Vous êtes tombés dedans comment ?
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A propos de "dit-il" (et de ses variantes françaises), jetez un coup d'oeil sur l'une des 10 règles d'écriture prônées par Elmore Leonard :
3. Never use a verb other than “said” to carry dialogue.
The line of dialogue belongs to the character; the verb is the writer sticking his nose in. But said is far less intrusive than grumbled, gasped, cautioned, lied. I once noticed Mary McCarthy ending a line of dialogue with “she asseverated,” and had to stop reading to get the dictionary.
Comme cela a été souligné plus en amont, le fait qu'il soit Américain peut expliquer son point de vue...
3. Never use a verb other than “said” to carry dialogue.
The line of dialogue belongs to the character; the verb is the writer sticking his nose in. But said is far less intrusive than grumbled, gasped, cautioned, lied. I once noticed Mary McCarthy ending a line of dialogue with “she asseverated,” and had to stop reading to get the dictionary.
Comme cela a été souligné plus en amont, le fait qu'il soit Américain peut expliquer son point de vue...
Je ne sais pas si c'est aussi simple. On a souvent l'idée que les auteurs américains, par rapport aux anglais par exemple, vont priviléger un style plus concis et dynamique, porté vers l'action, tout ça, mais dans les faits, je crois que c'est caricatural. Et qu'il y a autant de différence entre le style de deux auteurs américains qu'entre le style de deux auteurs tout court.Alcor a écrit :Comme cela a été souligné plus en amont, le fait qu'il soit Américain peut expliquer son point de vue...
Mais je trouve effectivement qu'il y peut y avoir dans la simplicité de "he said" quelque chose d'assez élégant. Alors que "dit-il", en français, ça tombe tout de suite à plat. C'est comme ce que je disais au sujet des répétitions : même en tant que lectrice française qui a donc appris à s'en méfier, quand je lis un texte anglais, je ne les vois pas, parce qu'elles ne choquent réellement pas dans la langue anglaise.
- marc
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J'ai lu "Le temps du voyage" et j'ai bien aimé. Et je dois aller chercher "Le chant du cosmos" que j'avais réservé depuis une semaine. En fait, Roland C. Wagner passe très bien.jlavadou a écrit :Le chant du cosmos et Le temps du voyage, de Roland C. Wagner. Peut-être pas de l'envergure que tu attends, mais assurément du très bon space op (à mon avis).
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Auteurs préférés : Banks, Hamilton, Simmons, Heinlein, Reynolds, Vance, Weber, Bordage, P. Anderson, Eddings
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Ce qui est valable dans une langue ne l'est pas forcément dans l'autre.Alcor a écrit :A propos de "dit-il" (et de ses variantes françaises), jetez un coup d'oeil sur l'une des 10 règles d'écriture prônées par Elmore Leonard :
3. Never use a verb other than “said” to carry dialogue.
The line of dialogue belongs to the character; the verb is the writer sticking his nose in. But said is far less intrusive than grumbled, gasped, cautioned, lied. I once noticed Mary McCarthy ending a line of dialogue with “she asseverated,” and had to stop reading to get the dictionary.
Comme cela a été souligné plus en amont, le fait qu'il soit Américain peut expliquer son point de vue...
La règle que tu cites est effectivement enseignée dans les cours d'écriture américains.
En France, c'est le contraire qui prévaut.
"Si, insista-t-il.
--Non ! rétorqua son interlocuteur.
--Je t'assure", trancha-t-il.
Bon, j'exagère, mais, en gros, c'est ainsi que travaillent la plupart des traducteurs. En attendant que ça change.
JDB
Je trouve que la traduction joue beaucoup en ce qui concerne les émotions qu'on ressent en lisant un livre. C'est une question d'images, d'ambiance, de réseaux de mots, de répétitions (ou non). La responsabilité est à mon sens tout à fait engagée.
J'enseigne la trad anglais -> français (la traduction académique, c'est pas pareil que la traduction pro...) et j'avoue que j'ai du mal à lire des livres traduits de l'anglais, à cause, comme disait Mélanie, de la déformation professionnelle... Et puis c'est comme si un ami essayait de me parler et qu'à côté, un type hurlait "il te dit qu'il a bien mangé !!!" ça fait pas très naturel. En revanche, je suis bien contente que les traducteurs soient là pour les textes écrits en allemand, chinois, grec ou inuit. (bon ok, ça fait longtemps que j'ai pas lu un livre inuit, moi...) Bref, c'est pas une question de snobisme, mais d'accès le plus naturel au texte.
Et puis, depuis que j'ai lu Dracula en Français, ça m'a refroidi ! il faut dire qu'il y a aussi des mauvais traducteurs (je tairai leur nom...), ou en tous cas des mauvaises traductions qui circulent encore. Pour l'exemple, on y trouve (dans Dracula, donc) : "Après avoir quelque peu battu les buissons, il dit brusquement [...]" Avouez que ça laisse rêveur. Après avoir lu ça, j'ai couru à la librairie anglophone la plus proche et j'ai acheté le texte original. La comparaison des deux est édifiante et on se dit qu'il est probable que la traductrice soit ne parle pas du tout anglais, soit ait confié le travail à quelqu'un d'autre. Le texte est bourrée de perles comme celle-ci et change radicalement le texte. Cette traduction a même été rééditée récemment. (la mienne date des année 70)
Bref, lire une traduction, c'est aussi une question de confiance...
J'enseigne la trad anglais -> français (la traduction académique, c'est pas pareil que la traduction pro...) et j'avoue que j'ai du mal à lire des livres traduits de l'anglais, à cause, comme disait Mélanie, de la déformation professionnelle... Et puis c'est comme si un ami essayait de me parler et qu'à côté, un type hurlait "il te dit qu'il a bien mangé !!!" ça fait pas très naturel. En revanche, je suis bien contente que les traducteurs soient là pour les textes écrits en allemand, chinois, grec ou inuit. (bon ok, ça fait longtemps que j'ai pas lu un livre inuit, moi...) Bref, c'est pas une question de snobisme, mais d'accès le plus naturel au texte.
Et puis, depuis que j'ai lu Dracula en Français, ça m'a refroidi ! il faut dire qu'il y a aussi des mauvais traducteurs (je tairai leur nom...), ou en tous cas des mauvaises traductions qui circulent encore. Pour l'exemple, on y trouve (dans Dracula, donc) : "Après avoir quelque peu battu les buissons, il dit brusquement [...]" Avouez que ça laisse rêveur. Après avoir lu ça, j'ai couru à la librairie anglophone la plus proche et j'ai acheté le texte original. La comparaison des deux est édifiante et on se dit qu'il est probable que la traductrice soit ne parle pas du tout anglais, soit ait confié le travail à quelqu'un d'autre. Le texte est bourrée de perles comme celle-ci et change radicalement le texte. Cette traduction a même été rééditée récemment. (la mienne date des année 70)
Bref, lire une traduction, c'est aussi une question de confiance...
Tout à fait. Même en n'étant pas traducteur, j'arrive à repérer les bouquins bien ou mal traduits. Les bouquins mal traduits sont aussi, en général, mal écrits (par le traducteur)...Cecile a écrit :Bref, lire une traduction, c'est aussi une question de confiance...
J'ai toutefois l'impression qu'un effort a été fait du côté traduction depuis quelques années. Je me souviens d'avoir lu dans les années 70 des Dick massacrés au Masque ou aux Presses de la Cité... Mais peut-être aussi que je ne lis plus que des "bons" livres, pour lesquels en tous cas les éditeurs font des efforts...
Lecture en cours : Epicentre de C & R Belmas (Mélis SF)
- Eric
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Je me souviens qu'on avait inauguré nos chroniques V.O sur le site avec un texte de Thierry Marignac, traducteur plutôt spécialisé polar, surlequel je n'arrive pas à remettre la main (Jérôme ?), mais qui parlait très justement du métier de traducteur.PierrePaul a écrit :Au fond, pour raccrocher à un autre fil, je me demande s'il n'y aurait pas un parallèle à faire avec la musique -- les diverses versions d'un même morceau classique selon l'orchestre ou le chef d'orchestre, par exemple. Jusque dans le terme: "interprète".
Et je vais m'autociter dans le petit édito d'intro qu'on avait fait à l'époque :
Et Thierry s'était bien reconnu en gardien du Temple s'autorisant des privautés.Vu comme des hommes de l'ombre, il n'est pas si fréquent que l'un d'entre eux lève un coin du rideau, et prenne la plume pour dire l'amour de son métier. Et métier il y a ; au sens le plus noble du terme. Un peu artiste, un peu artisan, un peu pythie aussi, car il y a dans son travail une dimension presque sacerdotale. S'immisçant dans une langue étrangère, puis dans celle d'un auteur, il réinterprète un texte, le délivre, parfois en l'altérant, mais sans jamais le trahir.
Un gardien du Temple s'autorisant des privautés. C'est tout cela le traducteur. Et Thierry Marignac en parle bien mieux que je ne pourrais le faire dans ces textes, raison pour laquelle, nous avons choisi de vous les présenter aujourd'hui. Ce qui nous a semblé une manière amusante d'inaugurer cette nouvelle rubrique de chroniques d'œuvres en V.O.
L'exemple est connu, c'est presque devenu un cas d'école de la trad à chier. En fait, il y a deux trads de Dracula, la tristement célèbre de cette bonne Lucienne Molitor, et celle, nettement meilleure, de Jaques Finné.Celine a écrit :Et puis, depuis que j'ai lu Dracula en Français, ça m'a refroidi ! il faut dire qu'il y a aussi des mauvais traducteurs (je tairai leur nom...), ou en tous cas des mauvaises traductions qui circulent encore. Pour l'exemple, on y trouve (dans Dracula, donc) : "Après avoir quelque peu battu les buissons, il dit brusquement [...]" Avouez que ça laisse rêveur. Après avoir lu ça, j'ai couru à la librairie anglophone la plus proche et j'ai acheté le texte original. La comparaison des deux est édifiante et on se dit qu'il est probable que la traductrice soit ne parle pas du tout anglais, soit ait confié le travail à quelqu'un d'autre. Le texte est bourrée de perles comme celle-ci et change radicalement le texte. Cette traduction a même été rééditée récemment. (la mienne date des année 70)
Bref, lire une traduction, c'est aussi une question de confiance...
Petit tuyau : si vous avez un doute sur les trads, regardez celle qui sont choisies dans la collection Omnibus (quand le titre est disponible chez eux). Jean-François Merle, le boss, est super pointilleux sur les traductions, et va même jusqu'à retraduire lui-même quand c'est trop mauvais.
"Ueeuuggthhhg", laissa échapper Caity. Ce qui aurait pu vouloir dire n’importe quoi.
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Ici : http://www.actusf.com/SF/articles/tradu ... tation.htmEric a écrit :Je me souviens qu'on avait inauguré nos chroniques V.O sur le site avec un texte de Thierry Marignac, traducteur plutôt spécialisé polar, surlequel je n'arrive pas à remettre la main (Jérôme ?), mais qui parlait très justement du métier de traducteur.PierrePaul a écrit :Au fond, pour raccrocher à un autre fil, je me demande s'il n'y aurait pas un parallèle à faire avec la musique -- les diverses versions d'un même morceau classique selon l'orchestre ou le chef d'orchestre, par exemple. Jusque dans le terme: "interprète".
Jérôme
'Pour la carotte, le lapin est la parfaite incarnation du Mal.' Robert Sheckley
'Pour la carotte, le lapin est la parfaite incarnation du Mal.' Robert Sheckley
Mon tout premier contact avec la S.F, ça a été les Jules Vernes, offert par ma famille dans une imitation des Hetzel de la grande époque. J'ai passé quelques nuits blanches dessus.
Puis plus rien,jusqu'à 14-15 ans.
Là, un pote m'a initié à la SF contemporaine en me filant un Brussolo: "Rêve de Sang" et "Sonate sans Accompagnement" de Scott Card.
Puis plus rien,jusqu'à 14-15 ans.
Là, un pote m'a initié à la SF contemporaine en me filant un Brussolo: "Rêve de Sang" et "Sonate sans Accompagnement" de Scott Card.
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- Localisation : paris pas loin de scylla
J'arrive aussi après la bataille mais je ne résiste pas a ajouté ma patte.
donc moi ca a été du coté de 6-8 ans en grande vacances, il y avait la bibliothéque municipale de Castellane ou habitait mes grand parents, et comme on y allait toute les semaines je me suis retrouvé assez vite a sortir du rayon enfant, et la je suis tombé sur les dames du lac, sur asimov sur des rayons entier de fleuve noir, et chaque été je lisais mon stock de bouquin.
donc moi ca a été du coté de 6-8 ans en grande vacances, il y avait la bibliothéque municipale de Castellane ou habitait mes grand parents, et comme on y allait toute les semaines je me suis retrouvé assez vite a sortir du rayon enfant, et la je suis tombé sur les dames du lac, sur asimov sur des rayons entier de fleuve noir, et chaque été je lisais mon stock de bouquin.