Lem a écrit :Erion a écrit :[En dehors des USA, le seul pays chez qui toutes les invasions ET débarquent, c'est le Japon. Est-ce que, pour autant, on est inondé de SF littéraire japonaise ?
Comparativement, je ne serais pas surpris de constater que, par le biais du cinéma et des mangas, la SF japonaise ait eu sur la SF globale un impact supérieur à la nôtre (nous n'avons rien produit qui soit une figure-culte comme Godzilla, il me semble). Par ailleurs : la SF littéraire est-elle le mode d'expression principal du genre dans l'archipel ?
Ben, on a produit... Jules Verne. Le Capitaine Nemo est une figure qu'on retrouve constamment dans la SF des mangas et de la japanimation. (Et je ne parle même pas de l'impact de Dumas).
Est-ce qu'au final, ce que tu sembles présenter comme une incapacité, n'est pas en vérité une caractéristique de la littérature française.
Au Théâtre, Shakespeare a créé Roméo et Juliette, Hamlet, et beaucoup de figures universelles, il n'en est rien avec le théâtre français.
Les Espagnols ont Don Quichotte, nous avons des centaines de héros, mais aucun qui nous représente et qui soit reconnu comme étant "français".
Et pourtant que ce soit en théâtre comme en littérature, nous avons essaimé. Il y a beaucoup d'adaptations d'oeuvres françaises dans le monde. Arsène Lupin a influencé des séries japonaises, par exemple. Les 3 mousquetaires sont la matrice d'à peu près tous les mangas pour jeunes adolescents (depuis les chevaliers du zodiaque jusqu'à Naruto).
Notre influence, s'il y en a une, me paraît être moins dans des figures que dans des concepts.
Les robots gigantesques sont une spécificités des mangas, mais en dehors du Japon, ils n'ont eu aucun continuateur (la série Transformers, aux USA est le résultat d'une association entre Hasbro et un fabricant japonais de jouets).
Godzilla c'est la réponse japonaise à "The Beast from 20 000 Fathoms", donc un dérivé direct d'une image américaine (film, ô ironie, réalisé par le français... Eugène Lourié, né en Russie, et qui a travaillé sur La Grande Illusion et la Règle du jeu, mais il a regretté qu'on le désigne comme réalisateur de films de SF)