toujours eu le sentiment que la littérature avait besoin d'une bonne vulgarisation pour être accessible au maximum de gens
"Tout est relatif donc rien n'est relatif !"
Qui a dit cela, sinon toi ?Hoêl a écrit :C'est indéniable , de là à dire que la littérature aurait une base scientifique , il y a un pas que , certes , j'ai vu franchir par certain(e)s , mais que , pour ce qui me concerne , je considère comme infranchissable .En tant que chercheur en littérature, j'ai toujours eu le sentiment que la littérature avait besoin d'une bonne vulgarisation pour être accessible au maximum de gens
Le terme de vulgarisation, comme je l'ai indiqué dans mon message précédent, ne s'emploie pas uniquement pour les sciences - c'est même un sens particulier et non un sens principal.
Vulgarisation signifie simplement rendre accessible au grand public, sans préjuger de la nature de ce qui est rendu accessible.
Ce dont on ne peut parler, il faut le faire.
L'avant-dernière I.P.R. de ma matière à laquelle j'ai eu affaire , je cite : "Les lettres sont enfin devenues une matière scientifique..."Qui a dit cela, sinon toi ?
Je me suis dressé , et pas qu'un peu , sur mes ergots à cette occasion , ce qui ne m'a pas valu sa reconnaissance...
Cela dit , oui , la littérature ancienne ou de haut-vol a besoin de vulgarisation au sens propre , c'est-à-dire qu'il faut , parfois , la traduire , ce que je fais chaque année lorsqu'il s'agit de soumettre aux bambins un texte du XVème jusqu'au XXème...
Les concepts , les sens des mots , les contextes doivent être en permanence explicités et rabachés ; en celà , il n'y a pas de doute , la littérature doit être vulgarisée .
Mais , s'il y a une connaissance de celle-ci , je suis plus que dubitatif quant à ce qu'on puisse la qualifier de science .
"Tout est relatif donc rien n'est relatif !"
- bormandg
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Toute connaissance est une science, non?Hoêl a écrit : Mais , s'il y a une connaissance de celle-ci , je suis plus que dubitatif quant à ce qu'on puisse la qualifier de science .
Ou alors je n'ai pas appris la même langue française que toi.

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Sous condition préalable qu'il y ait effectivement lieu de connaître quelque chose de réel dans l'astrologie, l'astrologie est une science.Lensman a écrit :L'astrologie, par exemple...bormandg a écrit :Toute connaissance est une science, non?Hoêl a écrit : Mais , s'il y a une connaissance de celle-ci , je suis plus que dubitatif quant à ce qu'on puisse la qualifier de science .
Ou alors je n'ai pas appris la même langue française que toi.
Oncle Joe

"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
Je peux te citer ?bormandg a écrit :Sous condition préalable qu'il y ait effectivement lieu de connaître quelque chose de réel dans l'astrologie, l'astrologie est une science.Lensman a écrit :L'astrologie, par exemple...bormandg a écrit :Toute connaissance est une science, non?Hoêl a écrit : Mais , s'il y a une connaissance de celle-ci , je suis plus que dubitatif quant à ce qu'on puisse la qualifier de science .
Ou alors je n'ai pas appris la même langue française que toi.
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Si tu ne coupes rien, je maintiens. Le jour où on m'apportera une preuve qu'il y a l'ombre du début du commencement de la possibilité de l'existence d'une connaissance réelle dans l'astrologie, je lui reconnaîtrai le statut de science.Hoêl a écrit :Je peux te citer ?bormandg a écrit :Sous condition préalable qu'il y ait effectivement lieu de connaître quelque chose de réel dans l'astrologie, l'astrologie est une science.Lensman a écrit :L'astrologie, par exemple...bormandg a écrit :Toute connaissance est une science, non?Hoêl a écrit : Mais , s'il y a une connaissance de celle-ci , je suis plus que dubitatif quant à ce qu'on puisse la qualifier de science .
Ou alors je n'ai pas appris la même langue française que toi.
Oncle Joe
"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
Hum.Hoêl a écrit :L'avant-dernière I.P.R. de ma matière à laquelle j'ai eu affaire , je cite : "Les lettres sont enfin devenues une matière scientifique..."Qui a dit cela, sinon toi ?
Je me suis dressé , et pas qu'un peu , sur mes ergots à cette occasion , ce qui ne m'a pas valu sa reconnaissance...
Cela dit , oui , la littérature ancienne ou de haut-vol a besoin de vulgarisation au sens propre , c'est-à-dire qu'il faut , parfois , la traduire , ce que je fais chaque année lorsqu'il s'agit de soumettre aux bambins un texte du XVème jusqu'au XXème...
Les concepts , les sens des mots , les contextes doivent être en permanence explicités et rabachés ; en celà , il n'y a pas de doute , la littérature doit être vulgarisée .
Mais , s'il y a une connaissance de celle-ci , je suis plus que dubitatif quant à ce qu'on puisse la qualifier de science .
Il y a de quoi sauter au plafond, en effet.
Pour autant, dès lors que la vulgarisation s'entend de toute chose qu'on rend accessible au grand public, je ne comprends pas cette fixation sur le caractère scientifique/non scientifique de la littérature.
Il n'en a jamais été question dans ce fil qu'à cause d'un malentendu sur le terme vulgarisation.
Or, je pense qu'il est utile de vulgariser la science-fiction et de prendre le temps d'expliquer des choses simples, et moins simples, à son sujet. Je suis donc content qu'il y ait des gens comme Claude Ecken et Roland Lehoucq pour faire ce genre de choses.
Ce dont on ne peut parler, il faut le faire.