Ciao
De retour de la Eaton Conference sur la SF
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tu fais partie de la clique des anti-bisounours ?Lem a écrit :Je ne supporte pas ces trucs
roses
que tu mets partout.
"There's an old Earth saying, Captain. A phrase of great power and wisdom. A consolation to the soul, in times of need : Allons-y !" (The Doctor)
http://melkine.wordpress.com/
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- Eons
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Et i² = -1.Lensman a écrit :C'est hideux, en effet!
Les beaux livres, c’est aussi par ici : www.eons.fr
A propos de la manière dont apparaissent et se structurent les "genres", je suppose qu'aux USA, on a dû s'intéresser à la manière dont est apparu le Western.
Vu de France, on se dit qu'il y a des auteurs français que l'on peut voir comme des auteurs "proto-westerns" (je pense à Gustave Aymard, à Gabriel Ferry...). En Allemagne, il y a le Karl May, et son célébrissime Winnetou (les adaptations filmées avec Pierre Brice!). Je me demande comment ils sont regardés par les historiens du genre. On remarquera en passant que les Italiens ont eu une influence considérable sur le genre, du point de vue cinématographique, ce bien après que le genre soit clairement établi.
Oncle Joe
Vu de France, on se dit qu'il y a des auteurs français que l'on peut voir comme des auteurs "proto-westerns" (je pense à Gustave Aymard, à Gabriel Ferry...). En Allemagne, il y a le Karl May, et son célébrissime Winnetou (les adaptations filmées avec Pierre Brice!). Je me demande comment ils sont regardés par les historiens du genre. On remarquera en passant que les Italiens ont eu une influence considérable sur le genre, du point de vue cinématographique, ce bien après que le genre soit clairement établi.
Oncle Joe
Merci pour cette discussion de très haut niveau, dont les intervenants manifestent tous la volonté de construire mais aussi celle de s'écouter les uns les autres.
Deux remarques qui me semblent importantes :
-- la première, Silramil l'a déjà faite :
-- deuxième remarque : qu'entend-on exactement par "influence"--de qui ou quoi sur qui ou quoi ?
Exemple : il est exact que la revue française Métal hurlant, dans sa période la plus créative, a exercé une influence internationale (USA, GB, Japon, etc), mais celle-ci s'est surtout fait sentir dans le domaine de l'illustration au sens large (couvertures de livres, bande dessinée, peintures de galerie...) et dans celui de la reproduction (aux USA, jusqu'aux années 80, les comic-books ne disposaient même pas de la quadrichromie). Y a-t-il eu un impact sur les oeuvres écrites ?
Enfin, en guise de piqûre de rappel (les intervenants connaissent sûrement, les forumeurs qui se contentent pour l'instant de lire peut-être pas), ceci, qui, je le souligne, date de 1967.
JDB
Deux remarques qui me semblent importantes :
-- la première, Silramil l'a déjà faite :
Il me semble nécessaire, en effet, de resituer la circulation des idées et des influences dans ce cadre.silramil a écrit :Jje ne considère pas cette définition comme une vue de l'esprit, mais comme profondément incomplète si on ne fait pas cas de ses coordonnées spatio-temporelles. La subculture américaine n'est pas la même en 1935, 1955, 1975, 1995. La subculture française de 1975 n'est pas la subculture américaine de 1975.
-- deuxième remarque : qu'entend-on exactement par "influence"--de qui ou quoi sur qui ou quoi ?
Exemple : il est exact que la revue française Métal hurlant, dans sa période la plus créative, a exercé une influence internationale (USA, GB, Japon, etc), mais celle-ci s'est surtout fait sentir dans le domaine de l'illustration au sens large (couvertures de livres, bande dessinée, peintures de galerie...) et dans celui de la reproduction (aux USA, jusqu'aux années 80, les comic-books ne disposaient même pas de la quadrichromie). Y a-t-il eu un impact sur les oeuvres écrites ?
Enfin, en guise de piqûre de rappel (les intervenants connaissent sûrement, les forumeurs qui se contentent pour l'instant de lire peut-être pas), ceci, qui, je le souligne, date de 1967.
JDB
“Miss Judith Lee, vous êtes l’une des choses les plus étranges de ce monde très étrange.”
Il ira loin, ce petit jeune...JDB a écrit : Enfin, en guise de piqûre de rappel (les intervenants connaissent sûrement, les forumeurs qui se contentent pour l'instant de lire peut-être pas), ceci, qui, je le souligne, date de 1967.
JDB
Oncle Joe
HS : Oncle Joe, il me semble que tu devrais trouver ton bonheur dans l'une des rubriques de ce site (si riche que je n'ai pas fini de l'explorer).Lensman a écrit :A propos de la manière dont apparaissent et se structurent les "genres", je suppose qu'aux USA, on a dû s'intéresser à la manière dont est apparu le Western.
Vu de France, on se dit qu'il y a des auteurs français que l'on peut voir comme des auteurs "proto-westerns" (je pense à Gustave Aymard, à Gabriel Ferry...). En Allemagne, il y a le Karl May, et son célébrissime Winnetou (les adaptations filmées avec Pierre Brice!). Je me demande comment ils sont regardés par les historiens du genre. On remarquera en passant que les Italiens ont eu une influence considérable sur le genre, du point de vue cinématographique, ce bien après que le genre soit clairement établi.
Oncle Joe
Pardon si tu connais déjà.
JDB
“Miss Judith Lee, vous êtes l’une des choses les plus étranges de ce monde très étrange.”
Je ne suis pas sûr que parler de littérature "normale" ait beaucoup de sens : presqueErion a écrit : Il est tout à fait intéressant d'étudier les sources françaises, mais pour la SF
francophone actuelle, celle qui se publie et s'écrit, je crains qu'elle ne soit pas d'un
grand aide. Il y a eu un point de non-retour. Alors il peut arriver à des auteurs actuels
de revisiter la SF archaïque, mais est-ce le fonctionnement "normal" (dans le sens
de la "science normale" kuhnienne) du genre ?
par construction, tout écrivain notable a vocation à inventer son propre rapport à la
langue, à entreprendre sa propre "révolution", toujours au sens kuhnien. Ceux qui se
placent en phase "normale" au regard de la langue, ce sont ceux pour lesquels l'écriture
est un outil — journalistes, essayistes, polémistes, grammairiens (les mêmes parfois,
évidemment).
Mais tu mets peut-être le doigt sur quelque chose : il ne me semble en effet pas
impossible que la SF, elle, fonctionne en partie ainsi, avec la possibilité d'identifier
un paradigme dominant à un moment donné. Une autre façon de dire que c'est
une "littérature d'idées", et une explication supplémentaire de sa disqualification
par certains purs "littéraires" ?
C'est là que je suis allé pour trouver des renseignements sur Winnetou...JDB a écrit : HS : Oncle Joe, il me semble que tu devrais trouver ton bonheur dans l'une des rubriques de ce site (si riche que je n'ai pas fini de l'explorer).
Pardon si tu connais déjà.
JDB
Je pensais des textes "universitaires" réfléchissant, disons, sur la notion de "genre" (pardon, Georges), en faisant des comparaisons de genre à genre, et selon les pays.
Oncle Joe
Quand on parle de la SF dans sa composante "graphique", ce type de problème disparaît peut-être? (En fait, je n'en sais rien, je n'ai aucune idée de la manière dont le monde "littéraire" considère les arts graphiques...)caliban a écrit :
Mais tu mets peut-être le doigt sur quelque chose : il ne me semble en effet pas
impossible que la SF, elle, fonctionne en partie ainsi, avec la possibilité d'identifier
un paradigme dominant à un moment donné. Une autre façon de dire que c'est
une "littérature d'idées", et une explication supplémentaire de sa disqualification
par certains purs "littéraires" ?
Oncle Joe
- bormandg
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Bon, essayons d'être clair : je ne récuse pas le fait qu'il y a une notion, improprement appelée genre, qui mérite d'être étudiée, qui permette de définir ce qui regroupe des romans de thèmes divers et classés sous l'étiquette SF, mais je ne supporte pas l'emploi du mot "genre" et, pire encore, la pseudo-séparation de la littérature en "grande" littérature et "littérature de genre". Reste donc à trouver un terme adapté pour cet objet d'étude.Lensman a écrit : sur la notion de "genre" (pardon, Georges), en faisant des comparaisons de genre à genre, et selon les pays.
Oncle Joe
"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
- bormandg
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Quant à l'idée de paradigme dominant à un moment donné, proposée par Caliban, je pense que cela s'applique à toute branche littéraire qui ne se renferme pas sur l'autofiction nombriliste ou l'emploi de recettes usées donc sûres, autrement dit sur l'académisme rétrograde et caricatural.
"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
Cependant, tu emploies le terme "étiquette SF". En quoi est-ce plus "supportable" que genre?bormandg a écrit :Bon, essayons d'être clair : je ne récuse pas le fait qu'il y a une notion, improprement appelée genre, qui mérite d'être étudiée, qui permette de définir ce qui regroupe des romans de thèmes divers et classés sous l'étiquette SF, mais je ne supporte pas l'emploi du mot "genre" et, pire encore, la pseudo-séparation de la littérature en "grande" littérature et "littérature de genre". Reste donc à trouver un terme adapté pour cet objet d'étude.Lensman a écrit : sur la notion de "genre" (pardon, Georges), en faisant des comparaisons de genre à genre, et selon les pays.
Oncle Joe
Il y a une sorte de capitulation devant les imbéciles, à refuser d'employer le terme "genre", au prétexte que certains imbéciles donnent un caractère péjoratif à l'expression "littérature de genre". Pour moi, il n'y aucune raison de céder.
Oncle Joe