Division du sujet cellules souche et homoparentalite

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Sand
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Message par Sand » mer. mai 11, 2011 2:08 pm

:roll:

j'ai bien mis au conditionnel ("montrerait"), pourtant...
l'indicatif n'a été mis que sur le sujet de la gentillesse de la chose :roll:

Personnellement je ne doute pas de la capacité des parents adoptants, hétérosexuels ou homosexuels, à élever autant de tarés que les parents biologiques, hétérosexuels ou homosexuels.

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Nébal
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Message par Nébal » mer. mai 11, 2011 2:25 pm

Ca se mesure comment, que ça serait "mieux" ou pas ? C'est quoi, le critère ?

Nan, je suis sérieux, là.

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Florent
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Message par Florent » mer. mai 11, 2011 3:22 pm

bormandg a écrit :
Florent a écrit : Après vient une autre question : est-il souhaitable que l'éducation d'un enfant soit assurée par 2 hommes ou par 2 femmes ? Quel est l'intérêt de l'enfant ? La question porte-t-elle sur la satisfaction du désir des adultes d'avoir un enfant (le fait d'avoir un enfant n'étant pas un droit) ou bien sur l'intérêt de l'enfant ?
Je renvoie une fois de plus sur le problème statistique: les différents cas possibles ont tous été "testés", c.a.d. que, dans l'histoire, on a vu un certain nombre d'enfants élevés par leurs deux parents biologiques et d'autres élevés dans à peu près tous les cas de figure imaginables. Même sous forme d'échantillon plus ou moins consciemment biaisé, un certain nombre d'études statistiques plus ou moins fiables ont été faites, et je crois que prétendre comme Pontiac qu'elles ont conclu à la supériorité du modèle "standard" serait purement mensonger. Même si savoir juger a posteriori les résultats est systématiquement faussé par les idées a priori des auteurs de l'étude.
Je ne vois pas bien sur quels critères on peut étudier ça, et de ce fait affirmer quoi que ce soit de définitif, que ce soit dans un sens ou dans l'autre. Clairement, pour savoir si un enfant devenu adulte a été "mieux élevé", on se base sur quoi ? Son parcours professionnel ? Son nombre d'amis ? Son salaire ? Sa gentillesse ? Son casier judiciaire ? Tout cela est influencé par bon nombre de facteurs. La vérité, c'est que l'on ne peut pas savoir s'il est préférable, ou pas, ou si ça n'a aucune influence sur lui, qu'un enfant soit élevé par un couple hétéro, gay, ou par un(e) célibataire.
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Sand
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Message par Sand » mer. mai 11, 2011 3:35 pm

ben évidemment que cela a une influence.
Comme être elevé par des alcooliques, ses grands-parents, des parents divorcés, une mère qui n'a pas pu avorter alors qu'elle aurait voulu*, une fondatrice de groupe de prières à la Marie...

Et au final on est bien tous aussi traumatisés les uns que les autres, pas par les mêmes choses c'est tout. D'autant plus que certaines choses vont être traumatisantes pour les uns et pas pour les autres. Tu tiens à faire une hiérarchie des misères ?

Et on s'intègre quand même à peu près bien dans la société (ce qui est le but recherché par ladite société).



* il serait avéré que la légalisation de l'avortement se traduit 20 ans après par une chute notable de la criminalité...

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Tétard
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Message par Tétard » mer. mai 11, 2011 3:36 pm

Florent a écrit :
Je ne vois pas bien sur quels critères on peut étudier ça
Même si ce n'est pas tjrs dit clairement, l'un des principaux critères de nombre d'opposants à la parentalité homosexuelle (voire à la monoparentalité) est l'orientation sexuelle des enfants : s'il y a sur-représentation des homos parmi les enfants élevés par des couples homo, alors "preuve" est faite que ces derniers ne doivent pas se voir autorisés à en élever. C'est déjà beau qu'on les tolère, il ne faudrait tout de même pas qu'ils se reproduisent !
Un autre critère est le taux de délinquance (faute d'"image du père", incarnation de la Loi (ne pas oublier la majuscule, c'est le plus important dans ce "concept"), les enfants ne reconnaîtraient pas de limites et seraient potentiellement plus déviants (à telle ou telle norme)).
On offre de face la vérité à son égal : on la laisse entrevoir de profil à son maître.
(Chamfort, Eloge de La Fontaine)

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Florent
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Message par Florent » mer. mai 11, 2011 3:40 pm

Tétard a écrit :
Florent a écrit :
Je ne vois pas bien sur quels critères on peut étudier ça
Même si ce n'est pas tjrs dit clairement, l'un des principaux critères de nombre d'opposants à la parentalité homosexuelle (voire à la monoparentalité) est l'orientation sexuelle des enfants : s'il y a sur-représentation des homos parmi les enfants élevés par des couples homo, alors "preuve" est faite que ces derniers ne doivent pas se voir autorisés à en élever. C'est déjà beau qu'on les tolère, il ne faudrait tout de même pas qu'ils se reproduisent !
Un autre critère est le taux de délinquance (faute d'"image du père", incarnation de la Loi (ne pas oublier la majuscule, c'est le plus important dans ce "concept"), les enfants ne reconnaîtraient pas de limites et seraient potentiellement plus déviants (à telle ou telle norme)).
Donc le critère, pour ces fameuses statistiques, c'est de savoir si l'enfant a sombré dans la criminalité, ce qui est facilement vérifiable, ou s'il est devenu homosexuel, ce qui l'est moins. Je suis faussement naïf, mais je réitère mes doutes sur la fiabilité des statistiques avancée par Bordmang.
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Lensman
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Message par Lensman » mer. mai 11, 2011 3:48 pm

Un homme politique anglais très célèbre disait à peu peu près:

il y a les mensonges, les sacrés mensonges, et les statistiques.

Mais ça ne va pas faire avancer le débat...

Oncle Joe

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kibu
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Message par kibu » mer. mai 11, 2011 6:59 pm

Waouh !
C'est du lourd !!
A l'envers, à l'endroit

Ô Dingos, ô châteaux

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Hoêl
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Message par Hoêl » mer. mai 11, 2011 11:05 pm

kibu a écrit :Waouh !
C'est du lourd !!
Ben oui !
faut vouloir en être...ou pas...
"Tout est relatif donc rien n'est relatif !"

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Message par bormandg » jeu. mai 12, 2011 12:18 pm

Florent a écrit :
bormandg a écrit :
Florent a écrit : Après vient une autre question : est-il souhaitable que l'éducation d'un enfant soit assurée par 2 hommes ou par 2 femmes ? Quel est l'intérêt de l'enfant ? La question porte-t-elle sur la satisfaction du désir des adultes d'avoir un enfant (le fait d'avoir un enfant n'étant pas un droit) ou bien sur l'intérêt de l'enfant ?
Je renvoie une fois de plus sur le problème statistique: les différents cas possibles ont tous été "testés", c.a.d. que, dans l'histoire, on a vu un certain nombre d'enfants élevés par leurs deux parents biologiques et d'autres élevés dans à peu près tous les cas de figure imaginables. Même sous forme d'échantillon plus ou moins consciemment biaisé, un certain nombre d'études statistiques plus ou moins fiables ont été faites, et je crois que prétendre comme Pontiac qu'elles ont conclu à la supériorité du modèle "standard" serait purement mensonger. Même si savoir juger a posteriori les résultats est systématiquement faussé par les idées a priori des auteurs de l'étude.
Je ne vois pas bien sur quels critères on peut étudier ça, et de ce fait affirmer quoi que ce soit de définitif, que ce soit dans un sens ou dans l'autre. Clairement, pour savoir si un enfant devenu adulte a été "mieux élevé", on se base sur quoi ? Son parcours professionnel ? Son nombre d'amis ? Son salaire ? Sa gentillesse ? Son casier judiciaire ? Tout cela est influencé par bon nombre de facteurs. La vérité, c'est que l'on ne peut pas savoir s'il est préférable, ou pas, ou si ça n'a aucune influence sur lui, qu'un enfant soit élevé par un couple hétéro, gay, ou par un(e) célibataire.
J'ai effectivement mal exprimé ma pensée: il faudrait présenter toute affirmation comme statistique, mais il n'est pas possible de déterminer un critère valide, et la conclusion proposée par Pontiac est invalidée par toute forme de réflexion, pour les motifs que tu indiques.
"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."

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Message par bormandg » jeu. mai 12, 2011 12:21 pm

Tétard a écrit : Un autre critère est le taux de délinquance (faute d'"image du père", incarnation de la Loi (ne pas oublier la majuscule, c'est le plus important dans ce "concept"), les enfants ne reconnaîtraient pas de limites et seraient potentiellement plus déviants (à telle ou telle norme)).
Même s'il existait une étude statistique sur le sujet, elle serait certainement biaisée par les convictions a priori de son auteur.
C'est comme les études qui prétendent voir plus de délinquants chez les immigrés, sous prétexte que ce sont eux qu'on arrête...
"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."

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Message par Tétard » jeu. mai 12, 2011 2:37 pm

bormandg a écrit :
Tétard a écrit : Un autre critère est le taux de délinquance (faute d'"image du père", incarnation de la Loi (ne pas oublier la majuscule, c'est le plus important dans ce "concept"), les enfants ne reconnaîtraient pas de limites et seraient potentiellement plus déviants (à telle ou telle norme)).
Même s'il existait une étude statistique sur le sujet, elle serait certainement biaisée par les convictions a priori de son auteur.
C'est comme les études qui prétendent voir plus de délinquants chez les immigrés, sous prétexte que ce sont eux qu'on arrête...
Je me souviens avoir lu un résumé de travaux d'un célèbre (aux USA, mais assez peu connu en France) psycho-sociologue, Aaron Cicourel : si mon souvenir n'est pas trop biaisé, partant des statistiques montrant que les enfants vivants seuls avec leur mère étaient sur-représentés dans les condamnations judiciaires, il observait que les (des) juges des mineurs utilisaient ces mêmes statistiques pour évaluer le risque de récidive et la propension à entrer dans une carrière de délinquant des primo-délinquants, et condamnaient donc les enfants de couples divorcés plus fréquemment et à de plus lourdes peines que les autres, toutes choses égales par ailleurs. Ce faisant, à une échelle macro et par un mécanisme typique des cercles vicieux, ils produisaient, par leurs pratiques individuelles mais homogènes et cumulatives, les conditions, la réalité (statistique) justifiant les condamnations. On pourrait ajouter à ce cercle l'idée que la prison peut favoriser les carrières délinquantes, confirmant en ce cas a posteriori le bien-fondé de la sévérité initiale.

Où l'usage des représentations aboutit à la réalisation de ce qu'elles décrivent...

On pourrait certainement tenir le même raisonnement à propos d'autres catégories. Bien souvent, les libérations anticipées ou la modération des condamnations initiales sont conditionnées par l'acquisition ou la perspective d'acquérir un emploi et de trouver un logement. Mais ce n'est pas en partant ou en restant en cabane que l'on a de grandes chances de trouver l'un ou l'autre. Sachant que chômage et niveau de diplôme (et délinquance...) sont corrélés, cette ces observations peuvent conduire à concevoir le fonctionnement de la Justice comme obéissant à un modèle de "justice de classe" sans qu'il soit besoin de postuler l'existence d'un "racisme de classe" ou d'une "conspiration contre les pauvres" de la part des acteurs.

Le cas des immigrés que tu cites est similaire. Même si je ne doute pas que nombre de représentants des force de l'ordre aient un rapport "décomplexé" à la chose (voir les scores ahurissants de Le Pen dans cette population), il n'est pas besoin de supposer qu'un racisme ouvert (des flics, des officiers, du ministère etc.) est à l'origine de cette sur-représentation des immigrés. La technique du faciès est efficace (d'une certaine façon). D'autant plus lorsque la présence irrégulière sur le territoire est passible de prison et donc de garde à vue - ce qui devrait bientôt changer ( http://combatsdroitshomme.blog.lemonde. ... ufi-karim/ )

Et l'on sait depuis longtemps que les statistiques policières reflètent avant tout le travail policier et ses évolutions, donc leurs contraintes, leurs objectifs, la politique du moment...
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