Extrait :
Monsieur Fantasy : Pourriez-vous nous présenter le livre, mais en sortant de la version officielle ?
Éric Holstein :Dans sa forme, il s'agit d'une uchronie, même si la partie strictement uchronique n'occupe guère que le dernier tiers. Le reste est quelque part entre le récit de voyage et le roman historique. C'est ma vision de la Colombie et de la part de violence qui traverse son histoire et est vécue par les Colombiens comme une authentique malédiction. C'est aussi une réflexion sur la notion d'identité. Qu'est-ce qui nous définit et par rapport à quoi ? Enfin, c'est, je pense, une aventure Sud-américaine, un continent tout en paradoxe, démesuré, où la nature peut être tour à tour extraordinairement prodigue et mortellement dangereuse ; où le réel n'est jamais vraiment très loin merveilleux et inversement. Après tout, si on y songe, que croyez-vous que Nuñez de Balboa a pensé en découvrant qu'un second océan s'ouvrait de l'autre côté de l'isthme de Darien ? Et Orellana quand il descendit pour la première fois l'Amazone ?