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Extrait :
Les ogres, ces monstres dévorant les enfants et courant rapidement grâce à leurs bottes magiques sont l’image des Hongrois ou plus exactement des Huns « dévorant » tout sur leur passage, à la vitesse de leurs bottes ! Les Orques, ces êtres laids et bleus, guerriers assoiffés de sang proviennent des sagas scandinaves dont sont évoqués des guerriers grimés de bleu. Les réalités se transforment en mythe pour s’immiscer, évoluer et s’imprégner dans l’inconscient collectif.
Toutefois, les auteurs nous mettent en garde contre un excès d’étrangeté qui focaliserait le lecteur là-dessus au point d’en rendre le récit ridicule ou absurde, et aboutir à ce que l’on appelle un navet. Il faut trouver ce qui fait « le plus » par rapport à ce qui a déjà été fait, respecter certains codes pour enrichir les mythes et non les balayer pour recréer à neuf un univers totalement incompréhensible avec un lexique à la fin du livre. La continuité forme l’imaginaire, certains auteurs en sont conscients, d’autres pas du tout.